Thème 1 

H2 : Les régimes totalitaires

Système politique caractérisé par la soumission complète des individus à un ordre collectif
dictatorial, cherchant à créer une société idéale en combattant de supposés ennemis inférieurs ou
extérieurs.

Problématique : Quelles sont les caractéristiques des régimes totalitaires et comment

bouleversent-ils l’ordre européen.

I. La prise du pouvoir par trois hommes et la mise en place des régimes totalitaires

A. La prise du pouvoir par trois hommes

1. En Russie

En février 1917, les défaites militaires de l’empire Russe face à l’Allemagne provoque une
révolution qui renverse le Tsar Nikola II

Un gouvernement provisoire est alors instauré, mais il ne parvient pas à sortir la Russie de
la crise économique dans laquelle il se trouve et qui ne se manifeste pas des pénuries alimentaires
et par des grèves.

En octobre 1917, les bolchéviques qui contestent eux aussi le gouvernement provisoire
organise un coup d’Etat et Lénine accède au pouvoir.

Une guerre civile éclate alors entre les Rouges et les Blancs (Tsaristes) : Elle est remportée
par les Rouges qui créent en 1922 : L’Union des Républiques Socialistes Soviétiques.

2. Italie

Vainqueurs de la guerre, l’Italie se sent humiliée par ses alliés qui ne lui accordent pas les
territoires promis en 1915 quand elle accepte d’entrer en guerre à leurs côtés.

Parallèlement, la démobilisation des soldats entraîne une hausse du chômage. Ainsi en

1919-1920, les grèves, les occupations d’usine et de terres sont nombreuses.

Cette situation explique que beaucoup d’italiens qui souhaitent le rétablissement de

l’ordre sont séduit par les propositions de Mussolini (redonner la grandeur à l’Italie et rétablir la
situation économique et sociale) qui est à la tête du Partie Nationale Fasciste crée en 1921.

En octobre 1928, il tente un coup de force (QCM) : avec ses « chemises noires » = milice
fasciste. Il organise La marche sur Rome pour faire pressions sur le rois Victor-Emmanuel III.

Celui-ci, content de voir quelqu’un capable de rétablir l’ordre le nomme président du

Conseil puis les députés lui accordent les pleins pouvoir.

3. Allemagne

La défaite militaire pousse Guillaume 2 à abdiquer en novembre 1918.

 La République de Weimar est alors proclamée. Elle est très rapidement fragilisée par le
Diktat de Versailles.

Puis la crise de 1929 provoque un chômage de masse qui favorise le mécontentement des
Allemands et permet au NSDAP de remporter les élections législatives en 1932.

Puis en janvier 1933, Hitler est nommé chancelier par le président Hindenburg.

B. La mise en place de régimes totalitaires

1. En URSS

A la mort de Lénine en 1924 sont successeurs Staline qui est secrétaires générale du Partie
communiste depuis 1922, et s’empare petit à petit de tous les pouvoirs en éliminant tous ses
adversaires.

Ainsi, à partir de 1928-1929, Staline est maître du Partie et de l’Etat.

2. En Italie

Entre 1922 et 1924, Mussolini semble gouverner dans le respect de la légalité.

Cependant, le PNF organise des violences politiques comme l’assassinat de son principal
opposant : le député Matteotti

Puis entre 1925 et 1926, le PNF fait adopter les lois fascistissimes qui transforment la
monarchie parlementaire en une dictateur parlementaire.

3. En Allemagne

Dès 1933, Hitler utilise l’incendie du Reichstag (organiser par les nazis mais faussement
attribué aux communistes) pour interdire ce partie pour décréter l’Etat d’urgence

Ensuite Hitler devient dictateur légale quand le Reichstag lui confie les pleins pouvoirs.
Mais il n’est pas encore maître absolu puisqu’il partage ses pouvoirs avec le président Hindenburg.

En 1934, à sa mort, il se fait proclamer Reichführer et il cumule donc tous les pouvoirs.

C. Des fondement idéologiques différents

1. Le communisme

En URSS l’idéologie repose sur le marxiste qui veut établir une société égalitaire, c’est-à-
dire sans classe sociale qui repose sur la propriété collective des moyens de productions ou
collectivisation. Pour y arriver dès la prise du pouvoir par les bolchéviques, ceci abolissent la
propriété privée et à partir de 1928, il accélère la collectivisation des campagnes et des industries
et il met en place la planification.

2. L’idéologie fasciste

Cette idéologie est nationaliste puisqu’elle repose sur la volonté de créer un peuple de
guerriers soumis à l’autorité de Mussolini, dans le but de faire renaître l’empire Romain. Cette
idéologie repose donc sur l’exaltation de la guerre : « La guerre est pour l’homme comme la
maternité pour la femme ».

Mussolini intègre le concept de race dans sa définition de la nation italienne quand l’Italie
se rapproche de l’Allemagne.

Mussolini intègre donc à partir de 1928, un antisémitisme d’Etat : les Italiens juifs sont
recensés et les étrangers juifs sont expulsés.

3. Le nazisme

Hitler expose son idéologie, le nazisme, dans Mein Kampf, rédigé en prison entre 1924 et
1925. Pour lui, les hommes appartiennent à des races différentes définis par le sang et
hiérarchisées. Selon lui, les Allemands appartiennent à la raca aryenne, supérieure à toute les
autres et destinée à les dominer.

Il doit la rassembler et lui assurer par la conquête un espace vitale au détriment des Slaves.

Hitler pense aussi qu’il a pour mission de protéger la race aryenne, et de la tenir à l’écart
des races inférieures.

Hitler pense aussi devoir améliorer la race aryenne, c’est pourquoi il élabore des politiques
d’eugénismes.

Il s’agit d’une politique empêchant la reproduction des races inférieurs comme les
handicapés, les pd, les juifs, les tziganes… par la stérilisation forcée ou par l’élimination physique.
Cette idéologie justifie pour lui la politique antisémite qui se met progressivement en place.

II. les caractéristiques des régimes totalitaires

A. Un chef tout puissant et un dictature

1. La mise en place d’un culte de la personnalité

Dans les 3 pays le chef est présenté par les propagandes comme un sur-homme
entièrement dévoué à son peuple qui lui doit une obéissance absolue. C’est :

-Le Vojd en URSS.

-Le Duce en Italie

-Le Führer en Allemagne

Afin de rassembler toute la population autour du chef, un culte de la personnalité doit lui
être rendu.

Hitler par exemple, rassemble la race aryenne autour d’une devise : « Ein Volk, ein Reich,
ein Führer ».

2. La mise en place d’une dictature

 Puisque le chef dispose de qualité exceptionnelles, il a entre ses mains la totalité du
pouvoir.

Le chef dénonce donc :

-Le pluralisme politique

Il n’y a donc plus qu’un seul parti politique

Le Parti communiste d’Union Soviétique (PCUS) en URSS

Le Parti national fasciste (PNF) en Italie

Le Parti national-socialiste allemand (NSDAP) en Allemagne

La démocratie et l’Etat de droit : Pour Staline, la démocratie est un régime bourgeois qui
opprime le prolétariat

Pour Hitler et Mussolini, il s’agit d’un régime décadent qui affaiblit la nation.

B. Des sociétés encadrées

1. L’homme nouveau

Dans les 3 pays, l’état souhaite fonder une société nouvelle composée d’homme nouveau.

La formation de ces hommes reposent :

-La discipline physique et sportive

-L’exaltation des valeurs militaires sauf en URSS.

-Le culte du travail

En URSS, l’homme nouveau c’est le prolétaire, engagé pour la réalisation du communisme.

L’ouvrier est reconnaissable à son marteau et à son tablier.

Quant à la kolkhozienne est reconnaissable à la faucille.

En Italie, l’idéologie souhaite transformer les Italiens en guerriers qui luttent pour rendre à
l’Italie sa gloire, sa grandeur.

En Allemagne, l’homme nouveau est un guerrier qui lutte pour renforcer la supériorité et la
pureté de la race Aryenne que la femme en tant que mère perpétue.

2. Une société endoctriné

Dans les 2 états, la société est endoctrinée à tous les âges par un partie unique.

La jeunesse qui est plus influençable que les adultes est particulièrement influencée. C’est
pourquoi, l’adhésion à une organisation de jeunesse est recommandée puis devient obligatoire :

-Jeunesse communiste en URSS

 -Jeunesse fasciste en Italie

-Jeunesse hitlérienne en Allemagne

Les enfants et les adolescents y apprennent l’idéologie de leurs pays et un entraînement

militaire et sportif.

Les adultes sont endoctrinés grâce à une doctrine omniprésente. A la presse, à la radio, au
cinéma, dans les livres, dans la musique.

Cette volonté d’endoctrinement, justifie la création d’un ministère de la propagande dans

les 3 pays.

3. Les résistances
Dans les 3 états, une résistance apparait :

-En URSS. Ce sont par exemple les paysans riches qui s’opposent à la collectivisation.

-EN Italie, aucun mouvements de résistance apparaît avant la 2nd Guerre mondiale.

Elle n’apparaît qu’à partir du moment où l’idéologie prend un caractère antisémite

En Allemagne dans les régions très catholique, le racisme nazi est jugé incompatible avec la
morale chrétienne

C. Une politique de la terreur

1. Surveillance et répression

Dans les 3 pays la populations est soumises à une étroite surveillance et toute résistance
subie une violence répression.

Cela explique la création de police politique pour traquer les adversaires du régime

-NKVD en URSS

-OVRA en Italie

-Gestapo et SS en Allemagne

Ces polices pourchassent, arrêtent, torturent et condamnent.

2. La terreur de masse

En URSS et en Allemagne, 2 groupes sont confrontées à la terreur de masse :

-Les rivaux du chef

-Toutes personnes jugées comme opposants (URSS) et nuisible (Allemagne)

En URSS, voire la Grande Terreur page 66-67

La Grande Terreur 1937-38 est un meurtre de masse puisque :

 -Elle cible arbitrairement des milliers de victimes par régions selon des cottas
régulièrement vus à la hausse.

-Les victimes ne sont que des animaux envoyés à l’abattoir : Elles sont donc déshumanisées
pour que leurs exécution soit plus facile.

-Les cadavres sont jetés dans des fausses communes qui se multiplient des les régions de
l’URSS.

Les autorités soviétiques dissimulent les chiffres du nombre de victimes :

-En exigeant le plus grand secret des responsables locaux du NKVD

-En limitant le plus possible les personnes au courant

-En accusant systématiquement les témoins de mensonge

Les régions les plus touchées par la Grande Terreur sont :

-L’ouest de la Sibérie et la Carélie

Les régions les moins touchées sont celles du sud-ouest.

La Nuit de Cristal :

Lors de la Nuit de Cristal, les autorités Nazis s’attaquent à des lieux fréquentés
quotidiennement par des juifs,, lieux où ils sont visibles dans l’espace publique.

Elle s’accagne et pille les commerces où les vitrines des commerces sont brisées

Ensuite, ce sont des synagogues qui sont dévastées et brulées.

So une partie des Allemands sont complices de ces violences antisémites, d’autres tentent
d’apporter leurs soutiens aux Juifs de manière clandestine. Par exemple, certains allemands
apportent un soutient morale aux Juifs tandis que d’autres les aident à remettre leurs magasins en
états.

Après la Nuit de Cristal, l’antisémitisme se radicalise en Allemagne :

-Les Allemands qui soutiennent moralement ou matériellement les Juifs sont accusés de
trahison

-Des milliers de Juifs sont arrêtés et conduis en camps de concentration comme celui de
Dachau.

Certains Juifs choisissent l’exile et ceux qui n’ont pas de papiers décident de rester.

La nuit de cristal est donc un pogrom, c’est-à-dire un pillage des biens des juifs et un
massacre de juifs est décidé par l’Etat mis en place.

3. Le système concentrationnaire
 En URSS, en Italie et en Allemagne, les personnes exclues de la société sont placées en
camp de concentration

En URSS, des camps dont la finalité avouée est la rééducation par le travail est ouvert dès
1918. Ils sont localisés dans des régions à fortes contraintes à mettre en valeur (routes, voies
ferrés)

Le goulag quant à lui n’apparaît qu’en 1934 pour rationnaliser le fonctionnement des
camps ; Ce terme désigne l’ensemble du système concentrationnaire soviétique et se caractérise
par le travail forcé, poussé jusqu’à l’épuisement et souvent jusqu’à la mort.

En Italie, le camp est utilisé de façon moins systématique. Cependant, à partir de 1935,
l’Etat fasciste passe d’une mise à l’écart individuel à un internement massif en Ethiopie et en Italie
où le camps de Ferramonte est ouvert en 1940 pour l’internement des personnes dangereuses
pour la sécurité de l’Etat.

La déportation italienne vise essentiellement la population juive.

En Allemagne, le premier camp est ouvert à Dachau, en 1933 pour les opposants au régime.
D’outils d’exclusion, certains camps deviennent ensuite des outils d’élimination systématique.

III. Les régimes totalitaires et l’ordre européen

A. Les régimes totalitaires et l’échec de la sécurité collective

1. Les premières atteintes au droit international

Dans le contexte de la crise de 1929, l’Allemagne et l’Italie cherche a relancé l’activité

économique par le développement de la production d’armes.

Après avoir quitté la SDN (société des nations) en 1933, l’Allemagne viole impunément le
traité de Versailles 

-Hitler rétablie le service militaire obligatoire en 1935

-Puis il remilitarise la Rhénanie en 1936

De son côté, l’Italie entreprend la conquête de l’Ethiopie en 1935.

2. La guerre d’Espagne

En 1936, la victoire du Front Populaire espagnole (coalition de partie de gauche) aux

élections législatives provoquent le soulèvement du général Franco, partisan des nationalistes et d’un
régime autoritaire.

C’est le début d’un guerre civile sanglante qui mobilise certaine puissance européenne :

-L’Italie, l’Allemagne et le Portugal, interviennent aux côtés des nationalistes et de Franco.

-L’URSS soutient quant à elle ls républicains tout comme les Brigades internationales.
 Comme leur nom l’indique, les brigades internationales sont des troupes anti fasciste
originaire de 53 pays et de 3 continents : l’Afrique, l’Europe, et l’Asie

Ils s’engagent volontairement aux côtés des républicains pour lutter contre les nationalistes
et sauver la démocratie.

En revanche, les démocraties come la France et le Royaume-Unis soucieuses de ne pas

rentrer en conflit avec les régimes totalitaires choisissent de ne pas intervenir

L’Italie et l’Allemagne fournissent des contingents humains et participent aux opérations

militaires avec leurs propres matériels comme le montre la légion nazis Condor qui bombarde
Guernica en 1937.

Cette guerre se solde par la fin de la République espagnole en 1939, quand le générale
Franco prend le pouvoir et établit un régime autoritaire

3. Les conséquences internationales de la guerre d’Espagne

La guerre d’Espagne marque l’échec du système sécurité collective (rôle de la SDN) et montre
l’impuissance des démocraties occidentales.

Elle favorise le rapprochement entre l’Italie et l’Allemagne qui se concrétise en 1936 par la
naissance de l’Axe Rome-Berlin. Ces deux pays s’engagent dans un pacte anti-communiste et sont
rejont par le Japon ; l’Axe Rome-Berlin-Tokyo est nait.

B. Les régimes totalitaires et la marche à la guerre

1. L’impérialisme de l’Allemagne et de l’Italie

Afin de réunir dans le 3ème Reich tous les germanophones d’Europe (race arienne), Hitler
annexe l’Autriche en 1938.

Il présente très habilement l’Anschluss comme l’application du droit des peuples à disposer
d’eux-mêmes.

Il réclame ensuite le rattachement des Sudètes, une régions germanophobe de la Tchèque-

Slovaquie.

Le gouvernement tchèque-slovaques refuse, mais lors de la conférence de Munich, la France,

le Royaume-Unis et l’Italie acceptent cette annexion contre la garantie de la paix.

Le pacifisme des démocraties occidentales montre à Hitler qu’elles ne sont pas prêtent à
intervenir et qu’il peut continuer ses coups de forces. Il envahit lors la Bohème-Moravie, puis oblige
la Lituanie à lui céder un territoire germanophobe (territoire de Memel en 1939).

Stimuler par ces succès allemands, Mussolini envahit l’Albanie en 1939 ce qui lui permet de
fermer la mer Adriatique

2. La préparation à la guerre de l’Allemagne

 Afin de se préparer à la guerre, Hitler signe avec Staline le pacte germano-soviétique. Il s’agit
d’un pacte de non-agression qui contient un volet secret (partie secrète) prévoyant le partage de la
Pologne entre les deux puissances et reconnaissant les droits de l’URSS sur la Finlande, les Pays
Baltes, et la Bessarabie (Région de Roumanie). Le 1 er septembre 1939, l’Allemagne lance offensive
contre la Pologne.

3. La réaction de la France et du Royaume-Uni.

Cette fois ci , la France et le Royaume-Uni réagissent : c’est le début de la Seconde Guerre

Mondiale

Conclusion : Les régimes totalitaires reposent sur une idéologie, un chef tout puissant et une
dictature. L’idéologie cherche à fonder une société nouvelle en doctrinant et en surveillant la
population. L’impérialisme allemand et italien bouleverse l’ordre européen en fragilisant la
géopolitique de l’Europe qui doit alors se préparer à la Seconde Guerre Mondiale.