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La puissance américaine :un modèle unipolaire ?

Réalisé par: AMAR Yasser


Introduction :
Les États-Unis, au début du XX siècle, sont une puissance isolationniste, ils ne veulent pas intervenir
dans les affaires internationales. La Première Guerre mondiale menace leurs intérêts et les pousse à intervenir
dans le conflit. Au lendemain de la guerre, Wilson est un acteur essentiel de la rédaction des traités de paix et il
veut instaurer une sécurité collective avec ses quatorze points. Cependant, les traités ne sont pas ratifiés par les
États-Unis et les Américains n'adhèrent pas à la SDN. Durant les années 1920, les États-Unis interviennent peu
dans les affaires internationales et lorsqu'ils le font c'est pour protéger leurs intérêts. Ils pratiquent la « diplomatie du
dollar ». La crise de 1929 les conforte dans leur position non-interventionniste. Ils interviennent pourtant dans la
Seconde Guerre mondiale et deviennent « l'arsenal des démocraties ».À la fin de la guerre, les États-Unis sont de
loin le pays le plus puissant au monde et jouissent d'un très grand prestige. La guerre froide les pousse dans une
confrontation indirecte avec IURSS, et ils interviennent dans de nombreux conflits afin d'empêcher la propagation
du communisme. La crise des fusées de Cuba amène une période de détente mais ne signifie pas la fin des
tensions. Les États-Unis interviennent massivement au Vietnam. Durant les années 1970, les États-Unis affrontent
des critiques quant à leur politique et marquent un recul sur la scène internationale. Le retour de Reagan en 1981
permet un retour offensif des États-Unis puis la guerre froide se termine en 1991.
Le terme grande puissance est généralement attribué aux pays qui, au travers de leur économie, leur
politique étrangère et leur force militaire, ont un rayonnement et une influence au niveau mondial. ... De manière
générale, les grandes puissances ont la capacité d'intervenir tout autour du monde, Le système unipolaire est
l’hégémonie d’un seul État. Cette expression est d’abord employée pour décrire la « pax Britannica» au XIXe siècle,
fondée sur la puissance monétaire, technologique et militaire du Royaume-Uni. Elle désigne également la
puissance américaine dès la fin de la Guerre froide, s’exprimant à partir de la Guerre du Golfe de 1991.
D’après cette introduction la problématique suivante est posée :
• La disparition du bloc soviétique confère-t-elle aux Etats-Unis le monopole de la puissance mondiale ?

Nous allons commencer dans ce travail tout d abord par annoncer notre plan de travail .

I. Les années 1990 : la décennie de l’hyperpuissance américaine :


II. Le XXIe siècle. marque-t-il e déclin de la suprématie étasunienne ?
III. La fin de l'unipolarité : Vers un monde multipolaire
I- Les années 1990 : la décennie de l’hyperpuissance américain

1. La fin du monde bipolaire et l'affirmation d'un nouvel ordre mondial:


L'effondrement du bloc soviétique en 1991 laisse seuls les Etats-Unis exercer les responsabilités de la
puissance. l'Amérique devenue hyperpuissance incombe la tâche d'organiser le nouvel ordre mondial. Certaines
élites veulent profiter de cette hégémonie américaine globale pour actualiser l'internationalisme wilsonien. Avec
l'implosion de "l'empire du mal", la démocratie libérale et l'économie de marché devaient se diffuser et assurer une
paix universelle sous l'égide des Etats-Unis : la "Pax americana". L'idée que nous assistons à la "fin de l'Histoire"
est avancée par F. Fukuyama à l'aube de la décennie 1990.
Cette décennie illustre de fait la position assumée des Etats-Unis comme "gendarme du monde". Les
gouvernements successifs cherchent à concilier internationalisme onusien et intérêts nationaux : l'action la plus
emblématique est menée par l'administration G. Bush (père, 1989/1993) pendant la Guerre du Golfe de 1990/1991.
Suite à l'invasion du Koweït par Saddam Hussein, l'intervention se déroule Sous mandat onusien dans le cadre
d'une coalition internationale très large où les Etats-Unis jouent le rôle de leader. L'opération "tempête du désert"
illustre l'écrasante supériorité militaire américaine et prennent à l'hyperpuissance de sécuriser ses
approvisionnements de pétrole dans cette région très instable. La Guerre du Golfe souligne la suprématie militaire
et diplomatique des États-Unis, sans qui aucune paix durable ne peut être envisagée.
Durant cette période, le gouvernement américain cesse d'apporter un soutien aux dictatures qu'il avait aidé à
mettre en place. Ces dictatures américaines, africaines ou asiatiques subissent les pressions de la diplomatie
américaine pour favoriser une transition démocratique. Cette orientation est poursuivie jusqu'à la fin des années
2000 sous les mandats
G.W Bush.
Sous le mandat B. Clinton (1993/2000), le leadership américain s'exerce davantage sur le plan économique et
diplomatique. Le nouveau président tente d'apaiser les relations israélo-arabes pour stabiliser le Moyen-Orient,
région vitale pour l'Amérique. Les accords d'Oslo signés entre Y. Arafat et Y. Rabbin en 1993 montrent le poids
diplomatique des Etats-Unis dans les affaires mondiales, qui permet d'envisager l'espoir d'une paix durable. La
présence des USA, partout dans le monde et son influence sur les différentes régions et continents de la planète,
des signes de l'hyperpuissance américaine.

2.Une puissance économique triomphante, avec un modèle culturel


attractif:
Les années 1990 aux Etats-Unis sont restées dans la mémoire collective comme une période de solide
croissance économique, de création de nombreux emplois, de faible inflation, d'augmentation de la productivité
et d'un dynamisme du marché des actions qui résultent de la combinaison de changements technologiques
rapides et d'une politique monétaire saine.
Ces performances économiques s'accompagnent d'une amélioration des indicateurs sociaux notamment du
revenu médian (qui augmente du 10 % au cours de la décennie) et de la forte baisse du taux de pauvreté.
Ces performances économiques des années 1990, ont inspiré la notion d'une « nouvelle économie », elles
résultent de la reconversion réussie de l'économie américaine, une nouvelle conception de la politique
commerciale, la maîtrise du déficit public. Les ressorts du renouveau restent la flexibilité, la mobilité, la liberté,
l'individualisme et l'esprit d'entreprise.
Les firmes originaires des États-Unis dominent le marché international et sont érigées en symboles de la
mondialisation (Coca-Cola, Microsoft, McDonald's, etc.). Les investissements directs à l'étranger (IDE) des
États-Unis dominent ainsi les investissements internationaux, La suprématie américaine s'articule sur plusieurs
échelles, L'économie dispose d'un immense marché intérieur, riche et solvable mais endetté.
Ce marché entretient des liens privilégiés avec le Mexique et le Canada, dans le cadre de l'ALENA. Le
rayonnement régional du pays repose, en effet, sur la construction d'un marché de libre-échange avec ses
voisins. Par exemple, les États-Unis s'approvisionnent aux meilleurs coûts auprès des maquiladoras mexicaines,
Enfin, des relations privilégiées leur assurent la fidélité d'alliés économiques et stratégiques sur tous les
continents.
Importance des investissements dans le domaine de la recherche-développement et le niveau élevé des
chercheurs expliquent la multiplication des innovations américaine. Cela permet aux États-Unis de dominer le
monde dans les domaines clés de la troisième révolution industrielle, c'est-à-dire dans les technologies de
l'information et de la communication (semi-conducteurs, ordinateurs, logiciels, multimédia, télécommunications,
Intemet).
Le dollar est la monnaie de réserve internationale, utilisée pour la plupart des échanges commerciaux entre
grandes puissances. Wall Street est la Bourse des valeurs la plus importante du monde, loin devant Londres,
Paris, Francfort ou Singapour, avec une capitalisation importante. Cette puissance permet aux États-Unis d'avoir
une influence considérable sur les décisions des instances internationales, en particulier sur l'Organisation
mondiale du commerce.
C'est aussi à cette époque que la puissance du soft power américain exerce sa plus grande attractivité. La culture
américaine, à la fois culture de masse et haute-culture, brille de mille feux et se diffuse avec l'ouverture des
frontières. La culture américaine se confond avec la culture globale et transmet les valeurs de « l'American way of
life ».
L'influence exercée par les États-Unis dans le domaine culturel est multiforme. Il en résulte une extension de la
société de consommation (création américaine des années 1920) aux autres pays capitalistes développés depuis la
fin de la Seconde Guerre mondiale. Adoption de « l'American Way of Life » a transformé les habitudes alimentaires
et vestimentaires, de même que les modes d'expression artistique, par l’introduction de nouveaux produits, services
et formes musicales tels que le coca-cola et le fast-food, le jean, le jazz etc. Même les fêtes populaires comme
Halloween sont désormais imposées commercialement en Europe.

Tous les pays sont concernés, par la culture américaine y compris ceux de l'ex-URSS et la Chine. Les vecteurs de
la propagation de la culture américaine sont la presse, le livre, le disque et, surtout, le cinéma et la télévision qui
donnent au monde une image fabriquée de la vie américaine et favorisent la pénétration des produits des
multinationales basées aux Etats-Unis. Un autre vecteur essentiel de la prédominance culturelle américaine est la
langue anglaise, parlée dans le cadre des échanges commerciaux et dans les grandes instances internationales.
II. Le XXIe siècle. marque-t-il e déclin de la suprématie
étasunienne ?
1. Le terrorisme voilà L ennemi:
Les attaques du 11-Septembre sont la marque symbolique du déclin de l'hyperpuissance américaine.
Le 10 septembre 2001, les Etats-Unis étaient encore la seule superpuissance issue de la guerre froide une «
hyperpuissance », disait alors Hubert Védrine. Ils se voyaient à la tête d'un monde unipolaire dont ils auraient
partagé quelques avantages avec des puissances moyennes attirées par l'exemple des valeurs américaines.
Leur arsenal suffisait à équilibrer les forces militaires combinées de tous les pays du monde, ou peu s'en fallait.
En 2000, le président George W. Bush avait hérité des deux administrations Clinton une économie prospère,
un budget maîtrisé et une dette raisonnable. Il avait l'intention d'en faire profiter ses concitoyens, sans
s'engager dans des aventures extérieures.
Le 11 septembre 2001, tout a basculé. Les attentats contre le World Trade Center à New York et le Pentagone
à Washington ont mis en évidence la vulnérabilité des Etats-Unis, touchés pour la première fois sur leur sol
depuis l'attaque japonaise de Pearl Harbour, soixante ans plus tôt.
Ils ont balayé la diplomatie « modeste » de George W. Bush, poussé l'Amérique dans deux guerres
étrangères, en Afghanistan puis en Irak, lancé un défi que « l'hyperpuissance » a relevé en surestimant ses
forces. L'attaque d'al-Qaida signe pour certains la fin du « siècle américain » commencé en 1917 quand
Washington a envoyé ses soldats se battre pour la première fois sur le Vieux continent. Elle n'en est pas la
cause principale ; elle en est la marque symbolique.
2. La crise financière ébranle l'hyperpuissance américaine
La crise des subprimes, qui secoue l'économie mondiale est la plus grave que le monde ait connue depuis 1929.
Elle est née aux États-Unis à l'été 2007 sur le marché des crédits hypothécaires à risques, les subprimes.
L'augmentation des taux de remboursement ruine 5 millions de ménages américains et fait peser des risques
d'implosion sociale. La crise immobilière devient financière et à l'automne 2007 elle se généralise au cœur du
système financier américain pour s'étendre du fait des liens financiers transcontinentaux à l'ensemble des places
financières, notamment européennes au début de l'année 2008.La faillite de la banque Lehman Brothers le 15
septembre 2008 clôt le cycle dominé par l'ouverture des frontières et la dérégulation, mais aussi la suprématie
absolue des États-Unis dans le pilotage de l'économie de marché. (La dette américaine a doublé de 8 à 16 mille
milliards de dollars entre 2007 et 2017, elle est financée à hauteur de 47% par la Chine et le Japon). La crise
menace toute l'économie du capitalisme mondialisé. Des secteurs clés comme celui de l'automobile sont
particulièrement touchés. Les États sont appelés au secours, aux États-Unis Citigroup et Bank of America sont
nationalisés.
Le sommet du G20 à Londres en appelle au moins verbalement, à l'esquisse d'une gouvernance mondiale
critiquant fortement l'autorégulation mondialisée défendue par les Américains et leur hyperpuissance.
III. La fin de l'unipolarité : Vers un monde multipolaire.

1. L'émergence de nouveaux géants qui concurrencent les USA


Les États-Unis font face à une concurrence économique grandissante dans un contexte de mondialisation et
de multipolarité. Plusieurs pays remettent en cause les actions des États-Unis. D'autres organisations
économiques existent et lui font concurrence. Les puissances émergentes, dont les BRICS (Brésil, Russie,
Inde, Chine et Afrique du Sud), remettent en cause la domination économique des États-Unis dans (les
domaines comme l'agroalimentaire, l'industrie sidérurgique ou l'automobile. Les États-Unis sont de moins en
moins compétitifs face aux puissances émergentes, Par ailleurs, le déficit commercial des États-Unis est le
plus élevé du monde, et l'économie américaine est très dépendante des importations extérieures. Les pays
émergents, sont des acteurs qui bouleversent la géopolitique mondiale, et les grands rapports de force
internationaux préétablis, Ils ont en commun de venir rompre ou perturber certains monopoles de la puissance
de la part de groupes de pays comme les États-Unis, l'Union européenne (UE), ils viennent rééquilibrer les
rapports de force mondiaux, et instaurer une économie multipolarité.
Faisant jouer à plein leurs avantages comparatifs souvent le faible coût de leur main d'œuvre ou leur richesse
en matières premières, ces pays développent leurs productions ct leurs exportations, notamment grâce aux
investissements des firmes transnationales, Ils ont su profiter de la dernière crise économique pour gagner en
importance et en légitimité. Peu touchés, à l'image de la Chine et de l'Inde qui assuraient en 2008 les trois
quarts de la croissance mondiale, ils se sont même posés en créanciers de certains pays occidentaux.
2. Les nouvelles puissances et les contestations
La puissance chinoise menace aujourd'hui l'hégémonie des États-Unis. La Russie tente également de
s'imposer. Plusieurs pays contestent aujourd'hui les États-Unis.
Les États-Unis ont été le « maître des océans » durant toute la seconde moitié du XXe siècle, Mais ils
sont aujourd'hui concurrencés par les ambitions croissantes de la puissance chinoise qui passent, elles
aussi, par le contrôle des espaces maritimes.
Les États-Unis possèdent des bases navales sur tous les océans (Diego Garcia dans l'océan Indien,
Guam dans le Pacifique ou encore les Bermudes dans l'Atlantique) et sept flottes permanentes.
La Chine possède des bases militaires permanentes en Asie, en mer de Chine, au Moyen-Orient, en
Méditerranée et plusieurs sont à l'état de projet en Afrique (Sao Tomé, Namibie). La Chine a ainsi
constitué par une stratégie dite de « collier de perles » un ensemble de points d'appui en Asie du Sud
(Bangladesh, Birmanie, Sri Lanka, Pakistan) et en Asie centrale avec ses « nouvelles routes de la soie ».
En réponse, les États-Unis réaffirment leur soutien à des alliés traditionnels comme le Japon et la Corée
du Sud, ou à des alliés plus récents comme l'Inde.
Cette nouvelle concurrence est aussi visible dans un autre domaine : la puissance spatiale. Yang Liwei est
le premier taïkonaute envoyé dans l'espace en 2003, Les Chinois ont annoncé leur volonté de marcher sur
la Lune en 2025. En outre la Chine et la Russie souhaitent étendre leur influence dans de nombreuses
régions du monde et cherchent ainsi à concurrencer les États-Unis.
Les Russes sont très présents en Europe de l'Est et au Moyen-Orient même si les États-Unis conservent
des points d'appui majeurs avec l'Arabie saoudite et Israël.
La Chine a une influence grandissante en Afrique où elle investit massivement.
Les États-Unis tentent de conserver leur influence en Amérique latine. Depuis la doctrine Monroe au
XIXe siècle, ils ont une influence sur tout le continent. Mais la puissance des États-Unis est
régulièrement contestée, la Chine est d'ailleurs présente en Amérique latine, elle y fait des prêts et des
investissements et installe des instituts Confucius qui diffusent sa culture.

Les forces américaines face à l'expansion chinoise en Asie du Sud


Conclusion
De 1991 à nos jours, les USA sont passés d'une hyperpuissance
triomphante (décennie 1990) à une hyperpuissance contestée
(depuis 2001). Cette évolution illustre le passage progressif d'un
monde unipolaire, organisé autour des États-Unis, à un monde
multipolaire dans lequel s'affirment des pôles émergents.
Actuellement, les États-Unis sont confrontés à un dilemme :ils
sont conscients qu'ils ne peuvent plus être les seuls « gendarmes
du monde » ; mais, la relève n'étant pas assurée, ils doivent
encore assumer de lourdes responsabilités internationales.

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