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Sujet guidé Comment la crise de 1929 aux États-Unis se transforme-t-elle en
dépression, puis se propage-t-elle au reste du monde ?
Plan Connaissances
I. Une crise née aux - Le 24 octobre 1929, des ventes massives d’actions, à Wall Street,
États-Unis conduisent à un effondrement des cours de la bourse. C’est un krach
boursier. L’éclatement de la bulle financière ruine des spéculateurs et
entraîne des faillites de banques et d’entreprises.
- À partir de 1930, les États-Unis sont en dépression. Tous les secteurs
économiques sont touchés. La production nationale recule.
- La crise sociale se traduit par une hausse spectaculaire du chômage.
II. Une crise qui devient - Le rapatriement des capitaux américains provoque une crise
mondiale financière et bancaire en Europe. Le cercle vicieux de la crise
s’enclenche.
- Les mesures protectionnistes et libérales aggravent la crise qui touche
les pays industrialisés et les pays producteurs de matières premières.
- La dépression internationale se traduit par un recul de tous les
secteurs économiques et par une forte hausse du chômage.
►Le développement :
La crise naît et s’épanouit, dans un premier temps, aux États-Unis.
La période de forte spéculation dans les années 1920 conduit à une euphorie boursière. Les cours de
la bourse sont de plus en plus déconnectés de l’économie réelle. Ils commencent à baisser, à Wall
Street en octobre 1929. Le jeudi 24 octobre, « jeudi noir », dans un contexte de ventes massives, les
cours s’effondrent. Le Dow Jones (base 100 en 1926) passe de 381 à 147 entre septembre et décembre
1929.
L’éclatement de la bulle spéculative entraîne de nombreuses faillites de banques, mais aussi
d’entreprises ayant déposé des capitaux en bourse. De nombreux spéculateurs sont ruinés. De
nombreux épargnants perdent toutes leurs économies.
La production industrielle, qui avait commencé à reculer dès le printemps 1929 poursuit sa baisse. La
consommation recule également. À partir de 1930, les États-Unis sont en dépression. Tous les secteurs
économiques sont touchés. Pour tenter de protéger les producteurs nationaux, une loi protectionniste
qui taxe fortement les produits étrangers est votée en 1930 (loi Hawley-Smooth). Le commerce
extérieur est divisé par trois entre 1929 et 1932.
La dépression s’accompagne d’un chômage de masse (25 % de la population active). Le chômage et
l’absence de protection sociale se traduisent par l’aggravation des conditions de vie de millions
d’Américains. Dans les campagnes, beaucoup d’agriculteurs sont expulsés de leurs fermes et migrent
vers l’ouest. Les bidonvilles se multiplient. Aux États-Unis, ils sont baptisés « Hoovervilles », en
référence au président Hoover.
Le poids des États-Unis dans l’économie mondiale est tel que ses difficultés ont un impact mondial.
Dans les années 1920, les États-Unis prêtent de l’argent à de nombreux pays européens, comme
l’Allemagne. La baisse de ces prêts bancaires, et le rapatriement des capitaux américains propagent la
crise en Europe. En mai 1931, la principale banque autrichienne, le Kreditanstalt fait faillite. Le
mouvement de panique qui en découle touche progressivement le reste de l’Europe. Les entreprises
se retrouvent en difficulté, faute de crédits. Le cercle vicieux de la crise s’enclenche.
Les mesures protectionnistes et libérales aggravent la crise. Les États tentent de protéger leurs
monnaies et leurs marchés intérieurs. Par conséquent, entre 1929 et 1933, le commerce international
diminue en valeur de 69 %. Les pays producteurs de matières premières, comme ceux d’Amérique
latine qui étaient très dépendants du commerce avec les États-Unis, sont particulièrement touchés par
ce ralentissement. Beaucoup se retrouvent en cessation de paiement. La dépression mondiale se
traduit par un fort ralentissement de l’activité économique. Jusqu’en 1932, dans la plupart des pays
industrialisés, la production industrielle diminue fortement.
Tous les États sont touchés par un chômage parfois massif, surtout vers 1932-1933. La situation sociale
est préoccupante. La prise en charge des chômeurs est souvent insuffisante. La pauvreté s’intensifie
de façon alarmante. Les expulsions de logements augmentent et conduisent à la multiplication des
bidonvilles.