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Analyse de documents :

Montrez en quoi ces 2 documents témoignent des acteurs et des enjeux actuels de la
conquête spatiale et des transformations géopolitiques.

Doc.1 : un rover (robot) chinois sur la Lune


Nate Beeler, Colombus Dispatch, 16 décembre 2013

Doc.2 La rivalité entre les États-Unis et la Chine stimule les investissements dans les technologies
spatiales

Les États-Unis sont "engagés dans une course à l'espace avec la Chine pour retourner sur la Lune", a
déclaré Bill Nelson, directeur de la NASA.
Dans une interview accordée à la BBC, M. Nelson déclare qu'il veut s'assurer que "nous y arriverons les
premiers".
Ses propos ravivent les souvenirs des années 1960 et 1970, lorsque la Nasa était engagée dans une
course à l'espace avec l'Union soviétique. Mais un demi-siècle plus tard, la Nasa fait appel à des
entreprises privées pour effectuer une grande partie du travail.
M. Nelson estime que ces entreprises sont cruciales, car elles permettent de partager les coûts énormes
et à la Nasa de s'appuyer sur "la créativité des entrepreneurs du secteur privé".
Il cite l'exemple de SpaceX d'Elon Musk, qui a obtenu en 2021 un contrat de 3 milliards de dollars (2,4
milliards de livres sterling) pour la construction d'un atterrisseur lunaire et qui a également mis au point
la fusée la plus puissante jamais construite. […] Cet argent est dépensé, en partie du moins, pour tenter
de garder une longueur d'avance sur la Chine, dans un contexte de tensions beaucoup plus fortes entre
les deux plus grandes économies du monde. […]
La Chine est le seul pays à disposer de sa propre station spatiale, elle a déjà ramené des échantillons
lunaires sur Terre et envisage d'atteindre les régions polaires de la surface lunaire.
Cela inquiète M. Nelson : "Ce qui m'inquiète, c'est que nous trouvons de l'eau au pôle sud de la lune,
que la Chine y arrive et qu'elle dise que c'est notre région. Vous ne pouvez pas venir ici, c'est la nôtre."
M. Nelson affirme que les actions de la Chine visant à construire des îles artificielles afin de revendiquer
la souveraineté sur certaines parties de la mer de Chine méridionale confortent ses inquiétudes. M.
Nelson souligne également que la Chine n’a pas signé les accords Artemis menés par les États-Unis,
destinés à servir de cadre pour les meilleures pratiques dans l’espace et sur la Lune.
La Chine affirme son engagement en faveur de l'exploration pacifique de l'espace et a précédemment
rejeté les inquiétudes américaines concernant son programme spatial en les qualifiant de « campagne de
diffamation contre les efforts spatiaux normaux et raisonnables de la Chine ».
Cette rivalité suscite d’énormes investissements de la part de la Nasa. Au cours de l'année se terminant
fin septembre 2021, l'agence affirme que ses dépenses ont représenté 71,2 milliards de dollars pour
l'économie américaine, soit une augmentation de 10,7 % par rapport à l'année précédente. […]
La course au retour vers la Lune est peut-être très médiatisée, mais elle a contribué à déclencher une
explosion d’autres activités spatiales qui pourraient être bien plus rentables.
[…] Environ la moitié des satellites actuellement en orbite ont été lancés au cours des trois dernières
années, selon la société d'analyse BryceTech.
C'est principalement grâce à seulement deux sociétés, One Web et Starlink d'Elon Musk.
"L'économie spatiale va bien au-delà des fusées et du matériel satellitaire. Elle constitue l'épine dorsale
invisible qui alimente notre économie mondiale", explique M. Anderson.
Avec le nombre croissant de satellites en orbite, il affirme qu'un nombre croissant d'entreprises trouvent
de nouvelles utilisations pour les données qu'elles fournissent, notamment dans les secteurs de
l'agriculture, des assurances et du maritime.

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