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Comment ont évolué les enjeux de l’ISS dans le temps 

Contexte : En 1961, alors que le monde est en plein milieu de la bataille entre
l’URSS et les Etats-Unis pour la conquête spatiale, l’Union soviétique envoie le
premier homme dans l’espace Youri Gagarine. C’est le premier vol habité et il
est aussi capable de communiquer avec la Terre. La NASA imagine alors mettre
en place une station orbitale autour de la Terre. Cette station aurait de
multiples fonctions comme un laboratoire, un observatoire terrestre et
astrologique et faisant office de base relais. Après plusieurs tentatives et
années l’ISS (d'après le nom anglais : International Space Station) sera créée.
Les enjeux sont nombreux et nous allons voir comment les enjeux de l’ISS ont
évolué dans le temps
Tout d’abord, la construction de l’ISS n’a pas été simple, il a fallu attendre
l’arrêt de la guerre froide et que les grandes puissances se mettent d’accord sur
le principe de coopération internationale dans l’espace. Et c’est d’ailleurs le
premier enjeu. En 1984, les Etats Unis lancent le programme, rejoint en 1985
par l’ESA qui est l’agence spatiale européenne s’associe au plan ainsi que le
Canada et le Japon. Puis, en 1993, l'administration Clinton (Bill Clinton
président en place ces années-là) invite la Russie à participer à la construction.
La diplomatie et les concessions font partie du programme. Pour l’anecdote
l’ISS devait s’appeler « Alpha » mais les Russes ont refusé car ils étaient les
premiers à avoir envoyé une station orbitale du nom de « Saliout 1 » le 19 avril
1971.
En fusionnant des projets de stations spatiales de leurs pays (ex : mir pour la
Russie), les Etats-Unis et la Russie ont créé un nouveau contexte géopolitique
et ont marqué la fin d’un monde séparé entre deux camps. Pour rappel, l’ISS
est gérée par cinq agences spatiales : la NASA (américaine), Roscosmos (russe),
l’ESA (européenne), JAXA (japonaise) et l’ASC (canadienne) ce qui montre la
coopération internationale.
La construction se poursuit et le 20 novembre 1998 est lancé « Zarya » le
premier module de la Station construit par la Russie mais financé par les Etats-
Unis montrant donc la poursuite de la collaboration entre les deux acteurs.
Malgré des difficultés financières (150 milliards de dollars pour construire l’ISS)
et un drame en février 2003, la « Tragédie de Colombia » causant la mort de 7
astronautes, des modules supplémentaires sont rajoutés jusqu’à ce que la
construction de l’ISS soit terminé le 21 juillet 2021 avec l’installation d’un bras
robotique.
En complément de cet enjeu majeur de coopération internationale, s’ajoute
des enjeux diplomatiques puisque l’ISS permettait de maintenir le lien entre
les grandes puissances. Depuis 2009, l’ISS est habitée par une équipe
internationale avec une Russe et un Américain. L’ISS montre l’existence d’une «
diplomatie spatiale ». Pourtant au fil des années, ces enjeux évoluent. En effet
La Russie a conclu un partenariat avec la Chine qui n’est pas présente dans la
station spatiale internationale et elle s’écarte des Etats-Unis et des autres pays
du mondes. L’enjeu politique semble s’écarter et les enjeux scientifiques sont
mis en avant. C’est un gigantesque laboratoire ou l’on y fait des expériences
très diverses avec des bénéfices pour la santé humaine ou des bénéfices pour
l'observation de la Terre et la gestion des catastrophes naturelles. C’est
d’ailleurs ce qu’à montré Thomas Pesquet pendant ses séjours.
Il y a également des enjeux économiques de plus en plus visibles. Son coût
d’entretien est énorme (2,7 milliards d'euros par an soit environ 15 % du
budget de la Nasa). Il doit être financé par les Etats. Et en même temps c’est
aussi un stimulateur économique avec la création de multiples emplois et une
activité industrielle de pointe. Cela permet ainsi de développer l’industrie
privée avec la mise en concurrence des différents constructeurs pour baisser
les coûts énormes de fabrications. Par exemple on retrouve des entreprises
privées comme SpaceX, Orbital ATK, ou encore Sierra Nevada pour le
ravitaillement de l’ISS. D’ailleurs cet objectif économique presque commercial
s’est vu avec le film russe « Le Défi » premier long métrage tourné dans
l’espace. De plus, avec l’ISS, un nouvel enjeu spatial a vu le jour : le tourisme.
Des sociétés comme comme Blue origine ou encore le groupe virgin on pour
but « d’ouvrir l’espace à tout le monde » et ainsi le « commercialiser »
Pour conclure, l’ISS est la preuve qu’une coopération internationale est
possible entre les grandes puissances notamment Russe et Américaine. En
s’ouvrant commercialement, l’ISS est dans une optique de rentabilité voir de
avant de s’écraser dans le Pacifique en 2031. Certains modules seront d’ailleurs
retirés avant pour ainsi être recycler pour de futures stations commerciales. On
peut regretter que dans le contexte géopolitique, ces grandes puissances
n’utilisent pas cette capacité de coopérer pour maintenir un terrain d’entente
spatiale qui pourrait aider à trouver un terrain d’entente dans les confits
terrestres
https://www.senat.fr/rap/r12-114/r12-1144.html

https://manuelnumeriquemax.belin.education/hggsp-terminale/topics/hggsp-tle-t1c03-052-
a_contexte-la-station-spatiale-internationale

https://www.stelvision.com/astro/la-station-spatiale-internationale-iss/

https://www.bfmtv.com/amp/sciences/la-nasa-prevoit-de-mettre-l-iss-a-la-retraite-en-2031-en-la-
faisant-s-ecraser-dans-le-pacifique_AN-202202030256.html

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