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HISTOIRE

THÈME 1 : FRAGILITÉS DES DEMOCRATIES, TOTALITARISMES ET SECONDE GUERRE MONDIALE


(1929-1945)
CHAPITRE 1 : L’IMPACT DE LA CRISE DE 1929
Objectifs du chapitre  : Montrer l’impact de la crise économique mondiale sur les sociétés et les
équilibres politiques, à court, moyen et long terme. Peuvent être mis en avant les causes de la
crise ; les passages d’une crise américaine à une crise mondiale et l’émergence d’un chômage
de masse.
Introduction : En 1929, une crise mondiale survient après avoir débuté aux États Unis
d’Amérique. Celle-ci, puis la dépression des années 1930 furent d’une ampleur sans précèdent
et déstabilisèrent les économies. Leurs conséquences à la fois sociales et politiques furent
importantes. C’est pourquoi les États tentèrent de trouver des solutions pour une sortie de
cette crise inédite.
Problématique : Comment la crise de 1929 ébranle-t-elle les économies et les sociétés et
quelles réponses y furent apportées ?
I. La crise de 1929, des États-Unis au reste du monde
A/ Les États-Unis, de la crise à la dépression
1. Une crise financière et bancaire inédite page 16-17
Le jeudi 24 octobre 1929, un krach boursier (baisse considérable des placements
boursiers) se produit à la Bourse de Wall Street à New York, c’est le fameux « Jeudi
Noir » de 1929. Cela entraina la spéculation jusqu’à l’effondrement des cours des
actions, puis une crise financière : entre 1930 et 1932, plus de 800 banques font
faillite. Les prêts bancaires sont interrompus et les entreprises se retrouvent en
situation d’extrêmes difficultés.

2. La crise s’étend rapidement à toute l’économie page 18-19


La crise entraîna une chute de la production industrielle (diminution de moitié
entre 1929 et 1933). De nombreux secteurs ont alors été touchés par les
nombreuses faillites ainsi que par l’augmentation spectaculaires du taux de
chômage passent de 1.4 à 12.6 millions de personnes sans travail entre 1929 et
1933. La crise devient une dépression qui a duré une décennie.
La crise toucha aussi le monde rural et agricole avec une forte baisse des prix des
produits agricoles. Alors que les petits fermiers se retrouvent ruinés et peinent à
nourrir leur famille, les grandes propriétaires brulent les stocks de productions
qu’ils ne veulent plus vendre sur les marches tant les prix se sont effondres. Alors
que les secteurs de l’agriculture et du textile étaient déjà en difficultés dans les
années 1920, la crise financière vint ébranler toute l’économie du pays.
1. La diffusion de la crise dans le monde se réalise par la diffusion du chômage de masse et
par la chute de la production dans le secteur industriel ainsi que la baisse importante
des importations et exportations. Le rapatriement des capitaux américains précipite la
crise en Europe.
2. Les phases sont : crise au États-Unis (1929) / baisse des importations et faillite
bancaires/ crise en Amérique Latine dépendante des États-Unis/ rapatriement des
capitaux américains (1931) / faillite des banques européennes/ dévaluation de la livre
anglaise (1931) / secteurs agricole et industriel touchés par la crise
3. Les conséquences économiques sont : faillites bancaires et des entreprises/ chute des
productions
4. Les conséquences sociales sont : chômage de masse/ pauvreté sociale
5. Les États tentent d’aider les chômeurs (assurances chômage) et de proposer certains
travaux.
3. Des populations qui se retrouvent en détresse page 20-21
La crise n’a pas épargné aucun secteur économique entrainant un chômage
élevé, une misère extrême et des violences sociales. Femmes, migrants ou
populations noires sont les plus touchés par cette crise. Cela entraina une crise
sanitaire avec de nombreux américains qui sont expulsés de chez eux car
incapables de rembourser leurs prêts immobiliers et qui se retrouvent à vivre
dans une extrême pauvreté. Certaines maladies réapparaissent comme la
tuberculose. Il a été remarqué une augmentation des crimes et de la
prostitution. De nombreuses écoles fermèrent leurs portes car l’État ne pouvait
plus les financer. De nombreux enfants se retrouvèrent à errer dans les rues,
c’est-à-dire à faire l’école buissonnière.
1. La crise se diffuse en Amérique Latine par la chute des importations et des exportations,
la forte baisse de la production (doc 1) et les changements de régimes politiques dont
l’apparition de dictatures par les coups d’État (doc 4 et 5)
2. Les conséquences économiques de la crise de 1929 en Amérique Latine sont un
effondrement économique (jusqu’à une chute de 70% dans certains pays pour les
exportations). Certains produits invendus sont utilisés à d’autres fins (ex : les stocks de
café utilisés à la place du charbon dans les locomotives).
3. Les conséquences sociales de la crise en Amérique Latine sont l’augmentation
importante du chômage, la forte baisse des revenus, des licenciements, des révolutions
et de l’instabilité politique.
4. Les conséquences politiques de la crise sont les nouveaux régimes par voies
démocratiques (élections) ou les dictatures par coups d’États et révolutions.
II. De la crise à la « Grande dépression »
A/ L’économie est bouleversée
La crise se caractérise par la baisse de la richesse nationale, des investissements en
même temps que le chômage ne cesse d’augmenter (25% de la population active en
1933). Cette crise touche principalement sur la longue durée les villes industrielles
avant les campagnes.
B/ Des réponses politiques inadaptés
Lors de la prise de ses fonctions en 1929, le président Hoover pense que l’ordre
économique se régulera de lui-même et appelle les entreprises à ne pas licencier
leurs employés et même à augmenter leurs salaires. Il décide aussi de relancer les
droits de douane pour protéger le marché, c’est le PROTECTIONNISME qui perturbe
le commerce extérieur et renforce la crise. Son mandat se termine 1932 alors que la
crise a évolué en « Grande dépression ».
III. Sortir de la crise : le New Deal
A/ L’élection de Roosevelt page 22-23
Franklin Delano Roosevelt entame son mandat en 1933. Il promet lors de sa
campagne d’élection une politique active de l’État pour mettre fin à la dépression. Il
marque son opposition et la rupture avec la politique de son prédécesseur Hoover. Il
met en place une politique interventionniste qu’il nomme « New Deal » (« La
nouvelle donne »).
1. Roosevelt se positionne en homme d’action et annonce une politique interventionniste.
Il veut rétablir un lien direct avec la population. Remettre les gens au travail, faire
intervenir l’État dans l’économie, résorber la dette nationale, redonner du pouvoir
d’achat aux populations, développer les campagnes…
2. Il propose de créer des emplois publics (politiques de grands travaux) essentiellement à
destination des jeunes. Il veut restaurer la confiance du peuple et du système bancaire.
Il fait voter des lois pour soutenir l’agriculture et l’industrie.
3. Les États-Unis deviennent un État-Providence qui intervient dans l’économie et la
société pour tenter de corriger tous les déséquilibres qui persistent grâce à la protection
sociale (chômage et vieillesse) et à la redistribution.
4. Les résultats du New Deal ont été encourageants car dès 1933, le PIB/ habitant et la
production industrielle augmentent alors que le chômage recule. Cependant après
1937, les chiffres stagnent voire s’inversent et le chômage augmente de nouveau. Le
programme connait donc certaines limites.
B/Relancer l’économie
Roosevelt fait adopter plusieurs lois de relance et renforce le rôle de l’État fédéral
dans l’économie. Pour répondre à la crise des campagnes, [il lance l’Agricultural
Adjustement Act qui vise à réguler les productions et stabiliser les prix. Dans l’industrie,
il contraint (=oblige) les dirigeants d’entreprise à s’entendre pour enrayer les effets
négatifs de la concurrence [C’est le National Industrial Recovery Act]. Il met également
en œuvre une politique de grands travaux (construction d’usines hydroélectriques,
optimisation de la navigabilité, développement d’une industrie locale, etc.). Si les
résultats de cette politique ne parviennent pas à résorber la crise, ils permettent
cependant la modernisation du pays. Roosevelt redonne confiance aux Américains.
C/L’État-providence
Le New Deal se définit également par la volonté de l’État de lutter contre la
paupérisation. Il se dote de nouvelles agences administratives (comme la Work Progress
Administration (WPA) qui permet la création de nombreux emplois). En 1935, le Social
Security Act est instauré, ce qui crée une assurance chômage et une assurance vieillesse.
Le New Deal permet alors de donner une inflexion au libéralisme économique et de
penser à la solidarité nationale américaine.
IV. Une crise qui devient mondiale
A/Une crise économique mondiale
Il y a une propagation de la crise financière. Suite à la crise financière de 1929, les
États-Unis rapatrient les capitaux investis en Europe et en Amérique latine. En mai
1931, la principale banque autrichienne, le Kreditanstalt fait faillite. La panique
s’empare du secteur financier en Europe (Hongrie, Pologne, Suède…). Les
épargnants retirent leurs capitaux et entrainent d’autres faillites bancaires.
Surviennent alors des réponses nationales à la crise internationale. Les pays
industriels adoptent des politiques protectionnistes à leur tour (hausse des barrières
douanières ou taxes). Le système monétaire est déstabilisé et industrielle baisse
dans l’ensemble des pays industriels.
B/Les conséquences sociales et politiques de la crise
Tous les pays industriels se retrouvent confrontés à un fort taux de chômage en
1932-1933 (23% en Grande Bretagne et 31% en Norvège par exemple). Certains
États comme l’Allemagne avaient mis en place un système de protection sociale à la
fin du XIXème siècle. Mais la prise en charge des chômeurs reste insuffisante et le
nombre de pauvres augmente : les bidonvilles se développent à la périphérie des
villes et accueillent les personnes expulsées de leur logement.
Les chômeurs qui ontb des difficultés à faire entendre leurs voix se regroupent de
plus en plus et bénéficient de l’aide des syndicats. Des marches de la faim sont
organisées dans de nombreux pays et les salariés qui sont mécontents de la
dégradation de leurs conditions de vie participent aux grèves dites « joyeuses »
(doc.2 page 24) parfois longues comme celles de 1936 en France (les accords de
Matignon)
La crise économique bouleverse les équilibres politiques dans le monde. En
Allemagne, une large de la population est séduite par la propagande nazie qui utilise
la misère sociale pour critiquer la démocratie libérale. En France, les parties de
gauche s’unissent avec les syndicats et dans le reste du monde, des régimes
autoritaires se mettent en place comme en Autriche en 1934 ou en Amérique Latine.
Ce modèle du POPULISME se diffuse aussi au Brésil avec Getulio Vargas qui arrive au
pouvoir.
C/Les politiques de lutte contre la crise page 24-25
1. Les signataires sont les représentant du patronat, ceux des salaries (syndicats) et Léon
Blum (président du Conseil) à la suite de grèves et de revendications sociales de
l’ensemble des salariés des usines.
2. Les accords Matignon sont favorables aux salaries car ils leur permettent d’obtenir des
droits syndicaux (représentants du personnel, droit de grève et de manifester), une
hausse des salaires pour permettre une hausse de la consommation et une reprise
économique (congés payés, semaine de 40 heures travaillées).
3. Les quinze jours annuels de congés payés après un an de service continu, les 40 heures
hebdomadaires au maximum travaillées.
4. Ces lois sont des réponses à la crise économique car elles permettent de diminuer le
taux de chômage de permettre aux ouvriers d’être moins malades et plus motivés plus
longtemps. Cela entrainant un niveau de vie plus confortable et une reprise économique
du pays qui dure plus longtemps.
5. C’est en débat car d’un côté le parti de la droite libérale dénonce le fait que les 40h
obligatoires/ semaines essouffleront la société (ralentissement de l’économie) et que
cette mesure ne pourra pas être efficace dans la durée (l’ouvrier qui se fait écraser
progressivement par la roue du travail) [la droite souhaite que les ouvriers puissent
travailler plus de 40h si besoin]. De l’autre cote, l’affiche du parti CGT (syndicaux de
gauche) font l’éloge de la semaine des 40h en indiquant qu’elle permettra à l’ouvrier de
sortir de la misère et de vivre plus confortablement au sein de son foyer (l’ouvrier
heureux partant au travail sous le regard de sa famille).

Le libéralisme est confronté à la crise : en 1929, de nombreux économistes incitent à


une non-intervention des États dans l’économie mais la plupart des gouvernements
mettent à l’inverse en place des politiques d’équilibre budgétaire car ils craignent le
retour de la forte inflation des années 1921-1923. L’ampleur de la grande dépression
économique conduit cependant des économistes comme Keynes à suggérer le
soutien actif des États pour relancer la consommation et la croissance des pays.
Face à l’ampleur de la crise sociale, de plus en plus d’États augmentent les dépenses
budgétaires et s’impliquent économiquement. En France, en 1936, le gouvernement
du Front populaire adopte, par les accords Matignon du 7 juin, des mesures
économiques et sociales comme l’augmentation des salaires (point passage).
L’État devient de manière générale dans le monde un acteur essentiel de la lutte
contre la crise.
Dans les États autoritaires, en revanche les mesures prises sont différentes.
L’Allemagne nazie et l’Italie fasciste mettent en place l’autarcie. Une politique de
grands travaux mais surtout de réarmement est mise en place en Allemagne, ce qui
lui permet de sortir progressivement de la crise.
CHAPITRE 2 : LES REGIMES TOTALITAIRES – 1917 – 1939
Introduction : Les pays européens sortent bouleversés de la première guerre mondiale (1914-
1918). Ils traversent des crises profondes (politiques, sociales, économiques) qui fragilisent les
démocraties les plus récentes, comme la République allemande de Weimar. Entre 1917 et
1933, de régimes politiques progressivement qualifiés de totalitaires imposent en Russie, en
Italie et en Allemagne. Ces régimes qui affirment la toute- puissance de l'État veulent soumettre
l’individu à leur projet de transformation de la société, ils participent ainsi à la déstabilisation de
l'Europe de l'entre-deux-guerres.
Problématique : Comment se caractérisent les régimes totalitaires de l'entre-deux-guerres ?
I. Les fondements idéologiques des régimes totalitaires
A/ Des régimes issus de la guerre visualisation des cartes interactives (page 36+
vidéo)
Les pays européens sortent très déstabilisés de la première guerre mondiale. En
Allemagne, la République de Weimar proclamée en novembre 1918 est associée à la
défaite militaire et au Diktat (trait) de Versailles (28 JUIN 1919). À la fin des années
1920, la crise économique aggrave 'instabilité politique. Le climat devient
révolutionnaire ainsi qu'en Italie. Les démocraties sont donc fragilisées.
Mussolini est nommé au pouvoir par le roi Victor Emmanuel III contraint de laisser sa
place sous la pression du parti national fasciste avec les « Chemises noires » qui
marchent sur Rome en Octobre 1922. En Janvier 1933 le président Hindenburg en
Allemagne nomme Hitler chancelier sous la pression du « S.A » (organisation
paramilitaire du parti nazi) qui utilise la violence contre leurs opposants.
En Russie, des révolutions ouvrières en février 1917 suite à des pénuries dans les
villes renversent le tsar de Russie (Nicolas II). En octobre 1917, les bolchéviques
conduits par Lénine et Trotsky s'emparent du pouvoir et affrontent les partisans du
tsar lors d'une longue guerre civile. En 1922, ils proclament la naissance de l'URSS
(bloc communiste).
B/ Le fascisme italien et le nazisme allemand point de passage page 48
Le fascisme et le nazisme sont des partis totalitaires qui indiquent vouloir sortir leur
pays de la crise et du déclin. Selon Mussolini et Hitler, l'État prospère suppose
l'éradication de toute forme de démocratie qui est accuse d'affaiblir la nation. De
1925 à 1926, les lois « facistissimes » en Italie sont mises en place et organisent
l'encadrement autoritaire de la population. Mussolini érige l'empire romain antique
comme modèle et entreprend même de transformer 'architecture de Rome. Il y a la
création d'un calendrier fasciste. Le peuple italien et uni doit mettre son énergie au
service d'un projet de grandeur nationale.
En Allemagne, dans son ouvrage « Mein kampf » (mon combat) Hitler diffuse ses
idées racistes et il fait l’éloge de la « race aryenne » qui serait selon lui supérieures a
toutes les autres. Il y expose son antisémitisme contre la communauté juive. En
septembre 1935, les juifs allemands sont exclus de la communauté nationale par les
lois de Nuremberg. L’antisémitisme nazi s’exprime violemment, tel fut le cas lors de
la nuit de Cristal (nuit du 9 au 10 septembre 1938) où les juifs allemands ont été
victimes d’un pogrom (déportation) à l’échelle nationale. D’autres ont été
persécutés par le régime nazi comme les témoins de Jehova, les homosexuels et les
handicapés.
1. Les causes de la nuit de Cristal sont l'assassinat du secrétaire de l'ambassade
d'Allemagne à Paris par un Polonais juif et cela entraina le souhait de l'Allemagne de
mettre fin à la confiance dédiée aux juifs par leur humiliation, leur déportation et leur
arrestation (massacres, progrom...).
2. Les acteurs de la violence du progrom sont les S.A et les S.S (section de protection) et
l’État.
3. Les actes de violence physiques, psychologiques et matérielles sont les incendies, les
destructions de. Magasins, de lieux religieux, de profanation des cimetières, des
humiliations, des accusations, des attaques violentes…
4. Les juifs sont exclus de la communauté allemande, ils sont accusés d’avoir eux-mêmes
détruits leurs quartiers, ils finissent par être déportés ou même tortures sur place,
certains arrivent à émigrer et à fuir.
C/ Le socialisme soviétique
Pour Lénine, fondateur du parti bolchévique, la révolution de 1917 doit mettre
fin à la lutte des classes et conduire à une dictature du prolétariat (la classe
ouvrière). La société doit donc être sans classes sociales selon lui, cela laissant
place au communisme soviétique qui a pour ambition de produire des citoyens
idéals et dévoués à une société communautaire et socialiste qui prône le
conformisme (individus égaux en richesse). Pour Léon Trotsky, la révolution
bolchévique marque la première étape d'une révolution mondiale. En 1919,
Lénine fait créer le Komintern qui coordonne les partis communistes du monde
entier. Staline, qui fut le secrétaire général du parti communistes soviétique à
partir de 1922 se présente comme un successeur de Marx et de Lénine. Il
s'empare progressivement de la totalité des pouvoirs et à de fin de l'année 1927,
il apparaît comme le chef du pays.
II. Des pratiques communes
A/ Des pratiques politiques autoritaires page 40-41
1. L'Etat met en place la Grande Terreur par des arrestations arbitraires de supposés
opposants régime (koulaks = propriétaires de terrains agricoles). Puis les personnes sont
déportées dans les goulags (camps de travail forcé) et souvent exécutées
arbitrairement. Puis les proches de ces personnes ont été informées uniquement d'une
sanction d'une peine de 10ans sans droits de correspondances pour ceux qui ont été
arrêtés. Les personnes sont traquées avant d'être arrêtées.
2. C'est Staline qui est applaudit et le directeur de la fabrique est arrêté le soir même car il
s'est arrêté de l'applaudir et s'est assis le premier après 1 I minutes 'ovations (= éloges).
Il a été soupçonné d'être un opposant du régime. Il sera donc exécuté.
3. Les personnes arrêtés sont des agents et espions de diverses nationalités, les koulaks,
les criminels, les opposants au régime de Staline ainsi que leurs épouses et enfants, ceux
qui ne montrent pas une totale soumission à Staline (tout individu de la société qu'il soit
ou non membre du parti communiste ou de l'Armée Rouge).
4. Les pines sont : arrestations, exécutions, travail forcé, déportations, torture.
BILAN : La grande terreur (1937-1938) a été d’une grande violence : système très répressif qui a
fait 750000 morts en l’espace de 16 mois avec plus de 1000 exécutions par jour. C’est à cette
période que se sont développés les goulags en URSS.
[COURS] : Dès leur arrivée au pouvoir, Mussolini, le Duce, Hitler le Führer et Staline le Vojd
(l’autorité) imposent une dictature en n’admettant qu’un parti unique qui détient le monopole
du discours politique. Ils usent de la propagande et de la mise en scène du pouvoir. Ils
cherchent à contrôler les esprits et le chef est l’objet d’un culte de la personnalité : les arts et
les médias sont utilisés pour l’élaboration du mythe du chef dictatorial. Ils pratiquent la terreur
et imposent le pouvoir total de l’État : des polices politiques traquent les individus qui refusent
de s’y soumettre. Le 20 mars 1993, le premier camp de concentration ouvre à Dachau en
Allemagne pour enfermer d’abord les militants communistes. En URSS, Staline veut aussi
éliminer les ennemis de l’intérieur : ceux-ci sont déportés et exécutés dans des colonies
spéciales et des camps de travail administrés par le Goulag. Des millions de personnes sont
victimes de cette violence.
B/ Des pratiques sociales de contrôle page 46-47
L’emprise totalitaire s’exerce sur tous les aspects de la vie sociale. Une organisation de
l’État en Allemagne prend le contrôle des loisirs et des vacances des travailleurs afin de
contrôler leur temps libre. Le parti fasciste italien met en place des groupes de quartier
et d’immeubles qui exercent le contrôle des individus localement. Il y a aussi un
embrigadement de la jeunesse par les États totalitaires (la jeunesse italienne en Italie,
les Komsomols en URSS et les jeunesses hitlériennes en Allemagne). Ils recrutent des
millions de jeunes pour en faire des produits de l’idéal totalitaires et les soumettre
entièrement à l’autorité de l’État. L’adhésion des populations aux régimes totalitaires
repose sur la peur, la propagande et le travail d’encadrement. Mais certains résistent.
En Italie, l’Église qui avait soutenue Mussolini à son arrivée au pouvoir tend à s’opposer
à lui par la suite. En URSS, l’Église orthodoxe s’oppose au régime et de nombreux
soviétiques ne veulent pas adhérer à la politique antireligieuse du régime. En
Allemagne, une partie de la jeunesse des ouvriers de la Ruhr et des catholiques de
Bavière sont contre l’embrigadement dans les organisations nazies.
1. Hitler organise le culte de sa personnalité par des défilés à son effigie (sa propre
personne) avec des chants à sa gloire et un salut qui lui est destiné
2. Les jeunes sont embrigadés de manière autoritaire : éducation sportive, militaire,
pas de transmission de connaissances, éducation à la haine et à la violence.
C/ Des pratiques économiques interventionnistes
Le communisme en URSS veut supprimer la propriété privée pour laisser place à une
économie planifiée et nationalisée. Staline accélère le programme dès 1928, lance un
programme quinquennal (sur 5 ans) et renforce la politique de nationalisation des
moyens de production, surtout dans les campagnes. En Allemagne et en Italie, l'État
totalitaire instaure des politiques de grands travaux pour des projets agricoles et
industriels. Mussolini lance « de grandes batailles » pour le blé et la bonification des
terres insalubres. Hitler initie la construction d'autoroutes et commande la production
d'un modèle de voiture économique appelée « Volkswagen » (voiture du peuple) mais
que le pays peine à produire.
Toutes ces politiques économiques interventionnistes permettent de faire reculer le
chômage en Italie et en Allemagne. Les populations ont alors une satisfaction matérielle
qui explique aussi leur adhésion au régime dictatorial. Cependant l'économie n'est pas
pour autant transformée en Italie et en Allemagne, l'essor économique s'est surtout fait
grâce à la relance d'une industrie de l'armement pour préparer la deuxième guerre
mondiale, réplique de l'échec de l'Allemagne lors de la première guerre.
III. Des régimes qui conduisent à la guerre
Page 54-55
1. Selon Hitler, la guerre est nécessaire car tous les germanophones («85 millions
d'hommes ») doivent être réunis en un même pays, au sein d'un « espace vital »
« vaste » à conquérir. Seule « la violence » pourra « apporter une solution au
problème allemand ». Grâce à son armée moderne, le Ille Reich se tient prêt à
agir rapidement pour éviter l'obsolescence de ses armes et le renforcement
militaire de ses adversaires. La référence aux autres pays qui a se barricadent »
renvoie directement à la ligne Maginot française (commencée en 1928-1929 et
achevée en 1939) destinée à protéger la France de toute invasion allemande.
2. Entre mai 1936 et le Ier septembre 1939, les coups de force réalisés par
Mussolini sont l'annexion de l'Éthiopie le 9 mai 1936 et de l'Albanie le 7 avril
1939. De son côté, après avoir remilitarisé la Rhénanie le 7 mars 1936, Hitler
annexe l'Autriche le 12 mars 1938, la région des Sudètes le 1er octobre 1938 (en
Tchécoslovaquie), la Bohême-Moravie le 15 mars 1939 ainsi que le territoire de
Memel le 22 mars 1939.
3. Les démocraties occidentales laissent faire dans une logique d'apaisement
destinée à éviter tout nouveau conflit mondial. Ainsi, en septembre 1938, lors de
la conférence de Munich réunissant Hitler, Mussolini, Chamberlain (Premier
ministre britannique) et Daladier (président du Conseil français), ni le Royaume-
Uni ni la France ne souhaitent, par pacifisme, déclencher une guerre mondiale
pour « une petite nation » comme celle des Tchécoslovaques, habitant un
territoire si lointain. Il s'agit d'une démission des grandes démocraties
occidentales qui refusent la défense de l'ordre mondial instauré après 1918.
4. En 1939, des alliances sont prêtes en cas de conflit mondial. L'Allemagne et
l'Italie sont alliées au sein de l'axe Rome-Berlin. Le Japon, l'Allemagne, l'Italie, la
Hongrie et l'Espagne font partie du pacte anti-Kominterm destiné à empêcher
l'expansion du communisme et de PURSS. Enfin l'Allemagne et l'URSS sont alliées
par le pacte germano-soviétique de non-agression du 23 août 1939. De leur côté,
la France et le Royaume-Uni font partie depuis mars 1939 d'une alliance
garantissant l'indépendance et le soutien de la Pologne en cas d'agression
militaire.
5. A la veille de la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne nazie vise d'autres cibles :
la Pologne et Dantzig. Par ailleurs Hitler, dans son livre Mein Kampf (1925),
énonce clairement la nécessité de soumettre militairement la France et le
Royaume-Uni pour permettre au peuple aryen d'obtenir durablement son
espace vital.
A/ La guerre comme un idéal
Il y a une exaltation de la guerre. Les fascistes et les nazis allemands considèrent
la guerre comme un moyen de revivifier la nation. Pour les nazis, la guerre n'est
pas uniquement un moyen de conquérir des territoires : elle est une loi
naturelle, au cœur des relations humaines et c'est un moyen d'éliminer les plus
faibles.
Il y a aussi de la part des dictateurs le rêve de la grandeur impériale. Mussolini,
au milieu des années 1930 souhaite le retour d'un pseudo empire romain par la
conquête coloniale. En 1935, ses troupes envahissent l'Éthiopie. Pour Hitler, la
conquête territoriale est un moyen de garantir au peuple allemand un espace
vital (Lebensraum) indispensable à la survie de l'ethnie germanique. L'expansion
est justifiée par la nécessité de réunir les populations « de sang et de langue
allemands » dans un grand Reich (Allemands de Pologne, de Tchécoslovaquie et
d'Autriche).
B/ Après 1933, une nouvelle géopolitique des régimes totalitaires page 52-53
L'ordre international est remis en cause. L'Allemagne nazie et l'Empire du Japon
quittent la SDN dès 1933. Hitler bafoue les dispositions du traité de Versailles en
rétablissant le service militaire en1935. En 1936, la Rhénanie est remilitarisée
(région frontalière de la France). Hitler cherche des alliés contre les
communistes. En Mars 1936, l'Allemagne et l'Italie affichent leur alliance et
proclament la Constitution de ['Axe Rome-Berlin et Hitler signe le pacte
Antikomintern avec l'Empire du Japon. Staline s'appuie sur les partis
communistes d'Europe pour faire barrage au fascisme. En Espagne, le
gouvernement du front populaire élu en février 1936 fait face à un soulèvement
militaire par le général Franco contre le régime Républicain. Ce conflit crée une
cassure en Europe car l'Allemagne et l'Italie livrent des armes aux nationalistes
espagnols. Ils rompent le pacte de non-intervention signé avec les démocraties
européennes. Le Kominterm organise quant à lui les Brigades internationales
composées de volontaires communistes, socialistes et anarchistes du monde
entier et qui luttent aux côtés des forces républicaines. L'Espagne était devenu le
terrain d'affrontement des totalitarismes.
1. Les origines de la guerre civile résident dans le refus des forces nationales
catholiques menées par le général Franco d'accepter la victoire politique du
Front populaire espagnol (réunissant communistes, socialistes et républicains
de gauche) aux élections législatives du 16 février 1936. Le coup d'État,
commencé le 17 juillet 1936 par un groupe d'officiers menés par Franco à
partir du Maroc espagnol, naît dans un contexte compliqué pour la
république espagnole, instaurée en 1931. La situation économique liée à la
crise de 1929 est très difficile. Les réformes menées par les républicains ne
permettent pas de résoudre la crise.
2. Les fascistes italiens et les nazis allemands interviennent en raison de leur
proximité idéologique avec Franco, mais aussi parce qu'ils souhaitent mettre
en place un dictateur allié dans le bassin occidental de la Méditerranée, afin
de réduire L'influence franco-britannique en mer Méditerranée. Italiens et
Allemands interviennent dès le 25 juillet 1936 en fournissant des armes
(avions, chars, blindés, canons, munitions), des hommes (75 000 Italiens, 6
000 Allemands), en lançant des offensives (Baléares en 1937...) et en
commettant des bombardements et exactions (Guernica le 26 avril 1937 :
plus de 2 000 morts). L'aide militaire italo-allemande est décisive pour Franco
et ses troupes.
3. L'URSS intervient plus tardivement que les Italo-Allemands à cause de son
éloignement géographique. Les purges au sein de l'Armée rouge qui
commencent dès 1936 et la Grande Terreur lancée en 1937 ralentissent son
intervention. Mais Staline organise dès le 1er octobre 1936 l'arrivée des
Brigades internationales ainsi que la livraison de matériel et de cadres
soviétiques du 7 octobre 1936 au printemps 1938. La France el le Royaume-
Uni n'interviennent pas par pacifisme (ils refusent de déclencher une guerre
mondiale) et par méfiance envers les communistes révolutionnaires qui se
battent du côté du Frente Popular.
4. Les quelque 35 000 à 40 000 combattants volontaires des Brigades
internationales ont des opinions politiques variées mais leur point commun
est leur refus de la victoire des franquistes. Ces combattants étrangers
peuvent être socialistes communistes, républicains modérés, anarchistes,
membres ou non de partis politiques issus aussi de la classe ouvrière. Celte
intervention des Brigades internationales ne doit pas faire oublier que les
combattants étrangers ont été plus nombreux et plus efficaces du côté
franquiste que du côté du Frente Popular.
5. La guerre concerne à la fois les combattants et les civils qui sont lourdement
touches fors des bombardements de ville comme celle de Barcelone (doc 3
el4.) De nouveaux armement plus sophistiqués permettent une violence
extrême de la guerre (avions de chasse : bombardiers, canons antiaériens,
doe.5). Celle-ci a été à la fois terrestre et aérienne. Les interventions
étrangères sont nombreuses (Allemagne nazie. Italie fasciste Brigades
internationales).
C/ 1938-1939, la préparation à la guerre qui se profile à l’horizon
Les démocraties européennes pacifistes (les britanniques et les français) restent
passives face à l'impérialisme des régimes totalitaires. Leurs opinions publiques
restent pacifistes. Le Premier ministre britannique Neville Chamberlain défend
une politique d'apaisement (« Appeasement ») basée sur des négociations pour
protéger le continent d'une nouvelle guerre. Hitler signe un pacte de non-
agression avec Staline qui contient un accord sur le futur partage de la Pologne
entre l'URSS et l'Allemagne. L'URSS obtient un répit (pause) pour se préparer á
un conflit inévitable avec 1'Allemagne tandis qu'Hitler évite toute alliance entre
l'URSS et les démocraties occidentales. De leur côté, la France et le Royaume-Uni
s'allient (février 1939). Le 1er septembre 1939, l'Allemagne envahit la cité-État
de Dantzig et la Pologne. Cette fois-ci, la France et le Royaume-Uni réagissent
c'est le début de la Seconde Guerre Mondiale. Voir les définitions page. 63
(totalitarisme/ antisémitisme/ pacifique)
CHAPITRE 3 : LA SECONDE GUERRE MONDIALE (1939-1945)
Introduction : En septembre I939, l'invasion de la Pologne par les troupes de
l'Allemagne nazie marque, pour les Européens, le début d'une guerre qui a
commencé en Asie avec l'invasion de la Chine par le Japon en 1937. Guerre
mondiale, guerre totale, la Seconde Guerre mondiale est marquée par un
dépassement inédit des seuils de violence.
Problématique : En quoi la Seconde Guerre mondiale bouleverse-t-elle l’ordre
international et les sociétés ?
Le contexte de la guerre :
En 1937, les troupes japonaises envahissent la Chine sans déclaration de guerre
et le massacre perpétré à Nankin en décembre 1937 ouvre une ère de violence
extrême : la guerre débute donc en Asie. Elle se déploie ensuite en Europe à
partir de 1939 puis s'étend à l'ensemble du monde, avec la mobilisation des
colonies notamment. La guerre prend fin en 1945, avec les capitulations
allemande et japonaise. 
Analyse de cartes : « L'offensive de l'Axe (1939-1942) » page 66-67
Les deux cartes présentent les offensives de l'Axe en Europe et en Asie. La guerre
en Asie a commencé avant la Seconde Guerre mondiale (massacre de Nankin,
1937). Les principales violences abordées dans l'étude « Violences et crimes du
Japon en guerre » p. 87 sont cartographiées sur la carte de l'Asie p. 67.
Réponses aux questions p. 67
Carte 1 :
1. En 1939 : la Pologne ; en 1940 : le Danemark, la Norvège, les Pays-Bas, la
Belgique, le Luxembourg ; la France (situation particulière puisque seuls le
Nord et l'Ouest sont occupés). L'Allemagne renonce au débarquement au
Royaume-Uni et commence une campagne de bombardement des villes, en
particulier de Londres, qu'on appelle le Blitz.
2. Les offensives de l'Axe en 1941 et 1942 ont lieu en URSS (opération
Barbarossa à partir de juin 1941) mais aussi dans les Balkans et en Égypte à
partir de la Libye italienne.
Carte 2 :
1. En 1932, le Japon est un empire qui possède des territoires en dehors de
l'archipel nippon (de nombreuses îles dans le Pacifique dont Formose).
Depuis 1931, il occupe la Mandchourie à la tête de laquelle il a placé Puyi, le
dernier empereur de Chine qui appartenait à une dynastie mandchoue mais
qui a été détrôné par la révolution en 1909 (voir le film Le Dernier Empereur
de Bernardo Bertolucci, 1987). Il s'agit donc d'un protectorat. La réalité du
pouvoir revient en fait à l'armée qui impose ses décisions et dirige ce
territoire. C'est à partir de la Manchourie que l'armée japonaise va partir à la
conquête du littoral chinois.
2. De 1937 à 1940, le Japon se lance donc à la conquête de la Chine mais se
cantonne à une large bande littorale alors que l'intérieur reste tenu par
l'armée du Kuomintang et le parti communiste de Mao Zedong. Le Japon
s'empare aussi de l'Indochine puis il continue sa progression vers l'ouest
(Siam, Birmanie) et se lance à la conquête des iles du Pacifique. Le
bombardement de la flotte américaine dans les iles Hawaii (Pearl Harbor) lui
permet de progresser vers le sud et l'est. On pourra relever les lieux des
principales batailles. Au milieu de l'année 1942, le Japon contrôle presque
toute l'Asie-Pacifique.
I. Les premières phases de la guerre mondiale (1939-1942)
A/ 1939-1941 : les victoires de l’Axe
De 1939 à 1941, il y a des offensives en Europe avec l'invasion de la Pologne,
forte de la non-intervention soviétique (pacte germano-soviétique). L'Allemagne
adopte la stratégie militaire de la Blitzkrieg (« guerre-éclair ») qui lui permet de
remporter des victoires. En Automne 1939, il y a la défaite de la Pologne, au
Printemps 1940 il y a l'occupation au Nord-Ouest (depuis le Danemark jusqu'à la
France).
Le Royaume-Uni subit des bombardements intensifs et Londres devient le refuge
des gouvernements européens en exil comme la France Libre du général de
Gaulle.
Le conflit s'étend en Méditerranée où les puissances de l'Axe veulent couper
l'accès du Royaume-Uni aux puits pétroliers et à la route de Suez pour l'isoler de
l'Empire indien. (Britanniques repoussés vers l'Égypte par les Allemands au
Printemps 1941 et la Yougoslavie et la Grèce sont occupés par l'Allemagne). Le
Japon, allié de l'Allemagne mène une politique autonome de conquêtes en Asie
(Mandchourie dès 1931 déjà et guerre sino-japonaise en 1937) suivie d'une
expansion maritime dans le Pacifique. En France le maréchal Pétain collabore
avec le Japon (utilisation des bases aériennes françaises en Indochine) puis avec
l'Allemagne.

B/ 1941 : la guerre devient complètement mondiale


Le 22 juin 1941, Hitler lance l'offensive contre l'URSS par l'opération Barbarossa
qui mobilise d'importants moyens matériels et humains pour tenter de vaincre le
communisme. Le front de l'Est devient le théâtre d'une guerre d'anéantissement
contre l'ennemi communiste mais aussi avec les crimes de masse (Juifs,
communistes, Tziganes...). Les Russes étant déterminés également, cela devient
une guerre d'usure.
En attaquant la base américaine de Pearl Harbor (Iles Hawaï) le 7 décembre
1941, le Japon provoqua l'entrée en guerre des États-Unis. Dès le lendemain, le
président Roosevelt déclara la guerre au Japon. L'Italie et l'Allemagne déclarent à
leur tour la guerre aux États-Unis. La loi prêt bail, effective depuis mars 1941 qui
accorde le soutien des États-Unis aux démocraties se transforme en une
mobilisation complète de la puissance américaine. Et le 1er janvier 1942, 26
États dont les États-Unis, le Royaume-Uni et l'URSS signent à Washington une
déclaration des Nations Unies par laquelle ils s'engagent à mobiliser toutes leurs
ressources dans la guerre contre l'ennemi commun.
II. La victoire des alliées (1942-1945)
A/1942-1943, un premier basculement des conflits page 78-79
Dans le Pacifique, la victoire aéronavale américaine du 4 au 7 Juin 1942 interdit
la mainmise du Japon sur la base américaine qui se trouve à Midway. Elle stoppa
l'expansion japonaise et elle a été le premier point de départ de la reconquête
du Pacifique par les États-Unis.
En Afrique du Nord, la victoire britannique d'El-Alamein en Égypte, puis le
débarquement anglo-américain (opération Torche, 8 novembre 1942) auxquels
participent les FFL (Forces Françaises Libres), ébranlent les positions de l'Axe :
l'armée allemande est contrainte au repli et les Alliés s'installent sur la côte
algérienne qui a été le point de départ d'opérations futures en Europe.
Sur le front de l'Est, la bataille de Stalingrad engagée en 1942 se solda par un
échec pour 1' Allemagne causant la défaite pour l'armée allemande. Contre les
ordres d'Hitler, les troupes allemandes capitulent pour la bataille de Stalingrad
en février 1943.
B/ 1944-1945, c’est la reddition des forces de l’Axe
Dès la fin de l'année (943 à Téhéran, Roosevelt, Staline et Churchill posent ile
nécessite d'une coordination des opérations. Au débarquement militaire allié à
l'Ouest, répondit une offensive terrestre à l'Est. L'articulation entre les
opérations Overlord et Bagration est la clé du succès pour l'accès à Berlin.
Déclenchées toutes les deux en juin 1944 (6 pour Overlord et 22 pour Bagration),
es opérations permettent d'isoler (d'encercler) l'Allemagne et de la prendre en
étau. En avril 1945, les Soviétiques et les Américains firent leur jonction à Torgau
sur l'Elbe qui a di6 le prélude à la prise de Berlin par les Soviétiques, puis à la
capitulation allemande.
Dans le Pacifique, la reconquête des territoires soumis par le Japon s’effectua
d'ile en ile Chaque avancée renforça la résistance des Japonais : des soldats
kamikazes ou les civils (suicides collectifs). Les Américains étaient les seuls
détenteurs de l'arme nucléaire atomique qu'ils utilisèrent à Hiroshima (6
Août1945) d'abord, puis à Nagasaki (le 9 Aout 1945), ce qui a conduit le Japon à
une reddition (capitulation le 2 septembre 1945) qui marque la fin du conflit.
C/ Les violences et les génocides
La seconde guerre mondiale est une guerre totale. Les Allemands bombardent i
nombreuses villes et terrorisent les populations. En Juin 1941, la Wehrmacht
(amenée allemande) envahit l'URSS. Les nazis veulent étendre « l'espace vital »
de l'Allemagne mus dépens des Slaves et détruire ce qu'ils nomment le « judéo-
bolchévisme ». Il s'agit donc d'une invasion territoriale et d'une guerre
idéologique et raciale. Les combats sont tes meurtriers (bataille de Stalingrad)
car les lois admises pour la guerre ne sont plus respectées.
Les prisonniers allemands sont mis dans les camps du goulag et souvent
exécutés. Les prisonniers soviétiques sont soit exécutés dans les camps de
concentration ou meurent de faim ou de froid, L'armée allemande s'attaqua
aussi aux civils (pillages, massacres parfois des populations, villages incendiés...),
Le Japon lui aussi perpétue de nombreux meurtres envers d'autres peuples
asiatiques (crimes de masse et de guerre comme à Nankin en Chine en 1937,
expériences bactériologiques et propagation d'épidémie en Mandchourie,
prostitution forcée de femmes asiatiques de Corée et de Chine). Enfin dès le
milieu des années 1930 les nazis envoient les juifs allemands dans les camps de
concentration ainsi que les Tsiganes d'abord enfermés des camps d'internement.
Les juifs polonais sont envoyés eux aussi dans des ghettos entre 1939 et 1940 où
nombreux meurent de faim et de maladie. Les massacres systématiques des juifs
commencent avec l'invasion de l'URSS en juin 194L. La solution finale était mise
en application dans les camps de concentration via Tes chambres à gaz
(Auschwitz-Birkenau). La Shoah (« catastrophe ») a fait entre 5 et 6 millions de
victimes soit plus de 60% des Juifs d'Europe et 22% des Tsiganes européens.
III. La France dans la guerre
A/L’occupation du régime de Vichy
En Mai-Juin 1940, c'est l'exode) suite à l'invasion du Nord de la France par la
Wehrmacht. Des millions de Français fuient alors vers le Sud et l'Ouest du Pays.
Le 16 juin, le maréchal Pétain qui veut l'arrêt des combats prend la présidence
du Conseil et le 22 juin il signe l'armistice à Rethondes avec Hitler : les conditions
sont difficiles pour la France (versement des frais d'occupation élevés,
occupation du Nord et déportation des prisonniers en Allemagne pour y
travailler). Pétain installa son gouvernement à Vichy dans la zone libre et signe
des Actes constitutionnels pour avoir les pouvoirs exécutif et législatif. Il devient
le Chef de l'État français et Pierre Laval est son vice-Président. Pétain instaura
une politique autoritaire répressive et antirépublicaine avec une milice ! Le culte
de la personnalité est mis en place. Il veut régénérer la France par sa devise
« Travail, famille, patrie ». Les juifs sont exclus de la communauté nationale : le 3
octobre 1940 et le 2 juin 1941, deux statuts leur interdisent les métiers de la
fonction publique. Pétain s'appuie sur les Fonctionnaires et les organisations de
jeunesse pour mettre à bien sa politique. Il collabora avec l'Allemagne en
rencontrant Hitler à Montoire (près de Compiègne dans le Nord de la France) en
Juin (1940 et met en place la déportation des juifs vers les camps allemands
d'Auschwitz (rafle du Vel d'Hiv le 16 juillet 1942 où " 13000 juifs sont raflés à
Paris et déportés en Allemagne). Il met en place le STO (Service du Travail
Obligatoire) : main-d'œuvre française qui travaille de manière forcée en
Allemagne.
B/ Les combats de la Résistance page 96-97
Le 18 juin 1940, le Général De Gaulle refuse l'armistice de Pétain et il lance un
appel pour poursuivre le combat par le biais de la radio de la BBC à Londres et il
fonde la France Libre. Il recrute les FEI (Force Françaises libres) : c'est une armée
composée de soldats ayant échappé aux Allemands et des civils venus de France
et des troupes coloniales de l'Afrique équatoriale française (AEF). Les FFL se
battent sur différents fronts sous le commandement britannique. D'autres
colonies se rallièrent à la France libre : ils sont 54000 soldats hommes et femmes
en juillet 1943. La Résistance se fait par Intérieur (en France) avec de la
propagande par des tracts diffusés, évasions vers la zone libre. L'invasion de
l'URSS par l'Allemagne entraîne les communistes dans la Résistance qui
organisent des attentats contre les Allemands. En 1941, De Gaulle envoie Jean
Moulin présidé la première réunion du CNR (Conseil National de la Résistance).
Le CNR reconnaît le général De gaulle comme le chef de la Résistance. En juin
1944 les Alliés débarquent en Normandie puis en Août avec les FFL. Les Forces
Françaises de l'Intérieur (FFI) réunissent tous les résistants armés et multiplient
les actions contre les Allemands (attentats, sabotages, destructions de voies
ferrées de poteaux télégraphiques...). En Août 1944, Paris est libérée par les
résistants de Paris et les troupes des FFL du général Leclerc. Le 26 Août 1944, De
Gaulle défile triomphalement sur l'avenue des Champs-Élysées. Un
gouvernement provisoire est créé, le GPRF (le Gouvernement Provisoire de la
République Française le 5 juin 1944 et qui est dirigé par De Gaulle qui s'installe à
Paris et qui rétablit la république. Pétain est exilé à l'île d'Yeu alors que Laval son
vice-président est jugé et condamné à mort.
Point de passage
De Gaulle et la France libre En juin 1940, de Gaulle rejoint le Royaume-Uni et
fonde la France libre. L'armée de la France libre, les FFL, combat sur différents
théâtres d'opération sous commandement britannique. Mais la France libre est
aussi une organisation politique qui finit par regrouper toutes les tendances de la
Résistance.
THÈME 2 : LA MULTIPLICATION DES ACTEURS INTERNATIONAUX DANS UN MONDE BIPOLAIRE
(DE 1945 AU DÉBUT DES ANNÉES 1970)
CHAPITRE 1 : LA FIN DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE ET LES DÉBUTS D’UN NOUVEL
ORDRE MONDIAL
Introduction : La seconde guerre mondiale a été très meurtrière et très lourde de
conséquences à tous les niveaux. Cependant dès la guerre terminée les Alliés tentèrent de
tourner la page du conflit mondial pour permettre d’établir un nouvel ordre mondial basé sur la
paix et l’espérance mais celui-ci n’a pas été sans l’apparition de nouvelles tensions dans
d’autres zones du monde.
Problématique : Comment le monde est-il passé de la recherche d’un nouvel. Ordre mondial
aux tensions entre les États-Unis et l’URSS ?
I. Un lourd bilan à la suite de la seconde guerre mondiale
Le bilan général a été lourd de conséquences avec de nombreuses pertes humaines
(plus de 60 millions de morts en Europe et en Asie avec une grande majorité de
civils ; 27 millions de morts en URSS ; 10 à 20 millions en Chine ; 8,6 millions en
Allemagne et 5,7 millions en Pologne. À cela s’ajoutent de nombreux exodes des
populations à la suite des déplacements des frontières interétatiques. L’horreur des
camps de concentration et des violences est révélée au monde entier. De plus, le
bilan matériel est énorme avec des destructions massives surtout aux endroits où les
conflits ont eu lieu : de nombreuses villes ont été détruites voire rasées des cartes.
Tout est à reconstruire : les voies de communication, les usines, les ports, les
habitations… La production en 1945 est faible dans beaucoup de pays qui sont aussi
très endettés par le conflit. Seuls les États-Unis qui n’ont pas eu de zones de conflits
sur leur territoire connurent une forte croissance économique et de leur production.
Ils deviennent les créanciers du monde. C’est ainsi qu’en 1945, les États (Royaume-
Uni, France, Belgique) décident d’intervenir dans la reconstruction de leur pays pour
favoriser aussi le mieux-être et la paix : c’est le modèle de l’État-Providence qui
s’installa. En France, le CNR (Conseil National de la Résistance) permit la mise en
place d’un programme pour la nationalisation des grandes entreprises (dans les
secteurs de l’énergie, des banques et des transports) et pour la création de la
Sécurité Sociale en 1945.
II. Le nouvel ordre international page 116-117
Les conférences internationales de Yalta (Février 1945) et de Potsdam (Juillet 1945)
permettent à l’URSS, aux États-Unis et au Royaume-Uni de se rencontrer pour le
traçage des nouvelles frontières de la Pologne, de l’Allemagne ainsi que de son sort
et pour permettre la création de l’ONU (Organisation des Nations Unies). L’URSS a
annexé les pays baltes et l’Est de la Pologne après la guerre et les pays alliés (France,
Royaume Uni, États-Unis, URSS) occupèrent l’Allemagne et l’Autriche. Les États-Unis
occupèrent le Japon qui ne garda que son territoire japonais d’origine (archipel
japonais). Les accords de Breton Woods ont été signés le 24 juillet 1944 par 44 pays
alliés (sauf l’URSS). Ces accords permettaient la réorganisation du système financier
mondial ainsi que la création du FMI (Fonds monétaire International dont le siège
est à Washington) qui prête de l’argent aux pays dans le besoin, et la création de la
BIRD (Banque pour la construction et le Développement) qui finance les projets liés
au développement. L’ONU (Organisation des Nations Unies dont le siège est à New
York) est créée par la signature de la Charte de San Francisco le 25 juin 1945 par 51
pays. Une justice pénale internationale voit le jour : pour juger les crimes de guerre
et ceux contre l’humanité des dirigeants nazis et japonais, des procès se sont
déroulés à Nuremberg de 1945 à 1946 dans un tribunal militaire international et à
Tokyo de 1946 à 1948 au tribunal pour l’Extrême-Orient. Ce sont des représentants
des pays Alliés qui ont jugé les dirigeants allemands et japonais.
1. Le Conseil national de la Résistance a été créé en 1943 sous l’impulsion de Jean
Moulin envoyé en France par de Gaulle. Le CNR réunit les différents
mouvements de résistance, même communistes, ainsi que des syndicats et partis
interdits par le régime de Vichy. Pendant la guerre, il élabore un programme qui
doit être celui de la France à la Libération. Dans le domaine économique, il s’agit
de nationaliser certains secteurs de l’économie (sources d’énergie et richesses
du sous-sol ; compagnies d’assurance et grandes banques) et de s’appuyer sur
un plan quinquennal défini par l’État. Dans le domaine social : augmenter les
salaires, reconstituer le syndicalisme, créer un système de sécurité sociale visant
à aider tous ceux qui ne peuvent pas travailler, verser des retraites aux vieux
travailleurs.
2. Les réformes de l’après-guerre s’inspirent largement de ce programme. Les
secteurs nationalisés sont le transport aérien (création d’Air France, le chemin de
fer ayant été nationalisé en 1938) ; les banques et les compagnies d’assurance ;
le secteur de l’énergie (électricité, gaz) ; les mines de charbon. L’entreprise
Renault est nationalisée pour fait de collaboration. Dans le domaine social, les
réformes concernent la création des comités d’entreprise, le retour
des 40 heures de travail hebdomadaire, et surtout la Sécurité sociale.
3. Il s’agit ici de la deuxième ordonnance de la Sécurité sociale (19 octobre 1945),
qui précise le champ d’application et les prestations de la Sécurité sociale. Les
risques couverts sont les maladies et l’invalidité, les charges de
maternité (accouchement, congé maternité) et la vieillesse par le versement
d’une pension de retraite à partir de 60 ans. « Tous solidaires, tous
bénéficiaires » signifie que tout le monde participe financièrement à la Sécurité
sociale en fonction de ses moyens (plus on a un revenu élevé, plus on cotise),
alors que chaque cotisant en bénéficie en fonction de ses besoins.
4. Le libéralisme est considéré comme responsable de la crise des années 1930, et
la politique keynésienne aux États-Unis – le New Deal – comme un succès. Puis,
pendant la guerre, l’État est beaucoup intervenu dans le domaine économique
(production de matériel de guerre, approvisionnement en matières premières
importées, affectation de la main-d’œuvre) et aussi social (assistance aux
victimes). Enfin, après la guerre, la société aspire à vivre mieux. Cela pousse les
États, dont la France, à continuer sur la voie de l’intervention économique et
sociale et à réaliser des réformes sociales.
III. Cependant cet ordre international laisse place à des tensions qui émergent
Des tensions émergèrent entre l’URSS et les États-Unis. En Effet, l’URSS en profita
pour installer l’Armée Rouge (Armée russe communiste) au sein des pays libérés. Les
partis communistes de ces pays s’emparèrent ainsi progressivement du pouvoir
étatique et fondèrent des démocraties populaires. L’Europe de l’Est était ainsi
influencée par l’URSS et la Tchécoslovaquie qui connut de vives tensions par la
politique répressive du parti communiste (coup de Prague de février 1948). En
réaction à cela, les États-Unis proposent en 1947 une aide financière aux États dans
le besoin pour la reconstruction des pays et pour endiguer la misère : c’est le Plan
Marshall de Harry S. Truman. Les pays répondirent favorablement à cette aide sauf
les pays de l’Est qui suivirent l’influence et la pression de l’URSS.  Aussi d’autres
guerres émergent au Moyen-Orient, l’État d’Israël fut créé. Dès 1945, et à la suite de
la Shoah, de nombreux Juifs s’installèrent en Palestine alors sous le contrôle
britannique. Des conflits entre Juifs et Palestiniens s’intensifièrent et en 1947, l’ONU
proposa un plan de partage du territoire palestinien en deux États (Palestine et
Israël) d’où la création de l’État d’Israël le 14 mai 1948. Cependant, la création
d’Israël est catégoriquement refusée par les États arabes voisins (Syrie, Égypte,
Transjordanie) ce qui généra une guerre de ces pays contre Israël. Cela entraina la
« Naqba » (« catastrophe » en arabe) c’est-à-dire que de nombreux Palestiniens
furent forcés de fuir leur territoire pour se réfugier hors des nouvelles limites d’Israël
durant cette guerre entre 1947 et 1949.
CHAPITRE 2 : UNE NOUVELLE DONNÉE GÉOPOLITIQUE : BIPOLARISATION ET ÉMERGENCE DU
TIERS-MONDE (1948-1975)
Introduction : Dès 1947, les États-Unis et l’URSS s’affrontent dans la guerre froide. Cette
opposition commença en Europe et se diffusa en Asie et en Amérique. Les deux
superpuissances tentèrent d’imposer leur modèle idéologique en s’appuyant sur de
nouveaux alliés : c’est le début de la bipolarisation du monde. En Asie et en Afrique, les
peuples se libérèrent de la puissance coloniale. Les jeunes États-Nations issus de la
décolonisation cherchèrent à contester la domination des grandes puissances en formant
un tiers-monde uni.
Problématique : Comment la géopolitique mondiale est-elle bouleversée par le conflit
entre les États-Unis et l’URSS et par la fin des grands empires coloniaux entre 1947 et
1975 ?
I. La guerre froide : de la bipolarisation du monde à la détente Est-Ouest
A/ 1948-1953 : Le début des crises de la guerre froide et la bipolarisation en Europe
et en Asie page 140-141
La bipolarisation se passa en Europe : Staline imposa le blocus Berlin-Ouest entre
1948 et 1949 pour répondre aux Occidentaux d'unifier leurs zones d'occupation.
Cela entraine le partage de l'Allemagne avec à l'Ouest la RFA (République fédérale
d'Allemagne pour les alliés occidentaux) of la RDA (République démocratique
d'Allemagne alliée de PURSS). La création de l'OTAN
(Organisation du Traité de l'Atlantique Nord) en 1949 et la signature du pacte de
Varsovie en 1955 achèvent cette bipolarisation avec une Allemagne capitaliste
(Ouest) et une Allemagne communiste (Est)
"La guerre froide s'étendit en Asie avec la diffusion du communisme en Asie (en
Chine en 1949)
Les États-Unis participent à la guerre de Corée du Nord soutenue par l'URSS et la
Chine d'où la bipolarisation de la Corée (Nord et Sud). La guerre froide opposa deux
modèles antagonistes : les États-Unis prônent le modèle de la démocratie libérale du
capitalisme, de l'individualisme et de la foi religieuse alors que l'URSS prône la
dictature soviétique, la démocratie sociale et le collectivisme économique.
1. La France et le Royaume-Uni bénéficient le plus de l’aide américaine car
membres de l’OTAN et détruits en grande partie durant la guerre.
2. a) C’est un discours d’Harry Truman du 4 avril 1949 pour la signature du
Traité Nord Atlantique. Le contexte est la coopération et l’alliance entre
États du bloc Ouest et signataires du traité au niveau économique et
diplomatique (solidarité des uns envers les autres en cas de guerre).  Ce
sont des États alliés qui ont tous un héritage commun de démocratie, de
liberté individuelle et de droit en général.
b) L’Alliance Atlantique fonctionne en fonction des coopérations et des
alliances interétatiques : tous les États sont soumis au même droit des
Nations Unies et se doivent respect et solidarité.
3. Dès 1948, les États du COMECON (alliance communiste) ont des échanges
économiques en majorité avec l’URSS et presque plus avec le reste du
monde en 1952. L’État nationalise les banques, les industries, les transports
et prône des républiques populaires avec des classes travailleuses
(communistes) et un parti communiste.
4. Les dirigeants qui ne se soumettent pas à la politique de Staline se voient
être exclus par arrestations voire par exaction (exécutions) lors de procès.
Ils sont remplacés immédiatement par d’autres.
5. Les États-Unis et l’URSS sont personnifiés par deux personnages qui font
penser aux dirigeants des deux blocs, l’un tenant la bombe (USA), l’autre
un code (lois communistes) ; l’URSS dominant par la fenêtre les États-Unis
qui sont une position honteuse car surpris en train de vouloir activer la
bombe. L’image indique que l’URSS guette la menace américaine.
B/ 1953-1962 : les débuts de la coexistence pacifique page 144-145
Khroutchev, successeur de Staline lança la déstalinisation après la mort de ce
dernier et la coexistence pacifique en 1956. Il chercha à renouer le dialogue
avec les États-Unis. La conquête spatiale ou le sport sont utilisés comme des
armes de propagande. La guerre froide reposa aussi sur la dissuasion nucléaire
avec une course aux armements des deux superpuissances (bombe atomique en
1949 pour l’URSS). Les États-Unis et l’URSS produisirent des armes de plus
en plus performantes et destructrices comme la bombe H mais aussi les
bombardiers, les missiles intercontinentaux. Selon le philosophe Raymond
Aron dans Le Grand schisme en 1948, les deux belligérants mirent en place un
« équilibre de la terreur » et rendirent « la paix impossible et la guerre
improbable ». En 1961, c’est la construction du mur de Berlin considéré
comme « le mur de la honte » par les Occidentaux. En 1962 c’est la guerre des
missiles entre les États-Unis et l’URSS, mais des négociations entre Kennedy
et Khroutchev permirent un apaisement : l’URSS retira ses missiles nucléaires
de Cuba en échange de la garantie des États-Unis de ne pas attaquer Cuba
1. L'URSS a installé des rampes de lancement de missiles nucléaires à Cuba ayant
une portée sur un rayon de 1800 kms et pouvant atteindre les États-Unis
(Washington. Mexico, le canal du Panama). Cela indique qu'une probable guerre
entre les deux belligérants peut avoir lieu directement.
2. La guerre aurait pu éclater dans le cas où un premier missile envoyé depuis Cuba
vers les États-Unis aurait été avéré.
3. Khrouchtchev ne souhaite pas une guerre nucléaire qui serait dévastatrice pour
tous.
4. Cela est acceptable car l’URSS accepte de retirer ses rampes de lancement
de missile dans la mesure où les États-Unis acceptent de se retirer et de ne
plus intervenir à Cuba. Cuba redevient neutre sans occupation militaire
aucune.
5. L’armement nucléaire baisse et stagne pour les États-Unis et il augmente
pour l’URSS après la crise de Cuba.
C/ 1962-1975 : la période de la détente page 153
Après la crise cubaine, les deux belligérants tentent un meilleur dialogue. « Le
téléphone rouge » est une ligne de communication directe installée entre
Washington et Moscou. Aussi les États-Unis et l’URSS se rapprochèrent, les
présidents Richard Nixon (président des États-Unis) et Leonid Brejnev
(dirigeant de l’URSS) se rencontrèrent à trois reprises et finirent par signer des
accords sur les armes nucléaires (En 1968 : Traité de non-prolifération ; en
1972 : Traité de limitation SALT I) ainsi que des accords commerciaux et une
collaboration dans le secteur spatial.  Mais cette détente et ce rapprochement
remirent en cause l’existence même des blocs antagonistes. D’où une
dénonciation de la Chine de cette collaboration pacifique ce qui entraina sa
rupture avec l’URSS en 1960 ; la France décida aussi de réagir à sa manière en
sortant de l’OTAN en 1966 ; en Allemagne, Willy Brandt (chancelier de
l’Allemagne de l’Ouest) lança « l’Ostpolitik », une politique qui entraine une
reconnaissance mutuelle entre la RFA et la RDA en 1972, puis cela
s’officialisa lors de la signature des accords d’Helsinki en 1975. Cependant
cette période de détente a des limites car les États-Unis continuèrent leur
politique de lutte contre le communisme : ils s’engagèrent dans la guerre du
Vietnam en (1955-1975). L’URSS quant à elle continua de soutenir les États
communistes et révolutionnaires en Asie, en Afrique et en Amérique Latine
tout en poursuivant ses importantes dépenses militaires pour avoir la
suprématie dans la course aux armements.
1. Ce texte est prononcé par le dirigeant communiste et nationaliste
vietnamien Hô Chi Minh, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, lorsque
les troupes japonaises qui occupaient l’Indochine se replient et que le
pouvoir colonial français n’a pas encore été rétabli. Cette proclamation
s’inspire des principes de la Déclaration d’indépendance nord-américaine
de 1776 (recherche du bonheur) et de ceux de la Révolution française
(liberté, égalité en droit et de naissance). Ces principes ont été bafoués par
la puissance coloniale française.
2. Cette guerre pour l’indépendance est également un conflit de guerre froide
car, d’une part, Hô Chi Minh et le Vietminh se réclament de l’idéologie
communiste et, d’autre part, ils reçoivent le soutien en matériel et
conseillers venus de la Chine communiste et de l’URSS. De leur côté, les
Français bénéficient d’une aide financière et matérielle nord-américaine
considérable, justifiée par la lutte contre l’extension du communisme en
Asie.
3.  Au fil du conflit, le rapport de force entre le Vietminh et les troupes
françaises s’équilibre. De plus, le Vietminh parvient à s’implanter dans la
plupart des campagnes du Vietnam, et leurs forces gagnent du terrain, au
point d’encercler les grandes villes du pays.
4. La paix est fragile parce que le Vietnam n’est toujours pas réunifié. La
séparation est provisoire et le pays reste divisé en deux parties opposées,
chacune pouvant être tentée de réunifier le pays sous sa direction.
II. Au sujet de la décolonisation et de l’arrivée de nouveaux États sur la scène
internationale
A/ Les cause de la décolonisation au sortir de la Seconde guerre mondiale page 159
Les peuples colonisés réclamèrent leur indépendance au sortir de la guerre et
cela depuis la signature de la Charte de l’Atlantique par les pays Alliés en 1941
qui revendiquèrent la lutte pour la démocratie et les droits de l’homme. Des
États espérèrent pouvoir obtenir de nouveaux droits pour avoir participé à la
guerre et aidé les États alliés. Des nationalismes émergèrent alors (en Inde avec
Gandhi en 1942 ou à Sétif en Algérie le 8 mai 1945 où une partie de la
population a été violemment réprimée voire massacrée). Le nouvel ordre
international se mit en place en faveur de la décolonisation avec l’ONU
(Organisation des Nations Unies qui affirma en 1945 « le droit des peuples à
disposer d’eux-mêmes ».
1. Les enjeux pour la nationalisation du canal de Suez sont de poursuivre
l’exploitation de la Compagnie du Canal seule (l’Égypte) sans l’aide
franco-britannique afin de se développer et de renforcer son économie. Cela
affirme la volonté d’indépendance de l’Égypte.
2. L’expédition s’explique par le fait qu’ils veulent contrer la décision de
Nasser quant à la nationalisation du Canal car les Israéliens se
retrouveraient isolés au milieu d’États arabes sans la présence franco-
britannique.
3. La guerre des Six Jours (5-10 juin 1967) est un échec pour l’Égypte et les
États arabes avec le Sinaï occupé par les Israéliens le 30 juin.
4. Objectifs : récupérer les territoires occupés palestiniens et mettre fin au
partage de la Palestine avec Israël. Pour Arafat seule la lutte armée peut
permettre la libération de la Palestine.
5. La raison de la guerre du Kippour est de reprendre le Sinaï et le Golan par
l’Égypte et la Syrie. La victoire est presque emportée par les États Arabes
avant qu’Israël ne l’emporte finalement.
B/ Un colonialisme de plus en plus vulnérable (1947-1957)
Les Britanniques étaient résignés à renoncer à leur empire britannique en Asie.
En effet, des nationalismes émergèrent en Inde (ligue musulmane d’Ali Jinnah
qui voulait une Inde séparée de celle hindouiste, et le Congrès de Ghandi qui
souhaita une Inde unifiée) et les Britanniques acceptèrent la proclamation de
l’indépendance du Pakistan et de l’Union indienne le 15 Août 1947 et de la
Birmanie en 1948. L’indépendance de la Malaisie se fit en 1957. En Indonésie,
le dirigeant Soekarno proclama une première indépendance en 1945, seulement
face au refus des Pays-Bas qui colonisa l’archipel indonésien, Soekarno fut
arrêté et déporté mais les Pays-Bas acceptèrent l’indépendance de l’Indonésie
en 1949 sous la pression de l’ONU et des États-Unis. Au Vietnam, le dirigeant
communiste Hô Chi Minh proclama l’indépendance en septembre 1945, mais
le refus par la France entraîna la guerre d’Indochine entre 1946 et 1954. Le
conflit devint mondial dès 1949 avec l’URSS et la Chine qui soutenaient le
Vietminh (armée indochinoise) et les États-Unis qui soutenaient
financièrement la France. L’indépendance de l’Indochine a eu lieu après sa
victoire sur la France à Dîen Bien Phu en 1954 sa proclamation se fit lors des
accords de Genève (indépendance du Cambodge, du Laos et du Vietnam dont
le Nord était communiste et le Sud soutenu par les États-Unis).
C/ La diffusion de la décolonisation en Afrique et en Asie de 1956 à 1980
En Afrique du Nord, le FLN (Front de Libération Nationale) en Algérie
revendiqua son indépendance. Cela entraîna un conflit avec la France qui
refusa de la lui accorder jusqu’à 1962, date de l’indépendance de l’Algérie. Le
Maroc et la Tunisie qui étaient deux protectorats obtinrent la fin de
l’occupation française en 1956. En Afrique subsaharienne, le Ghana obtint son
indépendance en 1957 ce qui entraina l’indépendance de plus d’une vingtaine
d’autres États africains entre 1957 et 1963. En 1960, la majeure partie des
colonies britanniques entrèrent au Commonwealth (= Organisation
internationale qui rassemble le Royaume-Uni et la plupart de ses anciennes
colonies). Les colonies britanniques de la péninsule arabique obtinrent leur
indépendance entre 1961 et 1971. En Afrique, certaines indépendances
cependant se sont réalisées plus violemment : l’Angola et le Mozambique
obtinrent leur indépendance en 1957 après des guérillas, idem pour le
Zimbabwe (minorité blanche de Rhodésie de de l’empire britannique) qui
obtint son indépendance en 1980 après quinze années de conflits (1965-1980)
avec le dirigeant noir africain Robert Mugabe.
Synthèse 
La guerre d’Indochine débute comme une guerre d’indépendance au lendemain
de la Seconde Guerre mondiale, quand Hô Chi Minh proclame l’indépendance
après le départ des troupes japonaises. Mais les Français veulent reprendre leur
colonie et une guerre se déclenche entre les troupes françaises et le Vietminh à
la fin de l’année 1946. Dans un contexte de montée de la guerre froide et de
constitution des blocs, le Vietminh est aidé par l’URSS puis par la Chine,
devenue communiste en 1949.
III. La remise en cause de l’ordre bipolaire par l’affirmation de l’ordre
international
 A/ Un Tiers-monde qui émerge sur la scène internationale page 150-151
1. Les pays représentés à Bandoeng sont les pays colonisés et en
développement (PED).
2. Les principes de Bandoeng indiquent que les États colonisés ne souhaitent
plus être exploités et qu’ils prônent l’indépendance et la neutralité durant la
guerre froide.
3. Les pays non-alignés sont majoritairement en Asie et en Afrique + Cuba et
ex-Yougoslavie. La conférence de Bandoeng réclame l’indépendance
nationale des États alors que celle de Belgrade réclame leur neutralité et
leur non-alignement face aux deux grands de la bipolarisation (EU et
URSS).
4. Les objectifs du tiers monde en 1964 sont que les 77 pays qui le composent
soient financièrement aidés par l’ONU (communauté internationale) pour
développer correctement leur économie et subvenir eux-mêmes à leurs
besoins.

En avril 1955 a eu lieu la conférence de Bandoeng qui réunit 29 dirigeants du


continent asiatique en Indonésie à Bandoeng pour revendiquer le droit à
l’indépendance des États colonisés et celui au développement économique et
social. Ils sont divisés entre pro-capitalistes (Japon, Turquie) et
procommunistes (Chine et le Nord-Vietnam) et les neutres (Inde). Cette
conférence marqua la naissance réelle du Tiers-Monde dont les États devinrent
majoritaires à l’ONU. La Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le
Développement (CNUCED) en 1964 soutint l’ordre économique nouveau pour
une aide aux pays les plus pauvres. En 1945, il y a la création de la Ligue arabe
qui prôna le panarabisme et en 1960, se fît la création de l’OPEP (Organisation
des Pays exportateurs de Pétrole). [Panarabisme= courant qui cherche à
renforcer l’unité politique et l’identité culturelle des peuples arabes en réaction
à la domination occidentale].
 B/ La remise en question de l’ordre bipolaire page 160-161
La conférence de Belgrade en 1961 fit émerger les États « non-alignés » qui
refusaient la bipolarisation. Des tensions éclatèrent entre les partisans du non-
alignement (Tito en Yougoslavie ou Nehru en Inde) et les États communistes
(Cuba). En 1966 fut créée l’organisation tricontinentale de solidarité des
peuples (qui souhaitait mettre fin à la domination américaine en Amérique
Latine et au Vietnam). Dès 1950, la Chine devint un acteur clé au niveau
international en soutenant la Corée du Nord et le Vietminh puis en participant à
la conférence de Bandung en 1955. En 1960, son alliance avec l’URSS est
rompue. Elle a été hostile aux États-Unis jusqu‘en 1970 et elle intégra l’ONU
en 1971. L’année 1968 fut celle de la contestation de la jeunesse qui se
mobilise dans de nombreux pays (Europe, France en mai 1968, Printemps de
Prague en Tchécoslovaquie de janvier à Août 1968).
1. Les acteurs principaux des évènements de 1968 sont les étudiants d’abord
puis des ouvriers. Les éléments de violence sont : Offensives/
manifestations/ Occupations de lieux publics/ Révoltes/ Répression/
Assassinats de leaders et président/ Protestations de champions aux JO.
2. Les étudiants ne veulent plus servir les États-Unis pour la guerre au
Vietnam. Ils pensent avoir été utilisés voire trahis.
3. Les manifestions ont lieu partout dans les grandes villes du monde surtout
dans les pays occidentalisés. Leurs conséquences internationales sont
surtout la remise en question de la puissance américaine et de son discours
libéral et démocratique.
4. Les tensions raciales aux USA génèrent l’assassinat du leader Martin
Luther King qui a entrainé le soulèvement des ghettos noirs américains aux
USA.
5. L’URSS intervient en Tchécoslovaquie en 1968 pour remettre de l’ordre et
de la rigueur dans le pays qui commençait à adopter des mesures plus
souples et à se détacher du communisme soviétique. Cette mesure fragilise
le bloc communiste car les avis sont divisés : peu sont favorables à
l’intervention de l’URSS alors qu’une majorité y sont défavorables (10
partis contre 78 = voir doc6).
C/ Les conflits au Moyen-Orient
Les ressources en pétrole et le canal de Suez firent du Moyen-Orient une
région stratégique convoitée par les États. Les États-Unis renforcèrent leur
présence dans cette région par la signature d’un accord avec l’Arabie Saoudite.
La CIA (service secret américain) intervint en Iran en 1953 pour renverser le
1er Ministre Mossadegh qui nationalisa le pétrole. De plus, le nationalisme
arabe (panarabisme) se développa face à Israël soutenu par les États-Unis. En
1956, le dirigeant égyptien Nasser eut la victoire lors de la crise de Suez et il
devint un exemple pour le monde arabe et le tiers-monde. Il fut alors soutenu
par l’URSS (financement de l’armement). Mais Israël remporta la victoire lors
de la guerre des Six-Jours, ce qui marqua un grand tournant. Dès les années
1970, a eu lieu une troisième guerre israélo-arabe (« guerre de Kippour ») qui
entraina de la part des pays arabes de l’OPEP l’augmentation du prix du baril
de pétrole en réponse au soutien des pays alliés à Israël. Cela provoqua le
premier choc pétrolier en 1973 et entraîna le monde dans une importante crise
économique. L’Égypte en difficultés économiques décida de s’allier aux États-
Unis, cela la contraignant à la reconnaissance de l’État d’Israël, ce qui fit
émerger des tensions au sein même de la ligue arabe.

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