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Au 15ème siècle, dans un contexte de deux grandes puissances navales s’imposent et se partagent le
monde : l’Espagne et le Portugal. Avec le traité de Tordesillas en 1494 puis celui de Saragosse en
1529, ces deux pays se partagent les océans. L’Espagne possède alors les océans d’Europe, d’Afrique
et d’Asie, et le Portugal ceux du continent américain. La Russie. De nos jours, les Etats-Unis disposent
d’une grande puissance maritime en s reposant sur les théories de Mahan.
Depuis longtemps, les Hommes parcourent les étendues maritimes, cependant la connaissance et
surtout la maitrise des océans remonte à ce que l’on a appelé le « voyage de découvertes » à partir
du 15ème siècle. Progressivement, on accède à une perception globale de l’étendue et à une
répartition des espaces maritimes. Au final, la planète est peu à peu cartographiée. Cette
connaissance des océans est liée au progrès technique (ex : le Nautile, sous-marin français). Au 19 ème
siècle, première expédition scientifique du navire britannique de Challenger entre 1872 et 1876 qui
marque les débuts de l’océanographie. L’océanographie permet une meilleure connaissance de la
circulation des courant marins et de la faune des abysses. Ces études vont être poursuivie par des
Etats, notamment en France en 1906 avec la création de l’Institut océanographique de Paris. A partir
des années 50, il y a une progression de la connaissance (surtout des abysses) grâce aux avancées
techniques, mais ces progrès sont freinés car les Etats-Unis et l’URSS (Guerre froide) vont préférer la
découverte de l’espace. Cette conquête des abysses ne reprend véritablement qu’au 21 ème siècle,
mais les plongées records restent rares (pas plus que -6000).
Les océans nous paraissent proches, mais ils sont éloignés de notre capacité réelle d’exploration.
Jusqu’au milieu du 20ème, la connaissance de l’espace se limite à son observation, qui s’est améliorée
au cours du 17ème avec la lunette de Galilée (1609) puis avec le télescope de Newton (1666).
Mais la conquête spatiale à surtout bénéficier les avancées technologies de la seconde guerre
mondiale, avec notamment les fusées V2 allemandes. Par la suite les premiers lancements ont lieu a
la fin des années 50 :
Dans les années 70-80 l’envoi de sondes et de stations orbitale fait progresser la connaissance de
l’espace et de la formation des planètes. Ainsi on peut dire que progressivement l’espace devient
une frontière à conquérir et à dépasser. Frontière « froutier », terme créé par FJ TURNER en 1893
qui désigne un front pionner, un territoire à conquérir, un espace ultime ou l’homme n’est encore
jamais allé.
Les deux conceptions juridiques qui s’affrontent sur le droit d’utilisation des océans sont le principe
de Mare Liberum (tout est à tout le monde) et le principe de Maure Clausum. Le Maure Clausum
s’impose en pratique car les océans et mers seront peu à peu répartis entre les différents pays.
Exemple : conférence de Montego Bay en 1982
Les contraintes qui rendent les conquêtes de l’espace et des océans sont les limitent et les erreurs
des technologies utilisées, qui peuvent parfois causer des accidents. Pour la conquête des abysses, le
matériel et les Hommes ne peuvent pas encore supporter la pression en dessous de 6000 mètres. La
conquête spatiale est limitée par l’accessibilité des ressources (nourritures, carburant, oxygène…), en
plus du coup physique sur le corps humain. En plus des limites physique, l’exploration spatiale est
limitée par son cout très élevé.
A. Les océans
Les océans apparaissent eux aussi comme une nouvelle frontière à dépasser, pour que l’humanité
puisse subvenir à ses besoins. Selon l’ONU on prévoit d’ici 2050 un pic démographique à 9,7 milliards
d’individus, ce qui veut dire que la maitrise de la haute mer devient un enjeu primordial pour deux
types d’activités : les ressources halieutiques (pêche hauturière) et les hydrocarbures offshores. De
plus, les océans sont un réservoir potentiel de sable, de métaux précieux, et de minerais, mais
également de nouvelles énergies : éolienne, hydrolienne, solaire. C’est pourquoi les Etats cherchent à
s’accaparer et à délimiter les espaces maritimes afin de s’approprier les ressources et d’affirmer sa
souveraineté. Cela fait référence à la convention de Montego Bay (1982).
La connaissance et la maitrise des océans ont permis l’affirmation de puissance. Après une longue
période de supériorité britannique au 19 ème, aujourd’hui la hiérarchie des puissances maritime est
dominée par les Etats-Unis, mais au 21ème siècle on voit l’ascendance de la puissance chinoise.
Aujourd’hui on peut dire que l’exploration « horizontale » des espaces maritimes est achevé mais ce
n’est pas encore le cas de l’exploration « verticale » du fait de technique d’exploration encore limité.
Peu de sous-marin sont capables d’aller en dessous de 6000m. Au final, seul 15% des fond à été
cartographié et seulement 2% ont été explorés.
B. L’espace
L’espace extra-atmosphérique demeure peu connu et sa conquête reste encore limitée. Seul quelque
centaine d’humains sont allés dans l’espace et à une distance modeste (le plus loin a été la Lune, à
384 000 km). Seul 5 sondes voyagent dans le système solaire, et actuellement une seule en est sortie.
Néanmoins l’espace constitue un enjeu important pour l’avenir de la Terre, car c’est un réservoir
potentiel de ressources (gazière (hélium), minières (platine), eau ?, énergie solaire). D’autre part les
satellites surveillant en permanence la Terre sont la principale source d’information de l’état de
notre planète, en particulier en ce qui concerne le changement climatique. Mais l’espace attire
également les grandes puissances, notamment les puissances émergentes. Projet de la chine
d’une centrale solaire en orbite en 2050. Aujourd’hui, une nouvelle guerre des étoiles semble se
dessiner entre des puissances établies, des puissances émergentes et des entreprises privées. On
peut alors parler d’une démocratisation de l’espace.
Il y a des acteurs publics comme des Etats (Chine, Etats-Unis, Russie) ou des associations
économiques régionales (Union Européenne), des acteurs privés avec des entreprises privées : pour
les océans avec le groupe danois Vestas qui s’occupe d’éolien offshore, et pour l’espace avec SpaceX
ou Blue Origin, mais aussi des ONG comme Greenpeace.
Néanmoins aucun acteur aujourd’hui ne semble être en mesure de relever les défis qu’implique la
maitrise des océans et de l’espace. Il y a donc un besoin de coopération entre ces acteurs.
Il existe plusieurs solutions pour répondre aux coûts de la conquête : des capitaux qui
subventionnent des entreprises privés ou un financement des Etats.
La maitrise et la connaissance des océan sont aujourd’hui étroitement liées à celle de l’espace.
Exemple :
Le premier réseau satellitaire destinée aux usages maritimes est mis en place en 1979
En 1982 est lancé le réseau satellitaire pour les opérations de recherche et de sauvetage en
mer Copsas-Sarsat
L’OMI (organisation maritime internationale) adopte le LRIT (Long Range Identification
Tracking) qui impose au navire de disposer d’un système de suivi et d’identification et ce
grâce au positionnement GPS (Galileo en Europe et Glonass en Russie)
L’imagerie par satellite sert aussi à la surveillance pour la préservation de l’environnement
(programme CleanSeaNet en 2007 qui détecte les pollutions en mer)
Malgré leurs différences de natures, les spécificités de l’espace et des océans présentent des points
communs. Ils donnent également naissance à des enjeux et des rivalités entre les différents acteurs.
Aujourd’hui la course à l’espace et à la mer constitue un enjeu géopolitique majeur.
Comment la puissance s’affirme-t-elle dans les nouveaux espaces de
conquête ?
Des les années 50, la conquête spatiale et la maitrise des océans sont le théâtre d’une rivalité
géopolitique et économique entre les Etats-Unis et l’URSS, qui sont les principales puissances du
moment. Dans un contexte de Guerre Froide, les deux grand se lancent dans une « course à
l’espace » et militarisent les océans afin d’affirmer leur prééminence technologiques et symboliques.
De nos jours, le déploiement de bases militaires navales sur tous les océans et l’utilisation de la
marine comme force de surveillance et de dissuasion font des océans des lieux majeurs de rivalités
géopolitiques qui perdurent également dans l’espace. Dans ce domaine, comme dans la conquête
des profondeurs, de nouveau acteurs s’imposent.
Jalon 1. Les enjeux géopolitiques de la conquête spatiale : la course à l’espace des années
1960 à l’arrivée de nouveaux acteurs.
I. La Guerre Froide et la conquête de l’espace : de
l’engouement à l’affirmation d’une véritable arme
idéologique
Question 1 page 33 :
Avant la mise en orbite du satellite Spoutnik, les Etats-Unis possédaient un avantage sur l’URSS car ils
pouvaient directement frapper depuis leurs bases proches de l’URSS et car ils possédaient la bombe
atomique, ce qui n’était pas le cas à l’inverse. L’accès à l’espace de l’URSS avec Spoutnik leur permet
alors de frapper les Etats-Unis malgré la distance, ce qui change la donne stratégique. Il y a donc un
changement de rapport de force, car l’URSS est première dans l’innovation technologique.
Lors de la Guerre Froide, les tensions entre les deux puissances se ressentaient à travers leur
« course à l’espace », car le premier des deux pays à réussir le projet de mettre un pied sur la Lune
démontreraient la supériorité du pays. A la fin de la Guerre Froide, l’entente entre l’astronaute
américain et le cosmonaute soviétique est symbolique et montre le changement des relations entre
les Etats-Unis et l’URSS.
Lors des périodes de tensions extrême de la guerre froide, la conquête de l’espace va être dans une
recherche de défense militaire et d’armement. A contrario, dans les périodes de détente, l’espace va
être utilisé pour le Soft Power, dans le domaine de l’avancée scientifique, et il pourra même y avoir
de la coopération.
L’IDS permet de mettre fin à la Guerre Froide car l’URSS n’a plus les moyens de suivre les avancées
des Etats-Unis ni mener de programmes.
Après la seconde guerre mondiale, les Etats-Unis sont les grands vainqueurs et sortent de leur
politique isolationniste mais les soviétiques se sentent eux aussi vainqueurs de la guerre. Ainsi en
1947, il y a deux doctrines de la Guerre Froide (la doctrine Truman et la doctrine Jdanov) qui
marquent le début d’une guerre idéologique qui est sans affrontements directs entre les deux
grandes puissances. Ces dernières vont s’affronter sur différents terrains (idéologie, économie et
géopolitique). Grâce aux nouvelles technologiques l’espace devient rapidement un nouveau terrain
d’affrontement. Ce dernier, qui n’a jamais été encore exploré, constitue à la fois un défi et une
véritable source de tensions.
En 1961, les soviétiques envoient leur premier homme dans l’espace (Youri Gagarine)
Les Etats-Unis mettent en place le programme Apollo 2 concrétiser l
A partir des années 70, ce n’est plus seulement la Lune qui intrigue mais toutes les planètes.
En 1970, les soviétique envoient une sonde sur Vénus
En 1976, les Etats-Unis envoient des sondent sur Mars (Viking)
En 1977, les Etats-Unis envoient plusieurs sondes qui survolent Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune.
Entre 1986 et 2001, la station spatiale russe MIR devient la première station permettant un vol
habité à long terme.
En avril 1990, le télescope spatial Hubble est développé par la NASA et est mis en orbite qui permet
une avancée dans l’astrophysique.
En 1998, c’est le début de la construction de l’ISS, qui sera habité depuis octobre 2000.
La fin de la Guerre Froide est loin d’avoir mis fin à la conquête spatiale. Des pays comme la Chine ou
l’Inde ont profité de la Guerre Froide pour entrer dans la course à l’espace et développé leur propre
programme spatial.
Enjeu économique
Cette conquête de l’espace pose bien évidemment une question économique et financière. Les Etats-
Unis dépensent plus de 40 milliards par an pour leurs différents programmes spatiaux. En
comparaison, l’Europe ou la Russie dépense 7 milliards, et la Chine 5 milliards par an. La conquête
spatiale aujourd’hui repose sur la capacité à trouver le budget nécessaire pour les différents
programmes spatiaux.
Enjeu de puissance
On peut dire que Youri Gagarine est un outil du soft power soviétique car il incarne l’idéologie
soviétique et sert à influencer le reste du monde pour mettre en valeur l’URSS et ses exploits dans le
domaine spatial. Youri Gagarine représente l’idéal soviétique grâce à ses capacités physiques et ses
origines modestes qui prouvent que n’importe qui peut réussir en travaillant pour l’Etat, c’est l’image
du kolkhozien.
On peut voir que la conquête spatiale est un enjeu de puissance grâce à l’exemple de la Corée du
nord qui, en montrant sa maitrise des lanceurs de missiles balistiques, démontre sa place dans la
conquête de l’espace ce qui prouve sa puissance. La Corée du Nord exprime donc sa puissance par du
Hard Power.
Les Etats-Unis démontrent aujourd’hui leur puissance grâce au smart power. Dans le passé, ils étaient
une hyperpuissance et le seul acteur dans la conquête spatiale et ils doivent aujourd’hui essayer de
grandir avec le reste du monde en collaborant.
Il apparait clairement que le développement d’un programme spatial, même s’il n’est pas obligatoire,
est aujourd’hui nécessaire pour accéder au statut de puissance.
Il existe toujours un enjeu idéologique, mais il y a encore une part considérable dans le domaine
économique et géopolitique.
Aujourd’hui si posséder un programme spatial performant n’est pas un signe d’une puissance
supérieur, ne pas en posséder est bien un signe de faiblesse. On parle aujourd’hui de space power,
c’est-à-dire la capacité d’un état à se projeter dans l’espace pour satisfaire ses besoins en termes
d’application civile et/ou militaire.
Les puissances qui comptent aujourd’hui dans le domaine de l’espace sont les Etats-Unis, la Chine, la
Russie, l’Union Européenne, l’Inde et le Japon. On peut les classer selon leur capacité à envoyer un
homme dans l’espace, puis un satellite, par leur budget.
Question 1 page 35 :
Les nouveaux types d’acteurs qui accèdent à l’espace sont des acteurs étatiques (des pays émergents
comme la Chine et l’inde), ainsi que des acteurs privés comme les firmes transnationales (SpaceX).
La conquête spatiale demeure encore réservée à un petit nombre d’états. Une trentaine de pays
possèdent des satellites, et seulement une dizaine maitrise la totalité du processus de production.
Les Etats-Unis demeurent la première puissance spatiale si ces derniers ont semblé en mal d’objectifs
dans les années 90-2000, ils considèrent à nouveau l’espace comme un enjeu pour leur sécurité
nationale. Donald Trump à lancer en aout 2019 un commandement militaire de l’espace afin
d’assurer le leadership américain dans l’espace et la défense de ses satellites. Ceci a été acté par une
nouvelle branche de l’armée américaine : la « force de l’espace ».
L’Union Européenne développe des programmes spatiaux dans une logique d’indépendance satellite
(ex : projet Galileo).
Certains pays émergents utilisent la conquête de l’espace comme moyen pour s’imposer sur la scène
internationale.
Exposé Inde :
Comment la conquête spatiale a-t-elle permis à l’inde de passer du statut de pays sous-développé à
celui de pays émergent capable de s’imposer sur la scène internationale ?
Des pays émergents sont aussi candidats au statut de puissance spatiale (Corée du Nord, l’Iran,
Pakistan). Plus récemment, des entreprises privées se sont investis dans le marché de l’espace (cf
article).
La conquête de l’espace est aujourd’hui un véritable enjeu, et ce depuis la guerre froide. Même si la
conquête semble moins intense à l’heure actuelle, c’est simplement le fait d’une moindre
médiatisation, et car les avancées sont moins impressionnantes. Néanmoins, ce qu’il faut voire c’est
justement parce que ces avancées sont tellement abouties qu’il est de plus en plus difficile de faire
mieux. Ce qui est certain, c’est que cette course à l’espace constitue un véritable atout pour les
puissances et qu’elle attire toujours de plus en plus de monde. La « guerre des étoiles » entre
milliardaires alimente l’actualité récente : est-ce un jeu d’égo ou un véritable souci de progrès ?
Jalon 2. Affirmer sa puissance à partir des mers et des océans. Comprendre l’affirmation
des puissances maritimes.
« L’héroïsme de nos marins, le talent des commandants, l’audace des chercheurs et le courage des
pionniers qui ont apportés une gloire maritime à la Russie […]. Nous allons non seulement rester à la
hauteur, mais aussi aller plus loin et construire une flotte aux capacités uniques pour une longue
perspective. »
Dès l’Antiquité, la maitrise des mers et des océans à été un facteur et une marque de puissance
(Rome ou Carthage), au Moyen Age (Venise), à l’époque moderne les puissances ibériques ou encore
le RU au 19ème. On a constaté qu’il y a un lien entre les principaux empire maritimes et puissance du
monde connu. De nombreux conflits se sont joués sur la maitrise des mers (débarquements).
Néanmoins progressivement grâce à ses batailles les marines de guerres se sont perfectionnées puis
modernisées. Par exemple en 1918, la Royal Navy lance le premier porte avion qi est le HMS Argus,
ou encore les « submersibles » qui se perfectionnent lors de la Seconde GM grâce aux allemands.
La dissuasion et la projection sont liées car on remarque que les puissances possédant l’arme
nucléaires sont aussi celles qui ont une grande capacité de projection. En effet, les puissances
possédant des armes tactique et stratégiques sont celles qui possèdes des porte-avions. La
combinaison de la dissuasion et de la projection leur permet d’affirmer leur puissance à travers le
monde, car elles montrent leur possibilité d’intervenir n’importe où à n’importe quel moment.
Lors de la guerre froide, les rivalités sur les océans se sont renforcées. Les navires de guerres et les
sous-marins ont permis d’approcher et de menacer le territoire adverse, notamment dans le cadre
de la dissuasion nucléaire. Le premier sous-marin nucléaire est apparu en 1954, c’est l’USS Nautilus
de l’S Navy.
Le sea power à été théoriser au 19ème siècle et elle se renforce aujourd’hui. C’est une expression
américaine qui désigne la capacité des Etats-Unis à contrôler les mers par la puissance navale, le
commerce océanique et l’industrie maritime. Par extension, elle est parfois utilisée pour d’autres
Etats.
Les puissances qui apparaissent comme mondiales sont donc celles qui combinent à la fois la
dissuasion et une capacité de projection mondiale, c’est à dira les Etats-Unis, la France et la Chine.
A l’heure actuelle, les Etats-Unis sont la première puissance militaire. Par exemple, les Etats-Unis
possèdent de sous-marins de classe Ohio pouvant emporter de nombreux missiles (24 missiles
trident ayant une portée de 8800 km et d’une puissance équivalente à 1900 fois celle d’Hiroshima).
En 2017, il a été lancé le plus grand porte-avion au monde, le USS Gérald Ford, qui a couté 13
milliards de dollars, et n’est pas encore opérationnel.
La chine a lancé son premier SNLE dans les années 80, mais depuis les années 50 elle développait son
arsenal sous-marin. Aujourd’hui la marine chinoise est en plein essor, et dans le livre blanc
(répertorie toutes les armes) en 2015 le président présente la mer comme le domaine stratégique
prioritaire. Deux mers intéressent la Chine : la mer de chine et l’océan Indien.
La Russie a une ambition, c’est d’accéder aux mers libres de glace. Pour l’instant, elle ne détient
qu’un seul porte-avion (le Kuznetsov) et elle tente de restaurer sa puissance maritime. Elle est la
seule à posséder l’unique brise-glace à propulsion nucléaire.
La VIIème flotte est basée dans l’Océan Pacifique, proche de la Chine et de la Corée du Nord.
La IVème flotte est proche de l’Amérique centrale et du Sud, pour surveiller les
narcotrafiquants.
La Vème flotte est dans le Golfe Persique, pour l’Iran et la piraterie.
Un autre endroit cristallise les tensions : l’Arctique. En Arctique, les états convoitent les eaux et les
ressources (hydrocarbure et halieutique). Les forces de projection y sont très présentes, avec
notamment le déploiement de bases militaire (base russe à Mourmansk). La Norvège développe un
programme dans le cadre de l’Otan à partir de sa base militaire à Tromso. Les Norvégiens ont pour
objectif de faire face à la puissance russe, car la Russie a déjà implanté des sous-marins autour de
Mourmansk, et ces sous-marins patrouillent déjà le long des côtes norvégiennes.
*L’Antarctique est à l’écart de toute concurrence, puisque depuis 1959 il y a un traité qui interdit la
militarisation et l’exploitation minière.
En février 2021, la Nasa a fait atterrir le robot Persévérance sur Mars pour rechercher d’éventuelles
traces d’eau et de vie. En réalité, le robot est le résultat d’une coopération internationale (une
dizaine de pays). Cet évènement témoigne des enjeux de puissance soulever par la conquête spatiale
puisque les Etats qui réussissent des avancées importantes renforcent leur prestige à l’internationale.
Néanmoins, cette conquête est si difficile et onéreuse qu’elle nécessite des coopérations.
Citation de Ram Jakhu, professeur de l’Institut du droit de l’air et de l’espace de l’Université McGill au
Canada.
« L’ISS est le meilleur exemple de coopération internationale de tous les temps. […] ça a commencé
comme une course dans l’espace (entre l’Union soviétique et les Etats-Unis). Cette compétition est
devenue une coopération. »
I. Encadrer
En 1958, à la demande des Etats-Unis l’ONU créé le CUPEEA (Comité des Utilisations Pacifiques de
l’Espace Extra-Atmosphérique). L’objectif est d’offrir une instance de dialogue et de coopération pour
éviter que la course à l’espace ne dégénère en un véritable conflit.
En 1967, les Etats-Unis et l’URSS signent le premier traité de l’espace (qui fait toujours autorité
aujourd’hui). Il y a trois points importants dans ce traité :
- Tout corp céleste ne peut être revendiqué par une nation terrestre
- On ne peut déployer d’arme nucléaire dans l’espace
- Un astronaute doit toujours être secouru, car c’est un « envoyé de l’humanité » avant de
représenter un pays. Exemple : en 1970, l’URSS propose son aide à la navette Apollo 13.
L’ISS peut être qualifiée d’internationale car elle réunit de nombreux pays du monde
entier (coopération) : les Etats-Unis, la Russie, l’Union Européenne, le Japon et le Canada, son
équipage permanent est constitué de six astronautes internationaux et l’ISS est faite des modules de
chacun de ces pays + 11 autres pays.
L’assemblage de l’ISS s’est fait progressivement : entre 2000 et 2018, des modules européens et
japonais se sont ajoutés aux modules américains et russes. Son fonctionnement est géré par tous les
pays participants, que ce soit pour le transport des équipages ou des ravitaillements, pour les centres
de contrôle ou encore pour le commandement. De plus, le financement est dû à une coopération.
La mise en œuvre de ce projet révèle la hiérarchie des puissances spatiales par leur différents
apports à la station : là où le Japon et L’union Européenne à eux deux représentent 20% de ces
apports, le reste est uniquement du aux Etats-Unis et à la Russie. De plus, le commandant de bord de
la station est soit russe soit américain (mais en 2021 c’est un Français), ce qui montre que ces deux
pays sont les puissances les plus importantes. De plus, lors d’accidents ce sont principalement les
Russes ou les Américains qui interviennent pour apporter une solution. On peut également
remarquer l’absence de la Chine dans ce projet. On retrouve donc la même hiérarchie entre les
puissances spatiales et celles sur terre (excepté la Chine).
Les premiers projets de stations spatiales aux fonctions multiples (observation de la Terre,
observation du système solaire, laboratoire de recherche) remontent aux années 70. En 1973, les
Américains lancent la station Skylab, qui va se désintégrer en 1979. Confrontés a des difficultés
techniques et financières, ils vont renoncés pour un temps à envoyer une nouvelle station dans
l’espace. En conséquence, les soviétiques sont les seuls à continuer leur envoie d’homme dans
l’espace. En 1986, c’est le lancement de la station MIR (des soviétiques), qui est constitué d’un bloc
central et de différents bras d’amarrage. MIR devient donc l’unique possibilité de réaliser des séjours
dans l’espace. Jusqu’à sa destruction en 2001, elle a accueilli de nombreux astronautes (français,
britanniques…). Néanmoins, dans les années 80, et notamment en 1984 avec Ronald Reagan, les
Etats-Unis pensent et proposent un projet commun de station spatiale permanente. Cette station
serait composée de différents modules pressurisés et de différents équipements (panneaux solaires,
bras robotisés, laboratoires…). Le Canada, l’Europe et le Japon se joignent au projet de la NASA. A
partir de là, chaque participant se voit confier la conception et la réalisation d’une partie de la future
station. Néanmoins, les couts augmentent et le projet est reporté, mais l’entrée de la Russie en 1993
permet de relancer le projet. En 2007, la Chine se voit refuser son intégration par les Etats-Unis qui
craignent un transfert technologique, que les Chinois utiliseraient à des fins militaires. Après
plusieurs années de retard et un budget largement dépassé, le module Zarya (russe) est mis en orbite
en 1998. A partir de la, les autres modules sont venus s’amarrer à celui-ci. L’ISS devient totalement
opérationnelle en 2000. L’ISS est le plus important projet humain envoyé dans l’espace, c’est la plus
grande coopération pacifique de l’histoire qui réunit des anciens ennemis, c’est un projet qui unit 16
pays et 5 agences spatiales (NASA pour les Etats-Unis, ESA pour l’UE, ROSCOSMOS pour la Russie,
JAXA pour le Japon et CSA pour le Canada).
L’ISS a entrainé des avancées scientifiques car c’est l’assemblage de la plus grande station spatiale
avec un système de ravitaillement… Il y a également des avancées scientifiques, car la station permet
d’effectuer des recherches et des expériences, comme le programme MARES, et enfin il y a des
avancées diplomatiques, car les pays collaborent entre eux pour le fonctionnement de la station, de
même que pour les astronautes de différentes nationalités, alors même que les Etats-Unis et la
Russie sont d’anciens ennemis.
L’ISS est occupé en permanence depuis son fonctionnement en 2000, et c’est surtout un espace de
travail permanent, avec des expériences multithématiques (travail sur le suivi médical du corps
humain en apesanteur, avancées sur le fonctionnement de la matières soumis à différentes
pressions).
La station spatiale montre ses limites car elle n’a atteint aucun des objectifs qui ont été annoncé. Son
coût n’est donc pas rentabilisé et les astronautes de la station n’ont plus de missions importantes à
effectuer. De plus, le projet d’une nouvelle station en orbite autour de la Lune enterre celui de l’ISS,
et les agences spatiales pensent à se retirer.
En 2015, les Etats-Unis et Obama, dans une décision unilatérale adopte le Space Act, qui est une loi
qui soutient le développement du New Space. Cette loi autorise les entreprises privées à exploiter et
vendre les ressources de l’espace, notamment l’eau et certains métaux (platine, or, nickel). Les Etats-
Unis incitent les entreprises privées à investir dans le domaine spatial. L’objectif des Etats-Unis est
que les acteurs privés se substituent aux Etats pour financer l’exploration spatiale. Les Etats-Unis
continueront à financer l’ISS jusqu’en 2025. Cette décision risque de fragiliser la coopération entre
les Etats.
Les différents états souhaitent garder le contrôle des données et des nouvelles technologies (surtout
en ce qui concerne les radars). Au sein de l’ECA, différents projets sont au point mort, car certains
états craignent de dévoiler à d’autres des informations stratégiques concernant leurs propres
satellites. Quant aux données qui sont liées à l’armement, ces données échappent très souvent à la
coopération, pour des raisons de souveraineté. Frein à la coopération
Pour affirmer sa puissance, un état se positionne scientifiquement dans des lieux sensibles et permet
d’affirmer leur puissance. En 1973, l’ESA propose des scientifiques européens pour le laboratoire
Spacelab. Aucun français n’a été sélectionné pour la première équipe. Pour la France, cela à été
ressenti comme une humiliation. Cela s’explique : à l’époque à mis déjà son monopole sur la fusée
Arianne, dans les années 70, la France est proche de l’URSS.
Les astronautes français, comme Jean Loup Chrétien, Claudie Haigneré, Thomas Pesquet… servent la
science, mais ils servent aussi la politique d’influence nationale, qui utilise leur image. Cette image
peut générer des rivalités qui vont à l’encontre d’une coopération.
Plan :
Problématique : En quoi la conquête spatiale est-elle le reflet de la rivalité qui oppose les deux
superpuissances durant la Guerre Froide ? (Définir les termes de puissances)
Jalon 2. Rivalités et coopérations : exploitation et persécution des ressources maritimes
Connaître et comprendre les rivalités interétatiques autour des espaces maritimes. Comprendre a
nécessité d’une coopération internationale par l’exploitation et la préservation des ressources
océaniques.
Au 19ème siècle, le développement de la pêche hauturière (pêche en haute mer) puis l’exploitation
des hydrocarbures offshore pose la question d’une possible appropriation de la haute mer par les
états. En 1924, la SDN (Société des Nations, l’ancêtre de l’ONU) tente de codifier le droit de la mer
mais le désaccord entre les états porte sur la définition de la largeur territoriale : c’est un échec.
Après la 2nde GM, la territorialisation des espaces maritimes s’accélère. En 1945, Truman fait une
déclaration : le président déclare la souveraineté exclusive des Etats-Unis sur l’ensemble des
ressources sous-marine au large de leurs côtes (décision unilatérale). En 1952, la déclaration de
Santiago : le Pérou, le Chili et l’Equateur proclament leur souveraineté respective sur une bande
allant jusqu’à 200 miles de leur côté. A travers ces deux déclarations, on a une première ébauche
d’une définition juridique avec une distanciation.
Après toutes ces volontés isolées, on décide enfin de mettre en place une coopération internationale
pour codifier un droit maritime égalitaire. En 1958, il y a la conférence de Genève, qui est le premier
code sur le droit de la mer. Quatre textes importants en sorte : une convention apportée sur les mers
territoriales, une convention sur le plateau continentale, une sur la haute mer, et une sur la pêche.
Il subsiste des flous, notamment dans les années qui vont suivre, les pays qui sont en développement
qui ont accédé nouvellement à l’indépendance vont remettre en question ces textes
En 1982, la conférence de Montego Bay va donner naissance à la CNUDM (Convention des Nations
Unies sur le Droit de la Mer). On voit la naissance d’organismes d’arbitrages, comme le TIDM
(Tribunal International des Droits de la Mer) ou la Commission des limites du plateau continentale.
Ces accords n’ont pas été ratifiés par les États-Unis, néanmoins il a été ratifier par la Chine mais qui
ne le respecte pas.
Bien que des réglementations aient été fixées, les pays soumettent toujours de nouvelles demandes
à la Commission des limites du plateau continental des Nation Unies des extensions de leur ZEE afin
d’avoir la main mise sur plus de ressources halieutiques et hydrocarbure. C’est notamment le cas en
Arctique, ou les différents pays se disputent les ressources et cela engendre des conflits. De plus,
c’est la pêche intensive qui est privilégié, bien que cela mette en danger l’environnement. La ou il y a
des terres rares (iles) il y a des bases militaires et donc des conflits (ex : iles sparcley en Chine).
Les pays européens côtiers de la mer Méditerranée se disputent les délimitations de leur ZEE en
utilisant les nombreuses iles, ce qui entraine des tensions. Les ZEE sont les territoires des Etats, mais
il arrive qu’il y ait de la pêche illégale qui fait perdre des ressources, comme c’est le cas en Indonésie.
+ routes maritimes qui engendrent des tensions.
Les espaces maritimes abritent de nombreuses ressources naturelles. Ils sont également source de
tensions, de litiges entre les états qui défendent leur intérêt particulier : la souveraineté étatique est
supérieure à l’intérêt général.
Les hydrocarbures sont sources de tensions, notamment en mer de Chine, puisque la RPC revendique
des ilots qui appartiennent selon le droit international appartienne au Japon (ilots de Diaoyu et de
Senkaku) ou au Vietnam (iles Spratley). La maitrise de ces ilots permettrait à la Chine de demander
l’extension de sa ZEE, notamment sur des espaces qui comprennent des hydrocarbures.
Les ressources halieutiques sont également le contre des tensions. Par exemple, dans les années
2000 on a constaté des tensions entre l’UE et la Norvège à propos du stock de harengs présents dans
l’Atlantique nord. Du au réchauffement climatique, ces poissons ont migré dans les eaux danoises
dans les iles Féroé (qui pouvait disposer de quel stock de pêche).
Les terres rares sont convoitées puisqu’elles concentrent un certain nombre de ressource (minérales,
métaux précieux) qui permettraient le développement de nouvelles technologies. Par exemple, dans
les iles françaises de Wallis et Futuna, la France a lancé une série de prospection à –5 000 m de
profondeur, appelé projet EXTRA PLAC.
L’enclavement (un pays enclavé est un pays qui n’a pas accès à la mer) : certains pays enclavés
revendiquent auprès de pays voisin un accès la mer. C’est notamment le cas de la Bolivie qui a exigé
auprès du Chili un accès à l’océan Pacifique (sans succès).
On estime aujourd’hui que les litiges frontaliers concernent presque entièrement les limites de la
ZEE. La majorité de ces litiges sont traités par le TIDM (qui siège à Hambourg). Le dernier recours,
c’est la Cour Internationale de Justice (qui siège à La Haye).
Pour conserver leurs ressources, les états sont prêts à se défendre : c’est le cas de l’Indonésie qui
lutte contre la pêche illégale en coulant les bateaux pour éviter de subir des pertes économiques. Il y
a une meilleure territorialisation des espaces maritimes., et si elle n’est pas respectée, il y a des
sanctions. Il y a également la mise en place d’aires marines protégées comme la Grande Barrière de
Corail.
Avec leur volonté d’exploiter au maximum les ressources, les états ont entrainé de la surpêche, qui
est un risque pour l’environnement : les océans pourraient être vides d’ici 2048 (= épuisement des
ressources) car l’exploitation de la pêche est passé de 60% de la surface océanique à 90% (exemple
avec le thon rouge au Japon). Cette surpêche a donc entrainé la nécessité de mettre en place des
mesures pour protéger les espèces surexploitées, et donc la mise en place de la conférence
intergouvernementale sur la biodiversité. Cette conférence, contrairement à celle de Montego Bay,
met en place des contraintes à la surpêche comme les quotas, grâce à coopération de plusieurs pays.
La surexploitation des ressources marines a permis l’adoption d’une campagne de promotion pour
une pêche responsable en 1995. On voit donc la mise en place de quotas de pêche par espèce, de
contrôle coordonné entre Etats.
De même, l’exploitation des minerais sous-marins est encadrée depuis 1994 par l’AIFM (Autorité
Internationale des Fond Marins).
Les aires marines protégées :
La coopération internationale passe par la mise en place d’aires marines protégées où se mettent en
place de véritables gouvernances régionales quant aux océans et aux mers. Néanmoins ça
n’empêche pas des tensions entre les pays membres.
Depuis 2018, on a l’institution de la BBNJ (Biological Diversity Beyond National Juridiction), qui est
véritablement le premier instrument juridique de la CNUDM, et qui créé un cadre juridique
international contraignant qui vise à conserver et à exploiter durablement la biodiversité marine.
Néanmoins, cette convention internationale reste encore limitée malgré des initiatives diverses.
Construire la paix, ce n’est donc pas nécessairement renoncer à la puissance. Cette dernière peut
s’élaborer également de manière multilatérale comme le montre l’ISS ou bien encore dans des
collaborations dans les océans. Néanmoins l’hégémonie américaine, talonnées de plus en plus
fortement pas la Chine, demeure incontournable.
En février 2021, la Chine met en orbite autour de Mars la sonde Tianwen 1, qui abrite un une
astromobile/un rover qui est destinée à explorer la surface de la planète. Quelque mois auparavant,
ce sont les Américains qui ont envoyé le robot Persévérance sur mars. Cela signifie que la Chine
entend être une puissance spatiale de premier plan. Ce sont les quatrièmes à réussir, après les Etats-
Unis, l’Inde et les Emirats Arabe Unis. Tous ces efforts sont destinés à concurrencer voire à dépasser
les Etats-Unis.
En 2019, la Chine publie son livre blanc de la Défense, qui a pour objectif d’aider la communauté
internationale à mieux comprendre la défense nationale chinoise. On voit que la Chine affirme de
combler son retard dans la compétition mondiale spatiale. L’ouvrage met également en avant la
grandeur de la puissance maritime chinoise et elle précise les objectifs des forces de projections
maritimes déployées sur les mers et océans. Pour ce faire, la Chine se fonde sur un triptyque :
théorique (discours), pragmatique (investissements)et sur l’effectif (appropriations). Les ambitions
chinoises se placent dans une quête qui vise à égaler la puissance américaine. Des lors, l’entrée de la
Chine dans le sérail des puissance spatiales et maritimes génère tensions et enjeux. Elle va redéfinir
des relations entre la Chine et le mode, y compris économiquement.
Selon Christian Grataloup, ce qui peut expliquer que la Chine a manqué la première mondialisation
(selon l’Europe) de XVème siècle, c’est non seulement la vision européo-centrée des historiens, mais
surtout car les différentes expéditions maritimes initiées par l’empereur Yongle étaient mal vues par
les hauts-placés chinois de l’époque, ce qui a empêché la Chine de se développer. Néanmoins, selon
Xi Jinping, la Chine du XVème était une puissance car elle effectuait de nombreux échanges
commerciaux (soie, porcelaine, épices, thé) et car elle était capable de se déployer dans l’océan.
La conquête maritime chinoise rencontre de nombreux obstacles : en plus du fait que les expéditions
ne soient pas encouragées durant le XVème siècle, au XIXème siècle, la Chine doit faire face à
d’autres puissances plus performantes. En effet, en 1841, la Chine perd face à la Grande Bretagne et
à sa technologie plus poussée, puis perd de nouveau face au Japon en 1895. Ces deux défaites ont
pour conséquence de soumettre la Chine aux puissances vainqueures : avec l’accord de paix signé
avec le Japon, la Chine perd non seulement des territoires mais aussi des réservoirs de ressources. La
Chine perd aussi son influence, car elle commerçait et procédaient à des échanges avant. Elle se
recentre sur les mers intérieures (le long de ses côtes).
La Chine ouvre d’abord son territoire sur les littoraux : littoralisation, puis au fur et à mesure elle
l’ouvre depuis le littoral vers l’intérieur du pays. Les villes qui, au début des années 80, se
concentraient sur le littoral longent maintenant les fleuves et les frontières à l’intérieur du pays. De
plus, les axes fluviaux et ferroviaires permettent un meilleur accès aux villes qui bordent les
frontières.
Xin Jinping, dans ses discours, rappelle régulièrement le passé glorieux maritime de la Chine
impériale et notamment ses fameuses « 7 expéditions » de Zheng He qui ont eu lieu de 1371 à 1435
sur l’océan indien. Néanmoins à l’époque moderne, face à l’affirmation de l’Europe sur les océans, la
puissance maritime chinoise s’estompe et la Chine se recentre sur ses mers intérieures. Mais ce
souvenir qui est toujours présent démontre qu’une autre politique maritime est toujours possible.
Des 1949, Mao souhaite le « réveil de la Chine » (sur les océans) afin de pouvoir intégrer le monde
globalisé, mais faute de moyens, la Chine doit plutôt se focaliser sur la sécurisation de ses frontières
intérieures.
En 1978, Deng Xiaoping arrive au pouvoir après Mao. Il souhaite redresser économiquement le pays
et il va lancer le programme des Quatre mondialisations : mondialisation de l’agriculture, de la
science, de la défense et de l’industrie. Par cette politique, Xiaoping souhaite que la Chine redevienne
une puissance maritime majeure. Pour se faire, le pays s’engage dans la doctrine de « défense active
des mers proches ». Rapidement, le budget de la marine militaire augmente, et ce pour trois raisons :
sécuriser les routes maritimes, défendre le territoire contre une possible attaque américaine (bases
navales américaines présentes à coté), et pour retrouver leur autorité sur des espaces maritimes
qu’ils dominaient historiquement. En parallèle, la Chine refuse de respecter le droit international, et
elle se lance dans une conquête maritime en mer de Chine méridionale puisqu’elle s’est approprié les
iles Paracel en 1974 et les iles Spratley en 1980.
Au XXIème siècle, l’objectif de la Chine est de redevenir une « grande puissance maritime » comme
elle l’a été au XVème siècle. La Chine se tourne donc vers les mers de Chine et s’appuie sur leur
territorialisation pour se diriger vers une nouvelle période d’ouverture mondiale. La Chine se tourne
également vers les grands océans pour se développer économiquement, ainsi que vers ses pays
frontaliers (pas tous).
En 2013, lors de son discours d’investiture, Xin Jinping lance le slogan du « rêve chinois », refermant
cette parenthèse du recul international du pays qui était valable depuis le 19 ème, ce programme
politique chinois est destiné à faire de la Chine la plus grande puissance globale d’ici 2049 (centenaire
de la RPC). Et ce, en se fondant sur de nouveaux espaces, notamment les océans. Pour y arriver, le
pays va s’appuyer sur le nationalisme (stimulation du peuple pour uniquement sa nation), le
développement et la puissance économique, la puissance militaire, soft power avec les instituts
Confucius. Avec tout ça, il veut développer une politique impérialiste. La projection sur les océans est
donc un élément du développement économique et également un élément de sa capacité à rivaliser
avec les autres puissances. Pour s’affirmer économiquement et militairement, la Chine doit maitriser
les routes commerciales vitales pour son économie grâce au déploiement d’une force navale
Tous ces investissements ont pour objectif de défendre les côtes chinoises et les routes
commerciales, et d’ainsi incarner le hard power chinois, et le fait de montrer la technicité et la
technologie qui incarne le soft power.
Le programme habité chinois est important car c’est un outil de soft power qui sert à affirmer la
puissance de la Chine face aux autres puissances établies. La Chine a donc été le troisième pays à
envoyer un homme dans l’espace, juste après l’URSS et les Etats-Unis. Néanmoins, le programme
habité n’est pas le plus important et prioritaire au sein du programme spatial chinois : télécoms (GPS
chinois pour contrôler), observation de la Terre, avancées scientifiques… Le reste du programme
spatial chinois est aussi important car c’est un symbole qui permet à la Chine d’affirmer sa
modernisation et sa technologie, le tout avec un budget peu élevé qui ne permet pas de plus
développer le programme habité.
Le budget spatial de la Chine est peu élevé (6 milliards de dollars). Le programme spatial chinois a
néanmoins des enjeux économiques, comme l’utilisation des satellites de télécom pour remplacer les
câbles sous-marins, car c’est moins couteux, ou encore le projet du satellite Beidou qui permettra
aux pays de toute l’Asie du Sud-Est ainsi qu’aux pays ayant signé des accords avec la Chine de profiter
d’un système de GPS, notamment pour sécuriser les nouvelles routes de la soie.
La conquête spatiale chinoise s’intensifie de plus en plus : les projets scientifiques et les enjeux
économique qu’ils accompagnent leur permet de s’affirmer sur la scène internationale. La Chine est
particulièrement avancée dans les domaines des satellites et projette même de développer une
station spatiale et participe à son space power. Ce programme spatial est néanmoins une contrainte
à cause de son cout : plusieurs milliards de dollars sont nécessaires à la conquête, mais aussi parce
que l’autonomie de la Chine l’isole à cause de la peur des autres pays que la Chine profite de leurs
technologies sans en partager en retours.
La conquête spatiale peut être considérée comme un élément du soft power chinois : la Chine se sert
de la prestance de leurs exploit scientifique pour valoriser son système et sa politique, ainsi que pour
s’affirmer face aux autres pays, comme avec son projet de station spatiale ou lorsqu’elle a envoyé un
taïkonaute dans l’espace. La Chine souhaite aussi se débarrasser de son image d’espion industriel
avec ses projets comme celui du système de navigation Beidou et en venant en aide au pays en
développement (sharp power).
A. De timides débuts
Xin Jinping rappelle régulièrement le lien historique qui existe entre la Chine et l’espace. Durant
l’antiquité et le moyen Age, les chinois appelle la chine impériale « l’empire céleste » et en parallèle
les empereurs étaient appelés « fils du ciel ». Mais contrairement aux autres puissances, la chine vise
avant tout le développement technique et non l’intérêt scientifique, ce qui redessine les rapports de
forces mondiaux et les relations internationales.
Dans les années 50, sous Mao, la conquête spatiale appartient en priorité à sa politique intérieure du
« grand bond en avant », et pour se faire en 1956, il y a la création du premier institut de recherche
spatiale. Cependant, disposant de peu de moyens, ils se doivent d’entreprendre un partenariat avec
l’URSS et on voit donc des ingénieurs soviétiques qui viennent former de futurs ingénieurs chinois.
Ceci ne dure qu’un temps, puisqu’en 1960 il y a la rupture sino-soviétique (mao rompe totalement
ses relations à cause de Kroutchev). Cette rupture porte atteinte au programme spatial chinois. Il faut
attendre une décennie pour voir la réalisation de nettes avancées. En 1970, il y a le lancement du
premier satellite chinois Gong Fang Hong (« l’Orient rouge »).
Sous Dang Xiaoping, il y a une impulsion nouvelle qui est apportée sur la modernisation de l’industrie
spatiale. Il va d’abord acheter des brevets aux puissances étrangères en liaison avec la conquête
spatiale. Il coopère avec différents pays (rentre dans la politique d’ouverture au monde : socialisme
de marché) et ensuite il y a la création d’un ministère de l’industrie spatiale. En conséquence, il y a
des avancées qui se concrétisent :
- En 1993, la création de l’Administration Spatiale Nationale chinoise (CNSA), qui fabrique les
premier lanceurs (fusées « longue marche », nom faisant au périple des communistes menés
par mao en 1934 pour échapper au repressions du pouvoir chinois durant la guerre civile)
Tous ces efforts permettent à la Chine d’intégrer le club des 5 puissances spatiales (USA,
URSS, France, Japon).
- Dans les années 2000, le pays parvient a concrétiser ses ambitions avec l’envoi du premier
taïkonaute Yang Liwei en 2003, qui participait au programme Shenzou 5 (« vaisseau divin »)
Depuis 2013, les discours de Xin Jinping font de la conquête de l’espace l’un des piliers du « rêve
chinois ». A l’occasion, il emploie l’expression de « rêve spatial », puisqu’il souhaite faire de son pays
la première puissance spatiale mondiale d’ici 2045et effectif en 2049. En conséquence, on a vu une
augmentation des dépenses en recherche et développement, ce qui fait qu’aujourd’hui la Chine
détient le deuxième budget aérospatial mondial.
Le programme spatial chinois est dépendant de l’armée chinoise et va connaitre plusieurs succès
marquants, qui vont être utilisés par le régime comme vitrine du succès du pays.
Au total, la Chine disposerait de 300 satellites civils et militaires en orbite (données par certaines).
- Première photo
- Enjeu : obtenir des données (origine et évolution de la lune)
En 2030, projet d’une base lunaire, pas a des fins scientifiques mais pour exploiter les ressources
minérales et de l’eau.
La conquête chinoise de l’espace est considérée comme un fer de lance de leur croissance
économique, qui doit permettre à terme la transition de son système productif (d’industrie lourde
vers les industries de pointe)
La maitrise des technologies spatiales est aussi destinée a renforcer la puissance militaire chinoise, et
en parallèle les coups d’éclats (exploits) permettent de renforcer son soft power.
Enfin, la chine compte sur le déploiement de nombreux satellites pour compenser ses difficultés à
maitriser son territoire, grâce à des outils de cartographie et de télécommunication.
Vidéos « Le Dessous des cartes – Routes de la soie, Monopoly de Xi Jinping », Arte.
Avril 2017, 1ere fois train de marchandise Londres - chine : projet nv routes de la soie = infrastructure
de transport mais aussi nouveau type de relation entre les hommes et bénéfique pour le monde
entier,
Projets multiples dans le monde entier pour réinviter un nouveau type de mondialisation ou pékin
est au centre et impose son modèle, mais limites
Routes de la soie de l’est de la chine empire du milieu jusqu’en Europe occidentale, nouvelles en
passant par la Russie modernisation des axes de transports, Trajet deux fois plus cours que par la
mer
Centrale énergétique
Axe est ouest : Chine trouve de nouveau déboucher pour acier ciment aluminium que ne lui offre
plus son marché intérieur
Au Pakistan : implantation de centrale électrique et voie ferroviaires relie chine et Pakistan pour
offrir à la chine un accès sur la mer d’Arabie
Travaux au sein des deux autres couloirs terrestres : golfe du bengale et Malaisie, Laos et Thaïlande.
Voie ferre oléoduc et gazoduc
Acheminement de pétrole 22M et gaz par an vers la chine
Nv routes de la soie en Afrique car riche en matière première intéresse pékin qui investit voie
ferroviaire et investissement
Investissement le long des routes maritimes :
Intérêt dans les ports par le biais d’entreprise (cosco) exemple : 51% du port du Pirée en Grèce
Aussi Le long des côtes de l’océan Pacifique, investissement d’autre ays ex : Chancia Pérou
Ouverture de la voie arctique : gagne 40% de temps de trajet, pékin investie au Groenland car
position stratégique sur ce nouvel axe
Afrique et Amérique latine = place importante
Projets matériels + coopération immatérielle avec le soft power, et volet financier
138 pays rejoint les routes de la soie : 1000 milliards de dollars sur dix ans
Se fond sur des prêts et pas de dons a travers les banques chinoise mettent les pays contractant sous
dépendance chinoise relativiser les relations gagnant-gagnant
Thaïlande renonce au financement de la voie ferrée car non favorable, de même en Tanzanie qui
adresse un ultimatum
Main d’œuvre chinoise importée limite les créations d’emploi locale reproches au Pakistan mais
pas en Ethiopie
Imposé projet surdimensionné ou sans intérêt pour les pays concerné (ex : Ouganda et voie ferre au
Laos 1/3 du PIB du pays)
Environnement : affectation de 265 espèces menacée, centrale hydroélectrique dommage
ressource halieutique, projet de déforestation inondation, glissement e terrain
85 % de projets des routes de la soie a l’origine de fortes émissions gaz a effet de serre
Soft power ; en Europe instituts Confucius et participation dans certaines équipe de football
Oms forte participation peut être premier état contributeur si les usa se retirent
Exposé : « du collier de perles aux routes de la soie : les voies de la puissance chinoise
I. Pour la Chine
A. La maitrise
o Des océans
La chine doit sécuriser ses approvisionnements. Ses littoraux sont parcourus par des massifs flux et
les principaux couloirs maritimes longent ses côtes. En parallèle, les flux maritimes assurent une
grande part des exportations des produits manufacturés dont dépend l’économie chinoise. Pour se
faire, elle doit s’assurer de sa souveraineté et notamment lutter contre la piraterie (exemple : détroit
de Malacca). La chine doit s’assurer d’un strict contrôle de ses câbles sous-marins qui la relient au
monde, car elle doit en maitriser les données qui entrent et qui sortent du pays.
o De l’espace
B. Les ressources
o Océaniques
Les ressources halieutiques : la Chine est le premier exportateur de poissons. Les lieux de pêches
sont la mer de chine méridionale et les cotes africaines. C’est aussi le premier consommateur de
poisson au monde, et le pays doit faire face à une demande en augmentation constante. Pour
répondre à cette demande, la Chine achète des droits de pêches et étend sa ZEE.
Les hydrocarbures : la demande d’hydrocarbure est importante, car en 2019 la Chine ne produit que
27% de ses besoins pétroliers, ce qui fait que toute découverte d’un gisement offshore est
stratégique et primordiale pour le pays, puisque le but final est que le pays devienne indépendant
(restreindre la dépendance en apport énergétique). C’est pour cela que la Chine investit de plus en
plus dans des pays producteurs de pétrole : l’Irak et la République Démocratique du Congo.
o Extra-atmosphérique
Actualité : les Russes ont dépassé les Américains car ils vont partir tourner un film directement dans
l’espace. Un acteur américain de Star-Trek va faire un tour dans l’espace avec SpaceX.
Le programme spatial chinois vise à l’exploitation de ces ressources (potentielles) pour pallier
l’épuisement progressif des ressources terrestres (exemple : station solaire orbitale)
Selon François Godement, la Chine ne recherche pas une hégémonie qui ferait d’elle le gouverneur
du monde et une puissance dominante qui remplacerai la hiérarchie établie. Néanmoins, la Chine
souhaite être le « propriétaire absent du monde », c’est-à-dire qu’elle souhaite pouvoir servir ses
propres intérêts et tourner les choses à son avantage en développant une puissance maritime, en
intervenant là où leurs intérêts sont en jeu, en se protégeant contre les menaces et en ayant un droit
de regard sur les règles qui régissent l’économie mondiale, sans pour autant avoir d’ambition à
dominer le monde.
Les faits présentés sont en partie contradictoire avec François Godement. En effet, comme nous
pouvons le voir sur la carte du document 2, le pays a été à l’initiative de la Banque asiatique
d'investissements pour les infrastructures. Cette banque, utilisée comme outil de la diplomatie
financière et commerciale chinoise, comporte plusieurs pays membres comme le Canada, la Russie,
la plupart des pays européens et d’Océanie. La Chine a également positionné de nombreux sièges de
l’AIIB dans des pays asiatiques et d’Océanie. De plus, nous pouvons voir dans le document 3 que la
Chine a installé sa première base militaire d’outre-mer de l’histoire à Djibouti en 2017 afin d’utiliser
son positionnement stratégique sur les grandes routes maritimes notamment la route de la soie vers
l’Afrique et l’Europe. Enfin, le document 4 nous apprend que la Chine finance de nombreux projets
d’infrastructures sur le continent africain afin de développer des relations proches avec ces Etats et
Xi Jinping souhaite que la Chine soit au centre d’un nouvel ordre mondial. La Chine se développe
fortement partout dans le monde et s’affirme de plus en plus dans l’objectif de surpasser les Etats-
Unis.
Djibouti : USA, France, Chine, Japon, Italie, Espagne, Allemagne et potentiellement l’Inde dans le
futur.
L’Afrique a été longtemps colonisée par les puissances occidentales. Aujourd’hui, lorsqu’elle doit se
tourner vers un pays avec lequel faire un partenariat, elle se tourne vers la Chine. Les liens tissés
entre la Chine et l’Afrique (lors de la conférence de Bandung) peuvent s’expliquer par le fait que d’un
côté la Chine a cherché à se faire de nouveaux alliés (notamment pour les votes à l’ONU) et de l’autre
côté que l’Afrique avait besoin de financements afin de pouvoir construire de nouvelles
infrastructures vitales pour leur développement. Cependant, la Chine y trouve bien plus d’intérêts
puisque du fait de l’indépendance économique créée pour les pays africains, elle récupérera des
matières premières si ces derniers ne parviennent pas à rembourser, produits dont elle a besoin.
Selon la théorie de Graham Allison, la Chine finira par surpasser les Etats-Unis car d’autres états du
monde finiront peu à peu par se ranger à ses côtés, comme lors de la Grèce Antique avec Spartes et
Athènes. On peut penser qu’elle est populaire car cela fait plusieurs décennies que les Etats-Unis
sont la plus grande puissance mondiale, et que les gens aiment espérer à un changement. La
référence historique utilisée est donc pertinente pour évoquer la Chine et les Etats-Unis car
l’escalade de tensions est similaire, mais les modalités de faire une guerre aujourd’hui ont changé,
donc on ne sait pas encore si une guerre ouverte éclatera entre les deux.
En ce qui concerne les ambitions océaniques de la Chine provoque des tensions avec ses voisins
asiatiques.
- La chine a implanté des bases militaires dans de nombreux états riverains de l’Océan Indien
(exemple : Sri Lanka et Bangladesh), dont le but est de sécuriser les « nouvelles routes de la
soie » (qui s’inscrivent dans le collier de perle). L’inde elle aussi revendique ce statut de
principale puissance dans l’Océan Indien, et donc celui-ci devient un espace de rivalités
géopolitique entre ces deux pays.
- La délimitation de sa ZEE chinoise est également une source de tensions puisque beaucoup
de pays pensent qu’elle na pas respecte les termes de la convention de Montego bay.
D’autre part, la Chine entend conserver les ilots qu’elle s’est accaparée selon la ligne des
neuf traits. Les états frontaliers s’y opposent et souhaitent surtout la défense de la libre
circulation sur les mers. En Afrique, la chine ne respecte pas les délimitations ZEE et pille les
ressources halieutiques des côtes africaines.
- On observe des tensions avec le Japon par rapport à l’archipel de Senkaku et de Diaoyu. Dans
ces eaux-là, on a souvent les marines nationales qui interceptent les bateaux de pêche des
autres.
Quant a l’espace, les réussites et ambitions chinoises entretiennent les rivalités avec les USA, et la
NASA est toujours opposée à l’intégration de la Chine à l’ISS.
Sur les océans, la Chine coopère avec des pays membres de l’ASEAN (organisation de coopération
économique en Asie du Sud-Est) depuis 2002 afin d’assurer la sécurité de navigation au large des
littoraux asiatiques. Ils luttent contre la piraterie.
En 2019, la Chine a signé un accord avec le Cambodge pour pouvoir utiliser une base navale
(cambodgienne) et la moderniser à ses frais. La chine coopère également pour assurer la protection
environnementale des zones maritimes (pollution), et pour se faire, elle participe à la PEMSEA
(Partenariat pour la Gestion Environnementale des Mers d’Asie du Sud-Est).
Dans l’espace, la Chine s’est associée avec la France depuis 1997 dans divers programmes spatiaux,
et notamment la Chine intègrera des expériences françaises à bord de la mission Chang’e 7 dont
l’objectif sera de récolter des échantillons de la face cachée de la Lune.