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Introduction :
"Juste la fin du monde" de Jean-Luc Lagarce écrit en 1990, est une œuvre majeure du théâtre
contemporain français, plonge le spectateur dans l'intimité d'une famille marquée par les non-dits et
les conflits larvés. L'histoire est centrée autour du retour de Louis, le fils prodigue, après une longue
absence, pour annoncer sa mort prochaine à sa famille. Antoine, le frère de Louis, expose dans une
longue tirade l'ambivalence de sa relation à sa famille, entre le ressentiment et l'amour
compassionnel.
Problématique :
En quoi la colère d’Antoine traduit-elle les blessures de son enfance ?
Annonce de plan :
1) Montée en tension progressive du personnages
2) Un combat intérieur entre la tristesse et de la colère
3) Un passage qui met en lumière des traumatismes tus pendant longtemps
Analyse linéaire :
Mouvements Citations Procédés Effets provoqués
Montée en « Je n'ai rien, Début d’une sorte de Suppose un geste affectueux ou
tension du ne me touche tirade apaisant de Catherine à l'égard
personnage pas » d'Antoine. Mais le geste, comme la
parole, ne parvient pas à réunir les
individus qui restent fatalement
enfermés en eux-mêmes.
l 98 à 101
«Toi non plus Répétition Toujours dans une perte de contrôle +
ne me touche (didascalie interne) indique un geste fraternel de la part de
pas ! » Louis, rejeté violemment par Antoine.
S'enferme dans son statut de victime et
« la bête métaphore refuse tout soutien.
curieuse »
Conclusion :
Ce passage de l’œuvre témoigne de la violence des émotions chez Antoine pouvant se multiplié à
travers l’intégralité du livre. En effet, ce personnage peut être interprété de différentes façons entre
un rage, un passage à vide, une perte de contrôle subi par celui ci. Toutes ces interprétations peuvent
amené à exprimer ce besoin constant de crier voir de hurler afin de communiquer malgré la carapace
qu’il possède. Le contraste entre les 2 dernières phrases est frappant pour le lecteur et marque
l’apogée des tensions dans la pièce. Cette scène met en lumière l'échec du langage qui ne parvient
pas à réconcilier les individus mais uniquement à renforcer les divergences. À partir d'un simple mot
- l'adjectif «< brutal »> - une querelle se déclenche et s'envenime jusqu'au meurtre fratricide
symbolique.Chaque personnage reste enfermé à l'intérieur de lui-même. Cette scène violente
constitue le point culminant de la pièce et rend désormais impossible toute annonce de Louis à sa
famille, précipitant la chute de la pièce.