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I. Equilibre macroéconomique :
Définition :
L'équilibre macroéconomique est un concept de macroéconomie dans lequel le marché
présente une égalité entre la demande globale et l'offre globale. Ceci, dans le même
système économique.
Ce concept est traduisible en ce que l'offre globale est représentée par la production d'un
pays à travers son produit intérieur brut (PIB). Pendant ce temps, la demande globale
comprend l'ensemble de la consommation publique et privée, de l'investissement et des
exportations liquides (c'est-à-dire les exportations moins les importations).
Tout changement enregistré dans les variables qui composent à la fois l'offre et la demande
agrégées, autre que le niveau des prix, a généralement pour effet de déplacer les fonctions
et l'émergence de nouveaux points d'équilibre.
Ces changements peuvent être des périodes de sécheresse dans la production agricole, des
variations de la quantité d'argent dans l'économie, des décisions de dépenses publiques par
les institutions, des conflits politiques ou militaires, des améliorations technologiques, des
changements dans les attentes économiques futures, des modifications du prix des
carburants ou de la préférence des habitants pour l'épargne sur la consommation, parmi
beaucoup d'autres.
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3 grands déséquilibres :
On peut citer notamment trois déséquilibres majeurs : le chômage, l’inflation, le déséquilibre
extérieur.
Le carré « magique » de l’économiste Nicholas Kaldor identifie à l’aide des agrégats que
sont l’inflation, le chômage, le déséquilibre extérieur une croissance économique
équilibrée ou souhaitable. Celle-ci (un sommet du carré) doit être compatible avec une
inflation faible ou une stabilité des prix, le plein emploi, l’équilibre extérieur (les trois autres
sommets du carré, dit « magique »).
- L’inflation ou hausse continue, cumulative, du niveau général des prix, résulte d’un
excès de la quantité de monnaie offerte par les autorités monétaires par rapport à la
quantité demandée de liquidités par les agents économiques sur le marché de la
monnaie. Dans une telle situation, la monnaie se déprécie, il en faut donc davantage
pour acquérir le même bien ou service : le prix de ce dernier s’accroît.
- Enfin, le déséquilibre extérieur est la différence entre les biens et services achetés et
vendus par les résidents d’un Etat. Un déficit survient lorsque les résidents achètent plus
à l’étranger qu’ils ne vendent. La situation inverse est appelée excédent extérieur.
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II. Inflation :
- Pour les auteurs keynésiens, les origines de l’inflation sont à rechercher ailleurs. Ils
mettent en avant l’idée d’une inflation par la demande. Selon J.M. Keynes, l’inflation
s’explique par le fait que la demande globale est supérieure à l’offre productive.
L’appareil productif ne s’adapte pas assez vite à l’augmentation de la demande :
l’inflation correspond à un phénomène de « surchauffe » de l’économie et ne se produit
pas quand il y a des capacités de production non utilisées. La demande supplémentaire
peut provenir de faibles taux d’intérêt qui conduisent à une création monétaire
excessive, mais aussi d’un déficit budgétaire qui conduit à la distribution de revenus qui
alimentent la demande ou encore d’une forte augmentation des salaires. En quelque
sorte, l’inflation résulte d’une politique « keynésienne » en période de plein emploi.
- Il existe une troisième explication conjoncturelle à l’inflation. Notons tout de suite que
ces trois explications sont compatibles. Cette dernière explication est relativement
simple : une augmentation des coûts de production conduit les entreprises à augmenter
le prix de leurs produits. Les produits réalisés par ces entreprises peuvent être des
consommations intermédiaires pour d’autres entreprises, qui augmentent à leur tour, les
prix : il y a bien un processus auto-entretenu d’augmentation des prix.
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- Pour comprendre les variations des taux d’inflation, il faut, bien-sûr, également tenir compte
des politiques conjoncturelles et de leurs priorités : une priorité accordée à la lutte contre
l’inflation aura tendance, logiquement, à conduire à des taux d’inflation plus modérés qu’une
priorité accordée à la croissance ou à la lutte contre le chômage.
- Enfin, la déflation a des causes spécifiques. Par exemple, une politique de désinflation trop
vigoureuse peut conduire à la déflation si elle déprime trop la demande : le désendettement
aggrave la déflation qui, à son tour, rend plus difficile le désendettement. Cela a été le cas lors
de la crise de 1929 aux Etats-Unis. Il existe aussi un mécanisme de « déflation par la dette », mis
en avant, notamment par I. Fisher : Ce mécanisme a joué sur la déflation du Japon au cours des
années 1990.
- Plusieurs arguments sont invoqués pour justifier les relances monétaires actuelles. En arrière-
plan, on trouve, comme toujours, l’idée de la relance pour accélérer la reprise. Le pur
keynésianisme conseillerait une relance par les déficits budgétaires, la dépense publique
soutenant la production et permettant la distribution immédiate des revenus. Mais les déficits
budgétaires actuels atteignent parfois près de la moitié du budget. Il est difficile d’aller plus
loin. Mais les Keynésiens entendent au minimum barrer la route aux politiques « de rigueur »
qui d’après eux accentueraient la récession et détruiraient tout espoir de croissance.
- Reste à la disposition des « relanceurs » le recours à la monnaie. C’est bien le choix qui a été fait le mois
dernier aux USA (la FED), du rachat de 600 milliards de dollars de bons du Trésor américain, c’est à dire
une monétarisation de la dette publique. Les partisans de la relance monétaire savent bien
qu’il y a risque, voire fatalité, de déclencher une inflation. Mais, disent-ils, entre deux maux il faut choisir
le moindre, et une hausse des prix est moins dramatique, économiquement et humainement qu’une
hausse du chômage. Le problème, c’est que la relation inflation-chômage, jadis représentée par la
célèbre courbe de Phillips (les Etats inflationnistes seraient moins exposés au chômage), s’est
visiblement inversée depuis au moins deux décennies : on observe partout une corrélation étroite entre
inflation et chômage.
"L'inflation permet en effet de réduire plus facilement, mais temporairement, la dette publique. Plus
l'inflation est forte, plus le PIB en valeur augmente, ce qui tend à faire baisser le ratio dette/PIB. Le
FMI a proposé par exemple que les pays occidentaux acceptent de passer d’environ 2% à 4% d’inflation.
Cela présente en effet « l’avantage » de diminuer d’autant le poids de la dette publique, puisqu’elle
serait remboursée en « monnaie de singe », en raison de la perte du pouvoir d’achat de l’unité
monétaire. Avec 4% d’inflation, une dette publique remboursable sur 20 ou 25 ans, sera évidemment de
plus en plus légère au fil du temps.
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On entend souvent dire que l’inflation est favorable aux finances publiques, avec essentiellement deux
arguments. Le premier est qu’une hausse des prix des biens à la consommation entraîne
mécaniquement un relèvement des recettes de TVA ; une hausse des salaires élève mécaniquement les
cotisations sociales versées ; et ainsi de suite pour chaque prélèvement sur une assiette en valeur. Le
second argument est que la dette publique est fixée en euros (2800 Md€ fin 2021), de sorte que si on la
divise par un PIB dont la valeur augmente, le rapport dette/PIB diminue. Autrement dit, il devient plus
facile de rembourser une dette qui, elle, n’a pas bougé.
Ces deux arguments ne sont pas faux, mais ils oublient des éléments importants et notamment l’origine
de l’inflation. Dans le contexte actuel, l’argent que nous versons aux pays producteurs de pétrole et de
gaz va tôt ou tard manquer dans les caisses de l’Etat. Mais si, comme aujourd’hui, l’inflation provient
d’un renchérissement des énergies et matières premières importées, alors les prix augmentent mais le
PIB, l’emploi et la consommation sont affectés négativement (l’économie s’appauvrit).
Cet appel à l’inflation feint d’ignorer les effets négatifs de ladite inflation. Tout d’abord, elle ruine le
pouvoir d’achat, notamment des bas revenus (dont les ressources sont à court terme) ; elle est donc
antisociale. Ensuite, elle tue l’épargne et l’investissement (c’est « l’impôt d’inflation », disait Friedman).
Mais surtout comme le soulignait Hayek, l’inflation vient totalement brouiller le signal informatif émis
par les prix, comme une sorte de bruit de fond qui masque les évolutions des prix relatifs. Et sans le
signal des prix, pas d’information correcte, pas de bonnes décisions, pas de bonnes incitations. En
période d’inflation, tout semble possible et la spéculation s’en donne à cœur joie. L’euphorie de la
hausse rend n’importe quelle aventure possible, l’échec est ensuite noyé avec les dettes contractées.
L’argent va aux cigales, et les fourmis sont dépourvues.
- Pétrodollar :
L'apparition d'un surplus dans une zone (les pays exportateurs du pétrole) implique en effet celui d'un
déficit dans d'autres zones : certains agents doivent accepter de s'endetter, ce qui peut être source de
déséquilibres
En période d'inflation, les classes aisées seront mieux couvertes et donc moins affectées par la
hausse des prix.
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- Les taux d'intérêt augmentent : Les préteurs de capitaux (ex : banques) vont se protéger de
l'inflation en augmentant leurs taux. En période d'inflation, la garantie de remboursement est moins
élevée. Ceci explique cette réaction par la hausse des taux. Le coût de l'emprunt augmentera donc, et
les liquidités seront plus difficiles à obtenir.
- Consommation réduite : Avec des taux d'intérêts élevés, l'emprunt est cher, mais les placements
plus attractifs ! Les ménages vont donc réduire leur consommation, au profit de leur épargne. Sauf
que l'épargne, c'est de l'argent qui "dort". La baisse de la consommation, véritable pilier de
croissance, aura des conséquences néfastes sur l'activité nationale.
- Investissement réduits : Le schéma n'est pas plus positif pour les entreprises. Le coût du crédit étant
devenu trop élevé, les entreprises vont réduire leurs investissements (car pour investir bien souvent,
il faut emprunter). Or, l'investissement, tout comme la consommation, est une des composantes
principale de la croissance.
- Exportations réduites : Enfin, dans la suite, la hausse des taux d'intérêts aura pour effet
d'augmenter la valeur de la monnaie. Les placements, en vue du niveau élevé des taux, seront
attractifs. Cela attirera les capitaux étrangers (qui vont là où le capital est le mieux rémunéré). Une
monnaie recherchée, sollicité, prend de la valeur. Or, avec une monnaie forte, on baisse le niveau des
exportations. Les pays désireux d'acheter nos produits, devront payer plus cher qu'en temps normal.
Le fait que l’Etat s’endette pour financer les besoins de fonctionnement est « grave ». Tout endettement
doit être orienté vers l’investissement et doit, de préférence, être contracté à moyen terme qui se pose la
question de l’efficacité de l’investissement, dont les retombées seraient trop faibles pour assurer la
solvabilité durable des finances publiques, c’est-à-dire un paiement pérenne des charges de la dette.
Si certains perçoivent cette hausse du taux directeur comme punitive parce qu’elle risque de casser la
croissance, d’autres estiment qu’agir sur le taux est nécessaire pour protéger l’épargne et combattre
l’inflation. Théoriquement, le type d’inflation qui doit être combattu par la politique monétaire, c’est lorsque
la demande est supérieure à l’offre. Aujourd’hui, c’est une inflation importée. Si on la combat à travers une
politique monétaire, on va encore aggraver l’offre, ce qui va se répercuter sur la croissance économique du
pays».
Le soutien au pouvoir d’achat ne doit pas être total parce qu’il se traduira par des impacts négatifs sur le
budget, et cela peut même encore accélérer la propagation de l’inflation. «Dans les bonnes pratiques, il
n’est pas conseillé de faire de l’indexation totale, parce que les inflations galopantes se produisent
justement lorsque l’État essaie de contrer l’inflation via une indexation totale. C’est le cas du Brésil
actuellement. On comprend ainsi que si les revenus sont parfaitement indexés sur les prix, et si les prix
suivent parfaitement les coûts salariaux, l’inflation peut devenir très forte. Et l’on risque même d’entrer
dans une spirale prix-salaires.
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III. Le chômage :
Les chômeurs : sont des personnes sans activité professionnelle qui cherchent à en
exercer une et sont disponibles pour l’exercer.
Les personnes sans emploi qui en recherchent un, mais ne sont pas disponibles dans les
deux semaines pour travailler ;
Les personnes sans emploi, qui souhaitent travailler et sont disponibles dans les deux
semaines pour travailler, mais n’ont pas effectué de démarche active de recherche
d’emploi ;
Les personnes sans emploi, qui souhaitent travailler, mais qui n’ont pas effectué de
démarche active de recherche d’emploi et ne sont pas disponibles dans les deux
semaines pour travailler.
La notion de halo du chômage est née du constat que la définition du chômage par le Bureau
international du travail (BIT) était trop restrictive et ne tenait pas compte des frontières
parfois floues entre chômage, inactivité et emploi.
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Comment expliquer le chômage ?
- Pour un certain nombre d’auteurs néoclassiques tel qu’A. Pigou le chômage s’explique
par des rigidités sur le marché du travail. Pour eux, le marché du travail peut être
modélisé comme tout autre marché : l’offre de travail émane des travailleurs, sa
demande provient des employeurs. Comme sur tous les marchés, à chaque prix (ici le
prix du travail est le salaire réel) correspond une certaine quantité de travail offerte et
une autre quantité de travail demandée. Il existe un salaire d’équilibre qui assure le plein
emploi. Cependant, il y a des rigidités qui empêchent le salaire d’atteindre ce niveau. Ces
rigidités peuvent provenir par exemple :
de l’existence d’un salaire minimum
de l’action des syndicats
de l’assurance chômage (cette analyse est développée par J. Rueff dans « L’assurance
chômage, cause du chômage permanent », article de 1931). Ainsi, l’assurance chômage
fait que les salariés ne sont pas prêts à offrir leur travail pour un niveau de salaire
inférieur au montant de cette assurance chômage. le comportement des
travailleurs est vu comme le résultat d’un arbitrage travail/loisirs.
- La théorie du « Job Search » développée par G. Stigler dans les années 1960 indique que
l’assurance chômage permet au travailleur de prendre le temps de collecter des
informations pour obtenir un emploi le mieux rémunéré possible, plus ce temps peut
être long et plus le salaire espéré sera élevé : le travailleur a donc intérêt à rester au
chômage le plus longtemps possible pour espérer le salaire le plus élevé possible ensuite.
Ce sont ces théories qui ont conduit les pouvoirs publics à mettre en place une
indemnisation du chômage dégressive en fonction du temps.
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- Pour Keynes, Il met en évidence l’existence d’un chômage « involontaire » : le chômage
ne résulte pas toujours du comportement des travailleurs et il peut y avoir du chômage
même quand de nombreuses personnes sont prêtes à travailler pour un salaire faible. Le
chômage doit être analysé comme étant la résultante des décisions macroéconomiques.
Les périodes de crise correspondent à des périodes où la demande effective est faible.
Cela conduit les entreprises à investir peu et à ralentir leur activité. Dès lors, la
« demande de travail » est faible.
C’est l’analyse (un peu simplifiée ici) qui est à la base des politiques de soutien à
la demande préconisées par Keynes : le soutien à la demande joue sur la
demande effective et incite les employeurs à augmenter leur demande de
travail.
D’autres explications d’ordre macroéconomique peuvent être parfois avancées :
- Le progrès technique conduirait au chômage en rendant certains salariés inutiles.
- La mondialisation est parfois vue comme étant à l’origine du chômage : les salariés
français seraient par exemple concurrencés par les salariés de pays à bas salaires. Là
encore, la mondialisation détruit des emplois mais en crée d’autres (grâce aux nouveaux
marchés conquis, à l’implantation de filiales étrangères).
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La courbe de Philips :
La courbe de Philips démontre la relation décroissante entre taux d’inflation et taux de
chômage. Elle devient alors porteuse d’un message d’une redoutable simplicité : il est
possible, et notamment par la politique monétaire, de choisir entre inflation et chômage. Le
chômage est alors le prix à payer d’une politique vigoureuse de lutte contre l’inflation.
Le choc pétrolier de 1973 fait apparaître une situation de stagflation, coexistence d’une
augmentation du chômage (stagnation de l’activité économique) et d’une accélération de
l’inflation.
À l’épreuve de la crise, les trajectoires du chômage divergent selon les pays. Les raisons de
ces différences résident à la fois dans les écarts de croissance et dans l’hétérogénéité des
politiques de l’emploi, très contrastées d’un pays à l’autre. la crise est à l’origine de sans
doute de l’accentuation de l’attention portée au chômage. Ce dernier s’est installé comme
un thème permanent des discours politiques et un passage obligé des débats électoraux,
tandis que la définition des politiques publiques de l’emploi est dans tous les pays un enjeu
central de l’action des gouvernements.
La persistance du chômage de masse est la manifestation évidente d’une mauvaise
allocation des ressources humaines, d’un dysfonctionnement du marché du travail.
1. L’apport microéconomique du chômage :
Ces théories microéconomiques fournissent des arguments indépendants et éventuellement
cumulables permettant d’interpréter à la fois les spécificités du marché du travail, les
facteurs de rigidité salariale et les causes microéconomiques du chômage. Elles font porter la
responsabilité du sous-emploi sur des catégories d’acteurs variés, les employeurs, l’État, les
salariés en poste, les chômeurs eux-mêmes.
Pour les théories néoclassiques, si le chômage persiste sur le marché du travail, c’est
fondamentalement parce que la flexibilité des prix n’y opère pas. Les causes du chômage
sont les causes de la rigidité des salaires.
Avec la théorie des contrats implicites, Le contrat est largement implicite au sens où le
salarié accepte de donner son temps de travail sans préciser en détail et à chaque instant la
nature des tâches qui seront accomplies. L’employeur offre une rémunération fixe quel que
soit l’état de la conjoncture. La rigidité des salaires joue alors un rôle assurantiel. C’est un
moyen de garantir au salarié, averse au risque, une rémunération stable. Ce faisant, le
contrat de travail va organiser une déconnexion entre les salaires et la productivité
marginale des travailleurs, à l’origine du chômage.
Pour les théories du salaire d’efficience, la rigidité des salaires résulte d’une politique de
gestion du personnel par les employeurs. Même s’ils peuvent déployer des outils de
supervision et de contrôle sur l’activité de chaque salarié, les employeurs restent en
situation d’asymétrie d’information sur l’effort déployé par chacun. Leur intérêt bien
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compris peut être alors de fournir un salaire plus élevé que celui du marché pour augmenter
le coût d’opportunité d’une rupture de contrat. Sur le marché du travail, le salaire peut alors
être déconnecté des conditions du marché, dans une logique d’incitation et de fidélisation
des salariés en poste.
Selon l’approche insiders/outsiders sur le marché du travail, L’ancienneté, le statut et la
productivité des salariés (Insiders) en place l’emportent sur ceux qui pourraient les
remplacer à un coût moindre, les jeunes, les chômeurs (Outsiders). L’hypothèse est que
seuls les travailleurs ayant un emploi (les insiders) pèsent dans les négociations salariales.
Cette influence s’exerce au détriment des chômeurs, exclus de la négociation (outsiders). Les
travailleurs ayant un emploi se protègent en outre par des délais ou indemnités de
licenciement, des formations, …
Le pouvoir de négociation des travailleurs en place provient du constat qu’en général il est
coûteux pour une entreprise de remplacer ses travailleurs en place par des nouveaux venus.
Les coûts proviennent de plusieurs sources : les coûts de licenciement des travailleurs en
place ou de recrutement en exigeant des procédures complexes ou des formations.
Selon les théories des négociations salariales, la spécificité du marché du travail est d’ordre
institutionnel. Les salaires ne sont pas fixés librement par les offreurs et les demandeurs de
travail, ils sont négociés au niveau des entreprises, des branches ou, parfois, de l’économie
tout entière, par des représentants des employeurs et des salariés. Les salaires sont ainsi
déconnectés des conditions de marché du fait des conditions mêmes de la négociation des
salaires par les syndicats.
2. La macroéconomie du chômage :
Dans les années 1930, où le chômage atteint des niveaux historiquement élevés, le projet de
Keynes est de rechercher l’origine du sous-emploi non pas dans le fonctionnement du
marché du travail, mais dans celui de l’économie dans son ensemble. Pour Keynes, l’origine
du chômage vient d’une insuffisance de la demande effective au niveau macroéconomique.
Or, soutenir les salaires est un moyen de soutenir la demande agrégée. La rigidité des
salaires est donc souhaitable parce qu’elle est économiquement vertueuse.
Au début des années 1970, Les préconisations keynésiennes connaîtront un déclin relatif. Il
s’agit désormais, dans la lignée de la courbe de Phillips, qui établit une relation inverse entre
la progression des salaires et le niveau du chômage, d’organiser un bon compromis entre
moins d’inflation ou moins de chômage.
Il convient maintenant de trouver la bonne combinaison de politiques budgétaires et
monétaires permettant d’atteindre le couple inflation-chômage désiré. La démarche sera
contestée par les monétaristes, en particulier par Milton Friedman pour qui « l’inflation est
toujours et partout un phénomène monétaire », ce qui rend illusoire l’idée d’un réglage fin
du policy mix.
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La politique de change :
La politique de change essaie d'influencer la valeur de la monnaie nationale. C'est-à-dire qu'il s'agit
d'un ensemble de décisions prises pour contrôler la valeur de la monnaie, toujours par rapport au
reste des devises étrangères. De cette manière, le Gouvernement contrôle la valeur de sa monnaie à
travers l'application des différentes politiques de change qui sont menées.
Un régime de change est l'ensemble des règles qui déterminent l'intervention des autorités
monétaires sur le marché des changes, et donc le comportement du taux de change. Il existe une très
grande variété de régimes de change, qui se distribuent entre deux extrêmes : changes fixes et
changes flexibles.
Un régime de change fixe suppose la définition d'une parité de référence entre la monnaie du pays
considéré et une devise (ou un panier de devises), à laquelle la banque centrale s'engage à échanger
sa monnaie. Lorsque le marché des changes n’est pas libéralisé, le respect de cet engagement lui
impose d'intervenir sur le marché des changes dès que le taux de change s'éloigne de la parité
établie, par l'achat de la monnaie nationale si la monnaie tend à se déprécier sur le marché des
changes, par sa vente dans le cas contraire. Lorsque le marché des changes est contrôlé, la monnaie
est inconvertible, la parité est définie arbitrairement et soutenue artificiellement.
Dans un régime de change flexible, à l'inverse, aucun engagement n'est pris au sujet du taux de
change, qui flotte librement (flottement pur), en fonction de l'offre et de la demande sur le marché
des changes. La politique monétaire retrouve alors son autonomie, mais la banque centrale
abandonne le contrôle du taux de change nominal, qui est déterminé sur le marché des changes. Le
flottement s'applique donc, en principe, à un marché des changes libéralisé, même si l'on peut
imaginer un régime de flottement impur encadré par un contrôle des changes.
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Avec le poids grandissant de la Chine dans le commerce international, la maîtrise du taux de change
de la devise chinoise, le yuan, par la Banque Populaire de Chine est devenue un thème de débat
récurrent lors des sommets économiques mondiaux.
La Chine est en effet souvent accusée de ne pas jouer le jeu des changes flottants, comme la plupart
des pays développés, en maintenant sa devise sous-évaluée afin de favoriser ses exportations.
Cette politique monétaire plus dirigiste qu’ailleurs est considérée comme une forme de concurrence
déloyale par ses partenaires commerciaux, en premier lieu les États-Unis.
Le taux de change :
A. La dévaluation – La dépréciation :
La dévaluation est décrite comme une baisse délibérée de la valeur d’une monnaie par rapport aux
autres. Il s’agit d’un outil employé par l’autorité monétaire ou la banque centrale d’un pays ou zone
monétaire.
Si la dévaluation d’une devise présente certains avantages pour le pays concerné, comme des
exportations plus compétitives en matière de prix, elle n’est pas sans risque.
Mais de quels risques parle-t-on ? Et quelle est la différence entre une dévaluation et une
dépréciation ?
Inversement, la dévaluation est un outil de politique monétaire exploité délibérément dans les
régimes de change fixe ou semi-fixe. Dans ces régimes, le cours de change est indexé à un étalon de
référence, composé d’une monnaie, d’un panier de monnaies ou d’une matière première, comme
l’or par exemple.
Dans les régimes de change flottant (ou flexible), la valeur de la monnaie concernée évolue librement
selon l’offre et la demande sur le marché des changes et les interventions sont limitées.
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Pourquoi un pays peut-il choisir de dévaluer sa monnaie ?
Les raisons d’une dévaluation monétaire sont multiples. Le principal objectif consiste à réduire son
déficit commercial en favorisant ses exportations. Autre effet direct de la dévaluation de la monnaie,
elle entraîne parfois une hausse des salaires.
La dévaluation monétaire présente des inconvénients notables : des importations plus chères, une
hausse de l’inflation et une baisse du pouvoir d’achat des consommateurs. Elle peut également
rendre les industries locales moins efficaces à moyen terme.
Hausse de l'inflation
Des prix plus élevés pour les produits importés et une demande accrue des produits exportés
fomentent les pressions inflationnistes. La consommation intérieure, dans l’ensemble, peut baisser.
La dévaluation, contrairement à la dépréciation, est une baisse volontaire de la valeur d’une monnaie
par rapport aux autres. C’est un outil de politique monétaire bien connu mais ses avantages et
inconvénients sont parfois ignorés.
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adoptée par les banques centrales ou autorités monétaires des régimes de change fixe ou semi-fixe.
Dans les régimes de change flottant (ou flexible), ces institutions ont tendance à limiter leurs
interventions puisque la valeur de leurs devises sur le marché des changes fluctue selon l’offre et la
demande.
Une monnaie est dite forte lorsqu’elle est surévaluée par rapport au niveau qui assurerait une égalité
approximative des prix à l’export et de ceux des pays concurrents. Une monnaie peut également être
forte si elle s’apprécie régulièrement face aux autres monnaies, et en particulier face au $, monnaie
de référence des échanges commerciaux mondiaux. Dans une 1ère partie, j’indiquerai quels sont les
avantages d’une monnaie forte et dans une 2ème partie quels en sont les inconvénients. Instrument
d'échange remplaçant le troc, symbole de la puissance des Etats, variable économique majeure.
Une des définitions de la monnaie consiste à dire que c'est un bien économique qui a trois fonctions :
La monnaie matérialise pour son détenteur la croyance en une valeur d'échange, un crédit supposé
et donc en contrepartie, la dette potentielle de quelqu'un ou de quelqu'un d'autre (crédit signifie
confiance). La monnaie reçue lors d'une opération économique ou commerciale ne vaut que par la
possibilité d'être acceptée par un grand nombre d'utilisateurs.
Nous voyons donc qu'une monnaie à une valeur d’échange, ce qui nous amène à nous demander
quelles sont les avantages et les inconvénients d'une monnaie forte?
- Limite l’impact de la hausse des matières premières libellées en $ (pétrole notamment) sur le
coût de production nationale
- Hausse des taux d’intérêts amènent des flux de capitaux ; augmentation des IDE (dans un
premier temps)
- Gains en termes d’échange : L’appréciation d’une monnaie est à l’origine d’un effet prix sur les
importations : le prix relatif des importations baisse. Ce qui a pour conséquence dans un second
temps de provoquer un effet volume de hausse des importations ; Importations moins chères :
le niveau élevé de la devise permet d’acquérir des biens et services relativement moins chers à
l’étranger d’où des échanges avec l’extérieur
- Désinflation : En réduisant les prix relatifs des importations, l’appréciation d’une monnaie peut
contribuer à réduire la progression du niveau général des prix. On parle de désinflation importée.
Le pouvoir d’achat des ménages résidents s’en trouve amélioré.
- Baisse des taux d’intérêts :
L’appréciation d’une monnaie peut autant agir sur les taux d’intérêt du marché financier que des
taux directeurs fixés par la banque centrale, conséquence du jeu de l’offre et de la demande :
Concernant les taux d’intérêts du marché financier, les anticipations des agents économiques
basées sur la poursuite de l’appréciation de la monnaie et la baise maintenue de la pression des
prix à l’importation vont amener les taux de marché à reculer.
B) Inconvénients :
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- Exportations plus chères d’où déficit de la balance commerciale (effet volume l’emporte sur
l’effet prix) – perte de compétitivité prix et de parts de marché. Lorsque la situation
économique, et notamment la performance d'un pays à l'exportation est mauvaise, une
monnaie forte peut ralentir les exportations.
- Déficit de la balance commerciale : les entreprises vont importer plus qu’elles n’exportent
- augmentation des exportations va pousser les entreprises à baisser leur marge pour
compenser l’effet prix par un effet volume d’où rentabilité en baisse et répercutions sur
l’emploi
- Baisse de la croissance si poids des exportations est important dans l ‘économie nationale
Conclusion
Au final, une monnaie forte a plus d’avantages que d’inconvénients. Les inconvénients majeurs que
la hausse des taux d’intérêts et le manque de compétitivité des entreprises nationales à l’export
peuvent être corrigés d’une part par l’intervention de la BC pour le taux d’intérêt et d’autre part par
une réorganisation des entreprises qui doivent chercher des gains de productivité pour maintenir
leur prix et leur marge. C’est ce qu’a fait l’Allemagne du temps du DM.
Dévaluation Appréciation :
Avantage : Exportations plus compétitives : Une devise plus - Limite l’impact de la hausse des matières
faible génère une baisse du prix des produits premières libellées en $ (pétrole notamment) sur
exportés. le coût de production nationale
Réduction du déficit commercial : Comme les - Hausse des taux d’intérêts amènent des flux de
produits exportés deviennent moins chers, la capitaux ; IDE (
demande extérieure de ces produits augmente. - Gains en termes d’échange : L’appréciation d’une
Hausse des salaires : Comme la dévaluation faut monnaie est à l’origine d’un effet prix sur les
augmenter le prix des produits importés, les importations : le prix relatif des importations
salaires sont souvent revus à la hausse afin baisse.
d’améliorer le pouvoir d’achat des - Désinflation : En réduisant les prix relatifs des
consommateurs et de limiter les conséquences de importations, l’appréciation d’une monnaie peut
l’inflation. contribuer à réduire la progression du niveau
général des prix.
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Le taux de change d’une monnaie peut avoir une influence sur le marché des biens et
services : En effet, il agit sur le prix des exportations et des importations. Une appréciation
du change enchérit les exportations mais baisse le prix des importations. L’effet sur la
compétitivité prix est donc ambigu : si le contenu en importations des exportations est
important, une appréciation de la monnaie est facteur de compétitivité prix. De même,
l’impact sur les quantités achetées et vendues est incertain : Il dépend de l’élasticité-prix de
la demande extérieure et intérieure, qui varie elle-même en fonction de l’existence ou non
de substituts. Les quantités peuvent aussi connaître une certaine inertie, du fait des
habitudes d’achat. Les prix peuvent aussi ne pas s’adapter aux variations du taux de change.
Le taux de change d’une monnaie peut avoir une influence sur le marché des capitaux : Il agit
sur la rémunération du capital, mais aussi sur l’attractivité d’un territoire : une monnaie
stable est une garantie pour un investisseur qui aura des transactions à réaliser dans cette
monnaie. Il y a également incertitude quant à l’effet d’une variation du change. L’attractivité
d’un territoire, a des origines multifactorielles.
Une politique de change a par conséquent des effets incertains.
Une monnaie « forte », c’est-à-dire qui s’apprécie car elle est demandée, peut être
favorable pour la balance courante: lorsque le pays est fortement dépendant des
importations, lorsque le contenu en importations des exportations est important, lorsque les
exportations sont basées sur la compétitivité hors prix ou qu’elles sont faiblement élastiques
aux prix. La force de la monnaie est aussi de nature à attirer les capitaux.
A l’inverse, une monnaie « faible », c’est-à-dire qui se déprécie car elle peu demandée, peut
être favorable : lorsque le pays est très dépendant de ses exportations, avec une demande
intérieure proportionnellement plus faible, lorsque l’attractivité des biens exportés est
associée à leur prix. Elle comporte également des risques de cercle vicieux de baisse de la
monnaie si les conditions précisées ne sont pas réunies. De même, la dépréciation volontaire
d’une monnaie (ou dévaluation en système de changes fixes) produit des effets à nuancer.
Ceux-ci ont été modélisés par une « courbe en J » : Ce n’est qu’après ajustement des prix et
des quantités aux variations du change qu’une dévaluation peut produire des effets positifs
sur la balance courante (BTC). C’est ce que résume la condition dite de « Marshall-Lerner ».
Il faut ajouter que la manipulation du taux de change pose des difficultés particulières
lorsque la monnaie est échangée librement sur les marchés internationaux.
Prenons l’exemple de l’euro fort : celui-ci ne répond pas nécessairement à une politique de
la part de la BCE dont les statuts ne prévoient pas cet outil. L’Allemagne semble en profiter
tandis que des voies s’élèvent en France en particulier pour le déplorer.
De la même façon, le choix d’un système de change (organisation d’ensemble des relations
entre les devises), d’un régime de change (relation qui peut être individuelle entre une
monnaie et les autres) est délicat.
Une parité fixe, isolée ou à l’intérieur d’un système, présente des avantages : absence de
risque de change, qui induit la possibilité pour les agents économiques de se projeter dans
l’avenir plus aisément; possibilité d’avoir une action sur la parité pour accroître ou diminuer
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la compétitivité de l’économie. Le choix d’un étalon avec parité peut aussi être un moyen
pour un pays d’ « acheter la crédibilité » d’un autre, afin d’attirer les investissements
étrangers. Enfin, le risque d’inflation importée (issu des fluctuations du change) est
également éliminé. Quoi qu’il en soit ce type de choix apparaît comme délicat dans le cas
d’économies d’évolution divergente.
A l’inverse, des changes flottants épargnent des interventions coûteuses à la banque
centrale pour le maintien des parités, éliminent la délicate question de l’évaluation de la
« juste parité ». La politique monétaire recouvre son indépendance en cas de mobilité
parfaite des capitaux, selon les conclusions de Robert Mundell (1932-) (Nobel 1999).
La hausse des taux d’intérêt entraîne, toutes choses égales par ailleurs, une appréciation du
taux de change puisque la monnaie est plus souvent demandée sur le marché des changes.
Cette hausse du taux de change conduit les agents résidents à acheter davantage à
l’étranger et moins aux producteurs domestiques. Au total, une hausse des taux d’intérêt a
de fortes chances de déprimer l’activité économique (et réciproquement pour une baisse
des taux).
C’est un principe économique développé par Robert Mundell et Marcus Fleming dans les années
1960, selon lequel, dans un contexte international, une économie ne peut pas atteindre
simultanément les 3 objectifs suivants :
Par contre, si l'un de ces objectifs est abandonné, les 2 autres deviennent réalisables.
En représentation graphique, les 3 objectifs sont représentés par les 3 côtés d'un triangle
équilatéral, en face desquels chaque sommet représente :
Les changes flottants : Avec des changes flottants et une mobilité des capitaux, il peut y
avoir l'indépendance de la politique économique
Le Système de Bretton Woods de 1944 à 1971 était basé sur un régime de change fixe basé
sur l'Étalon-dollar. Il n'y avait par contre aucune circulation de capitaux. A partir de 1973,
nait le dispositif des changes flottants et les marchés financiers modernes.
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La volonté de concilier les 3 objectifs aboutit logiquement à une crise monétaire
et financière comme le confirme par exemple la crise économique asiatique en 1997 ou
mexicaine en 1995.
Les pays émergents en Asie du sud-est ont voulu conserver un régime de change fixe
comparé au dollar tout en libéralisant les mouvements de capitaux.
Au contraire, la Chine qui a limité ses mouvements de capitaux, a ainsi pu préserver son
autonomie monétaire malgré l'ancrage de sa monnaie sur le dollar.
Il établit l’impossibilité pour une économie nationale d'atteindre simultanément trois objectifs
économiques : un régime de change fixe, une politique monétaire indépendante et la libre
circulation des capitaux. Les taux de change fixes favorisent le commerce extérieur en offrant
un environnement monétaire stable. L’autonomie de la politique monétaire permet de fixer les
taux d’intérêt en fonction des besoins de l’économie nationale, pour lutter contre l’inflation ou
le chômage ou pour promouvoir la croissance. La libre circulation financière favorise les
échanges et la meilleure allocation des fonds et permet d’accéder aux capitaux dans les
meilleures conditions possibles.
Toutefois, une économie nationale ne peut pas atteindre simultanément ces trois objectifs. Il
est nécessaire d’en abandonner un pour pouvoir réaliser les deux autres. Si les taux d’intérêts
d’une économie baissent, les capitaux vont sortir de ce pays pour chercher des taux plus
lucratifs. La sortie des capitaux augmente l’offre de la devise nationale sur le marché des
changes et créé une pression pour déprécier la monnaie. Inversement, la hausse du taux
d’intérêt entraîne une entrée des capitaux et une pression pour l’appréciation de la monnaie.
Les Etats doivent choisir deux objectifs à réaliser et disposent de trois options :
La première option (A) assure des taux de changes fixes et la libre circulation des
capitaux mais implique de renoncer à l’autonomie de la politique monétaire. Sa
forme la plus aboutie est l’union monétaire.
La deuxième option (B) correspond à une politique monétaire indépendante et la
liberté de circulation des capitaux mais nécessite l’abandon de la stabilité des taux de
change. Elle implique l’adoption d’un système de change flottant.
La dernière option (C) permet un taux de change stable et une politique monétaire
autonome mais requiert de renoncer à la libre circulation des capitaux et de mettre
en place des contrôles et des limitations sur les mouvements de capitaux.
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