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Religions et idéologies depuis le début du XXème siècle

Les religions et les idéologies partagent l’ambition de donner un sens à la présence de l’homme sur
terre. Tandis que les religions rendent le monde intelligible (voir dictionnaire) en affirmant l’existence
d’un au-delà, les idéologies se proposent d’élaborer un monde meilleur sur terre sans attendre un
hypothétique bonheur dans l’au-delà. Après un recul des religions en Occident à partir du XVIIIe siècle,
il y a un retour en force de celles-ci depuis les années 70 du siècle dernier au grand dépend des
idéologies qui connaissent un net recul, certains parlent même de la fin des idéologies. Par contre le
religieux (christianisme et islam) mobilise aujourd’hui des masses à la mesure du potentiel
démographique du Tiers Monde

A. Les grandes idéologies du XXème siècle


a) Trois grandes idéologies héritières du XIXème siècle se partagent le XXème
Ces trois idéologies sont le libéralisme, le socialisme sous sa forme marxiste et le
nationalisme qui est une composante essentielle du fascisme.

L’idéologie libérale puise à deux sources, la philosophie politique et la théorie


économique. Elle fonde une morale individuelle, des principes de vie en société, et une
doctrine économique.
C’est d’abord un mouvement intellectuel né dans l’Europe des Lumières au XVIIe et
XVIIIe siècle. Il repose sur l’idée que l’individu possède des droits naturels inaliénables
dont le premier est la liberté. Les grands principes libéraux sont concrétisés par la
Déclaration d’indépendance des Etats Unis d’Amérique en 1776 qui reconnaît trois droits
fondamentaux : la liberté, la sureté et le droit à la recherche du bonheur en fait l’égalité
des chances. La déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 se veut plus
universaliste, reconnaît une place plus importante à l’Etat et insiste sur 4 droits : liberté,
sureté, résistance à l’oppression et propriété.
Le XXe siècle connaît deux grandes avancées de la démocratie libérale et du système
parlementaire : après la 1ère GM et après la chute du mur de Berlin. Forte du soutien de
la première puissance mondiale, la démocratie libérale apparait comme la grande
gagnante du XXe siècle. Alors que le monde comptait une vingtaine de démocraties en
1945, elles sont une centaine aujourd’hui.
Dans le contexte de l’industrialisation et du capitalisme, se développent des idéologies
égalitaires regroupées vers 1830 sous le nom de socialisme : elles ont en commun la
passion de l’égalité et la volonté d’abolir la propriété privée. Le marxisme (version la plus
élaborée du socialisme) s’impose à partir de 1848 comme une théorie globale, un
« socialisme scientifique » fondé sur le matérialisme dialectique. Le développement de la
société est commandé par la lutte des classes, applicable à toutes les époques.
C’est en Russie en 1917 que le socialisme/marxisme a connu son premier véritable
champ d’application. Après une période faste d’expansion dans les pays satellites de
URSS, il a commencé à connaître des difficultés de performances économiques. Ce qui a
entrainé la chute des régimes communistes à partir de 1989, l’éclatement de l’Urss et la
conversion du communisme chinois avec les réformes de Deng Xao Ping (1978).
Le XXème siècle est aussi le siècle de l’émergence du Fascisme qui prenant appui sur un
sentiment national exacerbé renonce à la démocratie et avantage la Nation conduite par
un Chef. Mussolini en Italie a été le théoricien de ce mouvement né d’une déception
d’une humiliation de l’Italie durant la première G.M. Suivi de Hitler en Allemagne qui a
donné à cette idéologie une connotation raciste (supériorité de la race aryenne). Pas
tous les nationalismes sont des fascismes. Toutefois les nationalismes avantagent les
régimes forts et ont peu de considération pour les systèmes parlementaires.

b) La guerre froide consacre la victoire de la démocratie libérale


La démocratie libérale est sortie victorieuse de l’affrontement durant la Guerre Froide.
Les principes économiques libéraux : libre entreprise, propriété privée, rôle du marché se
sont répandus à travers le monde. Aidés par le FMI et la BM qui lient leurs aides à une
conduite libérale des politiques économiques étatiques. Maintenant rares sont les pays
qui souhaitent un retour au communisme et ceux qui sont restés ont introduit des
modifications dans le système d’origine (Chine, Vietnam…)

B. Les grandes religions


a) Les trois grandes religions monothéistes se sont répandues à travers la planète
Les trois grandes religions monothéistes sont : le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam. A
titre indicatif le Judaïsme compte 16 d’adeptes, le Christianisme 2 milliards et l’Islam 1.2
milliards. Bien que le Judaïsme soit minoritaire numériquement, il exerce une grande
influence en Occident.
L’Islam est la religion qui progresse le plus au dépend de l’animisme et du Christianisme.
Surtout en Afrique.
Ces trois religions sont fondées sur la vérité révélée. Les monothéismes revendiquent un
seul Dieu transcendant.
Des trois religions monothéistes seule une partie du Christianisme (les catholiques) a un
clergé à la tête duquel se trouve un pape, élu par les cardinaux à vie. Les autres n’ont pas
de clergé constitué, à l’exception d’une fraction minoritaire (15%) de l’Islam, le chiisme.
A coté des religions monothéistes, il y a les grandes religions asiatiques : le bouddhisme,
l’hindouisme, le confucianisme et le shintoïsme, sont des objets spirituels mal identifiés
situés entre la croyance, la philosophie et la sagesse. Il y a enfin les croyances animistes
disséminées sur divers continents : Afrique, Australie et Amérique
b) Le phénomène religieux est-il en progrès ou en recul ?
Après une période de recul qui a pris ses racines en Europe au XVIIe siècle pour le
Christianisme, il y a un retour en force du phénomène religieux sous diverses formes
depuis la deuxième moitié du siècle dernier. Même constat pour l’Islam avec une vague
de conservatisme qui a impacté la plupart des pays musulman avec des relents
identitaires.
La religion est-elle incompatible avec la modernité ? L’exemple américain est éloquent
sur la possibilité de coexistence entre les deux conceptions du monde.
De manière incontestable il y a à travers le monde un fort retour à la spiritualité. Que ce
soit sous forme religieuse, ou autre les populations pratiquent leurs divers attachements.
On ne saurait terminer ce rapide tour d’horizon sans parler des sectes qui se renforcent
dans divers pays d’Asie et d’Amérique.

C. Religions et territoires : une géographie de l’invisible

a) La géographie mondiale des religions se modifie rapidement


Le Christianisme avance en Asie et en Amérique du Sud. L’Islam lui aussi en Asie et en
Afrique.
b) Les religions constituent des réseaux ancrés dans les territoires
Les deux principales religions monothéistes se constituent de plus en plus en réseaux, de
l’entraide au début pour déboucher sur le prosélytisme ensuite. Ces réseaux prennent
parfois la forme d’ONG et sont très active dans l’humanitaire.

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