Rapport Pfe - Saci Houda

MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
ÉCOLE POLYTECHNIQUE D’ARCHITECTURE ET D’URBANISME
SPÉCIALITÉ: ARCHITECTURE, VILLE ET DÉVELOPPEMENT DURABLE

OPTION: ÉCO-URBANISME² ET ARCHITECTURE DURABLE
Projet de fin d’études

Pour l’obtention du diplôme d’architecte
FUSIONS
QUAND L’URBAIN RENCONTRE LE RURAL
ÎLOT CULTIVÉ AU PÔLE MÉTROPOLITAIN D’ALGER EL HARRACH-BARAKI 2030
Présenté par: Melle HOUDA Saci Soutenu le Mardi 02 Février 2016 devant le jury :
Président: Mme Benali-Nouani Nadjia, EPAU Alger

Sous l’encadrement pédagogique de:
Examinateur : Benattallah Afifa, EPAU Alger
EWA Berezowska-Azzag, Professeur, EPAU Examinateur : M. Thomas Bruno, Ecole d’Architecture Paris Val-de-Seine
ISMA Abdelatif, Maître assistant, EPAU Examinateur : Mme Lalaoui Leila, Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme
et de la Ville, MHUV
Invitée : Mme Djellata-Abderrahmane Amel, Université de Blida
TABLE DES MATIERES
4.2. Choix du périmètre d’aménagement (PA) …………... 14

Table des matières
4.3. Proposition du PDAU 2015 sur le PA choisi et
Introduction générale : Motivations et contexte global du projet recommandations …………………………...…………... 15
1. Contexte et intérêt du projet : Etat actuel et choix du 5. Périmètre d’aménagement : Un concept générique à
périmètre d’étude …………..…………………………….……... 3 traductions multiples …………………………………………... 16
1.1. Contexte et intérêt du projet …………………………….. 3

6. Projet urbain : Un morceau de ville hybride ………………. 19
1.2. Orientations du PDAU 2015 en rapport à la thématique de
6.1. Traduction du concept ……………………………...….. 19
l’agriculture ………………………………………………….. 3
6.2. Aspect programmatique du projet ……………………… 19
1.3. Problématique générale du projet ……………………….. 4
6.3. Aspect formel du projet ……………………………...… 21
2. Cheminement du projet : Démarche logique ...………........... 6 6.4. Aspect technique du projet ……………………...……. 23
3. Situation actuelle : Enjeux, objectifs et cibles du projet 6.5. Résultat de l’approche 1 du projet ……………………… 23
……………………………………………………………………. 8
7. Projet urbain : Une bande urbaine écologique ……………. 27
3.1. Périmètre d’étude comme nouvelle ville ...………….…. 8
7.1. Traduction du concept …………………………..……... 27
3.2. Diagnostic préliminaire du périmètre d’étude ……….… 8
7.2. Aspect programmatique du projet ……………………… 28
3.3. Diagnostic stratégique du périmètre d’étude ............…. 10
7.3. Aspect formel du projet ………………………………... 28
3.4. Thématique spécifique du projet ......………...…..…… 12
7.4. Aspect technique du projet ……………………………... 30
4. Périmètre d’aménagement : Etat actuel du périmètre d’étude 7.5. Résultat de l’approche 2 du projet ……………………… 33
et choix du périmètre d’aménagement ………………….…….. 14
4.1. Etat actuel du périmètre d’étude et choix du PA 8. Projet architectural intégré : Un îlot cultivé ……………..… 35
…………………………………………………………… 14 8.1. Traduction du concept ………………………………... 35
TABLE DES MATIERES
8.2. Aspect programmatique du projet ……………………. 36 11.2. Concrétisation des aspects de l’éco-urbanisme
………………………………………………………... 62
8.3. Aspect formel du projet ………………………………. 36
11.3. Auto-évaluation du projet ………………………. 62
8.4. Aspect technique du projet ……………………...……. 40
8.5. Aspects de l’éco-urbanisme …………………………... 43 Bibliographie …………………………………………………... 63
8.6. Résultat de l’approche 3 du projet ……………………. 43
Annexes
9. Projet architectural : Une tour vivante ………..…………… 45 Annexe 1 : Cahier des charges …………………….……………… I
9.1. Traduction du concept ………………………...…... 45 Annexe 2 : Fiche techniques du projet …………………………... IV
9.2. Aspect programmatique du projet ………………..... 45 Annexe 3 : Typologies de l’agriculture urbaine intégrées dans le
9.3. Aspect formel du projet …………………...………. 45 projet d’aménagement …………………………………...……… XI
9.4. Aspect technique du projet ………………………… 47

9.5. Résultat de l’approche 4 du projet …………………. 54
10. Valorisation opérationnelle : Phasage, coût et marketing du

projet d’aménagement …………………………….…………... 56
10.1. Phasage du projet d’aménagement ……………….. 56
10.2. Estimatif des coûts et financement ………….…… 58
10.3. Marketing du projet ………………………….... 58
11. Conclusion générale : Enseignements pour l’avenir du pôle

…………………………………………………………………... 62
11.1. Nouvelle réflexion sur la métropole ……………. 61
INTRODUCTION GENERALE
Motivations et contexte global du projet

FUSIONS__QUAND L’URBAIN RENCONTRE LE RURAL INTRODUCTION GENERALE
MOTIVATIONS ET CONTEXTE GLOBAL DU PROJET
Métropoles face aux défis futurs Résilience urbaine comme cadre de durabilité métropolitaine
A l’ère de la mondialisation et de la globalisation, les métropoles se La « résilience » est un terme générique qui désigne l’ensemble des
trouvent désormais impactées par deux processus interdépendants : stratégies d’aménagement qui visent le développement d’une capa-
l’urbanisation (amplifiée par les pressions démographiques et cité d’adaptation des villes aux chocs et stress futurs. Dans ce cadre,
l’exode de populations vers les villes) et le changement climatique les métropoles ont besoin d’un changement de paradigme. Cela con-
qui menace d’ores et déjà les écosystèmes naturels et urbains. De ces siste à considérer les territoires métropolitains comme gisements de
processus découlent un nombre d’enjeux qui ont le potentiel d’im- ressources (sources d’énergies renouvelables, zones agricoles, etc.)
pacter radicalement la configuration actuelle des villes, dont le plus dont leur valorisation garantit le maintien du développement.
important est d’assurer leur transition d’un modèle urbain hérité du
Dès lors, les modalités d’accès aux ressources doivent changer : il
fonctionnalisme vers un nouveau modèle plus soutenable, balisé par
faudra passer d’un accès exogène (échanges ou concurrence) vers un
les injonctions du développement durable.
accès endogène (recherche d’autonomie et de proximité). Dans ce
Dans ce processus de transition, les ressources naturelles sont l’élé- dernier cas, il sera indispensable donc de passer d’un modèle de pro-
ment crucial puisqu’elles sont garantes de la pérennité de l’économie duction-consommation linéaire vers un bouclage des cycles de ma-
à différentes échelles, allant de l’économie de proximité aux écono- tières appelé métabolisme urbain, et ce afin d’assurer l’équilibre de
mies métropolitaines et internationales. Cependant, la concentration l’écosystème interne aux villes et garantir la pérennité de leurs res-
des populations dans les métropoles et les pressions consécutives sur sources premières.
les ressources naturelles, nourrissent la vulnérabilité des villes dans
Parmi les ressources qui doivent composer le schéma complexe du
le long terme. D’où, le besoin urgent d’anticiper et de mettre en place
métabolisme urbain figure la nourriture. En effet, si le nombre de
des stratégies d’aménagement qui permettent aux territoires métro-
la population dans les grandes villes ne cesse d’augmenter, la pro-
politains de préserver et d’exploiter leurs ressources naturelles de
duction alimentaire devra systématiquement augmenter aussi. Mais
manière efficiente afin de devenir « résilients ».
1
FUSIONS__QUAND L’URBAIN RENCONTRE LE RURAL INTRODUCTION GENERALE
MOTIVATIONS ET CONTEXTE GLOBAL DU PROJET
d’un autre côté, si les terres agricoles continuent d’être entamées par le retour vers le local dans le cadre de la résilience des villes et
l’étalement urbain, la réponse aux besoins alimentaires des popula- d’autosuffisance ; et enfin, le phénomène de périurbanisation selon
tions futures sera difficile à assurer. A partir de ce constat, il est lé- lequel, des terres agricoles se trouvent intégrées dans les paysages
gitime de considérer l’élément nourriture comme essentiel dans urbains.
l’aménagement stratégique des villes, notamment si l’on se place
Dans ce contexte, des projets innovants émergent à différentes
dans le cadre d’autosuffisance interne des villes.
échelles spatiales allant de la ville à la parcelle urbaine et constituent
Place de l’agriculture dans l’aménagement urbain sans doute des signaux faibles de changement des paradigmes
d’aménagement en cours.
La définition de la ville comme « des groupements de population ne
produisant pas elles-mêmes leurs moyens de subsistance alimen- C’est dans cette nouvelle approche aménagiste que s’intègre notre
taire »1 semble être remise en question dans la conjoncture actuelle, projet de fin d’études. Il a pour parti pris d’introduire l’agriculture
marquée par la nécessité du retour vers le local pour édifier des ter- en ville dans une logique d’extension urbaine dense (proposée par le
ritoires résilients. PDAU), connectée et résolument innovante. L’innovation consiste

notamment à retrouver un usage du sol agricole perdu en milieu ur-
Aujourd’hui, le rapport entre ville et nourriture est en passe de chan-
bain dense et d’en faire la nouvelle marque de la ville résiliente que
ger. En effet, la question alimentaire s’immisce de plus en plus dans
sera Alger en 2030.
les préoccupations urbaines. Cela est encouragé par trois facteurs :
le premier est la nécessité de rompre avec le modèle alimentaire ac-
tuel qui se base sur des circuits longs non durables ; le deuxième est
1
Selon Ascher F., cité dans Brand C. & Bonnefoy S., 2011, « L’alimentation des http://vertigo.revues.org/11199 ; DOI : 10.4000/vertigo.11199.
sociétés urbaines : une cure de jouvence pour l’agriculture des territoires métro-
politains ? », Vertigo [En ligne], volume n°11, N°2,
2
FUSIONS__QUAND L’URBAIN RENCONTRE LE RURAL CONTEXTE ET INTERET DU PROJET
1. ETAT ACTUEL ET CHOIX DU PERIMETRE D’ETUDE PROBLEMATIQUE
1.1. Contexte et intérêt du projet méditerranéen) et ses ressources naturelles.
1.1.1. Contexte mondial actuel Cette transformation s’appuie sur un socle juridique et réglementaire
La COP21 (Conférences des Parties) déroulée à Paris en 2015, marque qui traite de la politique urbaine dans le cadre du développement du-
une occasion pour repenser la fabrication urbaine comme un élément rable (loi n°01-20 relative à l'aménagement et au développement du-
déterminant pour les enjeux environnementaux de la planète, capable rable du territoire), et est cadrée par le Plan Directeur d’Aménagement
d’intégrer les objectifs de lutte contre les changements climatiques. Urbain (PDAU) 2015 d’Alger. Les objectifs de durabilité de ce der-
C’est aussi une occasion pour formuler de façon manifeste ce que peu- nier s’apparentent de manière particulière au SNAT dont l’objectif
vent être les qualités et les richesses de la Métropole de demain au principal est de définir de nouvelles configurations territoriales pour
service de sa résilience. accompagner l’évolution des territoires vers la durabilité, et aux ins-
truments de développement durable de manière globale (agenda 21
L’Algérie qui a adhéré à cet évènement, a exprimé plusieurs enjeux
local, HQE ou HQD en urbanisme).
parmi lesquels celui lié à la sécurité alimentaire, à la résilience de
ses écosystèmes et de son agriculture vis à vis des changements glo- 1.2. Orientations du PDAU 2015 en rapport à la thé-
baux, aux risques majeurs et à la raréfaction des ressources naturelles. matique de l’agriculture
1.1.2. Contexte local et perspectives de développement En effet, le PDAU agit sur tous les paliers de l’écosystème urbain,
d’Alger entre autres l’environnement naturel. Dans ce dernier, les grands ter-
Dans la conjoncture de compétitivité internationale, s’affirmer en tant ritoires agricoles sont considérées prioritaires dans la hiérarchie des
que métropole à la fois moderne et durable est aujourd’hui un impé- actions stratégiques prévues pour transformer Alger en métropole du-
ratif. C’est pourquoi Alger est en cours d’accomplir sa mue en « éco- rable (voir figure n°1). En effet, l’expansion urbaine incontrôlée
métropole » ouverte sur le monde, aidée par ses atouts les plus con-
sidérables qui sont : sa situation géographique d’excellence (bassin
3
de la ville suppose selon l’instrument d’aménagement la mise en place 1.3. Problématique générale du projet
d’une stratégie qui garantit la préservation des terres agricoles en mi-
Suivant la stratégie d’aménagement du PDAU 2015 d’Alger, les terres
sant essentiellement sur deux actions majeures qui sont : la création
agricoles limitrophes aux périmètres urbanisés devraient maintenir
de périmètres d’arrêt pour l’expansion urbaine diffuse et la définition
leur caractère rural malgré leur proximité de la ville. L’espace métro-
de zones stratégiques pour l’accueil des nouveaux programmes d’ha-
politain algérois prendra ainsi la forme de patchwork alternant sur-
bitat.
faces urbaines et surfaces agricoles et les terres agricoles deviennent
des « réserves » plutôt que des composantes véritablement intégrées à
la ville sur les plans fonctionnel et paysager.
Au vu de ce qui précède, Comment peut-on rompre la barrière

entre habitat urbain et zones agricoles si le périmètre métropoli-
tain devrait s’élargir dans le long terme ? Quelle serait alors la
stratégie d’aménagement qui permettrait à la fois de préserver et
exploiter ces terres agricoles tout en revêtant un caractère métro-
politain ? Quelle configuration urbanistique adopter pour assurer
une harmonie paysagère et fonctionnelle entre habitat et agricul-
ture ?
Figure 1. Carte des terres agricoles à Alger.
Source : Parquexpo, 2009, Diagnostic stratégique. C’est dans le cadre de cette réflexion sur le devenir des terres agricoles
dans le territoire métropolitain que notre Projet de Fin d’Etudes es-
sayera d’apporter une contribution, à travers la proposition d’un projet
4
urbain et architectural qui illustre des solutions conceptuelles et opé-

rationnelle contextualisées.
Pour cela, nous avons choisi comme périmètre d’étude le pôle de ré-
génération urbaine El Harrach-Baraki (voir figure n°2). Ce choix
s’explique par des éléments objectifs :
- d’un côté, l’importance accordée à ce périmètre dans le PDAU. En

effet, sa position névralgique dans le territoire d’Alger en fait une fu-
ture centralité urbaine emblématique ;
- et de l’autre, la présence d’enclaves agricoles considérables, le voi-

sinage du bassin agricole de la Mitidja ainsi qu’un programme d’ha-
bitat prévu par l’instrument d’aménagement. Ce qui constituera pour
notre projet les trois données principales de programmation.
Figure 2. Situation stratégique du périmètre d’étude.

Source : Parquexpo, 2010, Le grand carrefour urbain d’Alger, aménagement au-
tour du stade de Baraki.
5
FUSIONS__QUAND L’URBAIN RENCONTRE LE RURAL CHEMINEMENT DU PROJET
2. DEMARCHE LOGIQUE DU PROJET ETAPES DU PROJET
Démarche logique du projet Etape 3 : Stratégie globale d’action (1/5000)
C’est la première approche du projet. Le concept y pose une première

Notre approche d’aménagement sera construite en sept étapes clés :
problématique à traduire par une configuration spatiale et fonction-
Etape 1 : Mise en perspective de la situation urbaine
nelle du PA à travers une proposition d’entités programmatiques qui
Cette première étape permettra la définition des enjeux et objectifs du rendra compte des enjeux et objectifs définis en amont.
projet à travers une lecture analytique des composantes du périmètre
Etape 4 : Approche de l’aménagement urbain (1/2000)
d’étude qu’est le pôle de régénération urbaine El Harrach-Baraki, et
Deuxième approche du projet. A cette échelle, une problématique de
qui se sert des méthodes d’analyse stratégique qui sont l’Analyse Mul-
deuxième niveau est engendrée par le concept. La réponse sera appor-
ticritères (AMC), l’AFOM et la SWOT.
tée par le choix d’un périmètre d’intégration (PI) qui sera l’objet d’un
Etape 2 : Choix du périmètre d’aménagement et fondement con-
aménagement urbain regroupant habitat et agriculture (objets clés du
ceptuel
projet). Il se servira d’une programmation qualitative et quantitative
Il s’agit d’une étape intermédiaire qui permet le passage de la ré- sommaire et proposera une configuration des éléments du programme
flexion globale relative au périmètre d’étude vers une réflexion plus définis (bâti, non bâti, réseau viaire, flux d’énergie, etc.)
ciblée relative à un périmètre d’aménagement (PA). Ce dernier sera
Etape 4 : Intégration architecturale (1/500)
choisi sur la base de quelques critères objectifs.
Il s’agit de l’étape intermédiaire entre le projet urbain et celui archi-
L’observation de l’état actuel de ce périmètre permettra de dégager le
tectural et qui constitue la troisième approche du projet. La réflexion
concept générique qui constituera le fil conducteur de la réflexion tout
sur ce stade porte sur les solutions formelles et techniques de l’éco-
au long du projet.
urbanisme.
6
FUSIONS__QUAND L’URBAIN RENCONTRE LE RURAL CHEMINEMENT DU PROJET
2. DEMARCHE LOGIQUE DU PROJET ETAPES DU PROJET
Etape 5 : Projet architectural pilote (1/100) Etape 6 : Synthèse des résultats
Dernière approche du projet. C’est le projet architectural pilot qui La synthèse des résultats consistera en un retour sur les enjeux du
devra prendre en charge certains aspects programmatiques, formels projet et une synthèse des acquis selon ses différentes étapes du pro-
et techniques en réponse aux principes d’écologie architecturale de jet évoquées ci-dessus.
manière générale et au concept générique de manière spécifique.
L’ensemble des étapes peut être résumé dans le schéma suivant :
7
FUSIONS__QUAND L’URBAIN RENCONTRE LE RURAL SITUATION ACTUELLE
DIAGNOSTIC STRATEGIQUE
3. ENJEUX, OBJECTIFS ET CIBLES DU PROJET
3.1. Périmètre d’étude comme nouvelle ville

Notre site d’étude peut être assimilé à une ville vu son étendue d’un
côté et son programme métropolitain d’un autre. En effet, il occupe
une surface d’environ 1 320 ha, répartie sur cinq (5) communes : El
Harrach (722 ha), Baraki (413 ha), Gué de Constantine (108 ha) et
dans une moindre mesure, Bourouba (56 ha) et Eucalyptus (21 ha). Il
jouxte la RN 38 au nord, la rocade sud et l’autoroute est-oust au sud,
le CW 14 à l’ouest et Oued Semar à l’est.
Quant au programme prévu par le PDAU 2015, outre un nombre de

16000 unités de logements, le site d’étude accueillera potentiellement Figure 3. Programme du PDAU 2015 spécifique au périmètre d'étude (Pôle de
régénération urbaine El Harrach-Baraki).
des équipements métropolitains tels que la gare centrale d’Alger, la
Source : Parquexpo, 2010, Le grand carrefour urbain d’Alger, aménagement autour
foire internationale d’Alger, le Campus de la santé d’Alger et le com-
du stade de Baraki.
plexe sportif international d’Alger. (Voir figure n°3)
3.2. Diagnostic préliminaire du périmètre d’étude 3.2.1. Qu’est-ce que l’éco-urbanisme

L’éco-urbanisme est une approche nouvelle de la ville qui constitue
La coloration écologique que porte le processus de métropolisation
un cadre général pour l’adapter aux futurs défis planétaires (change-
d’Alger exprimée dans la stratégie du PDAU (Alger éco-métropole),
ment climatique, pressions démographiques, etc.). Selon différentes
nous a conduits systématiquement à nous intéresser au concept
d’« éco-urbanisme » afin d’en extrapoler des éléments d’analyse per-
tinents.
8
recherches2, la compacité de la forme urbaine ; la multifonctionnalité ; Tableau 1. AMC appliquée au périmètre d'étude.
Source : Auteur.
0la polycentralité ; les transports ; la préservation des ressources na-
turelles ; l’autosuffisance alimentaire ; les énergies renouvelables ; la
récupération des eaux usées et pluviales ; la prévention contre les
risques majeurs et la gouvernance, sont autant de leviers importants
pour l’édification de villes écologiques.
3.2.2. Analyse multicritère appliquée au périmètre

d’étude selon les principes de l’éco-urbanisme
Afin d’analyser notre périmètre d’étude, nous avons conçu une grille
d’évaluation multicritère (AMC) basée sur la définition de l’éco-ur-
banisme (voir tableau n°1). Cette grille a permis de confronter le Pro-
jet du PDAU prévu sur ce périmètre aux principaux critères de dura-
bilité urbaine. Le profil radar résultant de cette première analyse
(voire figure n°4) a permis à son tour de faire ressortir l’idée pilote du
projet.
2
Notamment celle de Kenworth J. R., intitulée « The eco-city: ten key transport
and planning dimensions for sustainable city developement », publiée en octobre
2015.
9
d’une autre méthode de diagnostic qu’est la SWOT.
3.2.3. Etude du profil : idée pilote du projet 3.3. Diagnostic stratégique du périmètre d’étude
En effet, notre périmètre d’étude présente une situation complexe que
nous avons tenté de démêler en répertoriant ses composantes ayant un
lien direct ou indirect avec la thématique de la résilience de l’aména-
gement en quatre catégories : atouts, faiblesses, opportunités et me-
naces. A partir de ce répertoire d’éléments, une matrice SWOT (voir
figure n°5) a été composée dont les scores issus des différents croise-
ments ont été traduits sous forme d’un deuxième profil radar (voir fi-
gure n°6) afin de faciliter l’extrapolation des enjeux intrinsèques au
périmètre.
Figure 4. Profil radar résultant de l'AMC appliquée au périmètre d'étude.
Source : Auteur. 3.3.1. Matrice SWOT
La matrice SWOT est représentée dans ce qui suit.

Selon le profil radar obtenu, la défaillance du projet du PDAU prévu
dans le pôle de régénération urbaine El Harrach-Baraki réside dans la
résilience de l’aménagement. D’où le choix de ce volet de durabilité
urbaine comme première idée pilote de notre projet.
Cependant, la résilience de l’aménagement étant un terme générique

et vu le caractère opérationnel et pragmatique que devait revêtir le
projet, il a été nécessaire donc d’affiner notre analyse en se servant
10
3.3.2. Etude du profil radar : enjeux et objectifs du pro-

jet
Atouts Opportuni-
Fai- Me-
Figure 6. Profil radar de la matrice SWOT.

Source : Auteur.
Etant donné que le concept de résilience se rapporte aux éléments en-

dogènes d’un territoire, seuls les scores obtenus par rapport aux atouts
et faiblesses du périmètre d’étude seront pris en compte dans la lecture
du profil et ce, après leur croisement avec les éléments exogènes qui
ont le potentiel d’influer le périmètre (opportunités et menaces).
Figure 5. Matrice SWOT appliquée au périmètre d'étude.
La lecture s’est faite selon quatre paliers successifs qui sont : constat,
Source : Auteur.
enjeu(x), objectif(s) et cible(s).
11
1) Analyse des atouts 3.4. Thématique spécifique du projet
Les enjeux et objectifs décelés à travers l’analyse SWOT ont été re-
groupés sous une thématique générique afin de constituer un cadre
général de réflexion sur notre projet. En effet, l’autosuffisance alimen-
taire interne, l’indépendance énergétique et l’économie locale sont des
enjeux qui peuvent être liés à l’« agriculture urbaine ». Car, selon
des expériences concrètes, l’agriculture urbaine étant multifonction-
nelle et multidimensionnelle3, permet le croisement de nombreux
champs dans l’aménagement et est susceptible de créer un motif hy-
bride pour générer des éléments essentiels au fonctionnement de
2) Analyse des faiblesses
l’écosystème urbain.
Figure 7. Multifonctionnalité de
l'agriculture urbaine.
Source : Auteur, d’après Duchemin

E., Wegmuller, F. Legault A.M. et
al, 2010, « Agriculture urbaine : un
outil multidimensionnel pour le dé-
veloppement des quartiers »,
http://vertigo.revues.org/10436.
3
Selon Duchemin E., cité par Déalle-Facquez F. dans « L’agriculture en ville : un http://www.metropolitiques.eu/L-agriculture-en-ville-un-projet.html.
projet urbain comme un autre», Métropolitiques [En ligne], (16 décembre 2013),
12
PERIMETRE D’AMENAGEMENT (PA)
La thématique du projet étant identifiée,

il est indispensable de la placer dans le
contexte spatial concerné.
FUSIONS__QUAND L’URBAIN RENCONTRE LE RURAL PERIMETRE D’AMENAGEMENT
4. ETAT ACTUEL DU PERIMETRE D’ETUDE ET CHOIX DU PA SITUATION URBAINE
4.1. Etat actuel du périmètre d’étude et choix du PA 4.1.2. Orientations du PDAU par rapport aux terres
agricoles existantes sur le périmètre d’étude
4.1.1. Etat actuel
Face à la situation actuelle du site caractérisée par une occupation pro-
Le périmètre d’étude se caractérise par une occupation urbaine ty- gressive et précaire au détriment des terres agricoles, le PDAU 2015
pique des sites limitrophes des zones urbaines consolidées qui s’affir- préconise la valorisation des parcelles agricoles et leur intégrant dans
ment comme des espaces d’expansion dérivés d’opérations urbanis- l’espace urbain dans une perspective tripartite de valorisation envi-
tiques isolées. L’occupation du sol se caractérise alors par une hétéro- ronnementale, de hausse de l’économie locale et de subsistance des
généité spatiale et fonctionnelle, mettant en évidence des fonctions familles.
(industries, équipements, habitat) qui se développent sans lien visible
avec les espaces agricoles alentours. 4.2. Choix du périmètre d’aménagement (PA)
Etant donné que l’enjeu principal du projet découlant du diagnostic
stratégique est de développer l’autosuffisance alimentaire locale, et
sur la base des recommandations du PDAU concernant les terres agri-
coles existantes, le choix du PA s’est porté systématiquement sur une
partie de la bande inférieure du périmètre d’étude comprise entre le
chemin de fer et la rocade sud, et où se concentrent un nombre impor-
tant de parcelles agricoles.
En effet, le choix de cette partie est doublement justifié. Sa proximité

du futur pôle olympique et des agriparcs urbains sur la rive sud de la
Figure 8. Etat actuel du périmètre d'étude. rocade pousse à envisager une nouvelle image de la porte métropoli-
Source : Parquexpo, 2010, Le grand carrefour urbain d’Alger, aménagement au- taine d’Alger basée sur un triptyque fort : L’ouverture sur le monde ,
tour du stade de Baraki.
14
FUSIONS__QUAND L’URBAIN RENCONTRE LE RURAL PÉRIMÈTRE D’AMÉNAGEMENT
ÉTAT ACTUEL DU PÉRIMÈTRE D’ÉTUDE ET CHOIX DU PA SITUATION URBAINE
Figure 9. situation du périmètre d’aménagement (PA).

Source: Auteur, sur la base d’une cartographie de Google Earth.
15
4. ETAT ACTUEL DU PERIMETRE D’ETUDE ET CHOIX DU PA SITUATION URBAINE
incarnée par le pôle olympique ; l’écologie par les agriparcs urbains raissent au profit de programmes d’équipements ou de zones d’activi-
et la résilience par notre projet d’agriculture urbaine. tés métropolitains, notamment dans le PA choisi où les terres agricoles
sont de classe A.
Figure 11. Proposition du PDAU sur le périmètre d'aménagement.
Figure 10. Intention de constitution de la porte métropolitaine d'Alger.

Source : Auteur.
4.3. Proposition du PDAU 2015 sur le PA choisi et re-

commandations
Bien que le PDAU affiche une ambition forte pour la préservation des Source : Parquexpo, 2010, Le grand carrefour urbain d’Alger, aménagement au-
terres agricoles exploitables à travers ses enjeux stratégiques, sur le tour du stade de Baraki.
plan programmatique, cette ambition n’est pas exprimée. En effet, ex-
Au vu de ce qui précède, nous recommandons une reconfiguration du
cepté les quelques parcelles agricoles situées sur les berges d’Oued
programme prévu par le PDAU de manière à préserver un maximum
Semar, les terres agricoles présentes sur le périmètre d’étude dispa-
de superficies agricoles.
16
5. UN CONCEPT GENERIQUE A TRADUCTION MULTIPLE COGNITIVE DU PROJET
Concept générique du projet et stratégie d’aménage-

ment
Le constat de la situation actuelle du périmètre d’aménagement choisi
Situation limitrophe à la
fait ressortir les éléments clés suivants : bande de la Mitidja
- Situation géographique adjacente à la bande fertile de la Mi-

tidja située à la rive sud de la rocade;
- débordement de cette bande sur le périmètre sans toutefois
l’existence de liens physique ou fonctionnel avec la rive sud ; Présence de terres agri-
coles sur le PA
- et avancée potentielle de l’urbanisation sur le périmètre.
A partir de ce qui précède, nous proposons dans le cadre de notre pro-

jet une entité urbaine qui rendra compte d’abord du projet du PDAU
dans le sens de synergies fonctionnelles et aussi, de cette situation
Extension future de l’ur-
d’interpénétration de deux territoires urbain et rural. Cette dernière banisation
sera interprétée par le concept de « fusions » qui à son tour, traduira
quatre sous-problématiques dont chacune correspondra à une échelle
d’approche du projet allant de la stratégie d’aménagement vers l’ar-
chitecture.
Proposition de Fusion
Figure 12. Logique du concept générique proposé.

Source : Auteur.
17
PROJET URBAIN_STRATEGIE D’AMENAGEMENT 1/5000
Un morceau de ville hybride

FUSIONS__QUAND L’URBAIN RENCONTRE LE RURAL PROJET URBAIN
6. UN MORCEAU DE VILLE HYBRIDE STRATEGIE D’AMENAGEMENT (1/5000)
6.1. Traduction du concept 6.2. Aspect programmatique du projet

Dans la stratégie d’aménagement qui constitue la première approche Les entités programmatiques proposées rendent compte à la fois au
du projet, le concept de « fusions » introduit une problématique programme du PDAU et aussi aux caractéristiques intrinsèques du
d’ordre territorial qui correspond à la possibilité de faire fusionner es- PA. Par rapport au premier, la future gare centrale d’Alger et les zones
pace urbain et espace rural aux franges de la ville d’Alger et interroge vertes d’encadrement sont maintenues avec toutefois, un changement
aussi sur la manière d’assurer la sécurité alimentaire d’une métropole apporté aux surfaces attribuées par le PDAU. Quant au reste du pro-
en transition. gramme, de nouvelles entités sont proposées et sont en lien avec
l’agriculture : entité d’agro-habitat urbain ; entité de tours vivantes
(mixte et de production alimentaire intensive) ; entité énergétique
(énergie solaire, récupération de l’énergie provenant de la ligne de
1. Création d’entités program- tramway, et unité de méthanisation), entité de traitement des eaux plu-
matiques en lien avec l’agricul-
viales et grises (bassins de traitement des eaux pluviales, serres d’épu-
ture et la bande de la Mitidja
rations des eaux grises ou living machines) et enfin, entité d’échanges
composées d’un marché couplé à une ferme de production agricole
intensive et une esplanade d’expositions.
Sur le plan organisationnel, l’agencement des entités tel que proposé

2. Création de liens physiques et
nait d’une logique triple :
fonctionnels de part et d’autre
du PA, entre les zones agricoles.
- La première relève d’une logique de composition urbaine où
Figure 93. Eléments de réponse à la problématique du concept de les entités s’organisent de manière à assurer une transition gra-
"fusions" à l'échelle du PA.
duelle des zones résidentielles vers celles techniques.
Source : Auteur.
19
UN MORCEAU DE VILLE HYBRIDE STRATÉGIE D’AMÉNAGEMENT (1/5000)
Figure 14. Entités programmatiques proposées sur le PA.

Source: Auteur.
20
- La deuxième relève d’une logique fonctionnelle qui vise la

création de synergies fonctionnelles aussi bien entre les entités
proposées à l’intérieur du PA qu’entre celles-ci et celles à l’ex-
térieur du périmètre, proposées dans le cadre du PDAU ;
- Et enfin, la troisième est liée à une logique d’écologie urbaine,
en l’occurrence, le métabolisme urbain, dans la mesure où la
disposition ainsi proposée des différentes entités permet la
création de boucles métaboliques complexes qui assurent la
génération de ressources premières de manière continuelle à
l’échelle du PA.
Figure 16. Schéma explicatif de la logique de création d’un métabolisme

urbain sur le PA.
Source : Auteur.
6.3. Aspect formel du projet

6.3.1. Occupation du sol
L’aménagement à l’échelle du PA présente deux modèles urbanis-

tiques distincts : un tissu urbain dense qui concerne l’entité dédiée à
l’habitat et un autre tissu relativement lâche dans les autres entités où
Figure 15. Schéma explicatif de la logique de transition des s’érigent des équipements spécifiques.
zones résidentielles vers les zones techniques sur le PA.
Source : Auteur.
21
Figure 17. Schéma explicatif de la logique de synergies fonctionnelles entre entités programmatiques.
Source: Auteur. 22
6.3.2. Skyline Quant au réseau de transport public, outre la ligne de chemin de fer et
de métro proposées dans le PDAU, le projet est desservi aussi par une
Dans le projet, deux moments forts ponctuent le périmètre :
ligne de tramway qui traverse le périmètre après la proposition de dé-
- Le premier est constitué par le complexe de tours vivantes
viation d’une partie de son tracé proposé par le plan d’aménagement
(tours mixtes et tours de productions agricoles intensives). Par
et dessert de ce fait la future gare centrale d’Alger, la bande de l’ha-
leurs lignes élancées et leur caractère contemporain, ces der-
bitat collectif et la foire agricole.
nières composent avec le stade de Baraki une véritable porte
métropolitaine pour Alger. Enfin, l’innovation technologique apportée au projet réside dans le ré-
- Le deuxième moment fort est constitué par l’entité de l’habitat seau d’approvisionnement en semences et plants dont le tracé con-
et exprime plutôt une symbolique. En effet, l’aspect de cas- tourne les entités productives proposées et s’étend jusqu’aux péri-
cade produit par la progression descendante du skyline depuis mètres d’arrêts sur la Mitidja, constituant ainsi un lien fort entre les
l’habitat collectif vers l’habitat individuel et jusqu’au niveau deux territoires.
de la bande de la Mitidja résulte de la volonté de respecter le
6.5. Résultat de l’approche 1 du projet
paysage agricole existant.
A l’issu de la première étape de notre projet de fin d’études qui con-
6.4. Aspect technique du projet cerne l’échelle d’aménagement stratégique, la possibilité de faire co-
Afin d’assurer au PA une perméabilité, un maillage urbain a été créé habiter l’urbain et le rural sur un même périmètre d’aménagement se
ex-nihilo. Les voies de premier niveau (mécaniques et piétonnes) re- trouve illustré à différents niveaux de réflexion (programmatique, for-
prennent en effet le grand tracé agricole existant et se prolongent de mel, fonctionnel, etc.) et ce, à travers une nouvelle vision des franges
ce fait vers les autres entités programmatiques riveraines. L’intérieur urbaines de la ville d’Alger où la bande urbaine et rurale se fusionnent
du périmètre est irrigué par des voies de second niveau qui elles aussi, pour former des territoires durables de manière générale et autosuffi-
reprennent le tracé agricole. sants de manière particulière.
23
Figure 18. Schéma du réseau des déplacements (voirie et transports) proposé sur le PA.
Source: Auteur.
24
Foire agricole
Gare centrale d’Alger

Complexe
énergétique
Complexe de traitement
des eaux
Centre de recherches
agricoles
Complexe de tours
vivantes Agro-habitat urbain
Figure 19. Occupation du sol et skyline proposés sur le PA.

Source: Auteur.
25
PROJET URBAIN_APPROCHE D’AMENAGEMENT 1/2000
Une bande urbaine écologie

7. UNE BANDE URBAINE ECOLOGIQUE APPROCHE D’AMENAGEMENT URBAIN (1/2000)
7.1. Traduction du concept

En plus de l’intégration de l’agriculture en ville comme une nouvelle
composante urbaine traduisant ainsi une mixité fonctionnelle, le con- 2. Constitution de la partie
cept de fusions prend à cette étape du projet qui concerne un périmètre « digestion »
d’intégration (PI) une nouvelle dimension et introduit un deuxième (Unité de méthanisation)

niveau de réflexion. En effet, si l’agriculture prendra une place dans
la ville, comment l’intégrer dès lors dans le schéma métabolique ur-
bain ? Nous parlons donc à ce moment de « fusions de flux de ma-
tières».
3. Constitution de la partie
de liaison
(Place publique)
1. Constitution de la partie
« consommation »
(Habitat)
3. Constitution d’une
bande urbaine écologique.
Figure 20. Éléments de réponse à la problématique du concept de fusions à

l'échelle du projet urbain.
Source : Auteur.
27
7.2. Aspect programmatique du projet sure une liaison symbolique entre espace de « consommation » et es-
pace de « digestion » à travers le déroulement d’activités d’apprentis-
À cette échelle du projet, un périmètre d’intégration a été choisi pour
sage et de démonstrations adressées au public, liées aux aspects du
permettre de développer une approche d’aménagement contextuali-
métabolisme urbain.
sée, traitant de la problématique posée.
Par ailleurs, la partie dédiée à l’habitat est formée par la multiplication
Il s’agit d’une bande urbaine de 12.6 ha dont le programme se résume
d’un îlot prototype appelé « îlot cultivé » qui se caractérise essentiel-
en ce qui suit :
lement par la cohabitation de fonctions multiples (logements, activi-
- Habitat collectif d’une surface totale brute d’environ 6.5 ha ; tés, équipements d’accompagnement, parkings et agriculture urbaine)
- place urbaine d’un total de 1.9 ha, comprenant des jardins col- et donc, par son autonomie. (Voir données du programme en annexe)
lectifs, un amphithéâtre et un équipement de quartier ;
- marché bio associé à une esplanade d’exposition occupant une 7.3. Aspect formel du projet
surface de 1.12 ha; L’ilot cultivé renouvelle les principes des formes urbaines des grands
- et enfin, une unité de méthanisation (production d’énergies) ensembles et rurales de l’habitat pavillonnaire. Il emprunte au premier
d’une surface totale de 1.28 ha. les règles d’alignements et de hauteur pour constituer des parois ur-
Cette bande qu’est le périmètre d’intégration se veut un échantillon baines, et au deuxième le principe du bâtiment au milieu de l’espace
urbain démonstratif qui illustre un fonctionnement métabolique par- vert afin de constituer un élément singulier qui anime l’intérieur de
fait à petite échelle. En effet, l’habitat produit des bio-déchets par l’ac- l’îlot et offrir des activités distinguées.
tivité agricole de proximité. Ces déchets sont transformés par la suite L’ensemble des îlots s’est formés suite à trois opérations :
en énergie électrique et chaleur à travers un processus de méthanisa-
tion. La place urbaine quant à elle, devient le maillon central qui as-
28
UNE BANDE URBAINE ÉCOLOGIQUE APPROCHE D’AMÉNAGEMENT URBAIN (1/2000)
1. Maillage de la bande 2. Préservation des espaces agricoles et dilatation de la trame verte
3. Intensification des usages en bordure des îlots 4. Réversibilité, adaptabilité pour les besoins futurs
Figure 21. Genèse des îlots d’habitat dans le projet d’aménagement.

Source: Auteur.
29
Opération 1 : Maillage de la bande - Réseau des déchets : les déchets sont collectés à partir de
chaque unité du programme (îlot, place, marché) et transférés
Des liaisons douces structurent la bande et complètent le premier
à l’unité de méthanisation qui assure la transformation de ces
maillage défini lors de la première étape du projet ;
déchets après tri en énergies ;
Opération 2 : Préservation des espaces agricoles
Des espaces agricoles forment l’intérieur de chaque îlot. Un maillage - Réseaux des énergies : l’énergie produite se décompose en
de troisième niveau est créé pour connecter les intérieurs urbains et énergie électrique et chaleur. La première est injectée dans le
constituer ainsi une trame d’espaces semi-publics interconnectés. Ces réseau électrique de distribution publique tandis que la deu-
espaces constituent des foyers de pratiques collectives et participent xième circule dans un réseau spécifique et est destinée à ex-
donc dans la cohésion sociale. clusivement aux logements ;

- Réseau des eaux pluviales : dans le périmètre de chaque îlot,
Opération 3 : Densification et intensification des usages
les eaux pluviales sont collectées au niveau d’un bassin de ré-
Afin de préserver un maximum d’espaces agricoles, logements, acti- tention souterrain puis redistribuées après traitement pour ali-
vités et équipements de proximité se superposent en bordure des îlots menter les chasses d’eau.
formés par le maillage. Ainsi, l’îlot répond à un nouvel enjeu de den- - Réseau de pilotage : un data centre surveille le processus de
sité et de durabilité et propose une nouvelle typologie mêlant compa- production énergétique. La chaleur que dégage le bâtiment,
cité, nature foisonnante et verticalité. évacuée sous forme d’un air chaud, est récupérée par des
échangeurs thermiques et assure la production de chauffage
7.4. Aspect technique du projet
pour les serres du marché.
Dans projet, le métabolisme urbain se traduit par un nombre de ré-
seaux interdépendants :
30
Gare centrale
d’Alger
Foire agricole
S=1 ha
Centre d’affaires
Place publique et commercial
S=1.9 ha d’Alger
Data centre
S=0.49 ha
Habitat semi-
collectif
Unité de Îlot cultivé 3
méthanisation S= 1.15 ha
S=1.17 ha CES=34%
Îlot cultivé 1 COS=1.86
S= 1.76 ha CBS=0.33
CES=34%
COS=1.83
CBS=0.34 Îlot cultivé 4
Centre de recherches Habitat individuel S= 1.74ha
agricoles Pépinière CES=38%
d’entreprises Îlot cultivé 2 COS=1.97
S= 1.85 ha CBS=0.35
CES=36%
COS=1.9
Circuit paysager CBS=0.29
Rocade sud Plan de masse

Figure 22. Plan de masse du projet d’aménagement.
Source: Auteur.
31
Réseaux techniques
Collecte locale de déchets Transmission de chaleur Trajectoire de la benne à ordures

Collecte finale dans l’unité de
Production d’électricité Réseau de distribution d’électricité
méthanisation
Réseau de distribution de chaleur
Bassin de rétention des eaux Production de chaleur
pluviales souterrain
Figure 23. Schéma des réseaux techniques.

Source: Auteur.
32

De plus son rôle de production alimentaire et de paysage, l’agriculture
urbaine peut participer considérablement dans l’activation du métabo-
lisme urbain au niveau de l’habitat et affirme ainsi une contribution
double : sécurité alimentaire et autosuffisance énergétique.
33
PROJET ARCHITECTURAL INTEGRE 1/500
Un îlot cultivé
FUSIONS__QUAND L’URBAIN RENCONTRE LE RURAL PROJET ARCHITECTURAL INTEGRE
8. UN ILOT CULTIVE INTEGRATION ARCHITECTURALE (1/500)
8.1. Traduction du concept

A l’échelle de l’architecture, la problématique sur l’insertion de l’agri-
culture en ville atteint un troisième niveau et le concept de « fusions »
introduit alors une nouvelle réflexion. En effet, à cette étape du projet, Forme d’occupation
des grands ensembles
la préoccupation de l’aménagement devient de l’ordre opérationnel :
il s’agit de l’occupation du sol à l’échelle d’un îlot urbain et des liens
fonctionnels dans une relation de proximité des différentes fonctions
urbaines (logements, activités, équipements et infrastructures) dans un
milieu métropolitain dense.
Donc, l’îlot cultivé choisi à cette étape, se veut une réponse à la pro-
blématique posée et un prototype pour les futurs quartiers d’habitat Forme d’occupation
rurale
urbain programmés aux franges de la ville d’Alger.
Nouvelle forme d’oc-

cupation : Fusion
Figure 10. Formalisation de l'îlot cultivé.

Source : Auteur.
35
8.2. Aspect programmatique du projet etc.) et aux étages, de petits jardins de plantes décoratives et des es-
paces de travail pour les jeunes générations. Il contribue ainsi dans le
Le programme à l’échelle de l’îlot fusionne espaces d’activités, loge-
développement d’une mixité transgénérationelle à l’intérieur de l’îlot.
ments, petits équipements de proximité et espace agraire. Le but étant
d’aménager un îlot urbain exceptionnel dans lequel places, voiries, 8.3. Aspect formel du projet
espaces verts, terrasses sont mêlés aux cultures et aux vergers.
8.3.1. Composition volumétrique
L’imbrication de ces programmes et la densité de l’ilot participent de
La forme de l’îlot résulte d’un processus morphologique qui prend en
l’intensité des rapports humains, d’une mutualisation des usages, et
charge des éléments de composition différents : signal urbain, per-
d’un partage de l’espace selon les temporalités du quotidien. L’espace
cées/fermetures visuelles, ensoleillement, perspectives, etc.
central assure alors une continuité entre cours, jardins familiaux, par-
Le schéma suivant illustre les étapes successives de composition ur-
vis d’équipements de proximité tel qu’une crèche, logements de per-
banistique qui aboutissent à la forme finale de l’îlot représentée en
sonnes âgées ou encore un restaurant.
plan de masse
Le rez-de-chaussée urbain, important socle sur lequel viennent s’im-
8.3.2. Intérieur urbain
planter les logements, s’organise en double hauteur sur les voies prin-
cipales et en volumes traversants permettant une très grande flexibilité L’intérieur de l’îlot résultant de la composition urbanistique, offre des
d’utilisation. Les trames structurantes devront être pensées de manière espaces confortables pour le déroulement des activités quotidiennes
à optimiser l’adaptabilité. (jardinage, rencontres, …etc.) et ce, garce à des espaces larges et di-
versifiés ainsi qu’un ensoleillement optimal permis par des jeux de
Le bâtiment-jardin
volumes subtiles.
Annexe aux espaces de culture, le bâtiment-jardin est un petit équipe-
ment urbain qui réunit en RDC des locaux de stocks (matériels, outils,
36
FUSIONS__QUAND L’URBAIN RENCONTRE LE RURAL PROJET ARCHITECTURAL INTÉGRÉ
UN ÎLOT CULTIVÉ INTÉGRATION ARCHITECTURALE (1/500)
Commerces
Activités/salles polyvalentes
Restaurant
Logements pour personnes âgées
Parking
Crèche
Local d’activités associatives
Espace logistique ferme
Marché lié à une ferme professionnelle
Jardins familiaux
Verger
Figure 25. Schéma axonométrique montrant composition de l’îlot et RDC urbain

Source: Auteur.
37
FUSIONS__QUAND L’URBAIN RENCONTRE LE RURAL PROJET ARCHITECTURAL
1. Liaison de l’îlot avec son environnement 2. Fractionnement des barres et ajout d’éléments singuliers
3. Emergence d’un repère urbain et accentuation de l’aspect 4. Intégration de l’activité agricole de proximité et
de densité urbaine définition de l’intérieur urbain
Figure 26. Genèse de la composition volumétrique et spatiale de l’îlot.

Source: Auteur.
38
Gare centrale d’Alger
Boulevard urbain + tramway
Îlot cultivé 2
Îlot cultivé 1
1.5 ha Périmètre de l’îlot

1 505m² Ferme urbaine
1 183.41 m² Bureaux
3 674 m² Parking
23 062.15 m² Logements
Habitat semi-collectif
COS=1.9 / CES=36% / CBS= 0.29

Densité d’habitat= 621 hab/ha / Nombre de logements=230/ Nombre d’habitants=1 150
SHON commerces= 4 127.39 m² / SHON activités (autres que le commerce)= 1 956.39 m²
Figure 27. Plan de masse de l’îlot cultivé développé.

Source: Auteur.
39
8.3.3. façades urbaines cués dans des containers intelligents placés sur les voies de pas-
Au dernier niveau des immeubles de logements, de petits volumes sage des bennes à ordures. Une fois saturés, ces containers émet-
simples émergent (serres, locaux d’ascenseurs) et dessinent une li- tent un signal à l’unité de méthanisation pour être déchargés.
mite animée avec le ciel. 8.4.3. Stationnement
Afin d’assurer une homogénéité à l’îlot, les bâtiments devront obéir Le stationnement pour voitures est de deux types : un stationne-
à une charte de composition des façades. Cette charte indique les dif- ment temporaire en périphérie où quelques places de stationne-
férents matériaux de façades ainsi que les types de plantations. ment sont réservées à certaines entrées de l’îlot, et un stationne-
ment permanant dans le parking silo situé au coin sud-ouest de
8.4. Aspect technique du projet l’îlot d’une capacité de 124 véhicules.
8.4.1. Eclairage public
8.4.4. Réseau d’énergie électrique
L’éclairage public est deux types : un éclairage haut pour les voies
Les besoins en énergie électrique est assurée par deux sources : un
principales (pourtour de l’îlot, voie traversante et places) et un
approvisionnement depuis le réseau public (dans lequel est inté-
éclairage par spots pour les cheminements intérieurs de l’îlot pour
grée l’énergie produite par méthanisation) et un autre, assuré par
servir de balises et mettre en valeur certains éléments de compo-
des panneaux solaires occupant 30% de la superficie totale des
sition (arbres particuliers, mobilier).
toitures. L’énergie électrique renouvelable produite au niveau de
8.4.2. Evacuation et collecte des déchets l’îlot permet de couvrir 51.5 % des besoins des ménages locaux.
Une première collecte et un premier tri des déchets s’effectue à (Pour plus de détails, voir fiche technique du projet en annexe).
l’échelle de chaque immeuble de logements où un local de collecte
en RDC est réservé à cette fin. Par la suite, les déchets sont éva-
40
Figure 28. Coupe sur l’îlot.

Source: Auteur.
Figure 29. Paroi de l’îlot donnant sur la gare.

Source: Auteur.
41
Collecte déchets en RDC

Accès principal à l’îlot
d’immeubles
Zones 30 de desserte Point de collecte extérieur
Accès vers zones de services Point de collecte extérieur
pour déchets issus de
zone de service l’activité agricole
Espace semi-privé de l’îlot Passage de la benne à

ordures
Espace ouvert au public
Quantité de bio-déchets produits=
282 434.37 kg/an. Ce qui produit
212 842,54 kWh/an d’énergie
électrique par méthanisation. Soit,
26.44% des besoins en électricité
des ménages dans l’îlot.
Figure 30. Accessibilité à l’îlot. Figure 32. Réseau de collecte des déchets.
Source: Auteur. Source: Auteur.
Réseau électrique moyenne Bassin de rétention des eaux
tension pluviales par immeuble
Réseau électrique faible
tension Bassin enterré de rétention et
de traitement des eaux
Local de transformateur pluviales collectées
Panneaux solaires Cheminement eaux pluviales

vers le bassin de traitement
Eclairage public haut
Distribution eaux pluviales
Eclairage public par spots traitée sur logements
Capacité de collecte des eaux

Quantité de l’énergie électrique
pluviales par îlot (en temps normal)=
assurée par les panneaux solaires=
1 800 000 L/an. Soit 7% des besoins
201 744.48 kWh/an. Soit, 25.06%
en eau pour l’alimentation des
des besoins en électricité des
chasses d’eau dans les logements.
ménages dans l’îlot.
Figure 31. réseau d’éclairage et d’énergie. Figure 33. Réseau de collecte des eaux pluviales
Source: Auteur. Source: Auteur. 42
unités urbaines durables. L’îlot devient donc, une unité de vie par ex-
8.5. Aspects de l’éco-urbanisme
cellence, que nous avons appelée à dessein, îlot cultivé, à partir du
Au sein de la variété de son paysage et de ses différents bâtiments, le
moment où il présente une autre constituante qu’est le savoir-faire.
projet développe un certain nombre de dispositifs qui répondent aux
problématiques transgénérationelles de solidarité et de partage,
L’îlot produit un prototype urbain engagé dans le développement de

la biodiversité. Porteur de puissants messages autour du vivant, ses
principes paysagers (cultures en terre, vergers, bâtiments-jardin, jar-
dins en toiture, façades végétalisées) favorisent un fort développement
de la biodiversité. À travers la diversité des espaces naturels, l’urba-
nisme agricole dans le projet favorise l’observation et la compréhen-
sion du vivant, clé des intérêts pour la biodiversité.

L’îlot cultivé est le reflet des multiples réponses qu’offre la diversité
agricole : jardins potagers, vergers, technique en toiture, et serres au
service de la mixité urbaine (fonctionnelle, générationnelle, sources
d’approvisionnements). Les différentes fonctions urbaines peuvent
s’associer dès lors à l’activité et au paysage agricole et constituer des
43
PROJET ARCHITECTURAL_PROJET PILOT 1/100
Une tour vivante

9. UNE TOUR VIVANTE PROJET PILOTE (1/100)
9.1. Traduction du concept 9.3. Aspect formel du projet
Si les approches antécédentes du projet s’interrogeaient de manière Traduisant le concept de « fusions » sur le plan formel, les deux pro-
générale sur la possibilité d’intégrer l’agriculture en milieu urbain grammes s’imbriquent et forment une typologie architecturale nou-
(ville, quartier et îlot), cette dernière approche s’intéresse à la possi- velle. Le schéma suivant explique la genèse du volume final tout en
bilité d’intégrer l’agriculture à un bâtiment en tant que nouvelle fonc- mettant en valeur les deux entités programmatiques.
tion adaptable à l’architecture. Le concept de « fusions » se traduit Ainsi, la tour se transforme d’un simple bâtiment résidentiel en un
donc à cette étape par une fusion de deux programmes architecturaux: bâtiment « vivant » caractérisé par une dynamique d’activités grâce à
résidentiel et agricole. la présence de l’agriculture.
9.2. Aspect programmatique du projet

La tour-signal qui caractérise l’îlot de la phase 3 du projet, sera l’objet
architectural à développer à cette échelle et intégrera un programme
résidentiel comprenant : logements haut standing (type vente sur
plan), garderie, local d’activités associatives, parking en sous-sol et
locaux annexes, et un programme agricole représenté par une ferme 9.3.1. Le logement
urbaine composées d’un premier niveau technique et de gestion et
Le RDC de la tour résidentielle marque un recul par rapport à toute la
d’un deuxième destiné à la production alimentaire (serre). (Pour le
façade du bâtiment afin de créer à la fois une distinction par rapport à
programme détaillé, voir fiche technique du projet en annexe).
l’espace technique de la ferme et un espace semi-privé destiné aux
rencontres des occupants. L’intérieur est occupé essentiellement par
une garderie qui se prolonge jusqu’au cœur d’îlot pour offrir un espace
45
de jeux aux enfants et un local d’activités associatives dont l’aména- 9.3.2. La ferme
gement permet une grande flexibilité d’usage. Les occupants bénéfi-
Le RDC de la ferme regroupe les locaux de techniques et ceux de
cient aussi de quelques locaux de services qui sont : un local pour
gestion de la ferme. Ces derniers sont aussi regroupés en deux uni-
vélos et poussettes et un local poubelle accessibles depuis l’extérieur.
tés fonctionnelles :
Chaque étage de la tour comprend deux logements. Ces derniers sont
tous traversants pour permettre une ventilation naturelle efficace. Les - Unité de gestion technique comprenant : bureaux, vestiaires,
appartements profitent tous de grandes baies vitrées côté sud avec une atelier de maintenance des équipements techniques, stocks
terrasse conçue comme une prolongation de l’espace vie (cuisine et (eau, terre, poubelle, produits pour fabrication des solutions
séjour) qui multiplie les parcours et les usages. Cela va de pair avec nutritives) ;
des façades plus fermées côté nord. - Unité de transformation avec son espace de gestion. Consti-
tuant l’étape finale de la production alimentaire, cette entité
L’ensemble des appartements est pensé de manière à garantir :
s’ouvre sur le marché bio situé en RDC de l’immeuble mi-
- Un hall d’entrée généreux et un couloir éclairé naturellement ; toyen pour l’approvisionner.
- une entrée entre la zone jour et la zone nuit ;
L’étage de la ferme forme la serre de production proprement dite.
- des zones de service regroupées afin de minimiser les gaines
Des escaliers ainsi que des monte-charges relient les deux ni-
techniques ;
veaux.
- des parcours et espaces multiples (double accès dans la cuisine
et le séjour) et espaces extérieurs privatifs. 9.3.3. Les façades
Les façades sud, est et ouest, sont traitées de manière plus ou

moins homogène et reflètent l’aspect du haut standing : grandes
baies vitrées, grands persiennes en bois, panneaux perforés etc.
46
l’effet de verticalité est minimisé par des bandes horizontales 9.4. Aspect technique du projet
larges marquant les différents niveaux, revêtues de briques brunes
9.4.1. Structure du bâtiment
qui contrastent avec la couleur blanche appliqué sur le reste des
parois (peinture monocouche). Le système utilisé pour le volume de la tour est mixte, en charpente
métallique contreventée par des voiles en béton armé. Les poteaux
L’escalier sur la façade sud apparait comme un élément singulier.
sont formés par des HEA 500 et les poutres par des IPE de 200 à 600.
Des bandes transparentes contrastent avec l’aspect massif des pa-
C’est un système qui recherche les prouesses techniques de portée afin
rois du volume blanc et permettent de dévoiler les mouvements
de dégager un maximum de volume au niveau de la ferme.
intérieurs qui participent dans l’animation de la façade.
Le système structurel utilisé dans le volume abritant la circulation ver-
Dans le côté nord de la tour, le traitement de la façade est tout à
ticale est différent du premier. Il s’agit plutôt d’un système en portique
fait différent. Les petits percements sur cette façade permettent de
en béton armé, avec noyau central en voiles formant la gaine des as-
gagner une grande surface qui servira de supports à des dessins
censeurs.
urbains. De ce fait, l’aspect du bâtiment peut changer au fil du
temps créant ainsi des paysages éphémères faisant face à la gare. 9.4.2. Aspects techniques de la ferme
Dans la ferme, les cultures sont organisées sur deux niveaux et pous-
La paroi transparente de la ferme constituée de mur-rideau vitré
sent dans des bacs selon la technique d’aquaponie. Les dimensions
(Doté d’un traitement antireflet et anti-UV) crée avec les surfaces
des bacs et leur espacement ont été calculés de manière à permettre à
opaques du bâtiment un jeu de plein et de vide et permet de voir
la lumière d’y pénétrer sans gêner la croissance des fruits et des lé-
l’activité de production de la ferme depuis l’intérieur de l’îlot ou
gumes. L’espacement entre les bacs permet à l’agriculteur de se dé-
en empruntant les voies qui le bordent.
placer dans les allées et d’y faire passer un chariot de travail. Ponc-
tuellement, des élargissements dans les circulations autorisent d’y
faire stationner les chariots.
47
Figure 34. Vues en perspectives d’une trame dans la Figure 35. Plan de structure. 1/200
structure du bâtiment
Source: Auteur. 48
Figure 39. Technique de l’hydroponie.

Source: http://www.greenprophet.com/
Figure 36. Chaine fonctionnelle de la ferme.

Source: Auteur.
Figure 40. Espace de production.

Source: http://www.hortidaily.com
Figure 37. Coupe sur supports de production. Figure 38. Circulation centrale dans l’espace
logistique. Figure 41. Marché bio associé à la ferme en RDC
Source: http://www.lua-paris.com/ferme-sur-les-toits-a-romainville/
Source: http://www.lua-paris.com/ferme-musicale/ Source: http://d.fastcompany.net/
49
Figure 42. Plan de sous-sol

Source: Auteur.
50
Hall / terrasse
Loge gardien
Local d’activités associatives
Garderie
Entrée / Circulation verticale
Locaux techniques / locaux de service
Section logistique de la ferme
Section transformation de la ferme
Marché bio
Figure 43. Plan de rez-de-chaussée

Source: Auteur.
51
Figure 44. Plans de la ferme (R+1) Figure 45. Plans type des appartements
Source: Auteur. Source: Auteur.
52
Parking en sous-sol
Ferme
RDC de la tour résidentielle
Appartements
Figure 46. Coupe BB

Source: Auteur.
53
Un système de déshumidificateurs installé dans la ferme assure la col-

lecte de la vapeur d’eau dégagée des plantes et sa transformation en
eau qui est utilisée dans la fabrication de la solution nutritive dans le
système aquaponique.
Les consommations énergétiques des serres sont optimisées grâce au

choix d’une enveloppe thermique performante, de la mise en place
d’écrans thermiques mobiles, d’un ordinateur central pour la gestion
de l’énergie et du climat intérieur des serres.

Suite à cette réflexion sur le projet, la réunion d’une ferme et de loge-
ments dans un même bâtiment semble possible grâce à la prouesse
technologique d’aujourd’hui. Des bénéfices économiques (création
d’emploi localement, vente directe) encouragerait sans aucun doute
les échanges entre ces deux programmes.
54
VALORISATION OPERATIONNELLE
Mise en œuvre
FUSIONS__QUAND L’URBAIN RENCONTRE LE RURAL VALORISATION OPERATIONNELLE
PHASAGE, COUT ET MARKETING DU PROJET D’AMENAGEMENT MISE EN ŒUVRE
10.1. Phasage du projet d’aménagement - Phase 1. Réalisation de la place urbaine et un premier îlot
d’habitat
Du point de vue opérationnel, le projet d’aménagement qui a constitué
la deuxième approche du projet global s’inscrit dans la période allant Au départ de la réalisation, la place sera le lieu de déroulement des
de 2020 à 2029. Cette période correspond à la troisième et quatrième activités et manifestations pour le marketing du projet. Le bâtiment
phases dans l’échéancier de l’intervention stratégique du PDAU sur qui sera plus tard l’équipement de quartier, constituera dans cette pre-
le territoire d’Alger. En ce laps de temps, il est proposé une requalifi- mière phase la maison du projet et servira de showroom dans le but
cation de la périphérie d’Alger jusqu’à la consolidation du territoire d’attirer des clients potentiels (acteurs de financement, occupants fu-
métropolitain, qui à terme, recevra la connotation d’« éco-métro- turs, etc.). Le première îlot réalisé sera l’îlot pilote qui renseignera de
pole de la méditerranée». manière concrète sur l’image future du projet.
Après la constitution d’un WBS (Work Breakdown Structure) spéci- - Phase 2. Réalisation du reste des îlots d’habitat et l’unité
fique au projet d’aménagement, le phasage de ce dernier est montré de méthanisation
sous la forme d’un diagramme de Gantt afin d’expliciter le chemine- La réalisation simultanée des îlots d’habitat avec des espaces d’agri-
ment des différentes phases clés du projet, en allant de l’étude con- culture urbaine intégrés et de l’unité de méthanisation, s’inscrit dans
ceptuelle vers la réception définitive. (Voir tableau n°2) la logique d’asseoir un équilibre écologique (métabolisme) dès les
Quant au projet urbanistique proprement dit, le phasage de la réalisa- premiers temps d’occupation des logements.
tion se décline en trois étapes clés: - Phase 3. Réalisation de la foire agricole
Dernière phase de réalisation, cet équipement s’adjoindra à la place

publique pour former un pôle festif. A l’issu de cette phase, le projet
devrait acquérir une influence plus importante grâce aux mobilités po-
tentielles des populations locales ou d’ailleurs sur le site.
56
FUSIONS__QUAND L’URBAIN RENCONTRE LE RURAL VALORISATION OPÉRATIONNELLE
PHASAGE, COÛT ET MARKETING DU PROJET D’AMÉNAGEMENT MISE EN ŒUVRE
Tableau 3. Phasage du projet d’aménagement (Bande urbaine écologique)

Source: Auteur
57
FUSIONS__QUAND L’URBAIN RENCONTRE LE RURAL VALORISATION OPERATIONNELLE
PHASAGE, COUT ET MARKETING DU PROJET D’AMENAGEMENT MISE EN ŒUVRE
acteurs intéressés (opérateurs, futurs habitants, etc.) et qui se

10.2. Estimatif des coûts et financement
sert de la maquette du projet, des brochures d’information, de
La pré-estimation sommaire du coût global du projet est représentée
films, etc. ;
dans le tableau n°3.
- L’organisation de conférences spécialisées au profit des entre-
Le projet pourrait être réalisé dans le cadre d’un PPP (partenariat pu- prises, promoteurs et investisseurs sur la place ;
blic-privé). En effet, les montages contractuels classiques (en particu- - la mise en place d’un site internet « vitrine » incluant des
lier les marchés publics) ne permettraient pas de mener tous les projets supports multimédias pour la valorisation du projet (anima-
de construction à cause de la contrainte budgétaire forte induite par la tion, 3d, etc.) dans une logique de communication qui devrait
baisse des recettes de l’Algérie, notamment en ce qui concerne la être menée par la collectivité local d’El Harrach à destination
construction de bâtiments à grande performance énergétique. d’acteurs économiques ou de futurs habitants. Le site pourrait
aussi constituer une plateforme pour les promotions de vente
Un montage financier est donc à envisager, qui regroupera différents
sur plan ou de vente post-livraison.
opérateurs économiques dans le secteur privé et des acteurs des finan-
cements publics, entre autres les collectivités locales. En somme, l’objectif partagé par ces moyens est de valoriser le projet
et de mettre en exergue le nouvel « habiter » introduit par l’agriculture
10.3. Marketing du projet urbaine, en se basant notamment sur les valeurs urbanistiques (mobi-
Afin d’attirer des clients et des opérateurs économiques potentiels, un lité, accessibilité, etc.), le nouveau mode de vie (vivre ensemble, esprit
marketing du projet est à envisager. Différents moyens sont à envisa- village), et la qualité esthétique exceptionnelle des espaces publics et
ger tels que : paysagers (ambiances, architecture singulière, etc.).
- La mise en place d’un showroom du projet après réalisation

de la place, ouvert au public, dans une logique d’un dispositif
de consultation et de démocratie participative impliquant des
58
PHASAGE, COÛT ET MARKETING DU PROJET D’AMÉNAGEMENT MISE EN ŒUVRE
Tableau 4. Estimatif du coût global du projet (îlot)

Source: Auteur
Articles Sous-articles Quantitatif (m²) Coût partiel (DA)

Foncier 18 567.70 m² 1 206 887 500.00
Etudes Inclus dans coût total projet 33 780 960.43
Terrassements Inclus dans coût construction 14 339 229.38
Voirie et parkings air libre Inclus dans coût construction 30 726 920.00
Assainissement Inclus dans coût construction 22 533 074.74
VRD
adduction Inclus dans coût construction 16 899 806.06
Eclairage publique Inclus dans coût construction 5 633 268.68
Télécommunication Inclus dans coût construction 8.193.845.36
Logements 23 062.15 m² 807 175 250.00
Bureaux 1 183.41 m² 53 253 450.00
Construction
Commerces 4 127.39 m² 115 566 920.00
Fermes urbaines 1 071.89 m² 48 235 050.00
Parvis 1 167.85 m² 2 335 700.00
Aménagements Espaces verts 313 m² 313 000.00
extérieurs Arbres 71 106 500.00
Route classique 0.72 km 720 00.00
Coût global projet 2 366 700 474.65 DA
59
CONCLUSION GENERALE_ACQUIS DU PROJET
Enseignements pour l’avenir du pôle

FUSIONS__QUAND L’URBAIN RENCONTRE LE RURAL CONCLUSION GENERALE
11. ENSEIGNEMENTS POUR L’AVENIR DU POLE ACQUIS DU PROJET
11.1. Nouvelle réflexion sur la métropole 11.1.2. Un développement économique et écologique local
Notre projet de fin d’études qui a porté le concept de « fusions » se À partir des externalités agricoles, mettre en place une économie de
veut un prototype d’un morceau de ville métropolitain qui apporte une l’industrie (échelle territoriale) et de la micro-industrie (échelle lo-
réponse contextualisée à la problématique de l’extension urbaine pro- cale) et de la transformation des matières premières comme mode de
grammée sur des enclaves agricoles. Ce projet, ici représenté sur un renouvellement des ressources premières et de pérennisation des ac-
périmètre urbain appartenant au pôle de régénération urbaine El Har- tivités à travers le métabolisme urbain.
rach-Baraki, est à envisager sur les franges urbaines d’Alger qui en- En outre, l’activité agricole en milieu urbain pourrait constituer une
trent en lien avec les zones agricoles limitrophes. source de revenus au profit de des communes à travers l’imposition
D’un point de vue territorial, son objectif est d’établir une relation d’une nouvelle taxe relative à l’exploitation des terres agricoles en
forte avec l’arrière-pays qu’est la Mitidja. D’un point de vue urbain, milieu urbain. Ce qui contribuerait fortement à améliorer les moyens
c’est une manière de faire la ville d’un nouveau genre. Elle se résume financiers locaux, notamment dans une conjoncture marquée par la
en 4 actions fortes : nécessité d’autonomisation des collectivités locales.
11.1.1. Une nouvelle image métropolitaine 11.1.3. Un paysage agricole comme espace public
Un nouveau modèle de la ville métropolitaine à l’identité forte, attrac- Fusionner l’espace public et l’espace agraire à travers un partenariat
tive et résiliente. Autour des nombreuses fonctions agricoles, il s’agit d’entretiens entre la ville et l’agriculteur urbain. Aménager un pay-
d’inviter les investisseurs à être moteur dans l’invention de la ville de sage urbain exceptionnel dans lequel places, voiries, espaces verts,
demain. Favoriser et motiver l’évolution des standards du logement, terrasses, équipements de proximité, logements et activités sont mêlés
des économies autour de la dynamique urbaine agricole et de ses mo- aux cultures et aux vergers.
dalités collaboratives.
61
FUSIONS__QUAND L’URBAIN RENCONTRE LE RURAL CONCLUSION GENERALE
11. ENSEIGNEMENTS POUR L’AVENIR DU POLE ACQUIS DU PROJET
11.1.4. Une innovation architecturale - Des enjeux environnementaux, en assurant des solidarités éco-
systémiques (métabolisme urbain) entre plusieurs fonctions et
Fusionner programme architectural et programme agricole par la con-
services urbains à l’échelle d’un quartier (cycle de l’eau, des dé-
ception de bâtiments intelligents qui introduisent les aspects de l’éco-
chets, de l’énergie).
logie en mode mineur. De tels bâtiments sont une solution envisa-
geable si les effets du réchauffement climatique dans le long terme In fine, cette reconquête du sol et du projet urbain et architectural par
entraveraient la production alimentaire en sol normal. des pratiques agricoles, permettra de dépasser la conception tradition-
nelle du zoning pour proposer de nouvelles formes de complémenta-
11.2. Concrétisation des aspects de l’éco-urba- rités territoriales entre espaces urbains et espaces agricoles, l’inven-
nisme
tion d’un système spatial cohérent à l’image de notre projet, sera la
La notion de production agricole localisée emprunte au domaine de maille à l’échelle des grandes configurations urbaines.
développement durable plusieurs enjeux, à la fois économiques, cul-
turels, sociaux et environnementaux qui se résument en ce qui suit: 11.3. Auto-évaluation du projet
- Des enjeux économiques, en conciliant logiques résidentielles et Il s’agit de faire un retour sur les enjeux et objectifs du projet fixés au
agricoles, pratiques maraîchères et structuration de marchés lo- départ, suite au diagnostic stratégique du périmètre d’étude, afin
caux à différents niveaux, offre d’emploi local, modification des d’évaluer le degré de réponse du projet à ces éléments-guides et ce,
finances locales (taxes et revenus de la communes) ; dans toutes ses étapes, allant de la stratégie d’aménagement au projet
- Des enjeux sociaux, avec l’établissement de nouvelles formes architectural.
d’habitabilité, de nouvelles relations aux cycles naturels ; Cette auto-évaluation prend la forme d’une matrice qui croise les en-
- Des enjeux culturels, en assurant la promotion d’un nouveau jeux et les éléments d’évaluation qui en découlent avec les échelles
type de paysage urbain et la formation au développement durable d’approche du projet et se sert d’un système binaire (oui/non). (Voir
de la population ; tableau n°4)
62
PHASAGE, COÛT, MARKETING DU PROJET D’AMÉNAGEMENT ET AUTO-ÉVALUATION MISE EN ŒUVRE
Tableau 5. matrice d’auto-évaluation

Source: Auteur
Echelles d'approche du projet

5000 2000 500 100
Enjeux issus du diagnostic stratégique du périmètre
Autosuffisance alimentaire interne

Economie des ressources agricoles locales X X
Intégration d'équipements spécifiques à l'AU X X X X
Intégration de systèmes d'économie de proximité X X X X

d'étude (AMC, SWOT)
Insertion sociale et transmission du savoir et du savoir-faire relatifs à l'AU X X
Innovation technique X X X X
Autosuffisance énergétique interne

Diversification des sources énergétiques (autre que le réseau public) X X X X
Intégration d'équipements/infrastructures spécifiques à la production
X X
d'énergie renouvelable
Développement économique local

Création d'emplois par l'intégration d'infrastructures diverses X X X X
Intégration d'infrastructures spécifiques aux entreprises X X
63
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(8 février 2009),
http://www.projetsdepaysage.fr/la_place_de_l_agricul-
ture_dans_la_metropole_verte.
65
ANNEXES
ANNEXE 1 . CAHIER DES CHARGES
PA
EN 20 V Objectif >>>> Développement de l’agriculture urbaine (AU)
15
V 10 EN Une nouvelle fonction dans la ville aux dimensions multiples: production alimentaire, création d’emplois, loisirs, valorisation des déchets,
5
valorisation paysagère, etc.,
PA 0 PA
Diagnostic
EN V
V EN - Disponibilité de terres agricoles exploitables;
PA - Risque d’artificialisation des sols.
ENJEU 1. AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE INTERNE

Profil radar du diagnostic stratégique Objectifs
- Préservation et exploitation d’un maximum de terres agricoles existantes;
- Accès à l’alimentation sûr et diversifié à l’échelle locale;
- Promotion de l’agriculture en ville en fonction urbaine à part entière;
- Promotion de l’agriculture en élément paysage en périphérie d’Alger.
Orientations
- Economie des ressources agricoles locales (terres agricoles) à travers une occupation efficace du foncier;
- Intégration d’équipements/infrastructures spécifiques à l’agriculture urbaine;
Jardins familiaux
- Intégration de systèmes d’économie de proximité;
- Intégration de dispositifs/infrastructures pour assurer la transmission du savoir et du savoir-faire agricoles en ville.
Références Acteurs Outils

- Loi n°10-03 du 15 aout 2015 portant - Collectivités locales - PDAU
concession agricole - Population locale ; - POS
- Loi n°83-18 du 13 août 1983 relative à - Spécialistes en environnement;
l’accession à la propriété foncière agricole - Ministère de l’Agriculture , du
(APFA); Développement Rural et de la Pêche;
Fermes sur toits - Loi n°08-16 du 3 août 2008 portant - Office National des Terres Agricoles
orientation agricole; (ONTA)
- Arrêté interministériel du 26 mai 1985 - Banques;
fixant les modalités d'octroi de crédits pour - Universités.
le financement des opérations de mise en
valeur des terres à vocation agricole;
- Décret exécutif n° 03-313 du 16 septembre
2003 fixant les conditions et les modalités
de reprise des terres agricoles du domaine
national intégrées dans un secteur
urbanisable;
Agriculture verticale
Intégrations de l’agriculture en ville 1
I
PA
Objectifs >>>> Développement des énergies renouvelables à l’échelle locale
EN 20 V
15
V 10 EN Diversification des sources énergétiques comme l’une des actions primordiales dans le cadre de l’adaptation aux effets du changement
5 climatique.
PA 0 PA
Diagnostic
EN V
V EN - Existence d’un potentiel fort important pour la production des énergies renouvelables au nivaux local.
ENJEU 2. AUTOSUFFISANCE ÉNERGÉTIQUE LOCALE

PA
- Aller vers l’indépendance énergétique en diversifiant les sources d’énergie.
Orientations
- Intégration d’équipements/infrastructures spécifiques à la production énergétique à l’échelle locale (panneaux solaires, chaleur,
méthanisation, etc.);
- Mise en place d’un programme d’efficacité énergétique;
Energie éolienne
- Maîtrise de la consommation énergétique dans l’habitat (isolation thermique efficace, chauffage urbaine, équipements intelligents, etc.);
- Maîtrise de la consommation énergétique à l’échelle urbaine (éclairage public intelligent, transports, etc.);
- Loi n°99-09 du 28 juillet 1999 portant - Collectivités locales; - PDAU
maitrise de l’énergie; - Population; - POS
- loi n°02-01 du 5 février 2002 portant - Bureaux d’études spécialisés dans le
électricité et distribution publique du gaz par domaine des énergies renouvelables;
canalisations; - Equipementiers énergétiques;
- loi n° 04-09 du 14 août 2004 portant - Fournisseurs de solutions énergétiques;
Champ panneaux solaires promotion des énergies renouvelables dans le - Universités,
cadre du développement durable;
Unité de méthanisation
Intégrations des énergies renouvelables 2

II
PA
Objectifs >>>> Développement de l’économie à l’échelle locale
EN 20 V
15
V 10 EN Stimulation du développement économique local comme outil d’attractivité du projet
5
PA 0 PA Diagnostic
EN V
- Activité économique non diversifiée (industries);
V EN - Existence de foncier urbanisable ( terrains vacants ou friches) comme potentiel pour le développement économique local
PA
ENJEU 3. DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE LOCAL

- Création d’emplois et de richesses au niveau local;

- Diversification des ressources économiques;
- Attractivité du projet.
Orientations
- Intégration d’infrastructures/équipements divers (équipements de proximités, locaux d’activités, équipements spéciaux) ;

Pépinière d’entreprises
- Intégration d’infrastructures spécifiques aux entreprises (start-up, incubateurs, pépinières d’entreprises),

- Loi de finances 2016. - Collectivités locales; - PDAU
- Population; - POS
- Ministère des Finances
- PME, PMI, …etc.;
Incubateurs - universités.
Agriculture urbaine
Intégration de l’économie locale 3
III
ANNEXE 2. FICHE TECHNIQUE DU PROJET
Nombre de
Fiche technique du projet logements : 1455
Nombre d’habitants :
Unités 7275
1. projet urbain Données du
fonctionnelles dans Nombre d’étages : 1-7
Périmètre d’étude programme par U3 : Foire agricole Surface totale : 1.07
le périmètre
(5000) unité (marché, parvis ha
d’étude
U1 : Gare centrale Surface totale : d’expositions, Taux d’occupation du
Surface globale d’Alger 212000 m² parking) périmètre : 1.01 %
du périmètre : U4 : Centre de Surface totale :
(gare ferroviaire,
105 ha recherches 34032.68 m²
gare de bus,
Taux d’occupation du agricoles Taux d’occupation du
Dont : parkings, restaurants
périmètre : 20.19 % périmètre : 3.23 %
et cafés, hôtels, parcs (bâtiment de
Surface COS : 0.5
et jardins) recherches,
construite : 40 ha CES : 30 %
U2 : Habitat Surface totale : amphithéâtre) Densité verte : 60 %
Surface (logements, 328959.91 m² U5 : Complexe de Surface totale :
d’agriculture équipements Taux d’occupation du tours vivantes 105284 m²
urbaine associée à d’accompagnement, périmètre : 31.32 % Taux d’occupation du
(tours vivantes de
l’habitat : 16.44 Mixité des périmètre : 10 %
activités intégrées, production
ha typologies : COS : 4
agriculture urbaine, 40 % habitat collectif alimentaire
CES : 30 %
Parcs zones vertes bureaux, parkings) 30 % habitat intensive, tours Nombre d’étages :
d’encadrement et intermédiaire vivantes mixtes, 10-15
de loisirs : 38.40 30 % habitat zone verte Densité verte : 60 %
ha individuel d’encadrement)
Densités urbaines :
U6 : Complexe de Surface totale :
Surface voiries : 120 hab/ha (collectif)
44000.5 m²
10.5 ha 50 hab/ha production
Taux d’occupation du
(intermédiaire) énergétique périmètre : 4.2 %
30 hab/ha (individuel)
IV
(unité de Nombre de
méthanisation, Voirie : 2.7 ha logements : 231
installation pour Nombre d’habitants :
Habitat : 6.5 ha 1156
récupération
SHON logements :
d’énergie du Equipements liés 23118.57 m²
tramway, par de à l’habitat: 1.9 ha SHON activités :
production d’énergie 3550 m²
solaire) Equipements SHON commerces :
U7 : Complexe de Surface totale : spécifiques : 1705 m²
traitement des eaux 113810.31 m² 1.7 ha Surface équipement
(serres de traitement Taux d’occupation du (data centre) :
périmètre : 10.8 % 4947.13 m²
des eaux grises,
Surface agricole nette
bassins de traitement au sol : 4016.86 m²
des eaux pluviales, Surface agricole nette
parcs et jardins) en toiture :
1728.96 m²
2. projet Production
urbanistique Ilots fonctionnels alimentaire de
Données du l’agriculture urbaine :
périmètre dans le périmètre
programme par îlot 27725 kg/an. Soit
d’aménagement d’aménagement
15.37 % des besoins
(2000 et 500) des ménages de l’îlot
Surface totale : Production de
Surface globale 1.76 m² déchets :
du périmètre : 13 CES : 34 % 283531.55 kg/an
ha I1 : Ilot cultivé 1 COS : 1.83 Production d’énergie
CBS : 0.34 renouvelable :
Densité d’habitat : 395210.6 kwh/an.
Dont : 656 hab/ha Soit 48.8 % des
V
besoins des ménages Production de

del’îlot déchets :
Surface totale : 282434.37 kg/an
1.85 ha Production d’énergie
CES : 36 % renouvelable :
COS : 1.9 414586.98 kWh/an.
CBS : 0.29 Soit 51.5 % des
Densité d’habitat : besoins des ménages
621 hab/ha de l’îlot
Nombre de Surface totale :
logements : 230 1.15 ha
Nombre d’habitants : CES : 34 %
1150 COS : 1.86
SHON logements : CBS : 0.33
23062.15 m² Densité d’habitat :
SHON activités : 626 hab/ha
I2 : Ilot cultivé 2 1956.63 m² Nombre de
SHON commerces : logements : 144
4127.39 m² Nombre d’habitants :
SHON bureaux : 720
I3 : Ilot cultivé 3
1183.41 m² SHON logements :
Surface agricole nette 14453.94 m²
au sol : 2092.3 m² SHON activités :
Surface agricole nette 1459.56 m²
en toiture : 1825.3 m² SHON commerces :
Production 2520.85 m²
alimentaire de Surface agricole nette
l’agriculture urbaine : au sol : 2381.88 m²
40062.65 kg/an. Soit : Surface agricole nette
22.33 % des besoins en toiture :
des ménages de l’îlot 1515.17 m²
VI
Production Surface agricole nette

alimentaire de au sol : 2120.75 m²
l’agriculture urbaine : Surface agricole nette
19485.27 kg/an. Soit en toiture :
17.3% des besoins des 2890.51 m²
ménages de l’îlot Production
Production de alimentaire de
déchets : l’agriculture urbaine :
194976.7 kg/an 13494.26 kg/an. Soit
Production d’énergie 12.35 % des besoins
renouvelable : 314401 des ménages de l’îlot
kWh/an. Soit 62.3 % Production de déchets
des besoins des 171589.82 kg
ménages de l’îlot Production d’énergie
Surface totale : renouvelable :
1.74 ha 408522.64 kWh/an.
CES : 38 % Soit 83.3 % des
COS : 1.97 besoins des ménages
CBS : 0.35 de l’îlot
Densité d’habitat : Surface totale : 1.9 ha
402 hab/ha Surface
Nombre de bâtie (équipement de
I4 : Ilot cultivé 4 logements : 140 quartier): 914 m²
I5 : Place urbaine
Nombre d’habitants : Jardins potagers
700 collectifs : 8029.37 m²
SHON logements : Surface équipements
14000 m² annexes : 1754.63 m²
SHON activités : Surface totale : 1 ha
1423.6 m² CES : 16.7 %
SHON commerces : I6 : Foire agricole Surface marché : 1800
4286.72 m² m² + 1025 m² de
parvis
VII
Surface Loge gardien : 13.71 1. Données liées à

d’expositions : m² l’habitat
4513.5 m² Garderie : 85.84 m²
Surface parking : Cour extérieure : - Type de promotion :
3070 m². soit 112 202.00 m² haut standing (vente
places de Local pour activités sur plan)
stationnement associatives : 74.48 - Nombre
Surface totale : m² d’appartements : 16
I7 : Unité de - nombre
11736.96 m² P.1.2.
méthanisation d’appartements par
CES : 68.8 % Appartements
Variante A étage : 2
3. projet Répartition de Circulation : 18.60 - Surface d’un
architectural surfaces Données du m² appartement : 150 m²
Séjour : 16.60 m² + 2.7 m² local
Bâtiment Fonctionnelles par programme
fonctionnel (100) type de programme Cuisine : 12.00 m²
Terrasse : 18.96 m² 2. Données liées à la
P1 : Tour 1. Données liées au ferme
Surface de la Suite parentale
résidentielle projet entier
parcelle du (dressing, SDB,
P1.1. Espaces - Technique de
projet : 2 600 m² terrasse intégrés) :
collectifs - Surface hors œuvre culture :
43.67 m²
Parvis coté entrée brute (SHOB) : hydroponique
Surface Chambre enfants :
principale : 167.00 6 091 m² - Quantité de
construite : 11.00 m²
m² - CES : 57.3 % nourriture produite
1 490.00 m² - COS: 2.3 SDB : 6.53 m²
Parvis côté services : par an :
- Places de Laverie : 4.13 m²
412.85 m² 14 544 kg/an (soit
stationnement en Cellier : 6.00 m²
Terrasse collective : 14.5 T)
parking : 37 places VC : 3.30 m²
44.00 m² - Nombre
- places de Débarras : 2.70 m²
Accueil : 21.00 m² d’emplois créés : 16
stationnement Variante B dont deux (2) postes à
Circulation : 422.48
m² extérieur : 8 places Circulation : 18.60 temps plein pour
m² l’entretien des
Locaux techniques :
8.85 m² Séjour : 16.60 m² cultures.
Cuisine : 12.00 m²
VIII
Terrasse : 18.96 m² P2.2. section

Chambre parents : transformation
28.06 m² Espace stock et
Chambre enfants 1 : transformation :
11.00 m² 92.64 m²
Chambre enfants 2 : Bureau de gestion :
14.63 m² 12.44 m²
SDB : 6.53 m² Local technique :
Laverie : 3.52 m² 10.30 m²
Cellier : 6.00 m² P2.4. serre de
VC : 3.30 m² production
Débarras : 2.70 m² Surface Productive
(circulation
P2 : ferme urbaine intégrée) : 727.20 m²
P2.1. Section Laboratoire de
technique et de repérage d’agents
gestion pathogènes : 21.00
Circulation : m²
130.50 m² Chambre
Bureaux : 46.63 m² d’ordinateur de
Vestiaires : 9.00 m² contrôle : 7.00 m²
Sanitaires : 8.15 m² Sanitaires : 10.70 m²
Stock terre : 15.63 Locaux techniques :
m² 2.43 m²
Stock eau : 15.32 m²
Stock produits : 4.97 P.3. Parking en
m² sous-sol
Atelier maintenance Surface rampe
matériel : 27.48 m² d’accès et
Local Poubelle : dégagement : 267.48
10.00 m² m²
IX
Surface utile de
parking : 1 332.85m²
Local sécurité : 4.00
m²
Rangements :
10.40 m²
X
ANNEXE 3 . TYPOLOGIES DE L’AGRICULTURE URBAINE INTÉGRÉES DANS LE PROJET D’AMÉNAGEMENT
Contexte Technologie Système de Chiffres clés/

Typologies Description Organisation spatiale Biomasse
urbain utilisée compost exemples
les jardins familiaux
Les jardins familiaux allient s’intègrent
production alimentaire et Les jardins familiaux sont situés en Au sol, culture
progressivement dans 5-6 kg/m²/an de
loisirs. Chaque locataire est cœur d’îlot. Ils sont divisés en traditionnelle de
Jardins le paysage urbain au Fruits et Bâtiment collectif. légumes après
parcelles de 20 à 70 m². ils sont type potager.
libre d’organiser sa parcelle et cours de l’extension légumes variés, acquisition du savoir-
familiaux choisir ses propres cultures. urbaine vers la
proches des jardins
suivant les Sur toit, faire.
individuels (parcelles clôturées) et Sur les toits,
La raison pour laquelle ils périphérie et saisons. composteurs.
partagent l’eau, le compostage et le culture séparée du
agissent comme lieux constituent après, des Source: FUI
local de stock de matériel. substrat naturel.
d’échange d’expériences. entités urbaines vertes
et autogérées.
Prinzessinnengarten,
Le principe d’un jardin
Le jardin collectif se Berlin:
collectif est le « cultiver Culture
situe en cœur de L’espace du jardin collectif s’ouvre
Jardins ensemble. Il fournit la traditionnelle de
quartier et constitue à l’extérieur et ne comprend pas de Fruits et - 2700 contenants
nourriture nécessaire à type potager.
potagers un élément de repère, constructions permanentes pour légumes variés, empilables, 400 sacs
l’alimentation de ses Bâtiment collectif
collectifs de rencontre et permettre une flexibilité suivant les de riz, 250
membres. Il est à la fois une Culture séparée du
(associatifs) d’expérimentations. Il d’occupation (culture, spectacle, saisons. tetra-packs.
entité de production, culturelle substrat naturel.
peut s’assimiler à une abris pour animaux, etc.). - 500 variétés de
(évènements) et d’accueil à
place publique. végétaux.
l’échelle du quartier.
- 4 tonnes/an
Il s’agit d’une
infrastructure fermée,
La rentabilité est réalisable avec un
La serre urbaine est une unité située sur un toit ou
minimum de surface de production. 20 kg/m²/an de
de production professionnelle intégrée dans un Fruits et
L’entreprise est subdivisée en légumes
et commerciale (marketing bâtiment. légumes variés,
différente unités: production, Hydroponie Intégré
Serre aqua/ direct pour lieux de L’attractivité du indépendamme
gestion, logistique, transformation et 3.4 kg/m²/an de
hydroponique consommation/vente milieu où elle s’insère nt des saisons.
vente. Aquaponie (local de collecte) poissons
adjacents) qui associe est renforcée en raison
Le fonctionnement intérieur
production de poisson et/ou de du caractère Poissons
(irrigation, température, énergie) est Source: Urban Farmers
légumes dans un circuit fermé. d’innovation.
mécanisé.
La production est
visible de l’extérieur.
XI

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MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

ÉCOLE POLYTECHNIQUE D’ARCHITECTURE ET D’URBANISME

SPÉCIALITÉ: ARCHITECTURE, VILLE ET DÉVELOPPEMENT DURABLE

Projet de fin d’études

ÎLOT CULTIVÉ AU PÔLE MÉTROPOLITAIN D’ALGER EL HARRACH-BARAKI 2030

Président: Mme Benali-Nouani Nadjia, EPAU Alger

4.2. Choix du périmètre d’aménagement (PA) …………... 14

1.1. Contexte et intérêt du projet …………………………….. 3

9.4. Aspect technique du projet ………………………… 47

10. Valorisation opérationnelle : Phasage, coût et marketing du

11. Conclusion générale : Enseignements pour l’avenir du pôle

Motivations et contexte global du projet

MOTIVATIONS ET CONTEXTE GLOBAL DU PROJET

MOTIVATIONS ET CONTEXTE GLOBAL DU PROJET

ritoires résilients. PDAU), connectée et résolument innovante. L’innovation consiste

1. ETAT ACTUEL ET CHOIX DU PERIMETRE D’ETUDE PROBLEMATIQUE

1.1. Contexte et intérêt du projet méditerranéen) et ses ressources naturelles.

1. ETAT ACTUEL ET CHOIX DU PERIMETRE D’ETUDE PROBLEMATIQUE

Au vu de ce qui précède, Comment peut-on rompre la barrière

1. ETAT ACTUEL ET CHOIX DU PERIMETRE D’ETUDE PROBLEMATIQUE

urbain et architectural qui illustre des solutions conceptuelles et opé-

- d’un côté, l’importance accordée à ce périmètre dans le PDAU. En

- et de l’autre, la présence d’enclaves agricoles considérables, le voi-

Figure 2. Situation stratégique du périmètre d’étude.

2. DEMARCHE LOGIQUE DU PROJET ETAPES DU PROJET

Démarche logique du projet Etape 3 : Stratégie globale d’action (1/5000)

C’est la première approche du projet. Le concept y pose une première

2. DEMARCHE LOGIQUE DU PROJET ETAPES DU PROJET

Etape 5 : Projet architectural pilote (1/100) Etape 6 : Synthèse des résultats

3.1. Périmètre d’étude comme nouvelle ville

Quant au programme prévu par le PDAU 2015, outre un nombre de

3.2. Diagnostic préliminaire du périmètre d’étude 3.2.1. Qu’est-ce que l’éco-urbanisme

3.2.2. Analyse multicritère appliquée au périmètre

La matrice SWOT est représentée dans ce qui suit.

Cependant, la résilience de l’aménagement étant un terme générique

3.3.2. Etude du profil radar : enjeux et objectifs du pro-

Figure 6. Profil radar de la matrice SWOT.

Etant donné que le concept de résilience se rapporte aux éléments en-

Source : Auteur, d’après Duchemin

La thématique du projet étant identifiée,

4. ETAT ACTUEL DU PERIMETRE D’ETUDE ET CHOIX DU PA SITUATION URBAINE

En effet, le choix de cette partie est doublement justifié. Sa proximité

ÉTAT ACTUEL DU PÉRIMÈTRE D’ÉTUDE ET CHOIX DU PA SITUATION URBAINE

Figure 9. situation du périmètre d’aménagement (PA).

4. ETAT ACTUEL DU PERIMETRE D’ETUDE ET CHOIX DU PA SITUATION URBAINE

Figure 11. Proposition du PDAU sur le périmètre d'aménagement.

Figure 10. Intention de constitution de la porte métropolitaine d'Alger.

4.3. Proposition du PDAU 2015 sur le PA choisi et re-

5. UN CONCEPT GENERIQUE A TRADUCTION MULTIPLE COGNITIVE DU PROJET

Concept générique du projet et stratégie d’aménage-

- Situation géographique adjacente à la bande fertile de la Mi-

A partir de ce qui précède, nous proposons dans le cadre de notre pro-

Figure 12. Logique du concept générique proposé.

Un morceau de ville hybride

6. UN MORCEAU DE VILLE HYBRIDE STRATEGIE D’AMENAGEMENT (1/5000)

6.1. Traduction du concept 6.2. Aspect programmatique du projet

Sur le plan organisationnel, l’agencement des entités tel que proposé

UN MORCEAU DE VILLE HYBRIDE STRATÉGIE D’AMÉNAGEMENT (1/5000)

Figure 14. Entités programmatiques proposées sur le PA.

6. UN MORCEAU DE VILLE HYBRIDE STRATEGIE D’AMENAGEMENT (1/5000)

- La deuxième relève d’une logique fonctionnelle qui vise la

Figure 16. Schéma explicatif de la logique de création d’un métabolisme

6.3. Aspect formel du projet