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Conquête spatiale et guerre

froide

Daniel Varga , lycées Leconte de Lisle et Bellepierre , St Denis


• Problématique :
• Comment la conquête spatiale est-elle devenue un enjeu de
propagande entre les deux grandes superpuissances de la guerre
froide?
2016

2016
2017
Sitographie
Kosmonavtika (site de Nicolas Pillet un expert
indépendant, auteur de très nombreux articles
et d’une chaîne sur YouTube, « Kosmonavtika
», sur l’espace russe)
Conquête spatiale et guerre froide
a) Les débuts de la conquête spatiale : de la fin de la seconde guerre
mondiale aux débuts de la guerre froide.
• La Seconde Guerre mondiale est un
moment décisif dans le développement
des technologies spatiales. Très tôt
l’armée allemande s’y intéresse dans
l’optique de les introduire dans des
systèmes d’arme : les premières fusées
sont les V2
membres de l'équipe de Werner Von Braun à Fort Bliss en 1946.
• L’opération Paperclip (originellement appelée
« Opération Overcast ») fut menée à la fin de la Seconde
Guerre mondiale par l'état-major de l'armée des États-Unis afin
d'exfiltrer et de recruter près de 1 500 scientifiques allemands
issus du complexe militaro-industriel de l'Allemagne
nazie pour lutter contre l'URSS et récupérer les armes secrètes
du Troisième Reich.
• Parmi les plus célèbres. Werner von Braun et son frère Magnus,
Kurt Debus, Arthur Rudolph, Bernhard Tessmann
Kurt H. Debus, un ancien nazi devenu directeur de la NASA, assis entre le Président John F.
Kennedy (à droite) et le vice-président Lyndon B. Johnson pendant une réunion le 11 septembre
1962 à la base de lancement de Cap Canaveral
• L’opération Osoaviakhim est une opération soviétique qui a lieu
le 22 octobre 1946. Le NKVD et des unités de l'armée soviétique
recrutent des milliers de spécialistes techniques de technologies
militaires dans la zone d'occupation soviétique de l'après-guerre
mondiale, afin de travailler en Union soviétique

• Conquête spatiale pas seulement un enjeu scientifique , devenue aussi


un enjeu idéologique et stratégique
• La rivalité se déplace sur le terrain de la propagande avec, pour chaque
camp, l’impératif de prouver qu’il est le meilleur
Conquête spatiale et guerre froide
b) Du Spoutnik à l’ISS
• Sergueï Korolev, qui a conçu une fusée balistique
(Semiorka) capable de porter une bombe nucléaire,
parvient à convaincre les responsables politiques de
l’utiliser à des fins expérimentales. C’est ainsi qu’est
lancé le premier satellite, Spoutnik 1, en 1957. C’est le
premier pas de l’exploration spatiale. Cette réussite est
reçue comme un événement planétaire.
• Korolev sera par la suite l’artisan des nombreux succès
soviétiques
• Le 4 octobre 1957, une fusée R-7 lance le
premier satellite artificiel dans l'espace, le Spoutnik-1,
qui après débat, a pris la forme d'une sphère selon le
vœu de Korolev.

c’est sous sa direction que seront réalisés l’envoi du premier être


vivant dans l’espace, la chienne Laïka (1957), puis le premier vol
d’un homme en orbite terrestre, Youri Gagarine (1961), suivi du
premier vol d’une femme, Valentina Terechkova (1963), et la
première sortie spatiale, par Alexeï Leonov (1965).
• 12 avril 1961 Gagarine entre dans l'Histoire en devenant le premier homme à
voyager dans l'espace. Il effectue en moins de 2 heures une orbite terrestre à bord
de la capsule Vostok 1, à une moyenne de 250 kilomètres d'altitude avant de
revenir sur Terre.
• Ce vol a une portée immense : Gagarine fait le tour du monde, accueilli partout en
héros. Vexés, les américains annoncent le 25 mai 1961, par la voix de leur
président, J. Kennedy, la naissance du programme Apollo, qui doit emmener un
homme sur la Lune avant la fin de la décennie.

En 1962 Gagarine (à
droite) fut reçu par le
président américain
Kennedy en
présence de
l'astronaute
américain J, Glenn
• Valentina Terechkova
• 16 au 19 juin 1963: Première femme dans l'espace.

• ouvrière textile à 18 ans, choisie parmi 400 candidates, pour


devenir, sous la direction de Youri Gagarine, la première
femme dans l'espace.
• Valentina Terechkova a effectué 48 orbites autour de la Terre
en 70 heures et 41 minutes, ce qui représentait, en une seule
mission, plus que le total des heures de vol de tous les
astronautes américains de l'époque.
• Valentina Terechkova reste aujourd'hui la seule femme a avoir
volé seule dans l'espace et la plus jeune. Elle avait 26 ans au
moment du vol.
• Elle sera suivie, 19 ans plus tard par la russe Svetlana
Savitskaya et, 20 ans plus tard, par l'américaine Sally Ride.
Valentina Terechkova a épousé un cosmonaute, Andrian
Nokolaïev et elle est devenu membre du Comité central du
parti communiste en 1971.
• Dans un discours célèbre prononcé à Washington le 25 mai 1961, Kennedy
demande au congrès et au pays tout entier de soutenir un ambitieux défi
politique et scientifique :
• « Je crois que cette nation devrait s’engager à atteindre l’objectif, avant la fin
de cette décennie, de faire atterrir un homme sur la Lune et le ramener sain et
sauf sur Terre. Aucun projet spatial dans cette période ne sera plus
impressionnant pour l’humanité, ou plus important pour l’exploration à long
terme de l’espace, et aucun ne sera aussi difficile ou coûteux à réaliser… »
• Le programme Apollo est le programme
spatial des États-Unis d'Amérique qui était
destiné à permettre à l'homme de marcher
sur la Lune puis d'en revenir. Il a été lancé
par John F. Kennedy le 25 mai 1961, et
réaffirmé dans son célèbre discours (" We
choose to go to the moon ") le 12 septembre
1962.
• Le programme Apollo est sans nul doute le
plus connu des programmes de la NASA. Il
a débuté en 1961 et s’est achevé en 1975.
• 17 missions Apollo
• 17 MISSIONS APOLLO : DU DRAME D’APOLLO 1 AU SUCCÈS D’APOLLO 11
• Durant près de cinq années, l’équipe américaine met au point différentes techniques pour
préparer au mieux les équipages qui iront à la conquête du satellite naturel de la Terre. La
mission Apollo 1 est dramatique, car ses astronautes décèdent lors d’un incendie pendant une
répétition au sol.
• De novembre 1967 à avril 1968, les missions Apollo 4, 5 et 6 sans équipage ont permis à la
NASA de renforcer la sécurité en testant les lanceurs.
• En octobre 1968, la mission Apollo 7 envoie trois hommes dans l’espace. Apollo 8 sera le
premier vol habité en dehors de l’orbite de la planète bleue
• Les missions Apollo 9 et 10 vont servir de test pour les équipements lunaires et le 26 mai
1969, la NASA fut enfin prête pour le jour J.
• C’est ainsi que la mission Apollo 11 envoya les premiers hommes sur la lune et c’est ainsi
que le 21 juillet 1969, Neil Armstrong et Buzz Aldrin ont changé l’histoire de l’humanité en
marchant sur la Lune. Les missions lunaires vont se succéder, mais vont être jalonnées de
soucis. Apollo 12 débute avec la foudre qui frappa la fusée, mais cela n’empêcha pas la
réalisation de la mission. Apollo 13 est annulée suite à une explosion dans le module de
service. Apollo 14 est marquée par des problèmes d’amarrage. Apollo 15 suivra la
malheureuse tendance avec des parachutes défectueux.
• En 1972, c’est la fin de la malédiction avec la mission Apollo 16 qui se déroule sans aucun
déboire.
• En 1975, la mission Apollo 17 transportera Eugene Cernan et Harrison Schmitt, qui seront les
derniers hommes à avoir foulé le sol lunaire.
• La Nasa réussit à envoyer le 16 juillet 1969, à bord d’Apollo 11, la première
équipe qui allait se poser sur la Lune. Les deux personnes ayant marché sur la
lune, Neil Armstrong et Buzz Aldrin ont été accompagnés par un troisième
homme souvent méconnu, Michael Collins, resté dans la navette.
• L'origine des Saliout, initiés en 1964, est le projet de station orbitale habitée
Almaz. Il s'agit d'un projet militaire, destiné à l'observation. En effet, un
télescope de 1 mètre de diamètre équipe Almaz. Les images acquises sont
retransmises par ondes hertziennes ou par largage de capsules contenant des fils.
• Ainsi, le 16 janvier 1969, Soyuz 4 et Soyuz 5 se rejoignent en orbite.
Ils restent connectés durant plus de 4 heures puis se séparent. Le
succès est important : la première station spatiale vient d'être créée.
Quatre cosmonautes vivent alors dans un volume de 18 m3.
• Dix mois plus tard, Soyuz 7 et Soyuz 8 tentent de rééditer l'exploit,
mais la connexion échoue. Les amarrages en orbite se révéleront
finalement plus complexes que la première réussite l'avait laissé
présager. Malgré cet échec, le programme Saliout est lancé le 9 février
1970.
• L'objectif est de devancer le programme américain Skylab.
• Le principe, commun à toutes les stations spatiales, est d’envoyer
d’abord un module vide, puis des astronautes dans un second temps.
Saliout 1 est ainsi composée d’un seul module de 18 tonnes.
• Deux missions rallient la station : Soyouz 10, qui ne parvient pas à
s’arrimer, et Soyouz 11, qui resta 23 jours à bord avant un retour
tragique sur Terre, où les trois cosmonautes moururent.
Soyouz 11 s'amarre
avec succès à la
première station
spatiale, Saliout 1,
en 1971

• Saliout 1, la toute première station spatiale de l’Histoire est lancée par l’URSS en avril 1971.
« Les Soviétiques avaient perdu la course à la Lune face aux Américains et tenaient à se
distinguer dans un autre domaine de la conquête spatiale,
• Le 7 juin 1971 est une nouvelle grande date de la conquête de l'espace : Soyouz 11
(Dobrovolsky, Patsaïev et Volkov) réussit la première connexion à une station spatiale et pour la
première fois, des hommes habitent une véritable station spatiale. Le séjour durera 23 jours au
cours desquelles seront menées diverses expériences scientifiques.
• Soyouz 11 (en russe : Союз 11, Union 11) est la première mission spatiale du programme
Soyouz à s'amarrer avec succès à la première station spatiale, Saliout 1, en 1971
Le 19 avril 1971 l'Union soviétique Saliout 1 met • Saliout 1 et ses deux modules
en orbite la première station spatiale, habitables est la première des
huit stations qui ont permis
aux Soviétiques de reprendre
le leadership en matière de
présence humaine permanente
en orbite.

Les cosmonautes Dobrovolski, Patsaïev et Volkov sont les premiers


humains à séjourner dans une station orbitale (juin 1971).
Leur capsule, Soyouz 11, se dépressurise accidentellement et les trois
cosmonautes périssent d’asphyxie
• En 1970, les Soviétiques parviennent à envoyer une sonde sur Vénus
(Venera 7), en 1976 les sondes américaines Viking se posent sur Mars, puis
en 1977, deux sondes spatiales américaines du programme Voyager
survolent les planètes Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune ainsi que 48 de
leurs lunes.
• Entre 1986 et 2001, la station spatiale russe Mir devient la première station
permettant le vol spatial habité à long terme, et en avril 1990, le télescope
spatial Hubble, développé par la NASA, est mis en orbite et permet de faire
des découvertes de grande portée dans le domaine de l’astrophysique.
• La fin de la Guerre froide en 1990 est donc bien loin de mettre fin à cette
conquête spatiale.
Skylab (« laboratoire du ciel » en français) a été la
première station spatiale américaine.
Elle est lancée le 14 mai 1973 et se désintégrera au-dessus
de l'océan Indien le 11 juillet 1979 en rentrant dans
l'atmosphère.

• Après la réussite de la mission Apollo qui a conduit les Américains à la conquête de la Lune,
les trois dernières missions lunaires prévues à l'origine sont annulées faute d'enthousiasme et de
crédits suffisants. Le matériel restant disponible est converti dans un nouveau projet : une
station spatiale habitée. Ce sera le programme AAP (Apollo Application Program), qui
deviendra Skylab en 1973.
• Il y a eu trois missions en 1973 qui permettent de fournir 180 000 photographies solaires et
46 000 photographies terrestres et d'engager dix sorties spatiales, pour une durée totale de
42 heures.
• Faute de crédits supplémentaires, et le matériel de la mission Apollo étant épuisé, aucune autre
mission n'est engagée sur Skylab, qui est abandonné après seulement neuf mois d'exploitation.
• L'usure naturelle de l'orbite, accélérée par une intense activité solaire provoqua la rentrée dans
l'atmosphère de la station spatiale en 1979. Malgré des efforts de la NASA pour contrôler la
descente, l'ouest de l'Australie reçut de nombreux débris de la station.
Les Américains, pour ne pas être en reste, lancèrent leur propre station spatiale, Skylab, en 1973.
Celle-ci effectua sa rentrée sur Terre en 1979, mais n’avait déjà plus été visitée par l’homme
depuis 1974. « Les Américains ont préféré se concentrer sur leur programme de navette spatiale,
pour revenir ensuite vers les stations. »
• 1979 – 2011 : DISCOVERY
• Sa construction débute en 1979 et son premier lancement a lieu le 30 août
1984.
• En service jusqu’en 2011, elle effectue 39 missions, dont le déploiement de
26 satellites, dont de nombreux satellites militaires et la mise en orbite du
télescope Hubble. Après la fin de la guerre froide, elle s’arrime 1 fois à la
station Mir lors du programme Shuttle-Mir et 5 fois à l’ISS (station spatiale
internationale).
• Après la destruction de Challenger et Columbia, ce sera la navette qui
prendra leur relève. Elle décolle un dernière fois le 24 février 2011 pour une
mission de 12 jours.
• 1980 – 1986 : CHALLENGER
• A l’origine, elle est construite en 1980 à des fins de tests. Elle
vole pour la première fois le 4 avril 1983.

• Jusqu’en 1986, elle effectue 9 missions pour un total de 62 jours


dans l’espace. Elle déploye 10 satellites et permet la réalisation
d’expériences scientifiques. Le 26 janvier 1986, elle explose 73
secondes après son décollage tuant l’ensemble de l’équipage… Il
y avait à son bord 7 astronautes dont pour la première fois une
astronaute non professionnelle : Christa McAuliffe, institutrice
qui a été sélectionnée parmi 1000 candidats. Sa sélection est
hautement symbolique car elle rend l’espace accessible au simple
citoyen.
• Le décollage étant suivi en direct par plusieurs millions de
téléspectateurs, l’accident a un écho mondial immédiat et
l’émotion est à son comble.
• L’enquête mettre en cause la rupture d’un joint entre une des
deux propulseurs et le réservoir et la mauvaise gestion de la
NASA dans le programme qui avait sous évalué ce risque.
• Navette spatiale Columbia (1981-2003)
• Construite après Enterprise, elle fut cependant la première à réaliser un
vol spatial le 12 avril 1981, le jour même du vingtième anniversaire du
premier vol spatial de Youri Gagarine. On s'inquiète déjà sur son sort à
ce moment-là, après que des caméras ont montré que des tuiles
protectrices avaient disparu de la queue de la navette lors de son
décollage. Elle réalisa les 5 premières missions de la NASA utilisant ce
type d'engin.
• Elle a réalisé 28 vols spatiaux pour un total de 300,74 jours en orbite,
pendant lesquelles elle a réalisé 4 808 rotations autour de la Terre et
parcouru 201 497 772 kilomètres. Elle détient le record du plus long
vol pour une navette établi lors du vol STS-80 avec 17 jours et 15
heures. Elle fut la première navette commandée par une femme, Eileen
Collins, lors du vol STS-93 en 1999.

• Au cours de la mission STS-107, Columbia s'est désintégrée le 1er


février 2003 durant son retour, lors de la phase de rentrée
atmosphérique. Les sept membres d'équipage ont péri, parmi eux Ilan
Ramon, le premier astronaute israélien, et Kalpana Chawla, la
première femme d'origine indienne à voler dans l'espace.
• 1984 – 2011 : ATLANTIS
• Débutée en 1984, la navette Atlantis vole pour la
première fois le 3 octobre 1985.

• Jusqu’en 2011, elle effectue 32 missions au cours


desquelles elle déploie les sondes Magellan (vers
Vénus) et Galileo (vers Jupiter) en 1989. Après la
fin de la guerre froide elle s’arrime 6 fois à la
station Mir (programme Shuttle-Mir) et elle
participe à l’assemblage de la station spatiale
internationale (ISS).

• Le 21 juillet 2011, elle revient sur Terre après sa


dernière mission et met fin à 3 décennies des vols
de navettes spatiales américaines.
• Le programme de vaisseau spatial réutilisable soviétique Bourane, signifie « tempête de neige »
en russe), a été lancé en 1976 en réponse au programme américain de navettes spatiales.
• Comme beaucoup d'innovations du temps de la guerre froide, il constituait une réponse aux
innovations de la superpuissance américaine rivale - en matière d'engins spatiaux dans le cas
présent - et était conçu pour transporter des ogives nucléaires dans une potentielle guerre en
orbite contre l'Occident.
• le programme fut abandonné par l'Etat russe à court d'argent en 1993
• Bien qu’en retard sur les Américains sur ce point-là, les
Soviétiques ont l’ambition de faire alunir un homme.
Pour cela, il leur faut réussir le tir de la fusée lunaire
soviétique, la colossale N1.
• Voisine en taille et en poids de sa concurrente
américaine Saturn V, son premier étage, qui comporte
trente moteurs, est le plus puissant jamais construit.
Les deux premiers lancements inhabités échouent, le
second seulement treize jours avant le décollage
d’Apollo 11.
• Le 27 juin 1971, un nouveau tir automatique de la N1,
qui emporte une maquette du vaisseau lunaire, échoue à
nouveau, cinquante secondes après le décollage.
• Les Soviétiques abandonnent définitivement leur
programme lunaire habité en 1972 après un quatrième
lancement raté.
• Suite à ces échecs successifs, l’Union soviétique engage
sa course à l’espace dans un autre domaine : les séjours
de longue durée à bord de stations spatiales.
• Entre 1986 et 2001, la station
spatiale russe Mir devient la
première station permettant le
vol spatial habité à long terme,
• Cette station spatiale va
s’agrandir de façon
spectaculaire grâce à sa
conception modulaire, c’est-à-
dire qu’elle prévoit l’arrimage
de différentes parties
habitables, des modules, à son
module principal.
• « Mir est mythique dans
l’histoire spatiale, elle contient
tous les prémisses de l’actuelle
station spatiale internationale .
• En 1991, c’est à son bord que
Sergei Krikalev et Aleksandr
Volkov, deux cosmonautes,
apprennent la chute de l’URSS.
Partis citoyens soviétiques, ils
reviennent sur Terre en tant
que citoyens russes.
• Mir devient alors la première station
spatiale « internationale ».
• Via le programme Shuttle-Mir, des navettes
américains emmènent des astronautes
américains, russes et européens à bord
d’une station russe, marquant le début
d’une grande collaboration.
• L’important coût et les risques de la
conquête spatiale poussent les grandes
puissances à continuer la mutualisation de
leurs efforts. La Russie ne peut alors pas
maintenir l’entretien de la station Mir,
vieillissante et en fin de vie, et se lancer
dans le programme de la station spatiale
internationale actuelle (ISS).
• Mir est finalement désorbitée en mars 2001
et ses morceaux s’enfoncent dans l’Océan
pacifique.
• La Station spatiale internationale, en abrégé SSI ou ISS, est une station spatiale placée en orbite terrestre basse,
occupée en permanence par un équipage international qui se consacre à la recherche scientifique dans
l'environnement spatial. Ce programme, lancé et piloté par la NASA, est développé conjointement avec l'agence
spatiale fédérale russe, avec la participation des agences spatiales européenne, japonaise et canadienne.
• L'assemblage en orbite débute en 1998, mais l'accident de la navette spatiale Columbia, en 2003, retarde
sensiblement son avancement
• Depuis, de nombreuses nationalités se sont succédé dans la station spatiale internationale, où vit actuellement
l’expédition 46. À l’exception notable d’une : aucun Chinois n’a fait partie d’une mission de l’ISS. La faute à une
décision du gouvernement américain, officiellement pour des raisons de « sécurité nationale », officieusement par
crainte d’un espionnage technologique qui mettrait à mal la position de force des États-Unis.
• La Chine a donc lancé sa propre station spatiale, Tiangong 1.
• Les lancements russes
• Le premier lancement d'un satellite artificiel a eu lieu en octobre 1957. Depuis, ce sont plus de 3200 fusées
soviétiques, puis russes qui ont rejoint l'Espace, un chiffre sans équivalent dans le monde.
• Par exemple, l'Europe a fêté son deux-centième tir en 2011.
Conquête spatiale et guerre froide

c) Guerre froide et conquête spatiale au cinéma


• Destination… Lune! (Destination Moon) d’Irving Pichel
(1950)
• Œuvre précurseur grâce à son rendu hard science réaliste
techniquement et scientifiquement. On doit Destination…
Lune! à l’audace de George Pal, producteur de Le Choc des
Mondes (1951), La Guerre des Mondes (1953) et réalisateur
de La Machine à explorer le Temps (1960), qui l’a produit
pour près de 600 000 dollars.

• Le récit, qui marquait le début de la Guerre Froide, suit un


Général et un industriel américains travaillant sur un projet
de conquête lunaire. Le dernier s’assure le concours de ses
confrères du secteur privé en vue de financer le
développement d’une fusée à propulsion atomique et la
construction d’une base de lancement. Après plusieurs
essais, la fusée prend son envol pour nous plonger dans
l’exploration lunaire.
• Si ces nombreux aspects visuels sont bien sûr dépassés
voire même pittoresques, Destination… Lune! est encore
remarquable dans sa volonté d’imaginer, à un haut niveau
de précision technique, un voyage sur la Lune dix neuf ans
avant le pas historique de Neil Armstrong. Destination…
Lune!, renforcé par le procédé Technicolor, est reparti avec
l’Oscar des meilleurs effets visuels pour Lee Zavit
• Dr Folamour, sortie en 1964 et réalisée
par Stanley Kubrick
• Le général Jack Ripper, convaincu que les
Russes ont décidé d'empoisonner l'eau
potable des États-Unis, lance sur l'URSS
une offensive de bombardiers B-52 en
ayant pris soin d'isoler la base aérienne de
Burpelson du reste du monde. Pendant ce
temps, Muffley, le Président des États-
Unis, convoque l'état-major militaire dans
la salle d'opérations du Pentagone et tente
de rétablir la situation..
• Les Naufragés de l’Espace (Marooned) de John Sturges (1969)
• Le réalisateur John Sturges, principalement connu pour ses westerns
classiques comme Règlement de compte à OK Corral (1957) et Les
Sept Mercenaires (1960), signe ici un drame de science-fiction
réaliste, sorti quatre mois après que Neil Amstrong et Buzz Aldrin
aient marché sur la lune lors de la mission Apollo 11.
• L’histoire, qui s’inspire d’un roman de Martin Caidin, titré en français
par S.O.S. Mercury VII, se concentre sur trois astronautes (Gene
Hackman, James Franciscus et Richard Crenna) se préparant à
retourner sur Terre, après avoir passé plusieurs mois en orbite dans
l’Espace. Mais ils constatent que leur propulseur ne marche plus et ils
restent bloqués. La NASA décide alors d’envoyer une navette de
sauvetage dans le cadre d’une opération menée par le chef de la
mission spatiale (Gregory Peck). Les problèmes vont s’accumuler
autant que leur niveau d’oxygène baisse.
• Le scénario tendait aussi à calmer les tensions dans ce contexte de
Guerre froide et de course à l’Espace. Les Naufragés de l’Espace, qui
mettait à rude épreuve les ressources humaines face au vide, eut un
certain regain d’intérêt dès Avril 1970 suite à l’explosion du réservoir
d’oxygène lors de la mission Apollo 13.
• Countdown de Robert Altman (1968)
• Sorti en 1968, même année que 2001 mais un an et demie
avant l’alunissage d’Apollo 11, Countdown représente l’un
des tout premiers films de Robert Altman, qui s’exerçait
jusque-là sur des courts, téléfilms et séries TV. (futur
réalisateur de Mash)
• Si le cinéaste a eu des désaccords formels avec Jack Warner
comme l’ultime séquence qui a été remaniée pour un
dénouement plus positif, ce drame de science-fiction n’en
reste pas moins une œuvre visionnaire sur la conquête
spatiale.
• Countdown nous plonge en pleine course lunaire entre les
Etats-Unis et l’URSS dans un climat de tension de Guerre
Froide. La NASA décide d’envoyer le scientifique américain
Lee Stegler (James Caan) pour devenir le premier homme à
marcher sur la lune et ainsi battre les Soviétiques. Mais
l’URSS prépare la contre-offensive…
• Si Robert Altman a bénéficié à l’époque d’un accès aux
installations de la NASA, comme Cap Canaveral, pour plus
d’authenticité, Countdown souffre néanmoins de nombreux
défauts. L’oeuvre manque de profondeur dans les personnages
et fait abstraction de la faible pesanteur lors des séquences
lunaires
• L'Étoffe des héros (The Right Stuff) film
américain écrit et réalisé par Philip Kaufman,
sorti en 1983.
• Tiré du livre de l'écrivain et chroniqueur
américain Tom Wolfe (L'Étoffe des héros, paru
en 1979
• L'Étoffe des héros retrace l'épopée des pilotes
d'essais américains d'après-guerre, du passage du
mur du son par Chuck Yeager aux premiers vols
spatiaux habités. Le film dépeint la vie de ces
aviateurs et astronautes fougueux dans le
contexte de la guerre froide naissante.
• Il présente les parcours de certains d'entre eux,
dont une partie est sélectionnée pour devenir les
premiers Américains dans l'espace.
• Apollo 13 de Ron Howard (1995)

• « Houston, nous avons un problème », citation


culte restée à jamais ancrée dans l’Histoire et
l’imaginaire collectif.
• Le 11 avril 1970, la mission lunaire Apollo 13
connaît une avarie dû à l’explosion d’un réservoir
d’oxygène lors de son trajet, les empêchant de
revenir vers la Terre. L’équipage a été contraint
de se réfugier dans un module de secours pour
poursuivre le voyage et regagner la surface
terrestre sain et sauf.
• Mission to Mars de Brian de Palma (2000)
• Brian de Palma propose à son tour sa vision de l’Espace
dès le début des années 2000 au travers de l’exploration
de la planète Mars, astre alors en vogue avec Planète
Rouge d’Antony Hoffman et surtout Ghosts of Mars de
John Carpenter.
• Mission to Mars, tire son inspiration du projet Mars
Direct de la NASA et du Visage de Mars découvert par
la sonde Viking 1 en 1976.
• Le récit se concentre sur un groupe d’astronautes (Tim
Robbins, Jerry O’Connell et Connie Nelsen), envoyé sur
Mars par la NASA pour sauver la première équipe qui,
peu de temps après son arrivée, a été confrontée à un
phénomène surnaturel d’une puissance terrifiante la
coupant de toute communication.
• Si l’oeuvre s’étire vers la fin sur des considérations
spirituelles et pseudo-scientifiques, la majeure partie du
film reste toutefois un beau moment de cinéma.
L’émotion s’invite fréquemment à travers certaines
séquences superbement mises en scène par le réalisateur
de Scarface, renforcée par la splendide partition
musicale d’Ennio Morricone.
• La nostalgie de l'Union soviétique a inspiré certains films russes
brillants, notamment consacrés au voyage dans l'espace de
personnages tels que Iouri Gagarine.
• Saliout 7 (2017)
• Une histoire vraie sur la
perte de contrôle de la
station spatiale Saliout 7 par
des scientifiques soviétiques
en 1985.
• Elle menaçait de s’écraser
sur Terre, mettant ainsi en
danger les civils et l'héritage
spatial de l'URSS. Deux
cosmonautes ont donc été
envoyés pour une mission
dont l’objectif était de
redresser la situation.
• Spacewalker (L'âge des
pionniers) (2017) film russe
• Dans les années 1960, les États-
Unis et l’URSS se lancent dans la
course vers l’espace. Tandis que
les Américains se préparent à
envoyer une équipe sur la Lune,
les Soviétiques travaillent nuit et
jour pour faire en sorte qu'Alexeï
Leonov effectue la première
sortie dans l'espace.
• Gagarine: premier dans l'espace (2013)
• Ce biopic raconte l’histoire du premier homme dans
l’espace, de son enfance, de ses relations et de sa
lutte pour rester dans les mémoires comme le
meilleur cosmonaute soviétique.
• le film revient sur les moments les plus importants
dans la vie de Gagarine, devenu héros de l'URSS

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