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Universités d'État d'Haïti

Faculté des sciences Humaines

Première session \ année préparatoire

Cours : Histoire D'Haïti

Prof: Derynx Petit Jean

Titre : compte rendu du livre La naissance d'Haïti de Roger Petit-Frère

Préparer par : Saintil Woody

TABLE DES MATIÈRES

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INTRODUCTION............................................................................................3

PRÉSENTATION DE L'OEUVRE....................................................................4

CRITIQUE ET CONCLUSION.........................................................................10

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INTRODUCTION

Le présent compte rendu portera sur le livre : PETIT-FRÈRE, Jean Roger, La naissance d'Haïti:
une émancipation manqué,naissance d'une société oligarchique et conflictuelle, Petion-ville,
pédagogie nouvelle S.A, 2016, 179 p. L'approche que je choisit est la suivante : d'abord je dirai
quelques mots sur l'auteur puis je ferai la présentation de l'oeuvre et terminerai par un
commentaire incluant la conclusion.

1. Présentation de l'auteur

Jean Roger Petit est un historien et politologues née à Saint-Louis du Nord, le 2 février 1942, il a
consacré une bonne partie de sa vie dans l'enseignement secondaire et universitaires en Haïti. Il
est un grand éveilleur de l'esprit critique, un spécialiste dans la déconstruction du discours. Il a
formé plusieurs générations d'étudiants. Il a écrit cet ouvrage qui est un manuel destiné aux
élèves de secondaires

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2. Présentation de l'oeuvre

L'historien Roger Petit-Frère, conscient que les faits historiques du passé d'un peuple sont des
occasions pour mieux comprendre son présent et préparer son avenir par des choix éclairés
s'est donné comme objectif dans cet ouvrage de nous étalé les faits de l'histoire d'Haïti allant
de la 1804 à 1843, période que l'auteur considère comme la naissance de la nation haïtienne. Il
commence par parler de la révolution de 1789 et ses répercussions sur le devenir de la nouvelle
nation. Il emprunte à Manigat l'idée que la révolution haïtienne est un aboutissement à travers
sept moment historiques, mais ce qu'il veut que nous retenions c'est que cette révolution n'est
pas tomber du ciel, elle est le résultat d'une lutte permanente, fruit de l'aspiration totale de la
masse des esclaves à la liberté. Cette révolution est d'après beaucoup d'historiens, nous dit
l'auteur, le fruit de 14 ans de lutte, aboutissant le 1er janvier 1804 à la proclamation de
l'indépendance. Après le départ des colons, les généraux, leaders de la révolution, ne
conçoivent pas la direction du pays de la même manière. On assiste à la confrontation entre
deux idéologies ; l ' une nationaliste qui veut une nation forte, guidé par la fierté, les valeurs
patriotiques le sentiment anti français. Les représentants de cette idéologies établiront des
régimes rigides et exploiteront la masse paysanne dans l'intérêt général. L'autre idéologies se
veut libérale, elle prône la liberté pour tous, et le laisser faire sans se préoccuper vraiment du
progrès de la nation. L'auteur ajoute même une dernière idéologie qu'il dit être coutumière
c'est à dire basée sur les valeurs africaines.

Pour bien nous faire comprendre la situation, l'auteur nous décrit les régimes qu 'ont connu la
nation durant cette période. Après le départ des colons les généraux élisent Dessalines général
en chef de l'armée et lui promirent soumission et obéissance. Le gouverneur entend gouverner
le pays d'une main de fer afin d'assurer la prospérité de la nation. Il établit un État fort et
cultive un sentiment radical par rapport à l'ancienne métropole, si bien que, quand la masse

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paysanne avait sollicité la tête des français resté au pays, il n 'avait pas hésiter à les exécuté. Le
20 mai 1805 Dessalines se fait élire empereur sous le nom de Jacques 1 er dès lors tout le
pouvoir fut concentrée entre ses mains. Subitement, il commence à s'attaquer aux privilèges, il
ne veux point continuer à enrichir les riches ; les enfants naturels sont faits l'égale des enfants
légitimes, il résiste aux caprices des affranchis voulant s'accaparer des biens des anciens colons
qu'ils disent être leurs héritages, il entreprend la vérification des titres de propriétés. Il
s'attaqua au riches et ne favorisa pas pour autant les pauvres. En effet un ensemble de mesures
répressif furent prises à l'égard des paysans ; ils étaient attachés à la terre, considéré comme
des citoyens de seconde zone, leur moindre faits et gestes étaient contrôlés par l'armée, leurs
droits civils et politiques étaient niés. Les mécontentements n'ont pas tardés à se faire
ressentir, il eut des révoltes dans quelques villes du pays, les soldats désertaient, les paysans
fuyaient vers les mornes, des généraux complotaient contre lui. Le coup fatal fut porté à son
régime quand le 17 octobre 1806 il fut assassiner au pont rouge. Pour l'auteur, avec cet
assassinat c'est un rêve qui est mort, celui de créer une nation vraiment indépendante.Cela
nous permet de mieux comprendre d'où vient le fait que nous avons une économie
constamment dirigé vers l'extérieur.

Après la mort de Dessalines, nous dit l'historien, on assiste à une crise de succession. En effet,
selon la hiérarchie militaire c'est Christophe qui devait succéder à Dessalines. Il fut nommé
président mais ses opinions divergents de celles de généraux du Sud et de l'Ouest qui
s'arrangent pour ne pas appliquer ses ordres. Ces derniers essayent de conspirer contre
Christophe qui dû répondre par une attaque frontale, il prit son armé et envahit l'ouest. C'est
avec l'aide du colonel Yayou, l' armé de l'Ouest a pu tenir l'assaut et Christophe se résolut de
retourner dans le Nord et d'y établir son propre gouvernement.

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Pétion se fait rapidement populaire dans l'Ouest en se faisant le défenseur acharné de la
liberté. Il se fait élire président, et l'Ouest devient une république. petit à petit, il commence à
annuler les mesures prises par Dessalines ; la vérification des titres de propriétés est annulés,
une loi est prise pour permettre la vente des habitations aux militaires non- ppropriétaires. Le
30 décembre de la même année il distribue des terres aux militaires en service. Ainsi, les
officiers devenus propriétaires se font les protecteurs du régime. Aussi, des lois sont prises pour
libéré le marché de l'emprise de l'État, les petits commerces affluent, la grande propriétés entre
en concurrence avec la petite propriété, on assiste aussi à la chute des grands habitations
sucrières au profit du café. De plus, pour gagner la sympathie de la masse paysanne des
mesures sont prises pour en finir avec le travail des ateliers, le travail individuel est tacitement
accepté, la rente est augmenté. Le régime de Petion n'oeuvrait pas pour le progrès
économique, il se préoccupait de ne pas mécontenter la population. De cette manière, l'on
assistera très vite à une crise économique, la misère gagna le pays. Son pouvoir se verra
menacé, et quand vint le temps d'organiser des élections, comme il était convenu dans la
constitution libérale, il prit des mesures eextra-judiciaires pour forcé sa réélection. Cette
pratique constitue d'après Roger, celle qui va servir d' exemple au dirigeants républicains à
venir et donc miner l'élan démocratique du peuple.

Christophe de son côté dans le Nord garda le régime républicain mais refusa la constitution
libérale de 1806. Il entend établir un État fort , capable d'assurer le bonheur futur de la nation.
Contrairement au régime de Pétion il condamne le libéralisme, l'État doit régularisé le marché.
Il condamne le laisser faire ; le vol, la désertion et le complot sont punits de mort. Il se fait
craindre par la population, il a même fait exécuté tout les mulâtres du Nord après l'échec de
Port-au-Prince. Christophe, prétextant que les républiques fomentaient toujours des troubles et
font naître la guerre civil, se fait couronner roi en 1811. La monarchie lui confère le plein
pouvoir, il entend contrôler l'activité économique des riches ; des lois limitent les droits du
propriétaire, les terre des colons, au lieu d'être vendus, sont affermées aux fonctionnaires.
Néanmoins, à part la famille royale, quelques haut dignitaires du royaume ont pu s'enrichir

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avec la vente des biens de l'État. Le paysans sous le régime de Christophe se retrouve soumis au
travail forcé et ne perçoit pas de salaire, il est employé dans l'entretien de routes, de châteaux
et de forts. Pour essayer de contenir leurs frustrations, il est fait obligation aux propriétaires
d'entretenir convenablement le paysans cultivateur. Mais, nous dit l'auteur, c'est moins cette
mesure que la peur qui les empêchaient de se révolter. Si bien qu'après sa mort il ne voulaient
plus de se régime.

À la mort de Pétion c'est Boyer, en faisant pression sur le sénat qui se fit élire président. Il garda
la même ligne politique que Pétion ; les fonctionnaires furent maintenus à leurs places, Pour
agrandir sa popularité il fit libéré des prisonniers. Le nouveau président entend mettre de
l'ordre dans l'administration de l'État. Pour se faire, grâce à la constitution de 1816, le sénat et
la chambre, il pu réunir et centraliser le pouvoir autour de l'exécutif. Il régularise
l'administration des fonds publics, les finances, l'agriculture est encouragée. Le vol et autres
crimes sont combattus. Sous son régime, l'île entière fut réunie. En effet, il a pu conquérir le
Nord après la mort de Christophe, écrasé l'insurrection de Roman dans la Grande-Anse puis,
ayant alimenté un mouvement pro-Haïti dans la partie Est de l'île, il a pu en faire la
réunification. Enfin, il a accepté de payé la dette de l'indépendance. Son gouvernement a connu
beaucoup d'année de paix jusqu'à ce que le pays ait commencé à s'appauvrire à cause de la
double dette. De là, les mécontentements ont commencés à se faire ressentir ; il y eut un
premier soulèvement dans le Nord qui fut vite réprimé par des mesures extra-judiciaires mais
plus tard la situation s'aggrave, si bien que le 30 juillet 1827 on tenta d'assassiner le président.
Malgré les mesures prises par Boyer, un véritable mouvement revendicatif commence à
prendre pieds, les protestataires s'organisent, ils font connaître leur revendication à travers le
manifeste de Praslin ; ils disent vouloir la fin de la présidence à vie et l'application des vraies
valeurs de la démocratie. Le mouvement devient un mouvement révolutionnaire général, dans
la majorité des villes les habitants gagnent les rues alors Boyer dû partir pour l'exil à la
Jamaïque.

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Au départ de Boyer les révolutionnaires s'accaparent du palais et installent un régime
d'exception chargé de poser les bases de la démocratie représentative. Des mesures anti-
Boyeristes sont prises, les biens de celui-ci sont confisqués. Des promotions militaires sont
faites aux initiateurs du mouvement. Dès lors, les civilistes d'hier sont devenus des partisans du
militarisme, une nouvelle oligarchie commence à remplacer la précédente et les problèmes
sociaux restent toujours inchangés. On assiste donc à une division au sein du nouveau régime
entre ceux qui veulent consolider leur pouvoir et en profiter et ceux qui veulent poursuivre le
processus révolutionnaire. On ne tarda pas à replonger dans les mêmes troubles ; dans le Sud il
eut, un premier soulèvement avec Salomon à cause du préjugé de couleurs puis vint le tour de
Jean Jacques Acaau. Les nouveaux révolutionnaires veulent l'intégration des pauvres dans
l'administration publique tout en nuançant sur la question de couleur,'' milat pòv se nwa, nwa
rich se milat''. Mais les dirigeants au lieu de traité le problème par la racine et chercher une
solution durable ont eu recours aux mêmes pratiques, ils répondirent par la force et la ruse.
C'est, d'après Roger, ce qui fait que la révolution de 1843 est une révolution ratée.

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CRITIQUE ET CONCLUSION

Le livre de Roger est intéressant parce qu'il exploite un champ qu 'il serait important d 'étudier
pour comprendre notre situation politique actuelle en Haïti. En effet, à travers les lignes on
retrouve une certaine similarité entre les anciens pratiques et celles d'alors ; les masses sont
toujours marginalisés, nous avons toujours une économie dépendante, nos chef d'État ont
toujours recours à des mesures extra-judiciaires pour consolider leur pouvoir. De plus,
l'approche que privilégie l'auteur permet de mieux appréhender la réalité car il se contente plus
de décrire les faits sur leur différents aspect sans porté de jugement. Ce qui poussera le lecteur
à critiquer de Part lui-même, à nuancer sur les notions. Néanmoins, c'est dommage que
certaines fautes apparaissent fréquemment dans l'oeuvre comme l'oublie de quelques accents,
ou encore comme il apparaît plusieurs fois dans les pages 16 et 17 l'utilisation du signe ''<'' à la
place de l'apostrophe.

Le plan du livre me semble logique et pertinent, on peut le pénétrer facilement. De plus,


l'approche que privilégie l'auteur permet de mieux appréhender la réalité car il se contente en
grande partie de décrire les faits sur leur différents aspect sans porté de jugement. Ce qui
poussera le lecteur à critiquer de Part lui-même.

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