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Hggsp rattrapage

la problématique :
depuis la guerre froide en quoi peut-on dire que la conquête spatiale est un
phénomène révélateur des rapports de puissance entre les états participants à ce
type d’activité ?

Pour étudier ce sujet, nous allons commencer par étudiés la course spatiale qui est
un des symboles majeurs durant la guerre froide puis nous allons voir les rivalités
et la coopération dans l’espace.

L’opération qui marque le début de cette course spatiale et son émancipation dans
la guerre froide se trouve en 1957, lorsque l’Union soviétique lance le satellite
orbital Spoutnik, qui est le premier satellite artificiel envoyé dans l’espace.
Cette avancée technologique majeure marque l’avance de l’URSS, mais un an après, ce
même satellite se désintègre dans l’atmosphère, ce qui montre que la technologie
utilisée n’était pas viable sur le long terme et nécessite beaucoup plus de moyens
que prévu. L’URSS, témoin de ce succès médiatique qu’a provoqué le missile, va
utiliser son programme spatial comme l'un des éléments principaux de sa propagande
durant la guerre froide qui l'oppose aux États-Unis. L’URSS est très en avance sur
ses adversaires. Ils vont d’ailleurs le prouver le 12 avril 1961. À cette date,
Youri Gagarine est le premier homme à voyager dans l’espace et faire le tour de la
Terre à bord de la fusée Vostok 1 placée en orbite. Youri Gagarine sera reçu en
héros à son retour, malgré son atterrissage hasardeux. À sa mort en 1968 lors d’un
vol d’avion d’entraînement en URSS, un deuil national a été mis en place pour cet
héros soviétique de la guerre froide. Grâce à tous ces exploits spatiaux, l’URSS
gagne du territoire et de la popularité auprès du monde entier pour ces avancées
technologiques considérables dans l’espace, tandis que les États-Unis décotent
complètement dans ce domaine et semblent dépassés. Le 29 juillet 1958, l’année
suivante du lancement du satellite Spoutnik, les États-Unis créent leur propre
agence spatiale nommée la « NASA ». C’est dans ce contexte de faiblesse et de
sentiment de retard que le président Kennedy lance le programme Apollo qui vise à
la conquête de la lune. Il annonce ce programme dans un discours en 1961, quelques
jours après le départ de Youri Gagarine, d’envoyer des humains sur la lune dans un
intervalle de moins de 10 ans. Les États-Unis et leurs scientifiques Wernher von
Braun vont passer par plusieurs étapes avant de voir le bout du programme Apollo.
Lors d’une simulation de lancement d’Apollo 1 en 1967, un incendie a causé la mort
aux astronautes se trouvant dans la fusée. L’échec de cette mission s’ajoute à un
drame et retarde lourdement la mission de la conquête de la lune. Il faudra
attendre plus d’un an avant de voir les États-Unis réussir un vol habité en orbite
durant la mission d’Apollo 7. Apollo 8 est une mission qui marque un tournant
majeur dans cette conquête spatiale dans le cadre de la guerre froide car cette
mission place un équipage en orbite lunaire. Les Américains se voient donc près du
but final. Apollo 11 marque clairement la fin de la conquête spatiale. Le 21
juillet 1969, Neil Armstrong devient le premier homme à marcher sur la lune. C’est
une réussite totale pour les États-Unis qui ont fait honneur à leur promesse et
prennent l’avantage final sur l’URSS.

2eme partie

La fin de la guerre froide en 1991 a fait naître de nouveaux acteurs dans la


conquête spatiale. Ce sont des acteurs étatiques privés dont le but est d’exploiter
les ressources minérales, énergétiques et de contribuer au bien de leurs pays. La
plupart de ces acteurs étatiques sont des pays émergents cherchant à s’affirmer
dans tous les domaines. C’est notamment le cas de la Chine et de l’Inde qui sont
deux puissances émergentes voulant affirmer leur puissance et depuis peu dans le
domaine de la conquête spatiale. La Chine est en 2022 le deuxième plus gros budget
derrière les États-Unis (8 milliards de dollars) et leur programme spatial vise à
envoyer des touristes dans l’espace avant 2030. L’Inde qui a créé son agence
spatiale en 1972 n’est partie de rien. C’est une puissance spatiale méconnue du
grand public et pourtant elle est en train de s’affirmer comme d’autres grandes
puissances l’ont fait avant elle. Son programme vise surtout à l’évolution des
moyens de communication pour son pays en développant notamment des programmes de 6G
alors que la 5G vient à peine d’être installée dans le monde. Ces nouvelles
puissances montrent que la conquête spatiale aujourd’hui a dépassé le sentiment de
gloire que cherchaient auparavant les États-Unis et l’URSS, mais cela s’affirme
comme un facteur important dans le monde qui vise à développer le commerce ou
l’attractivité de chacun des pays qui se développe dans ce domaine. Ces nations
cherchent aussi à se détacher des États-Unis avec leur propre système de satellites
de télécommunications et de géolocalisation car le GPS américain fait dépendre la
majeure partie des États dans le monde. Cette volonté d’indépendance a donné
naissance notamment à des projets tels que Galileo, lancé en 2003, qui n’est pas
totalement fini, avec 22 satellites sur 30, car ces projets demandent des budgets
colossaux pour se débarrasser de la dépendance des USA. La station spatiale
internationale est l’exemple le plus approprié dans toute l’histoire pour parler de
coopération. Ce projet de station spatiale est initié tout d’abord par la NASA en
partenariat avec l’Europe, le Japon et le Canada. Il a d’ailleurs pour objectif de
promouvoir la coopération scientifique dans le domaine spatial. Sa réalisation est
annoncée en 1983 mais faute de moyens, il sera annulé et relancé 10 ans plus tard
avec comme ajout majeur une nation, la Russie. Ce projet devient réellement un
symbole de paix et une avancée dans la volonté de coopération dans le monde. L’ISS
est constituée de 6 astronautes des différentes nationalités des pays participant
aux projets. Ils y font des tests continuellement pour l’avancée scientifique et la
connaissance de l’espace. L’ISS est néanmoins abandonnée par tous les pays
contribuant car jugée « trop coûteuse » par rapport à ses résultats. L’ESA,
l’agence spatiale européenne, est une agence internationale, la seule existante.
Elle est composée de 22 États, tous contribuant également par rapport à leur PIB.
Cette agence spatiale a été créée en 1975 et est le réel symbole de la coopération
scientifique. Avec le projet de la fusée Ariane ou encore le lanceur Vega, l’ESA
devient l’une des principales et plus importantes agences spatiales du monde
montrant au monde entier que la coopération scientifique est la meilleure solution.

Pour conclure, nous avons examiné comment la conquête spatiale agit comme un
révélateur des rapports de puissance entre les États participants, en particulier
pendant la guerre froide et au-delà. La course spatiale entre l'URSS et les États-
Unis a symbolisé la rivalité idéologique et technologique de cette période.
L'avance initiale de l'URSS avec Spoutnik et Youri Gagarine a été rapidement suivie
par les succès du programme Apollo, marquant l'ascension des États-Unis. Après la
guerre froide, de nouveaux acteurs comme la Chine et l'Inde ont émergé, utilisant
la conquête spatiale pour affirmer leur puissance et indépendance. La coopération
internationale, illustrée par des projets comme l'ISS et l'ESA, montre que malgré
les rivalités, la collaboration scientifique peut transcender les frontières et
ouvrir de nouvelles perspectives pour l'exploration spatiale. Ainsi, la conquête
spatiale demeure un phénomène révélateur des dynamiques de pouvoir entre les
nations, tout en offrant des opportunités de coopération et de progrès
scientifique.

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