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L’impact de la crise de 1929 

:
Déséquilibres économiques et sociaux
1929-1939

https://mesmanuels.fr/acces-libre/9782401073470
Introduction :
« Tôt ou tard il y aura un Krach. Le beau temps ne peut pas durer indéfiniment » Roger Babson
(économiste), NY Times, 6 septembre 1929.
La fin de la première guerre mondiale (1914-18) est marquée par l’affaiblissement des nations
européennes. La puissance politique et économique des Etats-Unis s’affirme. Le pays domine les
échanges commerciaux, mondiaux dans lesquels les pays d’Amérique latine prennent une part plus
importante.
Cependant, dans la seconde moitié des années 1920, l’économie des Etats-Unis présente des signes de
faiblesses. Le 24 octobre 1929, les courbes de la bourse de NY s’effondre brutalement. Cet événement
marque le début d’une crise économique sociale et politique qui s’étend rapidement au reste du
monde.

Comment la crise de 1929 bouleverse-t-elle l’économie et les sociétés aux Etats-Unis puis dans le
monde  ?

I. Une crise née aux Etats-Unis


Pourquoi la crise boursière de 1929 aux EU conduit-elle à la grande dépression ?
A. Le tournant de 1929
D’après les deux documents, étudiez les formes de la domination économique des EU sur le monde
(doc 2 et 3).
- Par des investissements
- Par son modèle capitaliste
La fragilité de la prospérité des années 1920. Les années 1920 ont été une décennie de prospérité
économique dans beaucoup de pays, particulièrement aux EU où le taux de croissance annuelle est de
4,5% en moyenne : ce sont les « Roaring Twenties », c’est-à-dire les vingt rugissantes (année folles).
Le pays dispose de capitaux considérables liés en partie au remboursement de la dette européenne :
l’Allemagne, la Grande Bretagne et la France ont en effet empruntés d’importantes sommes aux EU
pendant la première guerre mondiale. Avec l’arrivée à maturité de la deuxième révolution industrielle,
les EU entre dans la production et la consommation de masse dont les symboles sont la radio et surtout
l’automobile (Chrysler, général Motors et Ford). Ils prennent aussi un point plus important dans la
mondialisation. Cette situation favorable repos également sur une hausse du pouvoir d’achat et sur un
usage sans limites des crédits qui encouragent la consommation. Mais cette prospérité porte en elle ses
propres limites. Le principal problème est l’essor extrêmement rapide du secteur financier que
personne ne contrôle. La société de consommation pousse à la généralisation du crédit : les ménages
s’endettent de plus en plus pour s’acheter tous les nouveaux produits de consommations (80% des
voitures sont achetés avec un crédit) ce qui fragilise les banques qui prennent généreusement sans ce
souciés la solvabilité de leurs clients. L’abus des crédits débouche sur un dérèglement majeur de
l’économie. Peu d’économistes remarquent la construction de bulles spéculatives (hausses artificielles
des cours des actions sans liens avec l’état réel de l’économie).

1
De plus en plus d’américains se lancent dans la bourse, attirés par la perspective de gains rapides qui
sont de plus en plus faciles à obtenir. Il était possible d’acheter des actions à crédit. La spéculation de
la bourse de NY prend des proportions inquiétantes à partir de 1925 avec des tendances à la hausse des
cours, mais de plus en plus sans liens avec la réalité.

Le Krach de Wall Street (« jeudi noir »). Le Krach (effondrement brutal du cours de la bourse) de
1929 est causé par l’éclatement d’une bulle spéculative. Au cours des années 1920, une partie des
américains investissent dans la bourse. Les cours augmentent régulièrement et permettent des profits
rapides et supérieur au résultat économique réel des entreprises. Dès le début du mois d’octobre 1929,
un mouvement de ventes s’amorce à la bourse de New York (Wall Street) qui fait chuter les cours de
10%. Les banques regroupaient autour de la Morgan essaient immédiatement d’enrailler en achetant
de grandes quantités d’actions, mais la chute des cours se poursuit. Le jeudi 24 octobre le krach se
précipite car les investisseurs paniquent et cherchent à récupérer de l’argent en mettant massivement
en vente leurs actions. La crise boursière s’installe durablement et provoque la crise économique.

Une crise économique (doc 1,3,4,5 et chronologie p16, 17 Hatier (Q3 et 4)). Cette crise boursière
entraine en seulement quelques semaines une crise de toute l’économie américaine. La crise devient
ainsi bancaire : les banques sont les premières victimes, prises en tenaille par des retraits précipités de
dépôts alors qu’elles ne peuvent récupérer les sommes prêtées aux spéculateurs et celles aux
consommateurs ou investies dans l’industrie, elles sont victimes de l’excès de crédit au cours des
années 1920. La crise est ensuite industrielle et agricole : la crise boursière a un « effet de richesse »
négatif car ce sont les classes aisées et moyenne supérieur qui sont les plus touchées et qui réduisent
leurs consommations, or ce sont celles qui consomment le plus. D’où une chute des prix et une
multiplication des faillites. Les deux secteurs qui ont été les piliers de la croissance américaine,
l’automobile et l’immobilier s’écroulent. Au total, la production industrielle recule de 40% entre 1929
et 1932.
Finalement, la crise s’alimente elle-même : le gonflement du nombre de chômeurs réduit le niveau
général de la consommation et alimente le marasme (l’affaiblissement) de la production. C’est un
cercle vicieux dont il sera très difficile de sortir.
B. De la crise à la « Grande Dépression »
Une économie bouleversée. La crise économique se caractérise par une baisse de la richesse
nationale, des investissements et une hausse du chômage qui concerne près de 25% de la population
active en 1933. Elle touche principalement les grandes villes industrielles mais également les
campagnes frappées par la baisse des prix des produits agricoles.
Des réponses politiques inadaptées. Lors de sa prise de fonction en 1929 et tout au long de son
mandant la président Hoover pense que l’ordre économique se régulera de lui-même. Il appelle
néanmoins les entreprises à renoncer au licenciement ou à augmenter les salaires. Par ailleurs il décide
de relever les droits de douanes pour protéger le marché intérieur (loi Hawley-Smoot, 1930). Cette
politique libéral et protectionniste perturbe le commerce extérieur et précipite la diffusion de la crise.
Son mandat s’achève en 1932 alors que la crise a évolué en « Grande Dépression » (dépression :
recule durable et généralisé de l’activité économique qui provoque des faillites d’entreprise et de
banques, une hausse du chômage et de la pauvreté).
Une crise sociale. Le chômage et l’absence de protection sociale se traduisent par l’aggravation des
conditions de vies de millions d’américains. Dans les campagnes, de nombreux agriculteurs sont
expulsés de leurs fermes et migrent vers l’ouest. Tandis que des stocks alimentaires sont détruits pour
enrailler la baisse des prix des familles entières connaissent la famille. Les bidonvilles se multiplient.

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Les EU sont baptisés « hoovervilles » en référence au président Hoover. La pauvreté (paupérisation)
de la société remet en cause le modèle américain.
C. Sortir de la crise : Le new deal
L’élection de Roosevelt. Roosevelt entame son mandat en 1933, au cours de sa campagne il promet
une politique active de l’état pour mettre fin à la Dépression. Il marque ainsi son opposition à la
passivité de Hoover : il met en œuvre une politique interventionniste qu’il nomme « le New deal »
(« la nouvelle donne »).
Relancer l’économie. Les réalisations sont nombreuses durant le New Deal, l’état régule le marché,
notamment dans le secteur bancaire avec « le Glass Steagall Act » (loi passée par le congrès américain
en 1933. Il promulgue la séparation les activités d’investissement et les activités commerciales des
banques), ou avec le « national Recovery Industrial Act » qui vise à créer les conditions d’une
concurrence loyal entre les entreprises. Roosevelt met aussi en place « l’Agriculture Adjustement act »
pour favoriser la hausse des prix agricoles par une politique de restriction de la production et créer la
« Public Work Administration » pour lancer les Grands Travaux avec le double objectif de moderniser
le pays et de donner du travail aux jeunes et aux chômeurs.
L’Etat-providence. Le New Deal se défini également par la volonté de lutter contre la pauvreté. Il se
dote de nouvelles agences administratives comme la « Work Progress Administration » (WPA) et
permet la création d’emplois. En 1935 le « Social Security Actest » instaure, qui créer une assurance
chômage et assurance vieillesse. Le New Deal permet de donner une inflexion, on libéralisme
économique de penser et de penser à la solidarité nationale.
Un bilan contesté. Le New Deal bénéficie encore aujourd’hui d’une légende dorée mais ces résultats
globalement mitigés. C’est en 1932/1933 que la crise atteint son apogée aux EU, la situation
s’améliore après cette date qui correspond au début du New Deal. A la veille de la seconde guerre
mondiale, la situation de 1929 n’est cependant pas retrouvée : le chômage, les prix et le commerce
international reste encore en deçà de leur situation initiale. Il faut attendre la seconde guerre mondiale
et la mise en œuvre du « Victory program » pour que le pays sorte définitivement de la crise.
II. Une crise qui devient mondiale
Quel est l’impact de la crise américaine à l’échelle mondiale ?
A. Une crise économique mondiale (étude de la crise étasunienne à la crise mondiale (Hatier
p18-19))
Étude. De la crise étasunienne à la crise mondiale (Hatier. Pp 18 – 19)
Réponses aux questions p. 19

1. La diffusion de la crise étasunienne est d’abord le résultat du rapatriement des capitaux américains
investis dans le monde. Ce retrait massif de capitaux prive les États débiteurs, dont l’Allemagne et
l’Autriche, des ressources financières nécessaires pour rembourser leurs dettes ou financer leurs
projets. Cela provoque la faillite du Kredit Anstalt en Autriche (11 mai 1931) puis de la Danat Bank
(13 juillet 1931) en Allemagne, faillites qui sèment la panique parmi les épargnants qui, comme
l’indique le document 3, se ruent dans les établissements de crédit pour tenter de récupérer leurs
avoirs. L’internationalisation de la crise est accélérée par la montée du protectionnisme et par la
diminution, qui s’en suit, du commerce international. L’adoption aux États-Unis du tarif
protectionniste Smooth-Hawley (17 juin 1930) a joué le rôle moteur dans l’élévation des droits de
douane à l’importation, hausse qui pénalise durement les pays exportateurs de matières premières
ou agricoles. Les effets de la crise sont amplifiés par la dislocation du système financier international

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consécutive à la dévaluation de la livre sterling, le Royaume-Uni quittant le système d’étalon-or le 21
septembre 1931.

2. La crise, partie des États-Unis, touche d’abord le Canada puis l’Amérique latine. Elle se diffuse en
Europe, au Japon et en Australie à partir de 1930. La France n’est touchée qu’en 1931. Le Moyen-
Orient, l’est de l’Afrique et l’Asie du Sud, territoires encore largement soumis à la tutelle coloniale
européenne, subissent alors les contrecoups de la crise qui affecte leurs métropoles. L’ensemble de
la planète, à l’exception de l’URSS, épargnée car à l’écart du système économique mondial, est
touchée en 1932.

3. À l’échelle de la planète, la crise de 1929 se manifeste par un dérèglement financier, bancaire et
monétaire, par une chute de la production industrielle et agricole, par une baisse des prix et par une
chute du commerce international engendrée par la montée du protectionnisme et des politiques de
contingentement des importations. Le document 1 souligne l’ampleur de la crise puisque la Société
des Nations parle d’une chute de la production industrielle de 25 % (ligne 4), chute confirmée par le
graphique (document 4) qui évalue à 30 % environ la baisse de l’indice de la production industrielle
mondiale entre 1929 et 1932.

4. La multiplication des faillites industrielles et commerciales entraîne l’apparition d’un chômage de
masse. Entre 1929 et 1932, le nombre de chômeurs aurait plus que doublé, passant de 13 à 30
millions (document 4). Cette explosion du chômage concerne « presque tous les pays » comme
l’affirme le quotidien suisse Le Temps, le 6 juin 1933, qui évoque plus précisément dans son article le
Royaume-Uni, la Suisse et l’Allemagne où le chômage atteint un record historique en janvier 1933 (6
millions de chômeurs), mois durant lequel Adolf Hitler accède au pouvoir.

5. Les États versent des secours aux chômeurs. Comme l’affirme l’auteur de l’article, les sommes
versées permettent de maintenir « certaines possibilités de consommation » et donc de limiter
l’ampleur de la crise. Mais comme il le précise à la fin du texte, ces secours ne sont que des
expédients et seul le retour à l’emploi permettra, selon lui, de retrouver une situation économique
viable.

Le continent européen est le plus affecté par la crise. Celle-ci atteint d'abord l’Allemagne et
l’Autriche, dès les premiers mois de 1930, car elles sont très dépendantes des capitaux britanniques
mais aussi américains (surtout l'Allemagne). Le krach de 1929 non seulement stoppe les entrées,
mais surtout entraîne un retrait massif de ces capitaux, les banques américaines ayant besoin de les
rapatrier en urgence. Or, ces capitaux représentent 1'essentiel des réserves des banques allemandes
et autrichiennes, qui, en plus, ne peuvent pas récupérer l'argent prêté à leurs clients car ils sont
devenus insolvables. C'est en quelque sorte la double peine pour ces banques. C'est ce qui provoque
de nombreuses faillites bancaires, la plus spectaculaire étant celle de la « Kredit Anstalt » de Vienne,
la plus grande banque autrichienne, qui entraîne une quasi-faillite de tout le système bancaire
autrichien. Cela entraîne à son tour une crise du système bancaire allemand, car il est très dépendant
du système autrichien ; la faillite de la puissante « Danat Bank » en juillet 1932 en est un exemple.
Quand les capitaux américains se retirent en 1929, l’Allemagne est obligée de pratiquer une déflation
(baisse généralisée des prix qui accompagne souvent une baisse de la production) très sévère, qui
aggrave les difficultés sociales.

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La crise gagne ensuite le Royaume-Uni et la France, avec quelques mois de décalage. Le Royaume-
Uni souffre à la fois du retrait des capitaux américains, des pertes dans les faillites allemandes et
autrichiennes et des demandes de conversion de livre sterling en or, ce qui oblige le gouvernement à
abandonner en 1931 la convertibilité de la livre sterling en or. La livre sterling connaît alors une
rapide dépréciation sur les marchés. La France est le dernier des grands pays à être touché par la
crise, car elle a une monnaie plus solide (depuis les réformes de Poincaré) et moins sensible à la
contraction des échanges mondiaux. La crise atteint aussi d'autres pays industrialisés, par exemple le
Japon. Seule l’URSS semble échapper à cet engrenage : alors que Staline lance la collectivisation
accélérée de l’économie, elle affiche des statistiques triomphantes et proclame la supériorité du
socialisme sur le capitalisme. La crise touche aussi l'Amérique latine, car la plupart des pays ont
fondé leur stratégie économique, depuis la fin du XIXe siècle, sur l'exploitation des matières
premières (biens primaires) qui sont massivement exportées à l'international. Cette stratégie connaît
déjà des difficultés dans les années 1920, à cause de la concurrence mondiale : les matières
premières se vendent moins bien, ce qui crée de la surproduction. Ainsi, entre 1929 et 1935, la valeur
des exportations baisse de moitié. Un autre aspect important de la crise économique est le retrait
massif des capitaux nord-américains. Les retraits sont les plus forts en Amérique centrale, au
Mexique et dans les Caraïbes.

Des réponses nationales à une crise internationale. Les pays industrialisés répondent à la crise par
des politiques protectionnistes (hausse des barrières douanières). Le système monétaire mondial est
déstabilisé par l’abandon de l’étalon-or (système monétaire international dans lequel la valeur des
monnaies est fixée par rapport à l'or). Les pays dévaluent leur monnaie pour rester compétitifs. Mais
dans un contexte de baisse de la production, les échanges mondiaux continuent de se rétracter,
transformant la crise en dépression mondiale.

La dépression économique. Les premières réponses données par les gouvernements en 1930-1931
ne parviennent pas à enrayer la crise économique qui s’étend dans le monde. Au Canada, la
production industrielle baisse de 40% entre 1929 et 1932. La diminution des échanges mondiaux met
en grande difficulté les pays d’Amérique latine, dont l’économie repose sur une agriculture
d’exportation, et qui se trouvent victimes des tarifs douaniers (Point de passage p. 20, 21. Les
conséquences de la crise de 1929 en Amérique Latine).

B. Les conséquences sociales et politiques de la crise


Conséquences sociales :
- Chômage de masse
- Manifestation
Conséquences politiques :
- Une recomposition politique de la crise
Un chômage de masse. Tous les pays industrialisés sont confrontés à un fort chômage (23% pour la
Grande Bretagne et 31% en Norvège). En 1932-1933, certains états comme l’Allemagne avaient mis
en place un système de protection sociale. Pourtant, la prise en charge demeure souvent insuffisante, le
nombre de pauvres augmente. Des bidonvilles qui accueillent les personnes expulsées de leurs
logements, se développent à la périphérie des villes.
Grèves et manifestations. Les chômeurs qui ont des difficultés à faire entendre leurs voix parviennent
parfois à se regrouper et à bénéficier de l’aide des syndicats. Des marches de la faim sont organisées
dans de nombreux pays. Les salariés mécontents de la dégradation de leurs conditions de travails
participent quant à eux à de longues grèves comme celles de 1936 en France.

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Une recomposition politique née de la crise. La crise économique bouleverse les équilibres
politiques dans le monde. En Allemagne, une grande partie de la population est séduite par la
propagande nazi qui utilise la misère sociale pour critiquer la démocratie libérale. En France la
réponse à la crise entraine l’union des partis de gauche et du syndicat. Ailleurs, les régimes autoritaires
se mettent en place, par exemple en Autriche en 1934 et dans une grande partie de l’Amérique latine.
Le populisme, s’y répand comme au brésil à partir de 1930 avec l’arrivé au pouvoir de Getulio Vargas

1930 :
explosion du Mars 1930 : 30 janvier
24 octobre Juillet 1931: Juillet 1932 : Novembre 1932 :
chômage à la election du octobre Mai 1932 : Election au 1933: hitler est
1929 : faillite de la Election au
suite de chancelier 1930 : Démission Reichstaf le Reichtag NSDAP nommé
Krach aux Mesure Donat Bank chancelier (le
EU
nombreux Heinrich de Brüning NSDAP, (obtient 33% des
industries qui d'austérité + Faillites premier
Brünch obtient 37,4% voies)
font faillites bancaires ministre)
des voies)

C. Les politiques de lutte contre la crise


Le libéralisme confronté à la crise. En 1939, de nombreux économistes préconisent la non-
intervention des états dans l’économie. La plupart des gouvernements mène alors des politiques
maintiennent des équilibres budgétaires. Ils craignent le retour de la forte inflation des années 1921-
1923. L’ampleur de la dépression économique conduit cependant des économistes comme Keynes à
suggérer le soutien actif des états pour relancer la consommation et la croissance.

Le contexte et les
Documents Le bouleversement Poursuites
acteurs

Lendemain de la victoire
Doc 1
du front populaire
Signature des accords
Contexte : grèves Matignons 4 jours après
Doc 2
massives l’accession de Léon Blum
au pouvoir
Doc 3 Représentant de la CGPF, Augmentation des Pour les patrons, pas de
représentants de la CGF, salaires, liberté syndicale, sanctions pour les grèves,
Léon Blum Délégués ouvriers pour les ouvriers, appels à

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reprise du travail.
Une dizaine de jours après Droit aux congés payés, et
Doc 4 les accords Matignon, loi maximum de
du 20 juin 1936 40h/semaines.
Les mesures sociales
Instauration des 40h par perçues comme une
Doc 5
semaine victoire pour les ouvriers
et les salariés
Les mesures prises dans les états démocratiques. Face à l’ampleur de la crise sociale, de plus en
plus d’états augmentent les dépenses budgétaires et s’impliquent économiquement
VOIR ENZA
La tentation du chacun pour soi. L’échec de la conférence de Londres en 1933 provoque
l’éclatement du système économique internationale en trois aires concurrentes.
- L’une menée par les Etats-Unis utilisent les dollars
- Le monde britannique reste attacher à la libre Sterling
- Tandis qu’un troisième groupe s’organise autour de la France et du Franc or.
Cette fragmentation perturbe encore un peu plus les échanges internationaux.
Les mesures prisent dans les états autoritaires. L’Allemagne, l’Asie, et les Etats-Unis mettent en
place l’autarcie (révolution), forme extrême du protectionnisme, c’est un régime économique
autosuffisance par lequel un pays s’efforce de vivre sur lui-même en s’isolant du reste di monde. Ce
choix a été fait par des régime autoritaires et militariste qui cherchaient ainsi de cette manière à se
préparer à une guerre future, et qui y ont été aussi contraint par la faiblesse de leur réserve monétaire
(or et devises). C’est notamment le cas de l’Allemagne nazi et du japon, secondairement de l’Italie. En
Allemagne, une politique de grands travaux comme la construction d’autoroute relance l’activité dans
certains domaines. Mais c’est surtout la politique de réarmement qui permet au pays du marasme
économique.
Conclusion : Le Krach boursier de 1929 qui se transforme en une longue dépression économique
assombrissant l’ensemble des années 30, se traduit d’abord par l’effondrement de la production, de
l’investissement, des prix et des revenus ainsi que du commerce international, mais aussi par la
multiplication des faillites et la montagne vertigineuse du chômage. Si l’interprétation de la
catastrophe est infiniment plus malaisée, que son analyse, il ne fait aucun doute que le krach de Wall
Street tient une place essentielle dans le processus de déclenchement de la crise, révélant les faiblesses
de la gestion américaine, ruinant tout le système de crédit et laissant les dirigeants sans réactions
efficaces. Les Etats-Unis, la crise se transmet au reste du monde à partir de 1931 par le relais des
échanges commerciaux et financiers.

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