ETUDE CRITIQUE DE DOCUMENT

Sujet – La Chine à la conquête de l’espace, des mers et des

océans.

Consigne : En analysant les documents vous montrerez que la volonté

d’affirmation de la Chine dans l’espace, sur les mers et sur les océans
soulève de nombreux enjeux.

Document 1 - « la Chine rajuste sa ligne en 9 traits ».

Deng Coy Miel, 1er mars 2019

Document 2 – La Chine face aux concurrences internationales

LES PRINCIPAUX PROGRAMMES LES PRINCIPALES FLOTTES DE

SPATIAUX GUERRE EN 2019
Lancements Astronautes Main Effectifs Navires de Porte-
de envoyés d’œuvre de la combats avions
satellites dans dans le flotte
réussis l’espace secteur
depuis spatial (en
2010 milliers)
Chine
175 11 100 255 000 496 2

Inde
33 2 16,2 55 000 91 1

Union
65 41 2,2 - - -
européenne
Russie
242 121 238 70 000 57 0

Etats-Unis
188 339 172 337 000 290 13

Source : CNSA (agence spatiale nationale chinoise), ESA, ISRO (Indian Sapce Research
Organisation), NASA, Roscosmos et ministère de la défense de chaque Etat. 2020.
Correction Sujet – La Chine à la conquête de l’espace, des mers
et des océans.

Intro :
Accroche Contexte: RPC puissance ascendante (Michel Foucher) du point de vue géopolitique,
émergente du point de vue économique, s’impose aujourd’hui comme une nouvelle puissance sur les
mers et les océans, mais aussi l’espace.
Donc pour ce sujet, les enjeux (ce que l’on peut gagner ou que l’on peut perdre dans une entreprise
quelconque) sont d’ordre économiques et géopolitiques.
2ème budget spatial (8 milliards de dollars) et 2ème budget militaire mondial (225 milliards de dollars)
Etats-Unis (24 et 842 milliards de dollars)
Mers, océans et espace = nouvelle frontière (sens américain). On doit prendre en compte : l’espace
extra-atmosphérique, les littoraux (avec infrastructures), routes maritimes, ZEE, haute mer…
Les documents permettent de comprendre l’enjeu crucial que représente l’affirmation de la RPC dans
l’espace et sur les océans.
1er doc : caricature de Deng Coy Miel (illustrateur philippin qui vit à Singapour). Il déforme la réalité
géopolitique de « la ligne en 9 trait » pour associer ambitions maritimes et spatiales de la Chine. Ce
dessin réalisé le 1er mars 2019 s’inscrit dans un contexte bien particulier, la Chine fête les 70 ans de
la création de la RPC en faisant alunir le module Chang’e 4 sur la face cachée de la lune le 3 janvier de
la même année.
2ème doc : tableau statistique qui permet de comparer la puissance chinoise aux autres puissances
mondiales notamment spatiales et maritimes. Ce tableau regroupe les chiffres donnés entre 2019 et
2020 par les différents ministères de la défense de chaque Etat ou entité étatique et ceux de leur
agence spatiale rattachée comme la CNSA pour la Chine.
Problématique : En quoi la volonté politique d’affirmation de la Chine dans l’espace, sur les mers et les
océans soulève-t-elle des enjeux considérables ?
Plan : Nous verrons tout d’abord quels sont les enjeux économiques, puis nous étudierons les enjeux
géopolitiques de cette affirmation de puissance.

CQDLD CQJS
I- Des enjeux économiques
Doc.1 – référence à la « ligne en 9 traits » Revendication ancienne : depuis 1947, la Chine
revendique 80% de la mer de Chine. Elle a
d’ailleurs créé une limite « la ligne en 9 traits » =
langue de bœuf. Espace maritime très riche en
ressources halieutiques et hydrocarbures
(supposées)  tensions avec les pays voisins
(Vietnam…)
Depuis 2013 : politique des nouvelles routes de la
soie « One Belt, One Road » (OBOR devenue
depuis 2017 One Belt, One road Initiative) =
contrôle des routes maritimes, terrestres,
aériennes.

Doc.1 – déformation de cette « ligne en 9 traits » Rappel Chang’e 4, 3 janvier 2019 : Drapeau
qui inclue la lune dans ses revendications chinois. Depuis la Chine ambitionne la création
d’une base permanente et d’exploration = « rêve
chinois » de Xi Jinping (psdt).
Doc.2 – production très importante de satellites
et de navires (citer les chiffres) + main d’œuvre
nombreuse et de qualité + de nombreux soldats
II- Enjeux géopolitiques
Doc.1 – maitrise des espaces stratégiques « la
ligne en 9 traits » = espace vital
Doc.2 – production importante de navires de
combat (496 en 2019) et un investissement
massif dans la conquête de l’espace (3ème pour
tous les items du tableau), pour une puissance
nouvelle dans ce domaine.
Doc.1 – Langue de bœuf, accaparation de certains
ilots non habités transformés. Poldérisation des
îles Paracels et Spratleys,
Doc.2 – navires de combats
+ porte-avions, en 2019 la Chine en possède 2
+ satellites lancés
Doc.2 – Limites de la puissance chinoise par
rapport à la puissance chinoise – comparer les
Renforcer l’industrie (notamment militaire) :
Rappel des chiffres d’investissements.
Retombées économiques importantes, notamment
programme spatial qui s’inscrit dans le plan Made
In China 2025 = produire plus de 80% des
équipement de l’industrie spatiale localement. De
+ cela montre sa maitrise des Htes technologies.
Transition : Aux enjeux économiques de la 2ème
puissance mondiale s’ajoutent des enjeux
géopolitiques considérables.
Langue de bœuf = transit de 80% des
importations et de 90% des exportations qui
passent ensuite par le détroit de Malaca. + 30 à
40% du commerce maritime mondial.
La lune = espace stratégique pour l’acquisition de
ressource mais également projet d’aller plus loin :
mars 2030 ?
La maitrise de ces espaces passe par une capacité
de projection et de mobilisation forte.
La chine veut de devenir une puissance militaire
complète. « Grande muraille de sable » =
installation de bases militaires sur les iles
Paracels et Spratleys + envoi de navires de
guerres vers les ilots de Diaoyu/Senkaku 
tensions avec le Japon. Rappel photo vue en
classe : militants Japonais qui contestent cette
appropriation forcée, ou touriste chinois qui
viennent manifester sur ces ilots quelques heures
pour manifester leur soutien à la politique
nationaliste et expansionniste du « rêve chinois »
prônée par Xi Jinping. La Chine a construit un 3ème
porte-avion depuis 2020 et le chantier du 4ème a
commencé en 2021 (mise à l’eau 2027).
Programme spatial est aussi étroitement lié au
dvt de l’armée. La chine a montré sa maitrise des
htes technologies mais pas sa démonstration de
force, car elle est désormais capable de détruire
des satellites directement dans l’espace 
relance les craintes d'une militarisation de
l'espace, et démontre clairement que dorénavant,
les satellites espions ne sont plus à l'abri d'une
destruction par un pays hostile.
Puissance maritime des Etats-Unis inégalé. La
Chine ne peut encore prétendre rivaliser avec le
chiffres astronautes (11/239), porte-avions thalassokrator, même si elle se développe à une
(2/13) vitesse impressionnante. Entre les opérations de
liberté de navigation lancées par les EU +
puissance récente dans l’espace toujours dominé
par le leadership américain = la Chine est
dominée.
+ OBOR qui dépend trop du transit de ses
marchandises principalement par les axes
maritimes et le détroit de Malacca.

Conclusion :
L’objectif ultime devra être atteint d’ici 2049 : le « rêve chinois » veut faire de la Chine une
puissance qui dominera le monde à travers trois piliers : le nationalisme, la puissance militaire et la
croissance économique. Ce projet se manifeste à travers les conquêtes des mers, des océans et de
l’espace. Il met en avant la puissance de la Chine, notamment du point de vue militaire (programme
militaire) et nationaliste (poldérisations en mer de Chine). Le projet de ceinture économique terrestre
jusqu’à l’Ouest européen et de route maritime jusqu’à l’Afrique, la Méditerranée et même l’Amérique
du Sud devrait être parfaitement accompli avant le centenaire de la RPC.
(Ouverture) Mais la Chine se tourne aussi vers d’autres horizons. La conquête des pôles au travers du
développement des « routes polaires de la soie » laisse apparaitre de nouveaux enjeux stratégiques
multiples.