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Histoire

Thème 1. Le jeu des puissances dans les relations internationales


depuis 1945

Séance 1. D’une guerre à l’autre : 1947-1991, la guerre froide

I/ La « guerre » à nouveau

Dès la fin de la 2GM, les tensions entre États-Unis et URSS s'aggravent.

Ces deux superpuissances conduisent les autres pays à choisir un camp,

bloc de l'Ouest (USA), matérialisé entre autres par l’OTAN (alliance militaire),
ou
bloc de l'Est (URSS).

II/ La guerre froide

USA et URSS ne pouvaient pas se combattre directement : un affrontement direct aurait signifié
la destruction nucléaire de la planète (tout était prévu pour autant, d’un côté comme de l’autre).

Chaque camp se bornait donc à armer l'adversaire de l'autre : l'URSS a livré des ogives
nucléaires à Cuba, les USA fournissaient des armes aux Talibans afghans ...

Vidéo sur la crise des missiles de Cuba


En 1962, l’URSS installe des missiles nucléaires à Cuba qui pointent sur les USA. Les E.-U. font
un blocus autour de l'île et exigent le renvoi des missiles. Au bout d’une semaine de tension,
l’URSS accepte de stopper les navires qui en apportaient d’autres, et de récupérer ceux déjà
installés. En échange, les USA déplacent leurs propres missiles nucléaires, qui menaçaient
l’URSS. Pour éviter une nouvelle crise de ce genre, les deux pays mettent en place un canal de
communication direct, le « téléphone rouge ». C’est le début de la détente.

Les risques de destruction mutuelle vont forcer USA et URSS à assouplir leurs relations pendant
20 ans : c'est la détente et l’équilibre de la terreur

Malgré les crises épisodiques, cette détente se poursuivra par le traité contre la prolifération des
armes nucléaires (1970) et la conférence d’Helsinki en 1975 qui éloigne les risques de guerre
sur le sol européen.
Thème 1. Le jeu des puissances dans les relations internationales
depuis 1945

Séance 2. La construction du projet européen

1 L’idée d’union entre pays européens est ancienne : un projet d’« États-Unis


d'Europe » a échoué entre la 1GM et la 2GM.

La guerre froide favorise la construction européenne :

se réunir doit permettre de peser face aux blocs de l'URSS et des USA.

De plus, avec la menace de l'URSS toute proche, le danger ne vient plus de l'intérieur mais de
l'extérieur de l'Europe pour la 1ère fois depuis longtemps.

2 Si le projet d’armée commune (CED) échoue (refus français en 1954), une première
organisation, la CECA, rassemble dès 1951 6 pays créant un marché commun du
charbon et de l’acier.

En 1957, avec le traité de Rome, la CEE est créée : les 6 mêmes pays (France, Allemagne RFA ,
Italie, Benelux) suppriment les droits de douane entre eux sur toutes les marchandises et facilitent
les déplacements.

Encore souligné par le traité d’amitié signé par le général de Gaulle et l’Allemagne de l’Ouest
en 1963, un des buts est toujours de neutraliser la menace de l’Allemagne et, autant que possible, de
privilégier l’influence française.

3 Le traité de Maastricht (1992) transforme la CEE en Union Européenne :

ouverture des frontières intérieures, monnaie unique pour 19 d'entre eux depuis
2002…

Parallèlement, l’UE s’élargit aussi à des pays de l’ancienne Europe communiste (RDA, Pologne,
Roumanie...)

A 27, ses membres s’entendent cependant moins.


Les élections des députés au Parlement européen souffrent aussi d’une énorme abstention et d’une
certaine défiance des citoyens européens (victoire du non au referendum sur une constitution
commune en 2005).
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depuis 1945

Séance 3. L’émergence de nouveaux États

La 2GM qui a fragilisé les pays européens, l’ONU qui a reconnu « le droit des peuples à
disposer d’eux-mêmes » et l’attitude des USA et de l’URSS durant la guerre froide
facilitent la décolonisation et l’accession à l’indépendance de nouveaux pays.

Cette décolonisation peut être relativement pacifique.

1 Symbolisée par Gandhi en Inde, la lutte pour l’indépendance passe par la


pratique de la non-violence (sittings, boycott, grèves de la faim...).

Désemparé, le Royaume-Uni répond par la violence et, face au scandale mondial, finit,
forcé, par accepter l’indépendance en 1947.

L’indépendance est également fréquemment le résultat de guerres.

2 En Algérie, une longue guerre, non conventionnelle, dure de 1954 à 1962,


notamment parce que le gouvernement français veut au début garder ces deux
départements où vivent un million d'Européens (200 000 y resteront après les
événements).

Les conséquences de cette guerre sont aussi importantes en Algérie qu’en France (retour du
général de Gaulle au pouvoir, attentats terroristes de Français en France) et son bilan
toujours incertain (500 000 morts ? Dont 400 000 musulmans?).

L'Inde et 28 nouveaux pays indépendants (la moitié de la population


mondiale) condamnent la colonisation à Bandung, en 1955.

3 Plus tard, ils déclarent également refuser de prendre parti pour le bloc
américain ou soviétique : c'est le « non-alignement ».

Ce « tiers-monde » sera cependant illusoire et chacun se rapprochera soit des USA,


soit de l'URSS.
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depuis 1945

Séance 4. Le jeu des puissances depuis 1989

La chute du mur de Berlin en novembre 1989 surprend le monde entier,

1 jusqu’aux États-Unis qui ne s’y attendaient pas.

La disparition de ce symbole de la guerre froide annonce la réunification de


l’Allemagne et la faillite de l’URSS en 1991.

Les USA gagnent la guerre froide par forfait.

Dès 1991 et la première Guerre du Golfe, les États-Unis apparaissent

2 comme la puissance militaire hégémonique et incontestable.

On parle alors d’hyperpuissance pour désigner les USA qui se pensent


comme les « gendarmes du monde », intervenant partout où leurs intérêts
sont menacés.

Pourtant, les attentats du 11 septembre 2001 (World Trade Center et

3 Pentagone) annoncent un monde en guerre où les USA ne sont plus tout-


puissants.

La montée en puissance de la Chine communiste (proclamée en 1949, membre permanent


de l’ONU depuis 1971), de l’Inde, ainsi que le retour de la Russie esquissent enfin un
monde en voie de multipolarisation :

de nouvelles puissances régionales ou mondiales s’imposent et s’équilibrent.


Ahmed Ben Bella

Entre 1914 et 1918 : né en Algérie (?) de parents marocains

Joueur de l’OM durant la saison 1939-1940 (1 but pour son unique match)

Sergent dans l’armée française durant la Seconde Guerre mondiale (régiment des
tirailleurs marocains)

Milieu de terrain dans l’équipe de France militaire

Héros de guerre : décoré par de Gaulle, médaille militaire (2 palmes)

8 mai 1945 : le massacre de Sétif le bouleverse

1949 : impliqué dans le braquage de la poste centrale d’Alger pour obtenir des fonds et
financer la lutte armée

1954 : participe à la fondation du FLN

31 octobre/1er novembre 1954 : attentats terroristes de la Toussaint rouge

Emprisonné de 1956 à 1962 : la France a intercepté illégalement son avion et l’a obligé
à se poser à Alger

→ apprend l’arabe en prison

1963 à 1965 : Premier président de la République algérienne démocratique et


populaire

1979 Coup d’état de Houari Boumédiène, emprisonné jusqu’en 1979

Meurt en 2012 à 96 ans à Alger. Deuil national de 8 jours, aéroport d’Oran rebaptisé.

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