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Sia Tolno est une chanteuse, auteur, compositrice née le 21 février 1975 à Gueckedou1, une

ville de la Guinée forestière région au sud-est de la Guinée2 proche de la frontière avec la Sierra
Leoneet le Liberia3, habitée en majorité par les Kissi4,5. Elle grandit à Freetown, la capitale de
la république de Sierra Leone2,4 où son père enseigne le français3. Durant son enfance, difficile,
au cours de laquelle elle subit l’éducation sévère de son père et les brimades de ses belles-
mères2, elle se réfugie dans l’écriture et la poésie, la comédie et le chant3, et part vivre chez un
oncle dans un appartement partagé par 30 personnes. Ces conditions difficiles ne l’empêchent
pas de passer son baccalauréat et d’espérer étudier le droit.
Elle est remarquée par le chanteur Steady Bongo (en) et devient sa choriste2,3 tout en suivant
en parallèle des études d’informatique, mais cette période ne dure pas car la Guerre civile
sierraléonaise l’oblige à fuir et à se réfugier dans son pays la Guinée2,5,3, d’abord dans sa ville
natale Gueckedou puis dans la capitale Conakry en 1996.
Sia Tolno revendique l’essence guinéenne de sa musique, bien que celle-ci brasse de
nombreuses influences telles le blues, le funk, la chanson, le RnB, la soul2, et l’afrobeat.
Elle commence à chanter dans les bars et les night clubs3 avec un répertoire composé de reprises
soul2 et de chansons françaises (La Vie en rose d’Édith Piaf ou Ne me quitte pas de Jacques
Breldans la version de Nina Simone), américaines (Whitney Houston, Mariah Carey, Gloria
Estefan) et africaines (Miriam Makeba et Monique Séka)4.
En 2002, elle sort son premier album La Voix de la forêt de dimension nationale et elle donne
plusieurs concerts en Guinée forestière dans le cadre d'une vaste campagne de distribution de
vivres et de médicaments aux réfugiés de guerre et aux déplacés avec l’aide de l’ONU, de
l’Ambassade de France en Guinée, et de l’église catholique de Guinée.
Cet apprentissage la conduit finalement à représenter la Guinée au
2,4 3
concours Africastar à Libreville au Gabon en 2008, où elle termine à la troisième place . La
puissance de sa voix, régulièrement comparée à celles d’Angélique Kidjo3 ou de Miriam
Makeba impressionne le musicien gabonais Pierre Akendengué qui la présente au
label Lusafrica2,4.
Carrière internationale[modifier | modifier le code]
Son premier album international, Eh Sanga sort en 2009 sous le label Lusafrica2. Dans un style
musical essentiellement Mandingue, il est arrangé par Kante Manfila6 , produit par José da
Silva, et enregistré principalement à Conakry mais aussi à Paris et La Havane. Tous les
morceaux sont écrits et composés par Sia Tolno. Plusieurs chansons racontent la guerre civile
sierraléonaise.
Sia Tolno fait ensuite ses premiers pas sur les scènes françaises, entre autres en première partie
de Cesária Évora2. Elle commence à s’y faire un nom auprès des amateurs de musique africaine.
L'enregistrement de son deuxième album s'effectue au studio de Mory Kanté, avec des
arrangements signés François Bréant4. My Life sort le 19 septembre 20112,3. Elle commence à
y métisser les instruments traditionnels guinéens avec le style afrobeat4. On y découvre des
textes engagés en faveur des droits de l’homme en Afrique. Elle y raconte aussi certains
épisodes de sa vie comme la période « cigarettes, liqueurs et poches vides » des nights clubs
de Conakry dans la chanson « Malaya ». Sa voix et sa présence scénique lui donnent de
remporter le Prix Découvertes RFI 20116,2, qu’elle reçoit des mains de Richard Bona le 27
septembre 20113 au Gabon. Ce prix lui permet de réaliser une tournée en France et dans 24 pays
en Afrique.

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