Chapitre II : Les régimes totalitaires

Sujet 1 : Les points communs

Durant l’entre-deux-guerres (1918-1939) des régimes politiques d’un type nouveau

apparaissent en Europe, les États totalitaires (Soviétique, fasciste, nazi), ils désignent un
régime fondé sur la toute-puissance de l’état qui tend (cherche) à contrôler tous les aspects
de la vie politique, économique et sociale d’un pays. Il participe à déstabiliser l’ordre
démocratique et la paix sur ce qu’on appelle le « vieux continent » (Europe), ces régimes ont
de nombreux points en commun.

Comment les régimes totalitaires se mettent-ils en place et quels sont leurs points en
commun ?

I) Des régimes nés de la WWI

- Les 3 régimes soviétique, fasciste et nazi sont tous les 3 nés des conséquences de la WWI, au
début de l’année 1917, l’Empire Russe est déstabilisé par la révolution communiste
(Révolution d’Octobre 1917), ils signent l’armistice et sortent de la guerre, les armées
blanches (armées française + britannique + américaine) contre-révolutionnaires échouent
face à l’acharnement des armées rouges, qui finissent par proclamer la naissance de l’URSS en
1923.

- En Allemagne, la révolution communiste (spartakiste) fait tomber le II ème Reich et instaurent

la République de Weimar, les communistes signent l’armistice, sortent de la guerre en
acceptant les conditions du Traité de Versailles, l’humiliation subie par l’Allemagne facilitent
l’accès au parti fondé par Hitler, le NSDAP.

II) Des pratiques autoritaires

Les guides imposent leur pouvoir personnel en s’appuyant sur un parti unique, la propagande
et la terreur.

- Dans chaque régime, seul un parti est admis au pouvoir :

PNF (Parti National Fasciste)
PCUS (Parti communiste de l’union bolchévique)
NSDAP (…)

Afin de justifier l’interdiction du KPD, le reichstag afin de justifier son

- Le culte de la personnalité est instauré via la propagande, à travers les arts, la littérature, la
sculpture, les médias participent à l’élaboration du mythe du chef surhomme infaillible
entièrement dévoué au peuple, partout Staline érige des statues à son effigie, dans les
affiches qui valorisent le modèle communiste, Staline est montré comme le père des peuples.
En Allemagne, Hitler organise des grandes cérémonies à Nuremberg où il est acclamé par des
foules en liasse
III) La traque et l’élimination des opposants
Enfin, la société civile est étroitement surveillée et encadrée dans les 3 états :
- Les polices politiques (NKVD ; la Gestapo ; OVRA) espionnent, traquent et éliminent les
opposants politiques, en semant la violence qui fait planer un climat de terreur.

- Dans la « Grande Allemagne », des camps de concentration sont construits pour y interner
les militants communistes, à partir de 1942, les Juifs de toute l’Europe y seront envoyés afin
d’y travailler, leurs morts, qui sera organisée en masse et de manière industrielle.

- Dans l’URSS de Staline, on assiste à des purges politiques où des millions de paysans et
résistants seront assassinés ou envoyés dans les « Goulags », des camps de travail et de
rééducation, entre 1923 et 1953, plus de 15 millions de détenus y seront internés.

Ouverture :
Certes, ces régimes ont de nombreux points en commun, cependant, chacun ont leur propre
particularité et spécifité.

Sujet 2 : Les points spécifiques (Voir intro sujet 1)

Durant l’entre-deux-guerres, des régimes d’un type nouveau apparaissent en Europe, les états
totalitaires (Voir Sujet 1), bien que partageant des points communs, ces régimes affichent
cependant quelques spécificités

Comment les régimes totalitaires se distinguent-ils ?

I) Instauration d’une idéologie spécifique ?

A) Forger un homme nouveau en Italie et en Allemagne
L’idéologie des régimes fasciste et nazi imposée par la propagande vise à forger un homme
nouveau afin de former une nouvelle société idéalisée en s’appuyant sur le passé glorieux du
pays (la grandeur de la Rome Antique et la puissance du Saint Empire Germanique) où chaque
Italien et chaque Allemand devient un guerrier au service du projet national.

- L’idéologie nazie est nationaliste, elle veut promouvoir la famille aryenne, blanche et blonde
aux yeux clairs où les rôles masculins et féminins sont traditionnels, elle rejette formellement
le communisme qu’elle dénonce comme « un complot juif » qui cherche à asservir l’humanité.

C’est ainsi qu’Hitler justifie sa politique raciste et antisémite. Il compte purifier la race
aryenne, considérée comme supérieur, seule habilitée à dominer l’humanité. Via les Lois de
Nuremberg, Hitler exclut les Juifs de la vie politique, économique et sociale de l’Allemagne
lors des « pogroms » la nuit de cristal, où leurs biens sont confisqués, leurs œuvres littéraires
et artistiques sont brulées.

B) Instaurer le communisme en URSS

Le projet communiste est internationaliste et athée, il consiste à instaurer l’égalité de tous en
mettant fin à la société de classes et à l’exploitation du prolétariat par la bourgeoisie, hommes
et femmes sont égaux dans leurs droits et leurs devoirs, tous deux doivent se dévouer au
projet communiste, travailler dur pour permettre à l’URSS de rattraper son retard de
développement afin de montrer la supériorité de son modèle au reste du monde.

Pour le projet stalinien, l’objectif est d’organiser la révolution prolétaire mondiale, il prétend
instaurer la « vraie démocratie » à l’échelle planétaire, dirigée par le peuple et dans l’intérêt
du peuple, pour se faire, il crée le « Komintern », qui vise à coordonner les forces des partis
communistes du monde entier pour mettre en œuvre ce projet.

II) Des idéologies économiques différentes :

Les idéologies économiques sont différentes, même si elles visent à créer un état dirigiste
dans le domaine économique, en URSS, cette pratique est poussée à l’extrême via la
collectivisation et la planification, qui visent la suppression de la propriété privée et la mise
en commun de la production des richesses et de leur redistribution. Des plans quinquennaux
consistent à planifier l’industrialisation rapide du pays. Dans les campagnes, les cultures sont
réquisitionnées, la collectivisation est imposée aux paysans appelés les kolkhozes.

L’Italie et l’Allemagne instaurent des aides sociales pour aider les populations en détresse et
victimes de la crise, des politiques de grands travaux sont lancées : Construction d’autoroutes
et embellissement des capitales (Pour l’Allemagne).

Conclusion : Ces politiques économiques dynamisent la croissance, elles améliorent la

satisfaction matérielle de la population, participant à renforcer l’adhésion des masses aux
régimes.