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• Le traité de Maastricht signé en 1992 a inscrit officiellement une distinction entre
la méthode communautaire où les institutions européennes disposent de prérogatives
indépendamment des États membres et la méthode intergouvernementale où ce sont
les gouvernements nationaux et leurs représentants qui jouent un rôle central dans la
politique commune. Jusqu'alors, la coopération dans les domaines de la politique
étrangère, de sécurité, de la justice et des affaires intérieures n'étaient que du ressort des
pays entre eux, Maastricht a introduit la politique étrangère et de sécurité
commune (PESC) et la coopération policière et judiciaire en matière pénale permettant
aux institutions de voir leurs pouvoirs et compétences renforcées.
• La Politique européenne de voisinage (PEV) mise en place en 2004, vise à renforcer la
coopération politique, sécuritaire, économique et culturelle entre l'Union européenne et
son voisinage proche. Sous la direction du Commissaire à l'élargissement et à la
politique de voisinage, deux axes de développement ont été privilégiés, d'un côté, les
pays d'Europe de l'Est, et, à la demande de la France, les pays du sud de
la Méditerranée.
LA CHUTE du mur de Berlin le 9 novembre 1989, la fin des régimes communistes d’Europe de
l’Est et la dislocation de l’URSS ( 8 décembre 1991) au cours des mois qui suivent prennent le
monde de court, à commencer par les Américains.
Les Etats-Unis se retrouvent alors sans rival sur la scène internationale, aucun pays ne
contestant leur puissance économique ou militaire ni leur modèle culturel.
Dans les semaines qui suivent l’implosion de l’Union soviétique, l’administration de George
Bush Sr. s’interroge, à l’instar de tous les chefs d’État de la planète. Que va-t-il se passer
maintenant que le monde tel qu’on le connaissait depuis près de cinquante ans n’est plus ? Comme
l’a écrit John Mueller, « l’écroulement du bloc soviétique a signifié la mort d’un ensemble politique
cohérent qui structurait, de par son opposition au monde dit « libre », un certain ordre mondial.
Mais il marque aussi la fin d’un système idéologique qui reposait sur un certain vocabulaire, une
certaine rhétorique et un certain système de valeurs [2]. » Rapidement, cependant, la surprise laisse
la place à l’euphorie. Les États-Unis ont vaincu. Ils apparaissent alors comme la seule
hyperpuissance – selon l’expression d’Hubert Védrine – et semblent en mesure d’imposer un
nouvel ordre mondial.
La politique de George Bush Sr. n’est pas remise en cause par l’administration démocrate de
Bill Clinton. Néanmoins, le leadership américain est peu à peu remis en cause à la fin du XXe
siècle. Les années 1990 sont marquées par le règlement de nombreux conflits et de situations
bloquées, qui duraient depuis des années. En Europe, l’éclatement de la Yougoslavie suscite une
réaction internationale pour le moins désordonnée et l’on regrette alors le temps de la Guerre froide,
un temps où les « superpuissances (…) auraient eu (…) les moyens et la volonté de prévenir de tels
conflits [12] ». Parallèlement, on assiste au réveil des nationalismes et à la renaissance des
intégrismes religieux en Europe, en Afrique et en Asie, des phénomènes qui représentent autant de
menaces face à la volonté américaine d’imposer son ordre mondial. De plus, le leadership affiché
lors de la guerre du Golfe semble fragile. En effet, les États-Unis ont eu énormément de mal à
constituer la coalition.
En 2001, les États-Unis dominent largement le reste du monde. En termes économiques, ils
représentent près de 22 % du PIB mondial tandis que leurs dépenses militaires équivalent au tiers
des dépenses mondiales. De plus, la mondialisation a permis une très large diffusion de la culture de
consommation et du modèle américain… [18] Pour autant, après un premier attentat contre World
Trade Center en 1993, un autre contre l’ambassade américaine de Nairobi en 1998 et une attaque
contre l’USS Cole en 2000, les terroristes d’Al Qaida parviennent à frapper l’Amérique en son cœur
le 11 septembre 2001. Ces attentats remettent en cause à la fois l’intégrité des États-Unis et, de fait,
leur superpuissance. En remettant en cause le leadership américain et, plus globalement, « l’ordre »
occidental, ils provoquent également un changement de paradigme. L’administration républicaine
de Bush Jr. passe du « soft power » au « hard power » en adoptant une politique étrangère
interventionniste musclée. La « fin de l’Histoire » n’est pas celle que l’on escomptait et les théories
d’Huntington vont être utilisées pour légitimer la volonté impérialiste des néoconservateurs et
imposer l’ordre mondial voulu par ces derniers.
La fin de l’affrontement binaire n’a résolu que très partiellement la question de la sécurité
collective. Si le spectre de l’apocalypse globale a reculé, la réalité de la guerre au quotidien est
restée très présente. Le relâchement du contrôle qu’exerçaient sur leur camp respectif les États-Unis
et l’URSS a conduit à l’explosion de nouveaux conflits ou au réveil d’hostilités dormantes : l’ex-
Yougoslavie, le Caucase, la litanie des guerres africaines, qui affectent une douzaine de pays
(Libéria, Éthiopie, Rwanda, Somalie, Burundi, Angola, Za ïre, Sierra Leone, etc.), illustrent ce
théorème. Dans la grande majorité des cas, il s’agit de guerres civiles, liées à la faiblesse des
structures d’État, dont les victimes sont les populations, décimées et contraintes à l’exode.
• Les méthodes américaines sont de plus en plus contestées. Le Patriot Act, sous couvert
de lutte contre le terrorisme, réduit les libertés des citoyens américains, et la prison
de Guantanamo, où l'on pratique la torture, ne respecte pas les droits de l'homme.De
même, si la guerre en Afghanistan est une légitime réponse aux attentats du 11
septembre, la guerre en Irak n'a aucune justification.
• Des pays condamnent l'impérialisme américain (=volonté de domination planétaire),
comme le Vénézuela d'Hugo Chavez ou Cuba de Fidel Castro.