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Terminales 4 et 10, à Nice, le 18 février 2024

Histoire tronc commun

Thème n°2 :

La multiplication des acteurs internationaux dans un monde bipolaire

(1945-1970)

Chapitre n°4 :

La fin de la seconde guerre mondiale et les débuts du nouvel ordre mondial

1ère partie : La difficile reconstruction des sociétés

2nde partie : l’émergence de la guerre froide

3ème partie : La création de l’Etat d’Israël.

Objectifs connaissances : connaître la dynamique de la création d’Israël

Objectifs capacités : se représenter dans un tableau synoptique divisé en deux


colonnes les conceptions israélienne et arabe de l’événement

A) La question juive européenne dynamise le projet sioniste


B) La shoah l’accélère

C) Conduisant à une conflictualité durable en raison de l’impossible


cohabitation de deux identités nationales sur un même territoire.
Points de vue juif et israélien Point de vue arabe

Mise en activité notée : à partir de ce tableau construire en binôme le récit fictif


sur le modèle de ce qui a été analysé grâce au film le 3ème Homme à propos des
origines de la Guerre Froide (1945-1949) auquel vous donnerez une réalité par
la précision des dates et des localisations, d’un témoin neutre qui essaierait de
concilier les positions de deux camps et se heurterait aux oppositions des uns et
des autres.

La partie réelle donnera lieu à une note sur 10 en histoire,

La partie fictionnelle donnera lieu à une note sur 10 en EMC


Conclusion du chapitre :

La seconde guerre mondiale laissa un monde profondément traumatisé


par le conflit, son bilan, la découverte des « camps de la mort » à partir d’avril
1945 et l’apocalypse d’Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août 1945. C’est donc
dans « une Europe Barbare » selon Keith Löwe, en proie à la vengeance sur les
prisonniers de guerre, les collaborateurs de l’Allemagne nazie ou les femmes
que se déroula une difficile reconstruction. Les idéaux américains mais aussi
communistes pesaient sur la reconstruction : L’esprit keynésien du Welfare
State, du rapport Beveridge (en Angleterre) et de la Charte du CNR s’imposait
comme une évidence ; les droits de l’homme guideraient la société nouvelle
aussi bien politique (la création de l’ONU), économique (les accords de Bretton
Woods) ou sociale (les nationalisations en France et la création de la sécurité
sociale) ; mais cela passa aussi par un rapport de forces entre les communistes
et de Gaulle, pour restaurer au prix d’ambiguïtés durables sur les questions de la
Collaboration et du génocide des Juifs d’Europe, l’autorité de l’Etat (1). Le
contexte de guerre froide s’installa graduellement et conditionna bientôt et les
relations internationales et la politique française ; le 3ème homme de Carol Reed
permit alors que ce passage de la confiance de Yalta à la méfiance de Riga soit
marqué par un chef-d’œuvre cinématographique qui consacra la naissance du
film d’espionnage caractéristique de la période et dont James Bond est le lointain
héritier (2). Enfin la « question juive », comme on l’appelait à l’époque, trouva
un exutoire et une solution partielle (car tous les Juifs n’émigrèrent pas en
Palestine mandataire puis en Israël) en raison de la Shoah qui accéléra la
migration des survivants hors d’Europe. La création d’Israël incarne cependant
deux choses : une solution à la 2nde guerre mondiale, mais aussi la naissance
d’une onde de choc (le conflit israélo-arabe) dont les sociétés subissent au
Proche-Orient, en Europe et dans le monde encore largement les effets
dévastateurs (3).

En cumulant ces conséquences, on s’aperçoit que l’espoir d’une paix


universelle porté par Franklin D.Roosevelt a reçu une 1ère série de réponses
insuffisantes mais constructives (L’ONU, Bretton Woods, l’Etat-providence), a
connu une rude mise à l’épreuve en Europe et en Asie de 40 ans avec la Guerre
Froide et un échec patent au Proche-Orient tant la solution pour les uns fut la
catastrophe (la « naqba » en arabe) pour les autres.

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