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Par ces affirmations, nous remarquons que la langue est considérée à la fois comme un droit collectif
et individuel. Que la langue soit minoritaire ou non , tout individu a le droit de l’acquérir, de l’utiliser
quotidiennement et à tout moment. En fait , une personne, un enfant qui n’utilise pas sa langue ,
quelque soit le milieu dans lequel il vit, ne jouit pas de son droit fondamental, le droit à la langue , à
sa langue . Ainsi tout africain, tout camerounais , devrait apprendre ou acquérir sa langue au sein de
sa communauté linguistique ou à l’école. L’école parfois joue un rôle de passerelle entre la famille et
le milieu extérieur.
Quand on veut promouvoir une langue , une culture , un savoir , on la/le met à l’école.
Quand on veut tuer une langue , une culture , un savoir ,on l’exclut de l’école . Enseigner la langue ,
la civilisation, le savoir des autres dans nos écoles et en exclure les nôtres , c’est promouvoir l’autre
et mourir en lui ,pire c’est disparaître tout simplement pour céder le pas à d’autres.
Un système éducatif doit produire <<des citoyens authentiques>>. <<Un système exolingue >> ne
saurait réaliser cet objectif ,la langue étant à la fois le principal objet culturel et la condition de
l’expression de la culture. << Exclure les langues africaines de l’école c’est programmer à la fois leur
mort et celles des cultures qu’elles expriment. Or la culture, c’est l’âme d’un peuple d’un peuple ;
quand un peuple perd cette âme , il meurt .>> Le système éducatif colonial était <<un projet de
déculturation>> où les colonisés étaient des objets de l’éducation et dont l’objectif était de
<<façonner sur le modèle de l’occident.>> C’est ainsi qu’il a écarté les langues et cultures africaines
de l’école au profil des langues et cultures européennes . Le système éducatif actuel reproduites
fondements de l’école coloniale ,<<perpétuant par là lla glottophagie et le génocide colonial>>.
À en juger par la disposition juridique et administrative prise par l’état camerounais , la promotion
des langues et cultures nationales à l’école est une préoccupation majeure de celui-ci.
L’enseignement formel des langues nationales au Cameroun avait été expérimenté en 1975 dans
quelques établissement confessionnels catholiques tels que : le collège liberman de Douala,la
Retraite à Yaoundé , Saint-Paul à bafang , sainte-jeanne d’Arc en nkongsamba et le séminaire de
saint -jean Michel de melong . De tous ces établissements , seul le collège liberman a perpétré cet
enseignement. À partir de 1978, avec la précieuse collaboration du projet de recherche
opérationnelle pour l’enseignement des langues nationales au Cameroun à l’université de Yaoundé
1(PROPELCA), les programmes de cet enseignement ont été harmonisés et étendus jusqu’au
secondaire.Les tentatives d enseignement de LN faites dans le cadre du PROPELCA à partir de 1978
sont restées à leur niveau d expérimentation, voire simplement abandonnées. Il faut souligner que c
est dans la révision de la Constitution de 1972 intervenue en 1996 que pour la première fois la
mention de LN est portée. Le 14 avril 1998, la loi No 98/004 d orientation de l éducation apporte
davantage de la lumière sur le cadre- scolaire- de promotion des LN et surtout leur insertion dans le
système éducatif . Quatorze ans après la promulgation de ce texte d orientation, l on remarque une
certaine timidité dans sa mise en application au Cameroun. Les résultats actuels sont quelque peu
décevants au regard des moyens investis par les chercheurs pour la réussite de cette politique.
Toutefois, la sortie de la première promotion des enseignants de Langues et Cultures Nationales
(LCN) de l Ecole Normale Supérieure de Yaoundé en décembre 2011, font croire que l insertion
effective de ces langues dans les programmes scolaires serait imminente, du moins dans le
secondaire. Dans le primaire également, on note une évolution substantielle marquée par la
nomination des responsables en charge de la promotion de ces langues, ceci en réponse au décret n
2012/268 du 11 juin 2012.
1-2 - Le constat
Quel serait les causes du déficit observer sur l, acquisition de la grammaire,de la langue enseignée
(basaa) et les solutions pour y remédier ?
Question de recherche 1: quelle sont les méthodes et les théories d’enseignements que les
enseignants utilisent pour dispenser la grammaire en langue nationale?
Question de recherche 4: quel sont les attitudes des apprenants vis à vis des langues nationales
Question de recherche 5: quel à été le parcours scolaire des apprenants ?
Une proposition de réponse à une question. Elle tend à formuler une relation entre les faits
significatifs. Même plus ou moins précise, elle aide à sélectionner les faits observés (…). L’hypothèse
suggère donc les procédures de recherche.
Les hypothèses ci-dessous émises se subdivisent en deux grandes parties : une hypothèse générale
et des hypothèses secondaires.
Objectif secondaire 4: comprendre l’attitude des élèves vis à vis des langues nationales
1-7 - La délimitation