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La parole
enseignante Tradition orale
et éducation
citoyenne
en Guinée
Collection
Pratiques pédagogiques Association mondiale pour En collaboration
N°1 - 2006 l’école instrument de paix avec l’EIP-Guinée
La parole TABLE DES
enseignante
Tradition orale
et éducation
citoyenne
en Guinée
MATIÈRES
AVANT-PROPOS .............................3
Conception et textes pédagogiques
Amadou Diallo
Collaboration
PRÉSENTATION .............................4
Véronique Truchot
Collection
FICHES
Pratiques pédagogiques D'ACTIVITÉS
Direction générale
PÉDAGOGIQUES
Monique Prindezis
Le respect de la dignité .....................10
Coordination
Jean Hénaire Les droits de la femme ......................12
Les droits de l’enfant.........................14
La tolérance ......................................16
Avec le soutien du Département de
l’Économie, de l’Emploi et des La liberté d’expression ......................18
Affaires extérieures.
Direction des affaires extérieures, Le droit à un environnement sain .......20
Service de la Solidarité.
République et Canton de Genève. Le droit d’association ........................22
La liberté de circulation.....................24
L’État de droit....................................26
© EIP 2006
ISBN 2-9700400-4-2
«Ce qui est en cause derrière le témoignage lui-même,
c'est bien la valeur de l'homme qui témoigne… Or, c'est
Adresse du siège dans les sociétés orales que non seulement la fonction de
la mémoire est la plus développée, mais que le lien entre
5, rue du Simplon l'homme et la parole est le plus fort. Là où
1207 Genève, Suisse l'écrit n'existe pas, l'homme est lié à sa
Téléphone : (41-22) 735 24 22 parole, il est engagé par elle. Il est sa
Télécopieur :(41-22) 735 06 53 parole, et sa parole témoigne de ce
qu'il est.»
Courriels : cifedhop@mail-box.ch
Amadou Hampaté Bâ
eip-cifedhop@vtxnet.ch
www.eip-cifedhop.org Illustration : Ally KEITA
AVANT-PROPOS
La population
Cette nouvelle collection vise à souligner les guinéenne est
initiatives de terrain des pédagogues du réseau estimée à 8,620 mil-
de l’EIP et à proposer des pistes d'interventions lions d'habitants.
à même de contribuer à un meilleur vivre
ensemble au sein des établissements d'éducation La Guinée est un
comme dans l'espace public commun en état plurilingue, les
général. langues recensées se
répartissant comme
suit :
Chacun des numéros qui seront publiés dans • le soso (ou soussou) est la
cette collection conservera son caractère distinc- langue dominante en Basse-Guinée.
tif de manière à montrer que les sujets qui y Plusieurs autres langues sont parlées :
seront traités sont à la fois le résultat d’un tra- bagas, landouma, mani, maninka,
vail qui s'inscrit dans un contexte culturel parti- mandenyi, mende, jola, pular, et tem-
culier, mais qui participe par ailleurs d'une iné;
volonté partagée de promouvoir l'éducation uni- • le pular (ou peuhl, fulfulde), langue dominante en
verselle aux droits de l'homme. Moyenne-Guinée, cohabite avec cinq autres
langues : bajaranké, jalonka, maninka, oneyan et
wamey ;
En guise de première sortie, l'EIP a choisi de • le maninka (mandingue, bambara) en Haute-
présenter les résultats d'un travail de longue Guinée, zone linguistiquement homogène comme
haleine des membres de sa section guinéenne et la Moyenne-Guinée. On y parle aussi le jalonka,
de ses partenaires. La rencontre de la tradition mais dans une faible proportion ;
et de la modernité est au coeur des activités • La Guinée Forestière est la zone du kisie (kissi-
d'apprentissage de ce présent dossier consacré dougou - gueckédou), du lomagoï (macenta) et du
au projet APIC. Elles illustrent que la culture de kwéléwo (n'zérékoré, lola et yomou). En plus
la mémoire historique et la conduite de pédago- de ces trois langues, on y parle géré, kono, manin-
gies actives peuvent agir de concert pour abor- ka, manon et mini.
der des thèmes aussi cruciaux que ceux qui s'in-
scrivent dans la préparation à la vie contempo- Sur le plan intra-linguistique, les langues inven-
raine en société. Ici, l'oralité et l'écrit tiennent toriées appartiennent à deux groupes : le groupe
un discours partagé, soit celui de la rencontre et mande et le groupe ouest-atlantique. Il convient de
du respect de ses semblables par le recours aux préciser que certaines de ces langues sont transna-
gardiens traditionnels de la parole africaine et tionales et couvrent de nombreux pays de la sous-
aux éducateurs dont la tâche est d'inscrire cet région. Parmi les plus étendues, on peut citer:
héritage dans la perspective d'une formation des • le pular qui est ainsi parlé au Sénégal, en Guinée
enfants ouverte sur le monde actuel. Bissau, au Mali, au Niger, en Mauritanie, au
Burkina Faso, au Cameroun, au Bénin, au Tchad
et au Nigéria ;
Jean Hénaire • le mandingue qui est parlé au Mali, au Burkina
Faso, en Côte d'Ivoire, au Sénégal et en Gambie.
Dans un premier temps, dix thèmes ont été choi- 5. La mise à l'essai du matériel et de l'ap-
sis en tenant compte du programmes d'enseigne- proche dans 12 écoles-pilotes.
ment en vigueur, des réalités du monde rural et
des préoccupations du moment, en relation avec L’évaluation formative des matériels et procédés
l'actualité dans la sous-région (guerres civiles, APIC s’est faite pendant deux années scolaires
afflux de réfugiés, propagation de la violence et dans 12 écoles de la Moyenne et Haute-Guinée,
de l'intolérance). deux régions homogènes du point de vue linguis-
tique, puisque les premiers modules élaborés sont
2. La collecte d'éléments sonores en langues soso et pular. Les classes de 6e année
ont été ciblées et leurs enseignants ont reçu la for-
Une fois les thèmes connus, la collecte des élé- mation et le matériel nécessaire : une radio-cas-
ments pertinents s’est organisée d’abord autour sette, des piles et un jeu de cassettes audio sur les
des archives constituées par le projet « Archivage thèmes APIC. À la fin de la première année,
de la Tradition Orale » des Radios, mais la plus l’EIP-Guinée a organisé à l’INRAP une rencon-
grande partie a été recueillie directement auprès tre des enseignants des classes-pilotes pour
des traditionalistes réputés, grâce au concours des échanger leurs expériences, leurs avis sur les dif-
communicateurs des radios rurales des pays de la ficultés rencontrées et les méthodes pédagogiques
sous-région : Guinée, Sénégal, Mali, Niger, utilisées. Une attention particulière a été portée à
Bénin, Burkina Faso. La Radio scolaire de l’harmonisation du vocabulaire et les traductions
Guinée, de son côté, a recueilli quelques éléments des concepts clés des thèmes en français et en
sonores, notamment sur les droits de la femme et langues nationales. La deuxième année scolaire a
les droits de l'enfant. Les éléments collectés été l’année de la consolidation du programme
étaient remis au coordinateur du projet de la
Radio scolaire de Guinée.
Les éléments APIC ont été élaborés par l’EIP- (peuhl ou malinké) et relatifs à un thème de
Guinée afin de servir d'outil pédagogique permet- l'Instruction Civique et Morale.
tant de sensibiliser, d'éduquer, d'informer et de
former les élèves et des adultes aux droits de Etant donné que les thèmes APIC figurent dans les
l'homme et à la citoyenneté. programmes d'enseignement, il appartiendra à
chaque enseignante et à chaque enseignant de déter-
Ces éléments sont présentés en modules thématiques. miner les modalités d'insertion de l'élément APIC
Le tableau plus bas présente les thèmes traités ainsi dans sa fiche de préparation de leçon sur le thème.
que les éléments constitutifs de chaque module et
les articles de la Charte africaine correspondants. Dans tous les cas, le mode d'exploitation retenu
devra faire ressortir le fait que les valeurs tradi-
Chaque module comprend un ou plusieurs élé- tionnelles africaines comportaient depuis des siè-
ments sonores. Il s'agit soit de récits, soit de cles les contenus relatifs aux droits et devoirs de
témoignages, soit de poèmes ou de proverbes, dits la personne qui sont actuellement promus à
par des traditionalistes réputés dans leur langue l'échelle internationale.
Mali
1 Le respect de la dignité Guinée Mali Guinée 10mn58 5mn52 Article 5
Burkina Faso
Burkina Faso
2 Les droits de la femme Guinée 8mn75 4mn21 Article 18
Guinée
Guinée
Les droits de l'enfant Guinée
3 Mali 18mn17 4mn48 Article 18
(protection et éducation) Burkina Faso
Burkina Faso
Burkina Faso
6 Droit à l'environnement Guinée 6mn18 6mn52 Article 24
Guinée
Mali
9 L'État de droit Burkina Faso Guinée 13mn40 7mn02 Article 3
Guinée
LA DÉMARCHE DES « 3P »
A) LA PRÉSENTATION
(ÉCOUTE ACTIVE)
ACTIVITES PRÉPARATOIRES
• Présenter aux élèves le projet APIC et noter l'ap-
• Écouter les éléments du module, lire la traduc- port de la tradition dans la démarche APIC.
tion. Repérer les parties essentielles.
• Expliquer aux élèves comment les documents
• Visiter le programme d'enseignement pour voir sonores ont été collectés auprès des traditionalistes.
quel chapitre, ou quelle compétence spécifique,
a un rapport avec le thème. • Présenter la CADHP.
B) LA PRATIQUE
(TRAVAIL SUR L'ÉLÉMENT SONORE ET
L'ARTICLE DE LA CADHP)
• Demander aux élèves de comparer le contenu
traditionnel au texte de l'article de la Charte
africaine.
• Commenter le résultat de cette comparaison.
C) LA PERFORMANCE
(RÉINVESTISSEMENT)
• Trouver les mots-clés en langue nationale et ceux
en français de la Charte qui ont le même sens.
• Travaux individuels ou de groupes sur le thème.
• Donner dans l'environnement proche des
témoignages de violation et/ou d'application de
l'article de la Charte africaine.
OBJECTIFS T
SPE C
1. Comprendre ce que le respect de la dignité veut dire.
LE RE LA
2. Comparer cette notion du point de vue de la tradition et de celui de
la CADHP. DE É
T
3. Favoriser autour de ce thème la libre expression des élèves.
Durée : 30 minutes ; Publics : élèves de CM1 et CM2.
DIGNI
PRÉSENTATION
Vous aurez à :
• Maintenir la discipline.
• Faire écouter la K7.
• Accompagner le récit par des mimes ou des gestes non verbaux.
PRATIQUE
• Demander aux élèves de comparer les deux parties du tableau, dégager les
similitudes et les différences.
• Demander aux élèves si le respect de la dignité dans la société moderne est
comparable à celui de la société traditionnelle.
PERFORMANCE
• Demander aux élèves de transcrire dans leurs propres mots l'article 5.
• Demander aux élèves en groupe comment ils expliqueraient en langue locale
l'article 5 à un oncle analphabète.
• Demander aux élèves de citer des proverbes ou dictons en langues nationales,
relatifs au respect de la dignité.
• Passer à la question du vieux Lassidan et répondre en groupe.
ACTIVITÉS PRÉPARATOIRES
• Interroger les élèves sur le respect de leur dignité.
• Ont-il été victimes ou témoins de violation de la dignité ? Quels sentiments ont-ils éprouvés ? Quelles sont les
causes les plus fréquentes de bagarres entre élèves ?
• Comment se règlent les atteintes à la dignité d'une personne ?
• Présenter le projet APIC en mettant l'accent sur la place accordée aux traditionalistes.
SYNTHÈSE EN FRANÇAIS
DES ÉLÉMENTS SONORES BAMBARA/MANINKA
LE RESPECT DE LA DIGNITÉ (Durée : 5 min. 52 sec.)
• La dignité régit la société mandingue. Elle se traduit par les attitudes, le comportement et les propos
conformes à la lignée et à la famille.
• La dignité provient de la lignée. Un homme qui est digne suit les traces de ses ancêtres. Être courageux
et véridique. Ainsi les griots, pour te flatter, diront que tu as hérité de ton père et de ton grand-père. (El
Hadj Ibrahima Bérété, Guinée)
SYNTHÈSE EN FRANÇAIS
DES ÉLÉMENTS SONORES PEUHL/FULFULDE
LE RESPECT DE LA DIGNITÉ
Le premier traditionaliste, Elhadj Mamadou Saliou, de Guinée, explique que la dignité est un élément très
important de la culture peuhle. Il commence par un dicton qui dit : “avec la force tu ne peux rien avoir
du peuhl, mais avec le respect de sa dignité il est capable de sacrifier sa vie pour accomplir tes désirs.
Il faut toujours éviter de blesser les personnes par des paroles laissant des marques qui ne se cicatriseront
jamais. Le fouet peut faire du mal pour un certain temps, mais les paroles blessantes peuvent conduire
au suicide”.
OBJECTIFS S
R OIT
1. Sensibiliser à la discrimination à l'égard des femmes et des filles.
LES D E
2. Comprendre le contenu de l'article 18 de la CADHP relatif à la lutte
D E
contre la discrimination envers les femmes.
EM M
3. Favoriser autour de ce thème la libre expression des élèves.
PRÉSENTATION
• Demander aux élèves d'écouter attentivement le document sonore ; préciser qu'il leur
sera posé des questions par la suite.
• Maintenir la discipline en classe.
PRATIQUE
(TRAVAIL SUR L'ÉLÉMENT SONORE)
• Interroger les élèves sur ce qu'ils ont retenu. Corriger par les apports des autres élèves et
faire une synthèse au tableau.
PERFORMANCE
• Quels sont les torts faits aux femmes dans le document sonore ?
• Pour chaque tort quel est le droit qui a été violé ?
• Quelles sont les raisons données pour priver les femmes de leurs droits ? Discussions.
• Pourquoi les droits de la femme doivent-ils être respectés ?
• De nos jours, qu'est-ce qui garantit aux femmes de notre pays le respect de leurs droits ?
• Comparer l'article de la CADHP aux articles de la Charte de Kouroukan Fouga.
ACTIVITÉS PRÉPARATOIRES
• Interroger les élèves sur des pratiques de discrimination envers les femmes qu'ils connaissent.
• Demander aux élèves si les garçons et les filles sont traités de la même manière à l'école et dans les familles.
• Introduire le programme APIC dans son thème du jour : les droits de la femme. Présenter une courte biographie
de l'auteur du poème sur le droit à l'héritage.
SYNTHÈSE EN FRANÇAIS
DES ÉLÉMENTS SONORES BAMBARA/MANINKA
DROITS DE LA FEMME (Durée : 4 min. 21sec.)
SYNTHÈSE EN FRANÇAIS
DES ÉLÉMENTS SONORES PEUHL/FULFULDE
LES DROITS DE LA FEMME (BURKINA-GUINEE) : Durée 8 min. 45 sec.
• Chaque chef de famille a le devoir de soigner sa femme, de la nourrir, de protéger son intégrité physique,
de l'habiller. Il a le devoir d'informer sa femme chaque fois qu'il veut prendre une décision qui engage le
foyer et de tenir compte de son opinion pour le bien-être du foyer. (Boubacar Djibo, Burkina Faso)
• Ce qui est relatif au droit des femmes à l'héritage.
Je suis étonné et indigné des actes des contemporains qui violent les droits des femmes et les privent
de leurs parts légitimes liées à l'héritage.
Il répartissent les legs en écartant les femmes alors que ce droit leur est concédé par Dieu.
Si c'est un homme qui meurt, dans l'héritage, il a la part des femmes.
Si c'est le père de famille qui décède, ses filles ont leur part d'héritage.
De nos jours, nombreux sont ceux qui affirment que s'il s'agit de biens immobiliers ou de domaines, la
femme est exclue de partage.
Ceux-là ne s'appuient sur aucune base.
Ils font des femmes non pas des héritières, mais des objets d'héritage.
Les frères du défunt se concertent pour le partage.
Celles qui osent protester contre une telle mesure sont taxées d'impies, alors que le fautif n'est pas la
femme rebelle, mais l'homme injuste.
O ! Vous les hommes ! Cessez de violer les droits des femmes en les privant de leur part d'héritage.
O ! Vous les hommes ! Cessez de violer les droits des femmes en leur imposant le sororat [NDLR : pra-
tique du remariage d'un veuf avec la sœur de son épouse.]. (Par Elhadj Bela DOUMBOUYA [extraits])
OBJECTIFS S
R OIT
1. Connaître le contenu de l’article 18 de la Convention relative aux droits
LES D E
de l’enfant.
D
2. Favoriser autour de ce thème la libre expression des élèves.
EN FA NT
3. Favoriser la compréhension de la continuité entre la tradition et l’article 18.
L’
Durée : 30 minutes ; Publics : élèves de CM1 et CM2.
PRÉSENTATION
• Faire écouter la K7.
• Vous assurer que tous les élèves suivent.
• Accompagner le récit par des mimes ou des gestes non verbaux.
• Interroger les élèves sur ce qu'ils ont retenu du conte. Quelles sont les leçons que l'enfant tire de
chaque rencontre : le cheval, le serpent et les fourmis.
• Noter au tableau à gauche les réponses, les enrichir, transcrire en français les éléments retenus,
présenter sur la partie droite du tableau l'article 18 :
«1. Les États parties s’emploient de leur mieux à assurer la reconnaissance du principe selon
lequel les deux parents ont une responsabilité commune pour ce qui est d’élever l’enfant et
d’assurer son développement. La responsabilité d’élever l’enfant et d’assurer son développe-
ment incombe au premier chef aux parents ou, le cas échéant, à ses représentants légaux.
Ceux-ci doivent être guidés avant tout par l’intérêt supérieur de l’enfant.
2. Les États parties accordent l’aide appropriée aux parents et aux représentants légaux dans
l’exercice de la responsabilité qui leur incombe d’élever l’enfant et assurent la mise en place
d’institutions, d’établissements et de services chargés de veiller au bien-être des enfants.
3. Les États parties prennent toutes les mesures appropriées pour assurer aux enfants dont les
parents travaillent le droit de bénéficier des services et établissements de garde d’enfants
pour lesquels ils remplissent des conditions requises».
• Demander aux élèves d'expliquer les mots-clés et leur traduction en langue locale.
PRATIQUE
• Demander aux élèves de comparer les deux parties du tableau, dégager les similitudes et les dif-
férences.
• Demander aux élèves de commenter la place de l'enfant dans la société traditionnelle à partir du
témoignage des traditionalistes.
PERFORMANCE
• Demander aux élèves d'écrire avec leurs propres mots l'article 18 de la Convention relative aux droits
de l’enfant.
• Demander aux élèves en groupe comment ils expliqueraient en langue locale l'article 18 à un oncle
analphabète.
• Demander aux élèves s'ils connaissent des proverbes en langues nationales, relatifs aux droits de l'en-
fant: droit à l'éducation, droit à la protection.
• Demander aux enfants s'ils connaissent les institutions ou organisations qui veillent au respect des
droits des enfants ; citer et commenter les actions en faveur des enfants.
• Passer à la question du vieux Lassidan et répondre en groupe.
ACTIVITÉS PRÉPARATOIRES
• Interroger les élèves sur ce qu'ils savent de leurs droits.
• Par quelles sources ont-ils eu connaissance de ces droits ? Certains de ces droits sont-ils violés, par qui ? À quelles
occasions ? Quelles sont les institutions qui vulgarisent les droits des enfants (Unicef, Plan Guinée…) ? Introduire
l'élément sonore en leur disant que les anciens aussi reconnaissaient des droits aux enfants. Un traditionaliste
(Wolibo Doukoure/Frantoman Conde) témoigne dans ce document qui présente également l'article 18.
SYNTHÈSE EN FRANÇAIS
DES ÉLÉMENTS SONORES BAMBARA/MANINKA
DROITS DE L'ENFANT (Durée : 4 min. 48 sec.)
• En pays Mandingue, l'éducation des enfants se faisait à l'image du comportement des grandes per-
sonnes à travers les contes et proverbes.
(Mohamed Timbota, du Burkina Faso)
• L'éducation de l'enfant incombe à toute la communauté, car un enfant bien éduqué est utile à
toute la société. Ainsi le meilleur investissement est dans l'éducation des enfants.
(Sidiki Diarra du Mali)
• Chez les Mandingues, l'enfant a des droits, notamment : le droit à un nom, à une alimentation saine
et à l'initiation.
(Frantoman Conté, Guinée)
OBJECTIFS
1. Comprendre ce que la tolérance veut dire.
LA E
2. Comparer cette notion du point de vue des traditionalistes et de celui
RANC
TOLÉ
qui se dégage de l'article 28 de la CADHP.
3. Favoriser autour de la compréhension de ce droit la libre expression des
élèves.
4. Valoriser aux yeux des enfants les pratiques traditionnelles telles que le
cas de la parenté plaisante.
PRÉSENTATION
• Demander aux élèves ce qu'ils ont retenu de l'audition de ce récit.
• Résumer en quelques mots le récit.
• Transcrire le résumé en français dans la moitié gauche du tableau noir.
PRATIQUE
• Présenter l'article 28 de la CADHP dans la moitié droite du tableau :
«Chaque individu a le devoir de respecter et de considérer ses sem-
blables sans discrimination aucune, et d'entretenir avec eux des rela-
tions qui permettent de promouvoir, de sauvegarder, et de renforcer le
respect et la tolérance réciproques».
• Souligner et expliquer les mots-clés.
• Demander aux élèves de trouver les similitudes et les différences entre le
poème/récit et l'article 28 (pour cela on peut trouver avec les élèves les
mots-clés en français et en langue nationale).
PERFORMANCE
• Demander aux élèves s'ils se souviennent de situations où le cousinage à
plaisanterie a servi pour régler des conflits (par ex.: conflit Mali-Burkina en
1977, à Conakry par le traditionaliste Kandia Kouyaté, …..).
• Demander à chaque élève de lister, en fonction des patronymes, ses
cousins à plaisanterie, en classe.
• Montrer en quoi la pratique de la parenté plaisante éloigne l'intolérance.
• Demander aux élèves en groupe de résumer en langue nationale ce qu'ils
ont retenu de l'article 28.
• Partager les réponses des groupes et s'accorder sur la meilleure version.
• Répondre à la question du vieux Lassidan et construire avec les enfants un
résumé.
ACTIVITÉS PRÉPARATOIRES
• Faire un remue-méninges sur les pratiques de cousinage à plaisanterie entre les patronymes et le totémisme ;
discuter des avantages de ces pratiques dans la prévention et la résolution des conflits locaux.
• Introduire l'élément sonore en rappelant son origine et comment il a été enregistré.
• Maintenir la discipline et écouter la K7.
SYNTHÈSE EN FRANÇAIS
DES ÉLÉMENTS SONORES BAMBARA/MANINKA
LA TOLÉRANCE (Durée : 06 min. 52 sec.)
La tolérance, c'est savoir pardonner même si on a raison. Avant, la moindre discussion pouvait
dégénérer. C'est pourquoi, en 1236, à Kouroukan Fouga, pour créer une certaine harmonie sociale,
il a été instauré :
La sanankounya (cousinage à plaisanterie), les relations de blagues entre beaux-frères, entre grands-
parents et petits-fils et le tanamanyogoya (totémisme).
(Mohamed Timbota, Burkina Faso et Moussa Kanté, Guinée).
SYNTHÈSE EN FRANÇAIS
DES ÉLÉMENTS SONORES PEUHL/FULFULDE
LA TOLÉRANCE (Niger, Guinée, Burkina Faso) : Durée 9 min. 51 sec.
• La tolérance, c'est le pardon mutuel et la vie en symbiose entre toutes les communautés du Niger.
Les conflits entre agriculteurs et éleveurs n'existent plus ou sont très atténués, quelle que soit la
nature des dégâts à cause de la parenté à plaisanterie entre les Peuhls et Maouris qui n'autorisent
ni bagarres ni attaques verbales entre les individus. Il est fréquent, dit-on, d'entendre un fautif
chahuter un plaignant en lui rappelant qu'il ne doit jamais oublier les liens de cousinage entre les
deux communautés peuhles et maouris qui ont toujours vécu en symbiose.
(Mahamane Ousmane de Dosso, Niger)
• Dans le Mandé la Charte de Kouroukan Fouga a renforcé les liens de parenté à plaisanterie. À
partir de cousinage, aucun conflit n'était possible entre les différentes communautés. Les parentés
à plaisanterie ont balisé la voie pour la quiétude en prévenant les conflits.
(Wolibo Doukouré, Guinée)
• Le cousinage allait au-delà des ethnies et s'étendait jusqu'aux patronymes ; Camara correspond à
Diallo qui est cousin de Bah et Sylla. Le cousinage a rendu plus solides les liens entre les familles et
les ethnies. La solidarité se manifestait par des visites et des cadeaux lors des cérémonies. Le
cousinage permettait la plaisanterie et le dialogue entre les chefs et atténuait les conflits.
(El Hadj Ibrahima Bah, Guinée)
• La tolérance se traduit sous plusieurs formes de cousinage et ceci sert de couverture aux liens
familiaux : un cousin peut prendre ce qu'il veut chez un autre cousin sans être inquiété.
(Boubacar Djobo, Burkina Faso)
OBJECTIFS
LA
TÉ
1. Comprendre ce que la liberté d'expression veut dire.
2. Comparer cette notion du point de vue des traditionalistes et de celui
LIB ER
de la CADHP.
R ESS ION
D’EXP
3. Favoriser autour de la compréhension de ce droit la libre expression des
élèves.
PRÉSENTATION
• Demander aux élèves d'écouter attentivement la K7, et préciser qu'il leur sera posé des ques-
tions sur ce qu'ils auront retenu. Pour cela, ils devront être attentifs au récit des deux traditional-
istes sur les pratiques et formes d'expression de la libre expression en société traditionnelle.
Faire écouter la K7.
• Interroger les élèves sur ce qu'ils ont retenu.
• Noter les réponses sur la partie gauche du tableau, transcrire en français les éléments retenus,
présenter sur la partie droite du tableau l'article 9:
«1. Toute personne a droit à l'information.
2. Toute personne a le droit d'exprimer et de diffuser ses opinions dans le cadre des lois
et règlements».
• Demander aux élèves d'expliquer les mots-clés et de les traduire en langue locale.
PRATIQUE
• Demander aux élèves de comparer les deux parties du tableau, dégager les similitudes et les
différences.
• Demander aux élèves ce qui limitait avant l'exercice du droit à l'information.
• Discuter avec les élèves sur les limites de la liberté de diffuser ses opinions dans la société tra-
ditionnelles (droit d'aînesse, gérontocratie, dogmes religieux…).
• Dégager les avantages de la société moderne en matière de diffusion d'idées et d'opinions.
PERFORMANCE
• Demander aux élèves de traduire en langue locale l'article 9 de la CADHP. S'accorder sur la
meilleure réponse.
• Demander aux élèves ce qu'ils entendent par « droit à l'information », expliquer et parler de
l'accès aux médias de masse, à l'Internet, par exemple.
• Discuter avec les élèves sur l'exercice à l'école de leur droit d'expression et des limitations qui
sont faites.
• Discuter avec eux des recours possibles à l'école pour obtenir le respect du droit à l'expression.
• Demander aux élèves de citer des organismes, des ONG ou des institutions qui surveillent la
liberté d'expression, qui protègent les journalistes, les hommes politiques… Que peut-on faire
au niveau de l'école pour favoriser la libre expression des idées, des opinions, de tous les
élèves ? Discuter.
• Demander aux élèves en groupe de répondre à la question de vieux Lassidan.
ACTIVITÉS PRÉPARATOIRES
• Proposer une discussion avec les élèves sur la liberté d'expression : se munir de plusieurs titres d'hebdomadaires
différents, d'un exemplaire du Satirique pour concrétiser la pratique de la liberté d'expression
• Présenter le programme APIC et dégager le rôle des traditionalistes dans la démarche pédagogique pour
enseigner l'instruction civique.
SYNTHÈSE EN FRANÇAIS
DES ÉLÉMENTS SONORES BAMBARA/MANINKA
LA LIBERTÉ D'EXPRESSION (Durée : 4 min. 32 sec.)
SYNTHÈSE EN FRANÇAIS
DES ÉLÉMENTS SONORES PEUHL/FULFULDE
LA LIBERTÉ D'EXPRESSION (GUINÉE) : 9'34
• Cet élément sonore comporte les interviews de Chérif Bah, traditionaliste peuhl de
Guinée. Il certifie qu'il existait la liberté d'expression. Celle-ci se manifestait à travers
des débats au cours des assemblées : paraboles, proverbes, anecdotes, dictons
et productions littéraires permettaient non seulement de diffuser les enseignements
de la religion, mais aussi de dénoncer les tares de la société, les abus des chefs.
• La deuxième interview est celle de Sékou Cissoko. Il note que beaucoup d'œuvres
ont été éditées et diffusées pour enseigner la religion et la morale ; des œuvres qui
prônent la tolérance, l'entente et l'harmonie.
OBJECTIFS
IT À UN
O
LE DR NNEMENT
1. Comprendre ce que le droit à un environnement sain veut dire.
2. Comparer cette notion du point de vue des traditionalistes et de
ENVIROSAIN
celui qui se dégage de l'article 24 de la CADHP.
3. Favoriser autour de la compréhension de ce droit la libre expres-
sion des élèves.
4. Valoriser aux yeux des enfants les traditions culturelles positives.
PRÉSENTATION
• Maintenir la discipline et écouter la K7.
• Demander aux élèves ce qu'ils ont retenu de l'audition de ce poème.
• Résumer en quelques mots le poème.
• Transcrire le résumé en français dans la moitié gauche du tableau.
PRATIQUE
• Présenter l'article 24 de la CADHP dans la moitié droite du tableau ;
Article 24 : «Tous les peuples ont droit à un environnement satisfaisant
et global, propice à leur développement».
Souligner et expliquer les mots-clés.
• Demander aux élèves de trouver les similitudes et les différences entre le
poème/récit et l'article 24 (pour cela on peut trouver avec les élèves les
mots-clés en français et en langue nationale).
PERFORMANCE
• Demander aux élèves d'écrire en leurs propres mots l'article 24 de la
CADHP.
• Montrer le lien entre l'élément tiré de la tradition et l'instrument moderne
(continuité).
• Demander aux élèves par groupe de montrer par un dessin ou une affiche
la représentation qu'ils se font de l'article 24.
• Interroger les élèves sur le respect de ce droit dans leur localité. Quels
commentaires font-ils du respect de ce droit ?
• Ecouter le vieux Lassidan et aborder le rôle des clubs écologiques dans les
écoles.
• Parler des ONG locales qui s'occupent d'environnement.
• Construire avec les élèves un résumé et le fixer au tableau.
• Ecouter le vieux Lassidan et aborder le rôle des clubs écologiques dans les
écoles.
ACTIVITÉS PRÉPARATOIRES
• Faire un remue-méninges sur l'environnement sain : quels sont les facteurs ou activités humaines qui modifient
l'environnement local ? Quelles personnes ou quels services veillent sur l'environnement dans notre ville ?
• Présenter le programme APIC et dégager le rôle des traditionalistes dans la démarche pédagogique.
SYNTHÈSE EN FRANÇAIS
DES ÉLÉMENTS SONORES BAMBARA/MANINKA
DROIT À L'ENVIRONNEMENT (Durée : 6 min. 52 sec.)
Dans l'espace mandingue, il existait des comités de surveillance dans chaque village
pour éviter la dégradation de l'environnement. Ensuite, on construisait des mythes
autour des forêts ou arbustes, et des points d'eau en vue de leur préservation. Ces
forêts ou ces arbustes qui ceinturaient le plus souvent les village, servaient à protéger
les chaumes des cases contre les vents violents. Les points d'eau protégeaient les
têtes de sources.
(Mohamed Timbota, Burkina Faso et Frantoma Conté,Guinée)
SYNTHÈSE EN FRANÇAIS
DES ÉLÉMENTS SONORES PEUHL/FULFULDE
LE DROIT À L'ENVIRONNEMENT (GUINÉE) : Durée 6 min.18 sec.
Cet élément contient un poème de Mamadou Bomboly Barry, de Guinée, qui est un
véritable plaidoyer. Avec des mots imagés, ce poète incite toute la communauté à
réfléchir sur la rapidité avec laquelle l'environnement se dégrade. Il invite à faire une
comparaison entre l'état de l'environnement du temps de nos ancêtres et celui de
nos jours où cultivateurs, charpentiers, éleveurs et apiculteurs conjuguent leurs efforts
pour dégager l'environnement. Le poème invite d'autre part à un sursaut de con-
science pour éviter la destruction de la faune et de la flore.
OBJECTIFS
1. Comprendre ce que le droit d'association veut dire.
DROIT
2. Comparer cette notion du point de vue des traditionalistes et de celui LE IATION
de l’article 10 de la CADHP.
’A SSOC
3. Favoriser autour de la compréhension de ce droit la libre expression des
élèves.
D
Durée : 30 minutes ; Publics : élèves de CM1 et CM2.
PRÉSENTATION
(ÉCOUTE ACTIVE)
• Demander aux élèves d'écouter attentivement la K7, et préciser qu'il leur sera posé des
questions sur ce qu'ils auront retenu. Pour cela, ils devront être attentifs aux informations sur
la constitution, le fonctionnement et le but des associations traditionnelles.
• Faire écouter la K7.
PRATIQUE
• Demander à un élève de résumer en français l'élément sonore.
• Demander aux autres élèves d'enrichir la réponse, d'apporter des compléments.
• Transcrire en français les éléments importants au tableau noir, à gauche.
1. Présenter au tableau à droite l'article 10
«1- Toute personne a le droit de constituer librement des associations avec d'autres,
sous réserve de se conformer aux règles édictées par la loi.
2- Nul ne peut être obligé de faire partie d'une association sous réserve de l'obliga-
tion de solidarité».
2. Souligner et expliquer les mots-clés.
3. Demander aux élèves de trouver les similitudes et les différences entre le récit et l'article
10.
• Discuter avec les élèves sur : les points forts de ces associations dans le monde moderne,
les points qui reflètent le passé…
• Discuter sur les droits qui étaient reconnus aux personnes en matière d'association dans la
société traditionnelle.
PERFORMANCE
• Revenir à l'article 10 de la CADHP, faire lire l'article et demander aux élèves de la traduire
en langue locale.
• Demander aux élèves de donner des exemples d'associations qu'ils connaissent, par ex.
des associations de parents d'élèves, des associations juvéniles, culturelles. Parler des ONG
et de leur importance dans la vie des communautés.
• Montrer que le droit d'association existe depuis longtemps dans nos sociétés et que l'exerci-
ce de ce droit est réglementé de nos jours par des textes de loi aux plans national, région-
al et international.
ACTIVITÉS PRÉPARATOIRES
• Proposer une discussion avec les élèves sur le droit d'association : c'est quoi une association ? Quelles sont les
associations que vous connaissez ? À quoi servent ces associations ?
• Présenter le programme APIC et dégager le rôle des traditionalistes dans la démarche pédagogique pour
enseigner l'instruction civique.
SYNTHÈSE EN FRANÇAIS
DES ÉLÉMENTS SONORES BAMBARA/MANINKA
DROIT D'ASSOCIATION (Durée : 7 min. 8 sec.)
SYNTHÈSE EN FRANÇAIS
DES ÉLÉMENTS SONORES PEUHL/FULFULDE
LE DROIT D'ASSOCIATION (BURKINA) : Durée 8 min. 21 sec.
OBJECTIFS É
B ER T
1. Comprendre ce que le droit « liberté de circulation » veut dire.
LA LI E
2. Comparer cette notion du point de vue des traditionalistes et de celui D
qui se dégage de l'article 12 de la CADHP.
L AT ION
CIRCU
3. Favoriser autour de la compréhension de ce droit la libre expression des
élèves.
4. Valoriser aux yeux des enfants les traditions culturelles positives.
PRÉSENTATION
• Maintenir la discipline et écouter la K7.
• Demander aux élèves ce qu'ils ont retenu :
- de l'audition du récit de Wolibo et Sambégou : que retiennent-ils en particulier de la Cité de
Fougoumba comme terre d'asile inviolable (pour les Pular).
- des récits sur le Sanakounya et le totémisme et la correspondance des patronymes.
• Résumer avec des mots-clés le document sonore.
• Transcrire le résumé en français dans la moitié gauche du tableau.
PRATIQUE
• Présenter l'article 12 de la CADHP dans la moitié droite du tableau
« 1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un État,
sous réserve de se conformer aux règles édictées par la loi.
2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays. Ce
droit ne peut faire l’objet de restrictions que si celles-ci sont prévues par la loi, nécessaires pour
protéger la sécurité nationale, l’ordre public, la santé ou la moralité publiques.
3. Toute personne a le droit, en cas de persécution, de rechercher et de recevoir 'asile en territoire
étranger, conformément à la loi de chaque pays et aux conventions internationales.
4. L’étranger légalement admis sur le territoire d’un État partie à la présente Charte ne pourra en
être expulsé qu’en vertu d’une décision conforme à la loi.
5. L’expulsion collective d’étrangers est interdite. L’expulsion collective est celle qui vise globalement
des groupes nationaux, raciaux, ethniques ou religieux».
• Souligner et expliquer les mots-clés.
• Trouver leur équivalent en langue locale.
PERFORMANCE
• Demander aux élèves de trouver les similitudes et les différences entre le poème/récit et l'article 12 (pour
cela on peut trouver avec les élèves les mot-clés en français et en langue nationale).
• Demander aux élèves d'écrire avec leurs propres mots l'article12 de la CADHP.
• Montrer le lien entre l'élément tiré de la tradition et l'instrument moderne (continuité).
• Demander aux élèves par groupe de montrer par un dessin ou une affiche la représentation qu'ils se font
de l'article 12.
• Interroger les élèves sur le respect de ce droit dans leur localité. Quels commentaires font-ils du respect de
ce droit ? Quelles limitations à l'exercice de ce droit ont-ils observées ou vécues ou leur ont été rapportées ?
• Écouter le vieux Lassidan et aborder les conditions dans lesquelles ce droit s'applique de nos jours.
ACTIVITÉS PRÉPARATOIRES
• Faire un remue-méninges sur l'immigration saisonnière en direction des pays voisins, le mouvement des person-
nes dans la sous-région : commerçants, éleveurs, transporteurs.
• Discuter de la présence de nombreux étrangers, y compris de réfugiés, en Guinée.
• Présenter le programme APIC et dégager le rôle des traditionalistes dans la démarche pédagogique.
• Demander aux élèves d'écouter la cassette et leur dire qu'ils auront à répondre à des questions sur le contenu.
SYNTHÈSE EN FRANÇAIS
DES ÉLÉMENTS SONORES BAMBARA/MANINKA
LA LIBRE CIRCULATION (Durée : 6 min. 3 sec.)
SYNTHÈSE EN FRANÇAIS
DES ÉLÉMENTS SONORES PEUHL/FULFULDE
LA LIBERTÉ DE CIRCULATION (GUINÉE) : 6 min. 18 sec.
• Cet élément sonore a été recueilli auprès de Wolibo Doukoure, traditionaliste peuhl
de Guinée. Il revient sur l'organisation de l'État théocratique du Fouta Djallon dont
l'embranchement s'étendait au-delà de la seule région du Fouta. Wolibo Doukoure
a montré comment chaque partie des Diwés jouissait d'un privilège qui était recon-
nu à ses ressortissants partout où ils se trouveraient dans les différentes provinces ou
Diwés. Aussi, en Basse-Guinée et en Haute-Guinée, existaient des quartiers qui por-
taient les noms des localités du Fouta et qui étaient des lieux de résidence pour les
étrangers venant de ces contrées.
• Elhadj Sambégou, quant à lui, explique que tout étranger était le bienvenu pourvu
qu'il respecte les règlements en vigueur.
OBJECTIFS
1. Comprendre ce que l'État de droit veut dire.
L’ÉTAT IT
2. Comparer cette notion du point de vue des traditionalistes et de celui
O
qui se dégage de l'article 3 de la CADHP.
3. Favoriser autour de la compréhension de ce droit la libre expression des DE DR
élèves.
4. Valoriser aux yeux des enfants les traditions culturelles positives.
PRÉSENTATION
• Maintenir la discipline et écouter la K7.
• Demander aux élèves ce qu'ils ont retenu de la manière dont les décisions
étaient prises au Fouta. Comment fonctionnait l'alternance au sommet de
l'État ? Quelles étaient les instances de recours ? (Pular)
• Demander aux élèves ce qu'ils savent de la Charte de Kourougan Fouga.
À quoi servait-elle ? Comment a-t-elle été adoptée ?
• Résumer son contenu.
• Transcrire le résumé en français dans la moitié gauche du tableau.
PRATIQUE
• Présenter l'article 3 de la CADHP dans la moitié droite du tableau ;
Article 3 : «Toutes les personnes bénéficient d'une totale égalité devant
la loi. Toutes les personnes ont droit à une égale protection de la loi».
• Souligner et expliquer les mots-clés
• Demander aux élèves de trouver les similitudes et les différences entre le
récit et l'article 3 (pour cela on peut trouver avec les élèves les mot-clés en
français et en langue nationale).
PERFORMANCE
• Demander aux élèves d'écrire avec leurs propres mots l'article 3 de la
CADHP.
• Montrer les éléments de la cassette qui traitent d'égalité et de protection.
• Demander aux élèves par groupe de montrer par un dessin ou une affiche
la représentation qu'ils se font de l'article 3.
• Interroger les élèves sur le respect de ce droit dans leur localité. Quels
commentaires font-ils du respect de ce droit ?
ACTIVITÉS PRÉPARATOIRES
• Faire un remue-méninges sur le rôle de l'État tel que perçu par les élèves et sur les organes de l'État qui assurent
la protection des citoyens.
• Présenter le programme APIC et dégager le rôle des traditionalistes dans la démarche pédagogique.
• Demander aux élèves d'écouter la cassette et leur dire qu'ils auront à répondre à des questions sur le contenu.
SYNTHÈSE EN FRANÇAIS
DES ÉLÉMENTS SONORES BAMBARA/MANINKA
L'ÉTAT DE DROIT (Durée : 7 min. 2 sec.)
SYNTHÈSE EN FRANÇAIS
DES ÉLÉMENTS SONORES PEUHL/FULFULDE
L'ÉTAT DE DROIT (MALI-BURKINA-GUINEE) : Durée 13 min. 40 sec.