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Séquence 4 : Le monde au tournant des années 90

Illustration 1: Ouverture du premier Mac Do à Moscou en 1990

Problématique générale : Quel nouvel ordre mondial se dessine après la


guerre froide ?
Séance 1 : La fin de la guerre froide et la chute de l’URSS

Illustration 2: carte de l'Europe durant la guerre


froide

Problématique : Quel nouveau climat apparaît après la chute du mur de Berlin ?

I/ La politique de dégel menée par Gorbatchov

Illustration 3: Rencontre au sommet entre Gorbatchov et


Reagan. Signature du premier traité sur le
désarmement, Washington, 1987

Une « nouvelle pensée » à Moscou


Les nations du monde ressemblent aujourd’hui à un groupe d’alpinistes reliés par la même corde. Ils peuvent soit
grimper ensemble jusqu’au sommet de la montagne, soit plonger ensemble dans le gouffre. s’ils veulent éviter ce
désastre, les dirigeants politiques devront s’élever au-dessus de leurs intérêts étroits et prendre conscience du
caractère dramatique de la situation. c’est pourquoi le besoin d’une compréhension neuve de la situation et de ses
composantes est si pressant aujourd’hui. Le principe fondamental de la nouvelle approche politique est simple : la
guerre nucléaire ne peut être un moyen de parvenir à ses objectifs, qu’ils soient politiques, économiques,
idéologiques ou autres. (…) D’un point de vue de la sécurité, la course aux armements est devenue une absurdité
parce que sa logique même conduit à la déstabilisation des relations internationales et, au bout du compte, à un conflit
nucléaire. (…) La sécurité universelle à notre époque repose sur la reconnaissance du droit de chaque nation à choisir
sa propre voie vers le progrès social, sur la renonciation à l’ingérence dans les affaires intérieures des autres Etats
(…). Une nation peut choisir le capitalisme ou le socialisme. c’est son droit souverain. Les nations ne peuvent ni ne
doivent calquer leur vie sur celle des Etats-Unis ou bien celle de l’Union soviétique.
Mikhaïl Gorbatchov, Perestroïka. Vues neuves sur notre pays et le monde, Flammarion, 1987
Quelles sont les mesures qui découlent de cette « nouvelle pensée » énoncée par Gorbatchov ?

Glasnost : « transparence », politique consistant à rétablir la liberté d’expression, à permettre


l’existence d’une opinion publique en URSS

Perestroïka : « restructuration », politique de réforme économique en profondeur, par


opposition aux précédentes tentatives de réformes menées en URSS.

Le projet de Gorbatchov est de sauver l’URSS en la réformant en profondeur. La perestroïka


introduit l’économie de marché et le glasnost le multipartisme et la liberté d’expression.
De plus, Gorbatchov met un terme à la confrontation ruineuse avec les USA et met en place un
processus de désarmement nucléaire grâce au traité de Washington (1987)

II/ La chute du rideau de fer

L’Union européenne face aux événements de 1989


Mesdames et Messieurs, chacun s’accordera pour dire que l’événement le plus important pour l’Europe, peut-être
pour le monde depuis la dernière guerre mondiale, c’est ce qui se passe en Europe de l’Est. Nous avons vécu
pendant près d’un demi-siècle dans le cadre d’un ordre qui se défait sous nos yeux. C’était (…) l’Europe des blocs
et des systèmes. (…) Or, aujourd’hui, comme aux grandes heures de 1789, de nouveaux, les peuples bougent et
quand ils bougent, ils décident.
Au nom de quoi ? De la liberté, la liberté tout simplement. Celle de vivre, de penser, d’agir, de servir ou d’aimer.
Deux pays se détachent en avant-garde de ce mouvement, la pologne et la Hongrie, mais observons cependant que
cela n’est possible que parce que l’Union soviétique elle-même connaît et accepte, du moins dans ses dirigeants,
une évolution qui la précipite elle-même dans de nouvelles difficultés (…).
La situation est différente selon les pays. Voyez les affres de l’Allemagne de l’Est. La situation n’est pas la même.
Les Allemands de l’est ont un pouvoir d’achat supérieur à quelques pays membres de la Communauté. Ce n’est
donc pas la misère qui les pousse à la révolte. c’est quelque chose d’autre qu’on a déjà nommé : l’espérance de la
liberté. Et voilà que rien ne résiste, ni les systèmes les plus fermes, les plus durs, ni une histoire déjà ancienne, ni
une tradition idéologique forte, ni un système de pensée cohérent. (…) C’est contagieux. d’un pays à l’autre,
d’une capitale à l’autre, dans toute cette Europe là, le mouvement suivra la même direction, soyez-en sûrs, ils
connaîtra aussi les mêmes contradictions, subira sans doute les mêmes coup de frein.
Discours de François Mitterand au parlement européen, Strasbourg, 25 octobre 1989

Résumez ce qui se passe en Europe de l’Est en 1989

Une manifestation indépendantiste en Lituanie (1989)

Montrez que cette photographie


illustre les propos de Mitterand
Suite à la politique de Gorbatchov, les républiques soviétiques proclament leur indépendance en
1989 et en 1991, l’URSS disparaît.
Cet affrontement traduit les carences profondes d’un régime où l’absence de liberté se combine
avec le retard technologique, l’inefficacité du système de production, les pénuries et le coût
militaire.

Conclusion : Suite à l’effondrement de l’URSS et l’indépendance des pays d’Europe de l’Est, la


Communauté Economique Européenne décide d’entamer le processus d’intégration pour ne pas
créer de distorsions au sein de l’Europe.
Séance 2 : L’hyperpuissance américaine

Problématique : Les Etats-Unis sont-ils le gendarme du monde ?

Illustration 4: Les Etats-Unis, une hyperpuissance

Document 2 : Les objectifs des Etats-Unis


Les Etats-Unis jouissent d’une puissance et d’une influence sans précédent et inégalées dans le monde. Reposant
sur la foi dans les principes de la liberté et de la valeur d’une société libre, cette situation est assortie de
responsabilités, d’obligations et de possibilités sans parallèles.
L’Amérique est menacée à présent moins par des Etats conquérants que par des Etats en faillite. Nous sommes
menacés moins par des flottes et des armées que par des technologies catastrophiques aux mains de quelques aigris.
La stratégie de sécurité nationale des USA vise à bâtir non seulement un monde plus sûr mais aussi un monde
meilleur. Nos objectifs sur la voie du progrès sont clairs : liberté politique et économique, relations pacifiques avec
les autres Etats et respect de la dignité humaine. Et cette voie n’est pas réservée à l’Amérique : elle est ouverte à
tous. Pour atteindre ces objectifs, les USA :
• se feront les champions des aspirations à la dignité humaine ;
• renforceront les alliances afin de vaincre la terrorisme international et s’emploieront à prévenir les attaques
qui les visent ainsi que leurs amis ;
• oeuvreront avec d’autres parties pour désamorcer les conflits régionaux ;
• empêcheront leurs ennemis de les menacer, eux, leurs alliés et leurs amis, au moyen d’armes de destruction
massive ;
• instaureront une ère nouvelle de croissance économique mondiale par la mise en place de marché libres et la
pratique de libre-échange ;
• élargiront le cercle du développement en ouvrant les sociétés et en bâtissant l’infrastructure de la
démocratie.
La stratégie de sécurité nationale des USA, texte officiel publié en sept 2002 par la Maison Blanche
document 3 : « La politique la plus dangereuse que le monde ait connue » ?
Le célèbre dramaturge britannique Harold Pinter dénonce ici la politique menée par les USA depuis l’élection
de George W. Bush à la présidence de 2000.
L’administration Bush, comme chacun sait, a rejeté l’accord de Kyoto, refuser de signer un accord régulant le
commerce des armes de petits calibres, pris ses distances par rapport au traité sur les missiles antibalistiques, au
traité sur l’interdiction des essais nucléaires et à la convention sur les armes biologiques. Les USA ont
clairement fait savoir qu’ils ne consentiraient à l’interdiction des armes biologiques qu’à condition qu’il n’y ait
aucune inspection concernant d’éventuelles usines de fabrication de telles armes sur le territoire américain. Les
USA ont également refusé de ratifier le progrès de Cour pénale internationale (CPI). Ils ont mis en place
l’American Service Members protection Act, qui autorisera le recours à la force militaire dans le but de libérer
tout soldat américain emprisonné par la CPI. Bref, ils sont prêt à « envoyer les Marines ».
Arrogants, indifférents, méprisant la loi internationale, à la fois déniant toute compétence à l’ONU mais
n’hésitant pas à la manipuler au besoin, les USA sont aujourd’hui la puissance la plus dangereuse que le monde
ait jamais connue -un authentique « Etat voyou » mais un Etat voyou d’une puissance économique et militaire
colossale.
Harold Pinter, « Le sourire du monstre », Granta, août 2002

Questions :
1/ Quel est le contexte historique de cet ensemble documentaire ?
2/ Les USA sont-ils une puissance planétaire ? (doc 1, 3 et 4)
3/ Quels moyens permettent aux USA d’être une hyperpuissance ? (doc 1 à 4)
4/ Quels sont les objectifs de la politique étrangère des USA ? (doc 1, 2 et 3)
5/ Comment se manifeste l’antiaméricanisme ? (doc 1 à 4)

Ecriture : Répondre à la problématique proposée en une quinzaine de lignes.

Suite à la fin de la guerre froide, les USA sont les leaders. Cette puissance se montre d’un point
de vue politique, économique et militaire. Grâce à une force de frappe importante et des
encrages partout dans le monde, les USA peuvent intervenir à chaque instant. De plus, leur
envergure leur permet d’être le gendarme du monde. Ils se donnent pour rôle d’imposer la paix
et la démocratie. Mais cette puissance est contestée (point d’orgue : attentats du 11 septembre
2001 orchestré par Al Kaïda).
Séance 3 : Un monde toujours en conflit

Problématique : Comment s’organise le monde aujourd’hui d’un point de vue politique, économique et
militaire ?

I/ L’organisation politique

Illustration 5: Juin 1989, place Tien an men, Chine,


répression de la révolte étudiante.

Illustration 6: Carte des pays concernés par le printemps arabe, commencé en décembre 2010

L’organisation mondiale est en constante évolution depuis la chute du mur de Berlin. Suite à
cette événement, plusieurs pays anciennement communistes ou ayant un régime autoritaire
réclament plus de liberté. Cette mouvance est encore perceptible ces dernières années par les
révolutions Arabes et les tentatives de putsch en Turquie (2016).
II/ L’organisation économique

Illustration 7: Les dirigeants des pays du BRICS

Une solidarité entre Etats membres de la zone Euro


Le ministre français de l'Economie, François Baroin, a qualifié vendredi d'historique le nouveau plan de soutien à la
Grèce décidé la veille par les dirigeants de la zone euro [...]
Cet accord, arraché au forceps lors du sommet de Bruxelles, implique le secteur privé et réforme de manière
spectaculaire le Fonds de stabilité pour en faire un embryon de fonds monétaire européen. [...]
Le nouveau plan grec, d'un montant total de 109 milliards d'euros, sera par ailleurs rehaussé, comme l'avait demandé
l'Allemagne, d'une participation des banques et assureurs européens dont le montant restait peu clair jeudi soir mais
qui pourrait aller jusqu'à 37 milliards d'euros, selon le communiqué final du sommet.
Les banques européennes ont consenti quelque 50 milliards de pertes sur 10 ans pour venir en aide à la Grèce,
précise-t-on de source proche de l'Elysée.

Europe1, le 22 juillet 2011

Alors que le système capitaliste sort vainqueur, plusieurs crises économiques surgissent. La
dernière en date étant celle de 2007, la crise des subprime. Elle provient des USA et touche
l’Europe en 2008. c’est pourquoi, des pays veulent jouer un rôle à part dans ce système : les
BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ; le but des de contre-balancer le poids des
pays de la triade pour jouer un rôle dans ce système.
III/ L’organisation militaire

Illustration 8: carte de 2016 des conflits en cours dans le monde

Par rapport aux conflits du XIXe et XXe siècle, les conflits du XXIe siècle sont plus nombreux
mais moins longs et il y a moins de morts. Les civils sont plus largement touchés. Les tactiques
militaires sont toutes autres : toucher la population pour que celle-ci face plier son propre
gouvernement. Enfin, chaque continent est touché par au moins un conflit. Le rôle de l’ONU est
d’essayer de préserver la paix partout dans le monde.

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