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Comment l’environnement peut être considéré comme une question géopolitique et politique 

I/ L’environnement, une question géopolitique

A/ Des conférences internationales qui montrent des tensions entre États au sujet des changements
environnementaux
Ex 1 : COP21, l’Arabie Saoudite refuse de faire figurer dans les accords de Paris que les hydrocarbures sont
responsables des émissions de CO2.
Ex 2 : Les États du Sud considèrent que les Nords portent la responsabilité historique du réchauffement
climatique car ils ont initié la révolution industrielle. Cela entraine des tensions sur la question de la
participation financière des Nords pour aider les Suds

B/ Le climatoscepticisme produit des tensions géopolitiques


Ex 1 : Trump se retire accord de Paris de 2015 en 2017 entraine des tensions géopolitiques avec alliés des
EU.
Ex 2 : tensions entre État fédéral et État fédéré aux EU. Mvt We are still in souligne les initiatives contre
État fédéral par des États fédérés. Mouvement qui souhaite maintenir les objectifs de la COP21 malgré le
retrait étatsunien.

II/ L’environnement est aussi une question politique

A/ Réglementer l’environnement pour affirmer le pouvoir de l’État


Ex 1 : Grande ordonnance de 1669 montre que la monarchie de Louis XIV favorise l’affirmation de son
pouvoir pour protéger et exploiter les forêts françaises
Ex 2 : Charles X réglemente les forêts pour renforcer son pouvoir en 1824 école de Nancy et 1827 code
forestier

B/ L’environnement est le produit d’une gestion politique aujourd’hui


Ex 1 : mise en place des PNN dans les années 1960 montre que l’environnement est géré par le politique.
Ex 2 : algues vertes en Bretagne et leur gestion est aussi le produit du politique

Comment l’espace extra-atmosphérique permet la manifestation de la puissance des États depuis la


guerre froide ?

I/ L’espace est au service du hard et soft power des 2 superpuissances pendant la guerre froide

A/ Compétition spatiale au service du soft power


Ex 1 : 1957, mise en orbite de spoutnik
Ex 2 : réponse étatsunienne en 1962 avec discours de Kennedy et 1er pas sur la lune d’Armstrong et Buzz
Aldrin en 1969
Ex 3 : envoi d’Astérix en 1965, 1er satellite France gaullienne
 Démonstration de l’avancée scientifique de chaque pays

B/ Conquête de l’espace sert le hard power


Ex 1 : satellites envoyés pour des raisons militaires : écouter et surveiller l’ennemi. Le biP bip est vu comme
une menace aux EU comme Spoutnik orbite, captation par n’importe quel poste radio
II/ L’espace permet la manifestation de la puissance des États au XXIème siècle

A/ L’avancée scientifique est mise en avant par les États notamment émergents par la réussite de
programmes spatiaux
Ex 1 : Inde se lance dans l’envoi de sondes autours de Mars en 2014 avec le programme MANGALYAAN
Ex 2 : développement d’un système GPS indien indépendant

B/ L’espace renforce la puissance militaire des États


Ex 1 : Corée du Nord envoie en orbite un satellite en 2012. Inquiétudes soulignées par l’ONU entraine des
tensions car risque d’un usage militaire de ces satellites. Souligne donc l’avancée de la puissance militaire
de la Corée du Nord
Ex 2 : L’Inde peut se servir de son système GPS en cas de guerre. Inde au centre de 2 puissances nucléaires.
Regain de tensions dans l’Himalaya à la frontière avec la Chine, système de navigation indépendant est une
manifestation de la puissance militaire indienne

Pour ceux qui iront plus loin : l’analyse de la puissance économique à travers le Space Act adopté par
Obama. 2015 : loi autorise appropriation de l’espace extra-atmosphérique pour les acteurs privés. Volonté
d’exploiter les astéroïdes par les acteurs du New Space.
Consigne : Comment ces documents montrent la puissance et les tensions géopolitiques à l’époque de la
guerre froide ?

Document 1 : La Une de la Pravda, journal soviétique en 1957

Document 2 : Discours du président Kennedy en 1962 à Houston

Nous choisissons d'aller sur la lune... nous choisissons d'aller sur la lune au cours de cette décennie
et de faire les autres choses, non pas parce qu'elles sont faciles, mais parce qu'elles sont difficiles,
parce que cet objectif servira à organiser et mesurer le meilleur de nos énergies et de nos
compétences, car ce défi est un défi que nous sommes prêts à accepter, un que nous ne voulons
pas reporter, et un que nous avons l'intention de gagner, et les autres aussi […].
Au cours de ces 19 derniers mois, au moins 45 satellites ont fait le tour de la terre. Quelque 40
d'entre eux ont été fabriqués aux États-Unis d'Amérique et ils étaient beaucoup plus sophistiqués
et fournissaient beaucoup plus de connaissances aux peuples du monde que ceux de l'Union
soviétique. […]
Bien sûr,... bien sûr, nous sommes en retard, et nous serons en retard pendant un certain temps
en vol habité. Mais nous n'avons pas l'intention de rester en arrière, et dans cette décennie, nous
allons nous rattraper et aller de l'avant. […]
Certes, tout cela nous coûte à tous beaucoup d'argent. Le budget spatial de cette année est trois
fois supérieur à ce qu'il était en janvier 1961, et il est supérieur au budget spatial des huit années
précédentes combinées. Ce budget s'élève désormais à 5 milliards 400 millions de dollars par an,
une somme faramineuse, bien qu'un peu inférieure à ce que nous payons chaque année pour les
cigarettes et les cigares. Les dépenses spatiales augmenteront bientôt encore, passant de 40 cents
par personne et par semaine à plus de 50 cents par semaine pour chaque homme, femme et
enfant aux États-Unis, car nous avons accordé à ce programme une haute priorité nationale,
même si je me rends compte que c'est dans une certaine mesure un acte de foi et de vision, car
nous ne savons pas maintenant quels avantages nous attendent.
I/ Puissance

A/ Mise en avant du soft power


Sourire de la terre peut aussi être associé à l’URSS qui a gagné la compétition spatiale, 1er engin à
être envoyé en orbite en 1957. Vision pacifique de la mise en orbite de satellite artificiel.
Discours de Kennedy souligne l’apport des satellites étatsuniens dans l’avancée technologique et la
connaissance du monde

B/ Le hard power
La question des dépenses
Le militaire, satellites peuvent être utilisés dans le cadre de la dissuasion nucléaire. Fusées peuvent
être transformées en missiles balistiques.

II/ Documents représentatifs des tensions géopolitiques

A/ Caricature montre envoi de spoutnik


Bip bip visible sur la caricature avec les flèches est vu comme une menace médiatisée car captée
par n’importe quelle station radio

B/ Discours de Kennedy souligne les tensions à l’époque, le dépassement dans la compétition


spatiale.
Constat du retard des EU mais réaction en désirant aller sur la lune, dépasser l’URSS dans la
compétition spatiale. Retard lié au fait que les EU ont envoyé Gagarine en 1961 en orbite.

Consigne : Comment évolue la mémoire de la Shoah ?

Document 1 : Témoignage d’une rescapée du camp d’Auschwitz

Il demeure un mystère, autour de l’histoire de la mémoire individuelle et collective.


Comment expliquer le relatif silence où les témoins restent plongés, de 1945 aux années
quatre-vingt : quarante-trois ans, dans le cas d’Ida, entre le retour à l’hôpital Broussais et le
premier pèlerinage à Auschwitz en 1988.
Ida fait siennes les explications des historiens. Une, puis deux générations, sont passées. Les
curiosités se sont réveillées, aiguisées. Livres et films ont suscité ou accompagné un regain
d’intérêt pour la Shoah. Le négationnisme avait profité de l’éclipse. Ça a joué ?
Beaucoup. Voir nié ce qu’on avait vécu était insupportable. C’était tuer une deuxième fois
nos camarades disparus. […]
Le « silence volontaire » des rescapés est une légende, entretenue comme une excuse par
les auditoires inattentifs de l’après-guerre. Ida est formelle, quant à elle : « Dès mon retour
j’ai éprouvé le besoin de raconter. J’ai répondu chaque fois qu’on me posait des questions.
Si je ne parlais pas longtemps, c’est qu’on n’écoutait pas longtemps. […] »

Source : Ida Grinspan, J’ai pas pleuré (2003), témoignage mis par écrit par Bertrand Poirot-
Delpech.
Document 2 : Willy BRANDT s’agenouille devant le monument des victimes du ghetto de
Varsovie le 7 décembre 1970

I/ Un « silence relatif » (l.2), analyse exclusive du document 1

A/ « Auditoires inattentifs » (l.11) expliquent le silence relatif


 France souhaite tourner la page de la guerre, De Gaulle permet le dvpt du mythe
résistancialiste, recouvre la mémoire génocidaire

B/ Témoigner à n’importe quelle époque mais peu entendu (l.12)


 Les témoins ont parlé : circulation de la parole dans des milieux restreints. Aborder les
travaux de F. AZOUVI, pas de silence mais circulation restreinte de la mémoire de la Shoah.
Milieu des intellectuels comme les historiens avec le 1er ourvage qui date de 1951, Le
Bréviaire de la haine de L. POLIAKOV

II/ le développement de la mémoire

A/ La reconnaissance politique dans les années 1970 (document 2)


 Analyse du geste de Willy Brandt chancelier RFA.
 Dvpt de la mémoire de la Shoah précède ce geste avec le procès d’Eichmann à Jérusalem.
Pour Azouvi en France c’est la pièce de Rolf HOCHHUTH qui permet l’élargissement et le
dvpt de la mémoire génocidaire.

B/ Le développement d’un « regain » (l.6) de la mémoire de la Shoah qui s’accompagne de livres et


de films
 Regain lié à la volonté de ne pas assassiner une 2 ème fois les morts avec le négationnisme.
Possible apport sur les propos de JM LE Pen sur RTL en 1987
 Regain = hypermnésie selon les notions de Rousso. A articuler au dvpt de film comme La
liste de Schindler. BD : Arts Spiegelman

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