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Tome II ANTHROPOLOGIE
Seconde Partie
Le mauvais génie
Selon nous, l'astronomie aura exercé une influence néfaste,
intrusive sur le développement de l'astrologie tout comme
ce sera le cas du français par rapport à l'anglais
Paradoxalement, en effet, l « astrologie savante » sera
celle qui sous tendra une pratique divinatoire bien plus
que les généralités de l'astrologie populaire ! Cette carte
du ciel sera la grille permettant de forger artificiellement
des individualités alors que l’heure de naissance ne vaut,
selon nous, que pour un petit nombre, une élite, ne serait-
ce que parce que tout le monde – loin de là - autrefois ne
disposait d’une telle information. Autrement dit, la
pratique de noter, de relever l’étoile fixe correspondant au
soleil de naissance était probablement réservée à une
certaine population, ne serait-ce que par la compétence
requise pour ce faire. . En tout état de cause, l’astrologie
aura évolué jusqu’à nos jours en mettant sur la touche
deux facteurs majeurs, à savoir les étoiles fixes et l’heure
de naissance au profit des seules planètes du système
solaire et des luminaires. Elle a cru ainsi pouvoir se
recentrer sur sa partie jugée la plus solide alors qu’en fait
elle en est devenue bancale et vidée en grande partie de sa
substance.
On ne peut s’empêcher de relier ce point à l’épisode de
l’étoile des Mages (Évangile Matthieu 2, 1-15) lors de la
nativité de Jésus même si le récit qui en est fait prête
quelque peu à confusion. Les commentateurs citent le
chapitre XXIV du Livre des Nombres du fait que Balaam
parle d’un astre qui sortira de Jacob, ce qui vient associer
Jésus au destin du Royaume du Nord ? En fait, il nous
apparaît que le récit de l’Étoile de Bethléem doive être
repensé : ce qui compte c’est de se demander sous quelle
étoile anti tel personnage et non de déterminer quel
personnage est désigné par telle étoile. Autrement dit,
c’est l’homme qui, ici, confère à l’étoile toute son
importance et non l’inverse.
Si le chef, est un acteur privilégié, matriciel, de l’Histoire,
il n’est pas doté de la connaissance de sa carrière, ce qui
est réservé au prophète, au « nabi », lequel aura accès
aux clefs de la Subconscience et du plan réservé à une
humanité adamique. Cela dit, avec le temps, l’on passe de
la déduction à l’induction : l’enfant ne peut qu’extrapoler
à partir de ce qu’on lui a enseigné alors que l’homme d’un
certain âge peut passer au stade de l’induction, en
capitalisant des années d’expérience et d’observation,
notamment en ce qui concerne la perception des
processus cycliques mais aussi des phénomènes se prêtant
à une forme de probabilité statistique, chez certaines
catégories de populations, comme les femmes. Selon nous,
le processus divinatoire est lié à la lutte des classes car le
dominé sera bien plus enclin à se projeter dans le futur que
le dominant, en espérant que le dit futur permettra de
tourner la page. Quant au dominant, il consentira à l’idée
de lâcher périodiquement du lest mais toujours à titre
provisoire, ce qui est la base même de la cyclicité.
Genèse chapitre I
Genèse chapitre I
1 Au commencement, Dieu
à
créa le ciel et la terre.
La Cité astrologique
.Nous dirons qu'une pseudo-science est une « science » qui est
plus marquée par la conjoncture que par la structure, plus par la
pratique que par la réflexion théorique.
Nombreux sont ceux qui croient qu'une science serait validée par
la pratique laquelle déterminerait ce qui serait ou non
« probant ». Or, l'Histoire des Sciences ne va pas dans ce sens.
Les critiques de l'astrologie- de quelque bord qu'il soit, ce qui
englobe réformateurs comme adversaires – ont le devoir de
déterminer ce qui « cloche » dans le « savoir » astrologique.
Quand quelque chose ne « va » pas, que faire ? Et d'abord, à quel
niveau, cela « coince » ? Pourquoi cela n'est pas jugé
« satisfaisant » ?Que faire pour y remédier ? Deux cas de figure se
présentent dans le domaine technique : soit on va réparer
l'appareil, soit l'on va en acheter un plus performant qui rendra le
précédent obsolète.
Comment cela se passe-t-il dans le champ astrologique?Est-ce
que la recherche progresse ? On vous répondra peut être que du
moment que « ça marche », on ne voit pas pourquoi il faudrait
changer quoi que ce soit. Ne dit-on pas que les mauvais ouvriers
se plaignent de leurs mauvais outils?Un « bon » astrologue serait
donc celui qui ne se plaindrait point de son « outil », qui saurait
en tirer le meilleur parti. A l'inverse, celui qui serait critique de cet
outil montrerait par là même qu'il ne sait pas s'en servir « comme
il faut », qu'il n' a pas été correctement fotmé..
Ot, sachant à quel point la pratique est difficile à jauger et à juger,
ne serait -il pas préférable de s'assurer de la cohérence du
modèle à la fois au niveau interne et au niveau externe ? Au
niveau interne, en répérant les éventuelles incongruités et au
niveau externe en optimisant les passerelles entre le dit modèle
et d'autres corpus ? Selon nous, une telle double tâche est vouée
à se poursuivre sur la longue durée, ce qui revêt une vertu
préventive, constitue une assurance sur l'avenir. Il faut ne pas
cesser d'améliorer le produit ne serait-ce que par rapport à la
concurrence. Bien entendu, les échecs sont aussi une incitation à
réviser le système, à tirer des leçons .
Quant aux attaques actuelles contre l'astrologie, elles se limitent
à « tester » les dispositifs traditionnels. Pourtant l'exemple de
Gauquelin est édifiant : il aura abouti à faire apparaître une
certaine forme d'astrologie, comme quoi il ne faut pas jeter le
bébé avec l'eau du bain. En revanche, son jugement sur ce qu'il
n'a pas validé est des plus téméraires aussi bien sur ce qui lui
était connu que su ce qui ne l'était pas, ne serait ce que parce que
la recherche astrologique peut avoir progressé entre temps.
Comment Gauquelin pouvait- il « prévoir » ce qu'il en serait de
nouvelles formulations ? Une telle désinvolture masque mal un
certain mépris bien peu « scientifique » et donc n'épargne pas les
méprises.
En fait, l'astrologie aura pâti de la médiocrité de ses détracteurs
incapables de signaler ses failles, ses insuffisances.D'aucuns,
certes, comme Serge Bret Morel sont d'avis que ce n'est pas aux
détracteurs d'aider l'astrologie à se bonifier. Mais,une critique qui
ne serait pas constructive, in fine, révéle son caractère
superficiel.Il y a là quelque paradoxe : un bon adversaire vous
aide à avancer. Et plus ses remarques seront pointues, plus le
« malade » pourra espérer guérir. Inversement, ceux parmi les
astrologues qui flattent le 'maitre à penser » risquent fort de
l'enfermer dans ses erreurs ou en tout cas l'empêchent
d'améliorer l'outil qu'il a mis à disposition de ses partisans.
Prenons le cas d'André Barbault. Il publie en 1967 les astres et
l'HIstoire -Pauvert. Est-ce que pendant les cinquante années qui
ont suivi, le dispositif aura été sensiblement reconsidéré par leur
auteur ou par sa « cour » ? Et pourtant, la prévision quant aux
années 1982-83 se sera révélée bien décevante. Cela ne
justifiait-il pas un certain remaniement, en se demandant où était
le défaut. Est ce que cela suffisait que les uns disent que cela
tenait, quand même, la route et que d'autres clamaient que cela
ne « marchait » pas ; Les deux attitudes nous semblent, l'une
comme l'autre, assez stériles ! N'eût-il pas été souhaitable que
l'on regardât les choses d'un peu plus près, sous différents
angles ? Ne pouvait-on faire varier certains paramètres comme le
choix des planètes, les critères faisant monter ou descendre le
graphe de l'indice ou encore le temps d'incubation nécessaire
pour qu'une configuration parvienne à maturité ? Barbault, lui
même, aurait pu faire avancer le schmilblick. Il est vrai que ce
n'était pas lui, Barbault qui avait conçu l'indice en question et que
celui (Gouchon) qui est à l'origine d'un système est le mieux à
même de corriger le tir si tant est qu'il soit encore en vie.
Mais est ce que les praticiens seraient d'accord pour repartir sur
de nouvelles bases sans que cela ne vint mettre en péril
l'infaillibilité du maître ?. D'autant que plus un modèle est bancal,
plus le praticien aura du mérite à le faire fonctionner.
Une « pseudo-science » serait donc une science mal traitée
(maltraitée) tant par l'incurie de ses partisans que par l'indigence
de ses sceptiques, à la fois incapables de la sauver ou de lui
porter un coup fatal. Ce qui en fait une sorte de zombie.
Le rapport entre astrologie et astronomie est certainement une
des causes du dysfonctionnement de l'astrologie. On peut parler
d'une pathologie d'une épistémé.
Nous verrons que le lien entre astrologie et astronomie
n’est pas nécessairement impératif ou en tout cas qu’il ne
saurait être exclusif et encore moins exhaustif. Quand on
s’efforce de comprendre un dispositif, il est éminemment
souhaitable de se mettre dans la peau et le contexte de
son premier concepteur, en faisant preuve d’un minimum
de « bon sens » tachant d’éviter le piège de
l’anachronisme et de l’antidatation consistant à placer à
l’origine ce qui nous est parvenu in fine.
Car s’il importe de recenser les facteurs célestes, il est
tout aussi important de faire l’inventaire des données
humaines, ce qui pose la relation émetteur-récepteur. Quid
d’un émetteur qui ne serait pas capté/captable par un
récepteur ? Face à une configuration astrale, en un
instant T, une société doit être en mesure de choisir les
personnes les mieux placées pour en tirer le meilleur, ce
qui exige de procéder à une sélection élitique. Un émetteur
ne se connecte qu'avec le récepteur adéquat et cela en
dehors de toute considération de distance tout comme
une épidémie ne contaminera que les êtres les plus
vulnérables.
Il est vrai que certains astrologues- le plus souvent
autodidactes et fantasmant sur l’idée de science - sont
victimes d’un mimétisme de mauvais aloi et d’un
manque criant de connaissance extérieure à leur domaine,
ce qui hypothèque toute dיmarche interdisciplinaire
authentique. Ce sont eux qui donnent des verges pour
se faire fouetter. En fait, on nous explique que si les
bases astronomiques ne sont pas assurées, c’est tout
l’édifice astrologique qui s’écroule mais tout cela n’existe
que dans la tête de l’anti-ex-astrologue venu à l’astrologie
par le biais de l’astronomie et qui pratique une politique
du tout ou rien !
La bonne question à poser à propos de l’astrologie ne
serait-elle pas celle de sa finalité, de sa raison d 'être,
qu’elle soit l’œuvre de quelque type de dieu, de la Nature
ou de la Culture ? Se servir de la méthode dite du rasoir
d’Occam nous semble ici approprié : c’est ainsi que l’on
voit mal l’intérêt pour l’astrologie au sein de la Cité de
quelque division en 12 que ce soit ? La seule discipline qui
puisse trouver quelque intérêt en un tel balisage est
l’astronomie, en ce qu’elle a besoin de repérer les planètes
dans l’espace, en les situant par rapport à des
constellations placées sur l’יécliptique, ce qui donne
naissance au Zodiaque, ainsi nommée en raison d’un
certain métalangage emprunté au cycle des saisons tel que
représenté dans les Livres d’Heures.. A contrario,
l’astrologie n’a que faire d’un tel procédé ! C’est ce
qu’avait compris Kepler, astronome-astrologue (cf. Gérard
Simon, dans sa thèse d’État, Structures de pensé et objets
de savoir chez Kepler, Université Paris IV, 1976, parue en
1979 chez Gallimard) Par ailleurs, quel intérêt aurait le
projet astrologique à s’intéresser au microcosme
individuel – par le biais de la carte du ciel dressée au
moment de la naissance - alors que son objet est
l’organisation de la société avec ce que cela exige de
catégoriel ? Certes, le moment de la naissance est-il
important – comme le montre la circoncision pratiquée 8
jours plus tard- mais de là à observer l’ensemble du
système solaire – la « carte du ciel » à ce moment-là
ll y a là une dérive, un excès de zèle! On retrouve un tel
comportement abusif chez tous ceux qui vont au-delà de
l’usage envisagé Cette dérive pourrait être due à
l’astromancie, le devin examinant le ciel comme il le ferait
pour tout autre support, comme dans le cas de
l’hematoscopie ou de l’haruspicine, soit l’examen des
entrailles d’animaux sacrifiés Paradoxalement,
l’astromancie qui prend le ciel en vrac est plus proche de
l’astronomie que la véritable astrologie- c'est à dire
l'horoscopie- laquelle s’en tient à une grande économie de
moyens. L’astrologie condamnée par la Bible est une
fausse astrologie et d’ailleurs Ptolémée dans l’introduction
de sa Tétrabible mettait déjà au IIe siècle de notre ère son
lecteur en garde :
Chapitre XXVIII :
12 Il (Jacob) eut un songe que
voici: Une échelle (soulam) était
dressée sur la terre, son sommet
atteignait le ciel et des messagers
divins montaient et descendaient
le long de cette échelle
La tentation de la quadrature
Genèse II
18 L’ֹEternel-Dieu dit: "Il n’est
pas bon que l’homme soit
isolé; je lui ferai une aide
digne de lui."
Évangile Mathieu, IV
Deutéronome IV, 19
Deutéronome V,
Exode XX
10 Car en six jours l'Éternel a fait le ciel, la terre, la
mer et tout ce qu'ils renferment et il s'est reposé le
septième jour; c'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du
Sabbat et l'a sanctifié. On peut dès lors s’interroger
sur Genèse, chapitre 2, pourquoi le Deutéronome
n’en fait point cas ?
Genèse II
ְצבָָאם- ְוכָל,ָָארץ
ֶ א ַויְכֻּלּוהַּׁשָמַ י ִם ְוה. 1Ainsi furent terminés les
cieux et la terre, avec tout ce
qu'ils renferment.
,ב ַויְכַלאֱֹלהִיםּבַּיֹוםהַּׁשְ בִיעִי 2Dieu mit fin, le septième
;מְ לַאכְּתֹואֲׁשֶ רעָׂשָה jour, à l’œuvre faite par lui;
,ַוּי ִׁשְּב ֹתּבַּיֹוםהַּׁשְ בִיעִי et il se reposa, le septième
מְ לַאכְּתֹואֲׁשֶ רעָׂשָה-מִ ּכָל. jour, de toute l’œuvre qu'il
avait faite.
,יֹוםהַּׁשְ בִיעִי-ג ַויְב ֶָרְךאֱֹלהִיםאֶת 3Dieu bénit le septième jour
:ַוי ְקַּדֵ ׁשא ֹתֹו et le proclama saint, parce
,מְ לַאכְּתֹו-ּכִיבֹוׁשָ בַתמִ ּכָל qu'en ce jour il se reposa de
.ּב ָָראאֱֹלהִים ַלעֲׂשֹות-אֲׁשֶ ר l’œuvre entière qu'il avait
}{פ produite et organisée.
Deutéronome 18 -9,15
Genèse III
2 La femme répondit au serpent ו
(nahash): "Les fruits des arbres
du jardin, nous pouvons en
manger;
Lévitique 20 - 6
Lévitique 20-27
Lévitique 19-31
Ne vous tournez point vers ceux qui évoquent les esprits, ni
vers les devins; ne les recherchez point, de peur de vous
souiller avec eux. Je suis l'Éternel, votre Dieu.
Genèse I :
1 Au commencement, Dieu
crיa le ciel (Shamayim) et la
terre. (Eretz)
14 Dieu dit: "Que des corps lumineux apparaissent dans
l'espace des cieux (Shamayim), pour distinguer entre le
jour et la nuit; ils serviront de signes (ototh) pour les
saisons, pour les jours, pour les années;
Genèse II
.
1 Ainsi furent terminés les cieux (shamayim) et la terre
‘HaArets) et toutes leurs armées.
Astres et idoles
La dérive divinatoire
Divinations et divinités
Nous avons établi qu’il existait deux types de
divinités, celles qui ont instauré יun ordre immuable,
dont les femmes seraient les agents et celles qui
tendent אremettre en question un tel ordre par le
biais de miracles, par une constante surveillance
depuis un Au-delà.
Cela donne lieu à deux formes de divinations :
l’une qui s’efforce de connaître le plan divin originel
et de s’y conformer et l’autre qui se plaît à interférer
avec celui -ci, par le recours à des prières, à
l’intervention de « guides ».
Il importait de rétablir le véritable visage de
l’astrologie de façon אà faire apparaître une telle
dualité יtellement cruciale pour comprendre le destin
de l’Humanitéי. Toute la question pour la recherche
astrologique aura consisté à qualifier les termes d'une telle
alternance structurelle. En 1976, dans Clefs pour
l'Astrologie, nous avions propos" יUnicité "יversus
"Multiplicité "יen pensant au destin des empires coloniaux
se faisant et se dיfaisant et actuellement nous prיfיrons la
dialectique dépendance- indépendance. En 1967, André
Barbault (1921-2019) avait proposé à la suite d'Henri
Gouchon יdans les Astres et l'Histoire un modèle unique
au lendemain des deux guerres mondiales.
rendant inutile toute considération locale, ce qui avait
marqué son travail jusqu'alors, notamment en ce qui
concernait son approche géographique, dix ans plus tôt,
notamment au sujet de l'histoire de la Russie. André
Barbault opta pour une combinatoire
planétaire, soit un monoplanétarisme de
synthèse, résultante des cycles de 5
planètes. Mais beaucoup d’astrologues ont
pris l’habitude d’étudier le passage d’une
seule planète au travers des 12 signes du
zodiaque –ce qui renvoie quelque part aux
étoiles ou au cycle saisonnier- sans donc
avoir à combiner les planètes entre elles.
La diversité doit-elle résider dans le
nombre de facteurs mobiles- planètes- ou
dans celui des facteurs fixes- étoiles ? Il
semble que nombreux soient les
astrologues qui combinent allégrement ces
deux critères.
.Tout se passe comme si chaque génération d'astrologues
יétait marquée יpar les enjeux politiques de son temps : on
serait ainsi passé יd'une fixation, au cours de la période
1914-1945 sur les conflits entre blocs géopolitiques à une
fixation sur les troubles au sein d' empires coloniaux en
décomposition, notamment après la seconde guerre
mondiale. En1976, dans Clefs pour l'astrologie (p. 164),
nous avions émis des doutes sur les prévisions de Barbault
pour le début des années 80 , sur la base de la courbe
d'Uranus telle que nous l'avions établie: une contre-
prévision en quelque sorte ; « Il ne saurait être question
(courbe à l'appui du « super cycle uranien'), comme le font
les travaux d 'André Barbault (..) de comparer 1981 à 1939
« en plus grave » (..) Dans un cas, 1939 se trouve tout en
bas, dans l'autre, 1981 se trouve tout en haut »,l' Uranus
de 39 se trouvant à l'opposé de l' Uranus de 81 !
Le rôle de la main
L’art de deviner
Face à un corps que l’on s’interdit de disséquer voire
de toucher, il ne restait plus comme recours que la
divination, c’est à dire la possibilité יde deviner
(devinette) ce à quoi l’on n’avait pas accès, ce que
l’on veut nous cacher. Nous opposerons ainsi
objectivation et subjectivation. La divination est de
l’ordre de la subjectivation, elle ne prétend pas décrire
le monde qu’elle ressent comme opaque, brouillon,
chaotique, entremêléי, confus mais décider, décréter
de ce que l’on veut qu’il soit. Le devin est un mage -
qu’il en ait ou non conscience, plus ou moins- qui
assume la nécessité יde structurer l’objet, la
personne, pour lui donner du sens, à la façon dont le
baron Haussmann redécoupait Paris.
Avec le développement de la médecine et de la
chirurgie, le rפle de la divination aura singulièrement
décru dans le champ cognitif. Autrement dit, la
divination n’aura prospéré יqu’autant que la
médecine sera restée prisonnière de certains interdits,
du fait d'une distanciation empêchant un contact
direct.
L'astrologie actuelle -en rupture dans un cas comme
dans l'autre, avec notre idée de l'horoscopie- se
présente avec un double visage, un peu comme une
chauve -souris, יécarteיée entre deux identitéיs, celle
qui traite de la chose publique et celle qui s’intיresse
au devenir individuel. Quant au public, il oscille
entre ces deux facettes : il se dit volontiers de tel
ou tel signe, ce qui regroupe chaque fois une masse
de gens mais il se laisse aussi tenter par les
astrologues qui lui promettent une approche
beaucoup plus « intime » de sa personnalitéי. Il
reste que la pratique improvisée de la consultation
« en aveugle » favorisera un certain goût du jeu,
l'astrologue « tombant » plutôt bien ou plutôt mal au
cours de ses « devinettes » en forme d'interview.
En bref, l’astrologie nous parle-t-elle du contexte
général au sein duquel s’inscrit une personne en un
instant T ou bien, au contraire, nous décrit-elle un
individu au prisme de sa carte natale en le replaçant
dans un contexte qui ne serait pas décryptéי
astrologiquement ? Quelle est la place des mancies
? Appréhender ce qui est proprement individuel les
situerait אnos yeux dans le champ de la th thérapie,
de la « clinique » car c’est la maladie qui nous
individualise et nous place en situation d’exception
par rapport אla norme. On parlera alors d’une astro-
pathologie, dont le support divinatoire serait le thטme
astral comme complément et prolongement d’une
astrologie « mondiale » qui traiterait de la norme,
de la loi générale, par-delà les particularités
individuelles. Cela dit, le thטme natal a au moins
l’avantage de la fixité יet l’on parle d’un « retour
» d’une planטte sur sa position natale. En revanche,
là où le bat blesse, avec une astrologie cyclique sans
repère, sans « יétalon » fixe, c’est le fait que les
conjonctions (et tout autre configuration d’ailleurs)
n’ont jamais lieu deux fois de suite au mךme endroit
du ciel. Au Xe siècle, Albumasar –reprenant l’œuvre
du Juif Mashallah (VIIIe siטcle) en faisait d’ailleurs la
base de ses « grandes conjonctions’ Jupiter-
Saturne en interprיtant le changement de signe voire
de triplicité( יles 4 Éléments) d’une fois sur l’autre.
C’est pourquoi nous pensons que le cycle
astrologique doit impérativement comporter un facteur
mobile et un facteur fixe. Pour nous, toute cyclicité יne
respectant pas ce principe duel est irrecevable, ce
qui vaut notamment pour le cycle Soleil-lune ou pour
le cycle Saturne-Neptune, entre autres, car ces cycles
ne comportent aucun facteur fixe, la Lune
poursuivant le soleil (mobile d’un point de vue
géocentrique) ou Saturne Neptune (planטte lente,
certes, mais néanmoins faisant le tour du zodiaque
en 165 ans)
Quel rפle joue la symbolique dans notre vie ? Il est
certes toujours agréable de noter des corrélations.
Par exemple, il est heureux d’habiter dans une rue
dont le nom fait sens pour nous. C’est ainsi que nous
demeurons depuis des décennies rue de la
Providence à Paris. Mais l’on pourrait se passer d’un
tel plaisir. De mךme, d’aucuns sont ravis d’être nés
sous tel signe, dont le nom est plutפt flatteur comme
le Lion. Ils l’intégreront volontiers dans leur «
identitéי » comme un petit « plus ».
En appliquant notre modèle selon lequel un groupe
est l’objet d’une fascination- et donc d’un vouloir,
d’un vu- de la part d’autres groupes – et que nous
avons applique אla question juive et à la question «
française », nous dirons que l’astrologie tend aussi
à exercer une certaine fascination sur une partie de la
population, ce qui conduit les astrologues אdevoir se
conformer peu ou prou à l’image qui leur est
renvoyée. Mais en même temps, il importe que ces
mémés astrologues aient un rapport vivant avec leur
domaine et ne soient pas prisonniers d’une
dialectique transfert/contre-transfert.
La pression que la communauté יastrologique subit de
la part du public – et qui lui confטre un certain type de
pouvoir- n’est pas sans aspects pervers. Il y a ainsi
conflictualité יentre une astrologie qui est poussée
vers un traitement individuel des personnes et une
astrologie à vocation statistique qui ne devrait
s’intéresser qu’ אune approche catégorielle,
typologique.
Or, l’on bascule dans la « voyance »à partir du
moment où l’on veut savoir ce qui nous concerne
personnellement et collectivement. Or, il n’y a de
prévision -à distinguer de la prédiction (notons qu’en
anglais predict est utilisé יpar le monde scientifique)-
que si l’on peut relier le facteur considéré à un
ensemble qui le dépasse dans le temps comme dans
l’espace. Savoir qui est l’autre moi-même m’éclaire
sur ce qui m’attend. En ce sens, toute typologie aurait
une vertu prévisionnelle, comparative. A contrario,
celui qui s’identifie אun groupe qui n’est pas le sien
s’expose אbien des illusions et désillusions tout
comme tel יévénement qui serait reliéיà tort avec tel
type d’événement. Les erreurs prévisionnelles
seraient ainsi dues à des problèmes de classement.
Refuser de relier un facteur אun ensemble, c’est se
condamner אdevoir recourir à la voyance. Pour nous,
le thème astral est un support de voyance à moins –
comme chez Gauquelin- de permettre un mode de
classement. Il n’y a-dit-on, de science que du gיnיral.
Nous dirons qu’en tout יétat de cause, il importe de
distinguer la voyance « pure » et la voyance dite
avec support, ce qui nous renvoie à l’idée
d’appareillage venant compenser un manque. Peut-
on compenser le manque de l’une par le recours à
l’autre ? Mais cette voyance « pure »
n’est-elle pas propre à la nature humaine, relevant
donc de la Subconscience et le support, quant à lui,
ne correspondrait-il pas à ce que nous avons appeléי
la Surconscience ? Quant à l’astrologie, il convient
de distinguer d’une part le phénomène subconscient
lui-même qui n’exige aucunement d’avoir à
apprendre l’astrologie puisque notre captation de
certains signaux cosmiques convenus dans un passéי
trטs lointain par certaines sociétés humaines, serait
un bagage dont nous disposerions génétiquement et
d’autre part l’Astrologie érudite, qui s’apprend dans
les livres et les écoles d’astrologie, ce qui tient au
champ de la Surconscience et ne concerne que des
communautés restreintes.
Deux approches s’opposent, celle qui cherche א
couvrir un temps court mais sur un champ très large
et celle qui entend rendre compte d’un champ יétroit
mais sur la longue durée. On est là en face de deux
cultures : celle des gens qui lisent le journal (papier
ou en ligne), lisent des romans sans trop se soucier
de leur date de parution, et qui sont au courant de
tout ce qui se passe dans le monde, en un instant T
et celle des gens qui ont une solide culture historique
qui leur permet de couvrir plusieurs décennies voire
plusieurs siècles. Il y a bien là un clivage
socioculturel difficile אrésorber car celui qui
appartient à un groupe perdrait son bagage en adh
יrant aux valeurs de l’autre groupe. Nous avons dיjא
trait יde l’Astrologie du Temps, il nous revient אprיsent
de traiter de l’Astrologie de l’Espace posée sur un
fragment de temps, le thטme natal ou le thטme
horaire, qui se rיduit en fait, sur le plan cosmique, à un
« clin d’œil ». L’astrologue dit sérieux exige des
données très précises mais en même temps qui conf
טrent au temps la portion congrue. L’astrologie du
temps, à l’inverse, couvre un champ chronologique
très long mais ne se focalise que sur un processus
bien dיfini, nullement supposé יrendre compte de tout
ce qui se passe ni de faire appel à tout ce que recèle
le cosmos. Deux tempéraments d’astrologues bien
différents, on en conviendra !
En outre, si l’astrologie du temps exige un visuel trטs
simple, trטs יpur יet אla portיe de tout citoyen, sans
intermédiaire, l’astrologie de l’espace, en revanche,
est beaucoup plus foisonnante, touffue et se prיsente
comme une sorte de labyrinthe dont l’astrologue
aurait le fil d’Ariane. Une telle astrologie « globale
» se rapprocherait singulièrement des mancies, des
techniques divinatoires et ferait quelque part יcran
entre l’individu et le monde du fait de cet objet qu’est
le « thème ».
On sait l’importance que nous accordons au fait de
voir et au refus de voir. Celui qui nie devient derechef
« non voyant ». Comme on dit qu’il n’est pire sourd
que celui qui ne veut pas entendre. Ce n’est pas tant
qu’on ne peut voir mais bien plutôt qu’on ne veut
plus voir. Ce sont des lunettes qui ne servent pas tant
à mieux voir qu’à voir autre chose qui n’a rien à voir. Il
est aisé יde dire que l’on ne peut voir ce que l’on ne
veut pas voir car on laisse à autrui la charge de la
preuve. Que l’on me prouve que telle chose existe
puisque j’en nie l’existence ! Cela nous fait penser א
un criminel qui sait parfaitement qu’il a tué יmais qui
met au défi la justice de le prouver. On sait à quel
point un tel déni-défi alimente les intrigues policières
et marque les mentalités !
A celui qui ne voit pas ou qui ne veut pas voir, il ne
reste plus qu’ אrecourir à toutes sortes de techniques
qui toutes passent par une forme de tirage au sort. Il
semble que l’on se dirige vers une société o ù! le rôle
de chacun ferait l’objet d’une grande loterie, laissant
au hasard le soin de décider de notre être au monde !
Or, l’on sait que les mancies passent nécessairement
par le mode tirage. Ceux qui ne sont pas des «
voyants » auront recours à quelque expédient.
Le problème du choix
La divination nous apparaît comme une aide à la
décision et c’est en cela qu’elle s’inscrit dans nos
problématiques d’יélection. On va chez le « devin
» - quel que soit le nom qu’on lui donne ou qu’il se
donne- quand on ne parvient pas à se dיterminer. En
fait on attend qu’il décide à notre place ou plutפt
qu’une instance dont il est censéיetre le « canal »
le fasse.
Pensik 81
Divination et psychanalyse
Avec l’essor de la psychanalyse et plus largement
des méthodes permettant de pénétrer dans le
psychisme de la personne, la divination est devenue
une psychanalyse du pauvre, de celui qui est presséי,
qui n’a pas le temps. Dans les salons du bien être
cohabitent d’ailleurs les deux courants : l’un axéי
sur une véritable יécoute du « patient » et l’autre
qui recourt אdes modes de tirage souvent אbase de
jeux de cartes (-de plus en plus divers). Dans un cas,
le thérapeute est supposé יne pas projeter un schéma
sur son patient, et attendre que le patient se révèle à
lui-mךme, en une sorte de maïeutique alors que dans
l’autre cas, le « devin » est celui qui
parle, qui dit ce qu’il en est. Mais son client ne sait
plus trטs bien quelle est la part de la suggestion, de la
construction. En tout יétat de cause, le thérapeute
pratiquera une יécoute « flottante « , propre à l’
יétat autiste, יévitant de se laisser par trop e – et ne
parlons pas de la complexité יdu «
thème astral envahir par son patient.
Ce tirage » – exige en tout état de cause de la part
de l’homme de l’art d’opérer un tri, de donner forme
au « message », sans prétendre pouvoir יpuiser
tout le contenu du dit tirage (le sort, c’est ce qui sort
d’une loterie)
Il importe que le thérapeute soit conscient de sa
mission mais aussi de ses limitations. Il a vocation à
intégrer l'outil dont il dispose au sein d'un milieu, d'un
contexte donné et à l'instar d'un immigréי, il aura une
cote mal taillée. L'outil sera compl étéי, prolongé יpar
toutes sortes de paramètres propres au terrain
d'application et ne pourra dès lors plus être
appréhendé isolément. Mme si l'outil est défectueux,
le praticien sera en mesure d'en faire usage. A
contrario, le théoricien יélabore un outil qui doit être
perçu en tant que tel, par -delà toute considération
particulière liée tant à un praticien donné יqu'à un
terrain donné à l'instar d'un artisan dont les objets
peuvent servir aux emplois les plus variés voire mémé
non prיvus au dיpart. Or, l'on observe une résistance
de la part du praticien quand son outil de travail est
redésignéי, redéfini, ce qui le conduit à faire obstacle
à l'amélioration du dit outil. Pour le théoricien, ce qui
compte c'est de faire יévoluer l'outil diachroniquement
alors que pour le praticien, l'enjeu englobe tout un
environnement, un arsenal de services (synchronie)
Il reste que dans bien des cas, le praticien n’assume
pas son rפle de structurant et affirmera qu’il n’a fait
que faire apparaître ce qui existait אla faחon du
sculpteur qui prיtendrait que son œuvre יtait dיj אpr
יsente dans le bloc de marbre. Il serait bien préférable
que le praticien reconnaisse- dans une dיmarche «
antithétique » qu’il a mis de l’ordre, qu’il a fait
des choix parce que cela lui a יt יdemandéי, que son
client s’est en quelque sorte livré à sa fantaisie à la fa
חon dont procèdent un coiffeur (cf. Michel Messu, Un
ethnologue chez le coiffeur, Paris, Fayard,, 2013) ou
un couturier lesquels doivent couper les cheveux,
découper les tissus. Ce qu’il propose n’est pas censéי
etre « vrai » mais simplement vraisemblable, sa
projection ne provoquant pas de rejet.
Or, force est de constater que le discours
généralement tenu par l’astrologue ne rend pas
sérieusement compte (cf. le narratif, l’accounting de
Harold Garfinkel) de ce qui est en jeu et prend à
témoin le client de la véracité יde son propos alors
que le dit client attend que l’on détermine à sa place
de ce qu’il doit en être. De même, l’astrologue quand
il traite de l’origine de son savoir, sera tenté יde parler
d’un ‘ constat » au lieu de faire accepter l’idée
selon laquelle les sociétés antiques auraient construit
des structures non pas en accord avec la Nature mais
censיes se substituer à elles, pour instaurer un ordre
que la Nature, de par son foisonnement mémé -mémé
si l’analyse de tel ou tel segment peut donner une
impression, une illusion de cohérence- n’est pas en
mesure de garantir.
Astrologie et médecine
A l’origine du thème astral, il convient de situer une
approche du pathologique face à la normalité יqui
serait celle du cycle, au sens où l’entendait au Xe
siècle le musulman Albumasar. Les astrologues ont
fini par perdre la conscience d’un tel distinguo et par
appliquer le thème astral à toute personne, peut -être
dans l’idée- comme dirait Knock, que toute personne
bien portante est un malade qui s’ignore. En effet,
l’avantage-si l’on peut dire- de la pathologie, c’est
qu’elle nous fait sortir du rang, sinon par en haut du
moins par en bas. Autrement dit, on ne saurait
confondre le modèle structurel de l’astrologie tel que
nous l’avons restauré יautour du cycle astral et les
méthodes conjoncturelles visant à appréhender tout
ce qui peut affecter le dit modèle, du fait de toutes
sortes d’incidents et d’accidents, ce qui donne lieu au
« thטme astral », en aval, qui sert en quelques sorte
de logiciel de «réparation », de check list de tout ce
qui a pu perturber le bon fonctionnement du modele.
On aura compris que l’on ne saurait amalgamer en un
seul modèle ces différents niveaux de perception pour
n’en faire qu’un, d’où cette ‘Astrologie » au
singulier qui ne fait qu’occulter une dualité י
יépistémologique majeure, le même phénomène se
présentant, on l’ a vu, quand on confond Elohim et
Yahvé יsous le ‘Ehad » spécieux du Chéma Israel.
Un modèle n’est pas censé יprévoir ses propres
perturbations aléatoires. En revanche, quand il s’agit
d’un processus cyclique, le dit modèle est tout à fait
légitime יà traiter de périodes successives et il
semble bien que l’on ait fini par confondre la prévision
de changements structurels avec celle de
changements conjoncturels laquelle relève carrément
de la « voyance », de la « mancie » comme si le
vendeur de véhicules pouvait annoncer à son client
les accidents de la route qui l’attendent !
Ces deux astrologies continuent de nos jours à se
confronter et l’on peut dire qu’il y a là deux
corporations d’astrologues bien distinctes, même si
d’aucuns mangent אtous les râteliers. D’une part, les
horoscopes des journaux pratiquent une certaine
forme de synchronicité יhorizontale en ce sens qu’ils
présument de l’appartenance de millions de
personnes à un seul et même modèle, ce qui
répercute leurs prévisions à l’יéchelle d’un grand
nombre d’intéressés et d’autre part, les « thèmes
» qui se veulent calculés d’après l’heure et le lieu
précis de la naissance d’une personne donnée, ce qui
exclurait toute généralité יdu moins au niveau d’une
synthèse encore que dans le thטme on trouve des
positions astrales communes à un très grand nombre
mais agencées diversement.(ex Mercure en scorpion,
Lune en Verseau etc.). Paradoxalement, les
personnalités schizophrènes s’יévertuent à se méfier
des généralités dans la mesure où elles ont tant de
mal à distinguer les gens les uns des autres. Ce
faisant, les schizophrènes vivent avec un sentiment
de libertéי, puisqu’ils n’ont pas à prendre en compte
l’autre.
Selon nous, donc, le thème astral aurait יété inventéי
pour יétayer l’approche du médecin s’efforçant
d’établir un diagnostic et un pronostic pour un de ses
patients, l’astrologie lui permettant, en principe, d’y
parvenir à une יépoque où le contact direct avec le dit
patient restait assez limitéי. Mais l'on peut penser que
le « thème », le détour ou le
contournement par la « carte du ciel », יéviteraient
au praticien le contact direct avec le corps du patient,
par le biais de sa « lecture ».. Et cela vaut tant pour
la pathologie physique que physique. On dispose
d’une iconographie qui est celle de l’Homme
Zodiaque, et qui articule sur le corps nu d’un homme,
les divers signes du zodiaque (on va de la tette et du
premier signe du bélier aux pieds au dernier signe des
poissons). Un signe zodiacal maléficié יdu fait de la
présence d’un astre toxique (comme Mars ou
Saturne) dans le thème verra la partie du corps
correspondante affectée. La médecine est d’ailleurs
longtemps reste liée à l’astrologie et d’aucuns ont
même affirmé יque l’on ne pouvait être un bon
médecin sans un solide bagage en astrologie. ..
Les choses ont pris une autre tournure lorsque
l’astrologie verticale a peu è peu renoncéיà l’exercice
de la prévision/prédiction alors que l’astrologie
horizontale y trouvait là son champ privilégiéי
d’expérimentation. On pourrait dire – comme en
physique- que les deux approches tendent à s’exclure
mutuellement. Comment parler d’avenir sans une
approche globale de la société יmais, par ailleurs,
comment appréhender l’individu sans une
information bien spécifique relative à la personne
considérée ?
Toujours est-il que peu à peu le thème astral aura
perdu de sa connotation médicale pour basculer vers
une dimension divinatoire, ce vers quoi tendait déjà
une certaine forme de médecine, laquelle prétendait
fixer la date à laquelle le malade serait contraint de
se coucher, à s’allonger (décumbiture, du latin
dēcumbo) et la plupart des astrologues ne se
hasarderaient merme pas à tenir le moindre propos
relatif à la santé יphysique de leurs clients ni meme à
mettre en avant l’aspect pathologique et son corollaire
le soin et la guérison puisque la médecine a vocation
à ramener la personne à la santéי, donc à la norme,
ce qui réfère nécessairement à un savoir
anatomique .
Selon nous, le XXIe siècle devra être celui de la
sociologie comme le XXe aura יété celui de la
psychologie. Il ne s’agira plus tant d’analyser le
psychisme individuel que d’apprendre אrespecter la
diversité יet la différence –dans la verticalité יcomme
dans l’horizontalitéי- des ensembles, à commencer
par celui des hommes et des femmes, il y a un temps
pour l’יégalité– יrelative- entre tous les éléments d’un
même ensemble et un temps pour une forme de
ruissellement du haut vers le bas, ce qui correspond
à de la verticalitéי.
La liberté יse posera à l’avenir dans la relation entres
les entités sociales et d’ailleurs, qui pourrait nier – à l’
יéchelle de l’Histoire -la créativité יdes langues, des
cultures ? On mettra fin à une sorte d’universalisme
pour revenir au jugement des pairs. Le XXIe siècle
favorisera tout à la fois le multiculturalisme des
empires et restreindra les risques de promiscuité יau
prix d’un compartimentage. Il faut penser notre monde
comme un immense appartement et non comme un
espace restreint où l’on serait les uns sur les autres.
En ce sens, le fait d’avoir vécu – en famille, dans un
espace plus ou moins grand marquera les mentalités
dans un sens ou dans un autre. Les familles ayant
vécu à l’יétroit auront ainsi développé יune sorte de
grégarité יde mauvais aloi !.
L'astrologie traditionnelle trouve sa place chaque
fois qu'il nous faut deviner ce qu'il en est, ce qui est
toujours un aveu d'impuissance à capter le réel en
direct. Il y a là comme un détour qui passe aussi par
un détournement. Chaque fois que l'on sera parvenu
אapprocher le réel, l'astrologie aura connu un recul.
Aller chercher dans le ciel la clef de ce qui se passe
sur terre correspond à une victoire du virtuel sur le
réel, dans la mesure où les astres ne sont pas
appréhendés pour ce qu'ils sont mais pour ce qu'on
leur fait représenter en s'emparant du métalangage
des astronomes dont l'astrologie du XXIe siècle va
devoir totalement s'יémanciper, ne se servant plus du
dit métalangage (nom des planètes, des signes) que
comme interface avec l'astronomie.
L’astrologue actuel est mal à l’aise face à la question
de la norme et d’aucuns -comme Dane Rudhyar- ne
sont pas loin d’affirmer que le thème natal est la
norme de l’individu, ce qui conduit à la notion assez
יétrange de norme personnelle : Le thème qui par
ses particularités יtait cens יpermettre de pointer les
dysfonctionnements va être désormais perçu comme
reflétant les modes de fonctionnement, de
comportement, de la personne concernée ! Mais le
thème médical se voulait ponctuel, décrire un יétat à
un moment donné יde crise alors que le thème natal
prétend décrire une constante alors même qu'en
pratique il est utilisé יet validé יpar le ressenti du
moment ! En ce sens, le thטme natal est le parent
pauvre de la prévision astrologique, la solution au
rabais qui permet de se baser sur une seule et même
donnée que l'astrologue accommodera à toute
situation qui se présente. C'est le même thème
polyvalent qui servira, ainsi, en toutes circonstances
tout au long de la vie du fait que chaque fois le
praticien piochera dans le kaléidoscope du thème ce
dont il aura besoin ici et maintenant pour répondre et
correspondre אla demande de son client.
Au lieu de ne tenir compte que des « maléfiques »
(Mars, et Saturne, la petite et la grande Infortunes),
avec le thème « radix » (racine), c’est l’ensemble
des dieux planétaires qui entrera dans l’arène, ce qui
fait beaucoup de monde à gérer et à suivre et nous
touchons là un obstacle יépistémologique récurrent, à
savoir le risque de saturation quant au nombre de
facteurs à prendre en compte en astrologie
Dans la préface de ses Tables Rudolphines, Kepler
(cf Gיrard Simon, Kepler, astronome-astrologue,
Paris, Gallimard, 1977) fait observer que l’astrologie,
toute folle qu’elle est, est la fille d’une mטre sage, et
que la fille folle est indispensable pour soutenir et faire
vivre sa mère. Ce commentaire sera interprété יpar
Voltaire, dans son Traité יsur la tolérance (1767), de
manière restrictive : « La superstition est אla religion
ce que l’astrologie est à l’astronomie, la fille très folle
d’une mère très sage ».
Domiciles
Luminaires-Saturne sur la ligne des solstices
(Cancer-Capricorne, axe correspondant à Mars-
Jupiter en exaltation)
Mercure-Jupiter (Gémeaux-Sagittaire)
Mars- Vénus (Bélier- Balance. Axe correspondant à
Luminaires-Saturne en exaltation)
Nous pensons que l'axe le plus significatif est celui qui
met en vise à vis Saturne (axe qui sous-tend le cycle
astral) et les luminaires puisqu'on le retrouve dans les
deux dispositifs. L'ajout des 4 autres astres nous
parait avoir été le fait des astronomes.
Nous avons employé יla formule « luminaires » qui
englobe la lune et le soleil mais il nous semble
préférable d'exfiltrer la Lune d'un tel dispositif, ce qui
permettrait de s'en tenir אsix astres pour 12 signes.
Hâtons -nous de préciser que le Saturne de ce
dispositif est un dieu et non une planטte et qu'il s'agit
d'une relation symbolique entre un dieu et un signe
zodiacal. Ce dispositif ne peut toutefois fonctionner
que s'il existe un minimum de réalité יastronomique, א
commencer par la course en temps réel de la Lune
qui couvre les 12 signes en l'espace d'un mois.
Or, si l’on admet que la répartition des planètes doit
obéir à une certaine vraisemblance astronomique (le
« thema mundi »), force est de constater que
l’élongation de Mercure et de Vénus n’est pas
respectée dans le dispositif des « doubles domiciles »
tel qu’il est exposé dans la Tétrabible de Ptolémée (cf
sur ce sujet l'historique dressé par Yves Lenoble in
Actes du Colloque « Les maitrises planétaires »,
Congrès SEP Hermés 2000) C’est pourquoi, nous
proposerons une autre approche selon laquelle le dit
exposé aurait en fait combiné deux référentiels, celui
d’un soleil positionné au printemps, au signe du
Taureau et celui d’un soleil positionné en Été, au
signe du Lion. Nous savons que la tradition place
l’exaltation du Soleil en bélier, signe qui précède celui
du taureau mais selon nous il s’agit d’une corruption
du dispositif qu’il convient de réparer ne serait-ce
qu’en rappelant que le tétramorphe comporte les
signes du taureau- et non du bélier - et du lion.Selon
nous, du fait de la précession des équinoxes, l’on
aura changé la position du soleil du taureau vers le
bélier (cf nos Clefs pour l’Astrologie, 1976).En fait, le
symbolisme zodiacal serait hybride, en partie stellaire
avec les 4 étoiles fixes royales situées dans les
constellations liées au tétramorphe et en partie
saisonnier, en récupérant l'iconographie des mois de
l'année telles qu véhiculée par toute une tradition
dont les Livres d'Heures sont dépositaires. Passage
du 4 au 7 qui est à comparer avec, dans la
Tétrabible, au passage du 7 au 12 en ajoutant aux
domiciles les exaltations des planètes à l'exception
des luminaires (soleil en taureau, lune en bélier ou
inversement, cf. Clefs pour l'astrologie, Paris,
Seghers, 1976) car on aurait alors atteint 14 positions.
Prenons le cas de Mercure - associé à la Vierge et
aux Gémeaux dans la Tétrabible- lequel ne peut
s’éloigner du Soleil de plus de 28°, soit un peu moins
d’un signe. Dans le cas du Soleil en Lion, Mercure
correspondra au signe suivant de la Vierge et dans le
cas du Soleil en Taureau, au signe suivant des
Gémeaux.
Avec Vénus, la méthode sera la même si ce n’est que
Vénus a une élongation plus ample que celle de
Mercure, à savoir 48°, soit un peu plus qu’un signe et
demi. Les signes attribués à Vénus dans la Tétrabible
sont le Taureau et la Balance. Le rapprochement de
Vénus avec le Soleil en Lion s’impose, la balance
n’étant séparée du lion que d’un signe. Si l'on inverse
les positions des luminaires, de façon à disposer d'un
astre en signe pair, féminin, et en signe impair,
masculin, le soleil passe du bélier au taureau et la
position de Vénus en poissons est tout à fait
compatible avec la vraisemblance astronomique avec
une élongation pouvant aller jusqu'à un signe et demi
(plus exactement 48°) Ptolémée a cru que les cinq
signes non occupés pouvaient être traités selon une
approche symétrique renonçant ainsi à toute
vraisemblance astronomique alors qu'il s'agissait en
réalité d'un double sénaire soit soleil lune plus
Mercure, Vénus, Mars, et Jupiter, un sénaire des
domiciles à partir du solstice d'Eté et un autre des
exaltations à partir de l'équinoxe de printemps, à
condition que l'on exclue Saturne
Selon nous, le dispositif initial ne consistait pas dans les « doubles
domiciles » mais englobait ce qu'on appelle les domiciles et les
exaltations des planètes (Clefs pour l'Astrologie, Paris 1976 et
Mathématiques Divinatoires, Ed Trédaniel 1983 ).
Ptolémée veut nous faire croire qu'il a disposé d'une série de 7
planètes et que pour affecter chaque signe au moyen des deux
« planètes »,, d'un point de vue géocengtrique, c'est à dire en
incluant les luminaires, Lune et Soleil. En fait, nous verrons que
Ptolémée- ou du moins le dispositif qu'il présente dans la
Tétrabible mais dont il n'assume pas la paternité, parlant souvent
des astrologues comme s'il ne faisait pas partie lui même de cette
confrèrie- aura tenté de substituer à un dispositif jupitérien un
dispositif saturnien, puisque pour nous l'astrologie est marquée
par une telle conflictualité.
L'interprétation ordinaire nous parle de sept positions dont cinq
seront dédoublées, les luminaires étant dispensés de subir ce
processus.Le probléme, c'est que ce faisant, on s'éloigne de la
réalité astronomique du « thema mundi » en ne respectant plus
les élongations de Mercure et de Vénus, respectivement de 28° et
de 48°. Mercure en vierge et Vénus en Balance, cela va à partir du
Soileil domicilié en Lion mais pas en ce qui concerne leurs
symétriques en Gémeaux et en Taureau. C'est ce qui rend une
telle proposition invraisemblable.
De nos jours, certains s'imaginent qu'il est bon de se familiariser
avec les textes astrologiques anciens lesquels nous fourniraient
un état premier de la pensée astrologique. Or, ces textes exigent
une approche critique pour déterminer leur éventuel état de
corruption. Le probléme tient au fait que tout un chacun n'est pas
capable de formuler un diagnostic viable sur ce point, permettant
de restaurer un état plus ancien mais plus cohérent car selon
nous, un système est toujours cohérent au départ et c'est ensuite
qu'il se détériore
Nous avons déjà relevé les faiblesses du dispositif des maitrises
planétaires dans la Tétrabible et nous travaillons sur ce point
depuis ..1969, soit une bonne cinquantaine d'années.
La lecture critique que nous proposons implique de faire
l'hypothèse d'un second dispositif jumeau, à savoir celui qui place
les luminaires non plus par rapport au Solstice d'Eté mais par
rapport à l'équinoxe de printemps -Bélier-Taureau, ce qui est
d'ailleurs en accord avec le dispositif dit des exaltations. Or, bien
que ce dispositif soit bien connu (cf nos Clefs pour l'Astrologie,
Paris, Seghers 1976), il est considéré comme une structure
séparée comme s'il n'était pas concevable d'envisager un tableau
réunissant les deux agencements plutôt que de nous parler de
« doubles domiciles ». D'ailleurs, le dispositif des exaltations n'a
pas subi un tel dédoublement. Certains chercheurs au Xxe siècle
l'ont toutefois envisagé, comme Dom Néroman dans les années
Trente du siècle dernier, ce qui, une fois de plus ne collait pas
avec les exigences astronomiques.
Or, si l'on revient sur les prétendus « doubles domiciles » de
Mercure et de Vénus, respectivement en Gémeaux et en Taureau,
comme par hasard, ce sont des signes de printemps et non de fin
d'Eté et début d'Automne : Vierge et Balance. Etrange
coincidence, en effet.
Pour nous, il est clair que le dispositif de la Tétrabible regroupe en
un seul schéma les deux séries de domicile et d'exaltation à
condition toutefois de réintégrer les luminaires des exaltations
abents de l'agencement ptoléméen.Mais alors, ne risque-t-on pas
d'aboutir à une autre impossibilité, à savoir 14 positions
planétaires pour seulement 12 signes ?
C'est là qu'intervient une autre hypothèse, à savoir que Saturne
serait en trop, serait le « odd man out », l'intrus. L'on commence
à comprendre que ce « septénaire » planétaire est suspect, ne
serait-ce que parce que le 7 est un nombre impair. Ce serait
évidemment mieux avec le 6, nombre pair. Or, dans la littérature
cabalistique, l'on a déjà un exemple comparable, au niveau des 22
lettres de l'alphabet hébraique et là encore, l'on se heurte à un
obstacle, cette fois d'ordre grammatical. Le sytème prévoit 7
lettres doubles et 12 lettres simples, ce qui renvoie aux planètes
et aux signes. Mais la grammaire hébraique ne connait que six
lettres ayant une double prononciation selon que l'on y place ou
non un point à l'intérieure (le « daguesh »). On aura rajouté pour
faire 7 la lettre Resh qui n'obéit pas à cette régle et en plus les
lettres mères correspondant aux Quatre Eléments ne sont alors
plus que trois ! Il est clair que c'est la volonté d'arriver au 7 qui
aura généré un tel déséquilibre. Et nous en conclurons que c'est
ce qui s'est passé pour la présentation transmise par Ptolémée
lequel, à notre avis, aura simplement cherché à expliquer un texte
dont il ignorait le modus operandi (cf le livre des Fondements
d'Abraham Ibn Ezra, et notre édition Retz 1977). La mythologie
grecque vient nous confirmer sur cette piste puisqu'elle place
Saturne- Kronos au ban de l'Olympe, en l'exilant, ce Kronos qui
aurait dévoré ses enfants à l'exception de Zeus. Et précisément,
Saturne qui est la planéte qui fait suite à Jupiter doit être mis hors
jeu pour que tout puisse rentrer dans l'ordre. Ce qui donne pour
les exaltations de Mars, le Verseau et de Jupiter le Capricorne, les
deux signes attribués à Saturne dans le dispositif figurant dans la
Tétrabible.
On a d'ailleus l'exemple d'un tel scénario à la fin du XVIIIe siècle
lorsqu'il aura fallu « caser » Uranus en lui attribuant le signe du
verseau, laissant Saturne avec un seul signe, le capricorne.
D'ailleurs actuellement, certaines planètes ont encore deux
signes comme Mercure et Vénus alors que Mars, Jupiter et
Saturne n'en ont plus qu'un, en raison de l'insertion
successivement d'Uranus (verseau), Neptune (poissons) et Pluton
(scorpion)
La tension entre le 6 et le 7 a laissé des traces dans le
Pentateuque où l'on trouve à la fois les 12 tribus et le songe des 7
vaches, un récite de la Création en six jours complété par un
septième jour.
Cela nous donne le dispositif suivant englobant en un seul
tableau les deux sénaires avec des écarts de 90° dans 4
cas, de 30° dans un cas et de 150° dans un cas: ci dessous
un tableau récapitulatif mettant en évidence les triplicités et
quadruplicités.
Astrologie et typologie
Pour notre part, nous prônons une typologie Yin Yang, en
phase avec nos considérations au niveau mondial, à la
place de la division en signes zodiacaux. Le type Yin est «
féminin », il correspond à une perception « éclatée »
du monde, forcément partielle et partiale, la personne
passant successivement d’un rôle, à un autre, alors que le
type Yang est « masculin » et est marqué יpar une
tendance à l’exhaustivité à, ne rien oublier, à tout englober,
ce qui garantit une certaine unité יdu psychisme.
L'exhaustivité יne signifie pas l'approfondissement d'un
secteur bien limité יmais conduit à un balisage, à un
repérage aussi extensif que possible. Les gens de type yang
seraient irrésistiblement attirées par la réalisation de
catalogues, de collections, de bibliothèques, de répertoires ;
ils ne s'attardent pas sur un cas spécifique, ce qui les
pénaliserait -du fait d'une perte de temps - par rapport à leur
projet d'appréhension générale. Tel l'aigle, le type yang doit
prendre de la hauteur avant de foncer sur sa proie. Pour
notre part, sans trop savoir pourquoi, nous avons été
irrésistiblement attirés par divers projets visant à réunir,
sans exclusive, en nous voulant aussi complet que possible,
des informations יéparses au sein d'un mךme ensemble.(par
exemple, la réalisation du CATAF, Catalogue alphabétique
des textes astrologiques français, ou encore le Guide de la
Vie Astrologique (GVA) voire la création d'une Bibliotheca
Astrologica ou l'édition d'ouvrages sur les heures d'Etéי
dans le monde entier), ou encore ans le meme sens, le got
de maîtriser un certain nombre de langues On ajoutera une
nette propension à organiser des colloques, rassemblant
toute une palette de spécialistes. Une telle typologie qui ne
repose nullement sur la date de naissance nous semble
valoir notamment pour distinguer le psychisme masculin
(Yang) et le psychisme féminin (Yin) Le type yin se
diversifie dans l’espace, en passant d’un milieu à un autre,
et le type yang dans le temps, par un approfondissement
constant. A l'inverse, le type Yin sera tenté יde se contenter,
dans bien des cas, de quelques sondages et critères
aléatoires, préférant creuser au même endroit plutôt que
d'avoir à se disperser. En ce sens, le type yin vit souvent
aux crochets du type yang lequel aura défriché יet exploréי
en amont. Le type yang est dans une certaine démesure,
voit "grand – c’est l’Empire, alors que le type yin )
préférera se cantonner, se limiter à la Nation, au risque de
passer à coté יde certaines pistes, soit parce qu'il se sera par
trop restreint à une יpoque ou à un domaine, du fait d'un
compartimentage excessif du temps et de l'espace. Ajoutons
que le type yang parvient à rapprocher ce que le type yin
distingue en se situant plus en amont, à un niveau matriciel.
Sans type yang, la vie politique se morcelle, se cloisonne
parce que l'on ne parvient pas à retrouver des
fondamentaux. On dira que Yang correspond à la
constitution d'une bibliographie systématique alors que
Yin se contentera d'une bibliothèque, dont on sait le
caractère aléatoire.
Une telle typologie ne s'applique pas, on l'aura compris, sur
la base du thטme natal mais constitue bel et bien un
préalable à toute articulation cyclologique. Nous nous
inscrivons ici dans une lignée qui remonte à Michel
Gauquelin (cf. Personnalités planétaires, Paris, Trédaniel,
1992) (voire à Robert Dax, Psychologie zodiacale), et qui
s'appuie sur un questionnaire visant à situer la personne. Il
importera donc de dיterminer si telle personne est à classer
dans le monde d'en haut, celui de l'יélite, des praticiens, des
chefs ou dans le monde d'en bas, celui du peuple, des
plébéiens, des serviteurs.
Selon nos recherches, la phase yang conduit l'יélite à faire
appel au peuple alors que la phase yin amène le peuple à
se choisir un guide, un Führer, un roi, un duce, un rais, un
chef, un réformateur. On trouvera un assez bel exposé יde
cette dualité יà travers le discours du Dr Tomas
Stockmann, dans la pièce d'Ibsen, l'Ennemi du Peuple
(Oslo, 1883, cf. P.G. La Chesnais, Intr. Un ennemi du
peuple, oeuvres complètes, tome 12, Paris, Plon, 1931)
:
Acte IV
Tomas : « Vous voulez que je les nomme, les vérités de
votre majoritéי ? Elles sont celles d’hier. Elles n’ont plus
de prise sur notre vie. (..) C’est le moment o שelles ont fait
leur temps que la majorité יles présente comme des modèles
indiscutables. ( ..) Vous ne mangez pas de vieilles
conserves, des jambons moisis…et vous avalez les vérités
momifiées (…) Ne parlez pas de vérités reconnues. Celles
qui sont aujourd’hui reconnues par la majoritéי, ce sont
celles que les avant-postes ont dיfendues il y a plusieurs
générations. Nous ne les reconnaissons plus, nous sommes
sur d’autres positions. Et aucune société peut vivre, ne peut
se développer en s’accrochant à des convictions que le
temps a vidées de leur sens. (…) Cette doctrine, héritée de
vos aןeux que vous répétez et répétez comme des
perroquets… La doctrine selon laquelle le grand nombre est
le noyau du peuple, ce qu’il y a de meilleur dans le peuple.
Cette doctrine qui donne aux gens incompétents le même
droit de diriger qu’aux personnalités isolées de l’élite
(.)Ceux qui sont chasseurs savent que tous les chiens ne se
valent pas. (..) Il y a des hommes qui sont au bas de
l’échelle et d’autres qui se trouvent en haut (…) Dans une
maison qui n’est pas entretenue, on ne balaye pas tous les
jours (…) les gens qui l’habitent perdent la faculté יde
penser et d’agir raisonnablement » (version française
Gilbert Sigaux, Librairie théatrale, 1979)
Sans la connaissance de cette « mécanique », une
approche purement empirique n’est plus viable du fait
même qu’elle anticipe mal et tardivement les processus en
cours. Il est donc temps que la science politique prenne
conscience de ce que l’on ne pourra plus longtemps faire
l’impasse sur les échéances périodiques.
Dans les deux cas – conjonction/disjonction- la désillusion
est en vue car rien, au regard du cycle, ne saurait être
définitif ! Quand la période n’est pas pleinement exploitée
par les intéressés concernés, par manque de conviction, le
camp adverse marque des points. En tout état de cause,
chaque camp doit chercher à unir ses forces, donc à
rassembler au lieu de diviser. Même la Révolution
Française aura laissé la place à l’Empire et à la Restauration
et il est un peu facile d’en exagérer l’impact immédiat en
adoptant un point de vue rétrospectif laissant croire à
quelque processus irréversible, tentation fréquente chez
l’historien ou le prétendu historien et dont l’astrologue est
censé se garder.
A l’aune d’un tel modèle, on comprend mieux ce qui
alimenteיélitophobie et sa variation antisémite sur le
registre du cosmopolitisme. Nous dirons qu’un des ressorts
de l’antijudaisme (antisémitisme, antisionisme etc.) tient au
besoin de toujours se trouver ou s’inventer quelqu’un qui
nous soit infיrieur, d’une façon ou d’une autre. Cela
fonctionnera aussi bien pour le fait de reléguer certaines
populations aux taches les plus ingrates, d’autant qu’elles
seront stigmatisées par une apparence différente, que ce soit
par l’habillement – la casquette de l’ouvrier - par la couleur
de la peau ou de la religion. On pense au pret usuraire
réservéי, au Moyen Age, aux Juifs, jouant ainsi un rôle «
féminin » (cf. Delphine Horvilleur, Réflexions sur la
question antisémite, Paris, Grasset, 2019) celui qui
s’occupe de ce que l’on ne veut pas ou plus faire par soi-
même, que l’on délègue à l’autre, ce qui conduit
nécessairement à une société structurellement duelle.. .
L’antisémite se sentira de toute façon « supérieur » au
Juif mais en mךme temps il a besoin du Juif pour alimenter
une telle impression. Cette dualité fait d’ailleurs tout à fait
sens : le théoricien n’aura pas forcément la patience de
mener à bien un travail de validation, de confirmation de
son système pas plus que le praticien ne sera en mesure de
conceptualiser, de synthétiser ses observations sur le terrain.
Le théoricien a le sens du système et le praticien est capable
de procéder systématiquement et méthodiquement, ce qui
peut se révéler ingrat et fastidieux.
A chacun de choisir son camp, celui du vieux consensus
axé יsur un passé יmythifiéי, fossilisé יou celui du nouveau
consensus, ouvrant sur de nouveaux rapprochements
parfois improbables justifiant le dיpassement des clivages.
Conflit qui sévit notamment entre les électeurs et les יélus,
d’où le « scandale » dénoncé יpar Michel Onfray, du fait
que ce qui avait été refus יpar référendum puisse être
remis sur orbite par le Parlement ! La grande question
יétant de savoir si les יélites sont issues du peuple ou si
elles se reconnaissent entre elles, en ce qui les distingue, en
sortant du rang. Selon nous, les gens ne se regroupent pas
parce qu'ils ont la même appellation mais pour des raisons
plus subconscientes et ce n'est que dans un deuxième temps
que la question de l'appartenance surconsciente vient
valider en quelque sorte le premier mouvement spontané.
De même, nous pensons que les Juifs ne se retrouvent pas
entre eux en raison de quelque signe identitaire ostensible
mais du fait d'une même forme de sensibilité et là encore,
ce n'est qu'ensuite que certains recoupements se feront, sur
un plan plus cultuel. Culturel qui n'avait pas été déterminant
initialement, contrairement à certaines idées toutes faites.
Les gens qui se ressemblent s'assemblent mais sur la base
d'une ressemblance plus subtile que l'on ne saurait
expliquer pleinement actuellement mais qui n'en est pas
moins une réalité indéniable. La présence juive dans le
monde arabe – et notamment en Israël- nous semble avant
tout liée à une question visuelle, laquelle sous-tendrait
toutes les autres causes affichées de conflit - ce qui tendrait
à montrer que Juifs et Arabes n’appartiennent pas à une
même « race » sémitique. Le sionisme n’aurait jamais dû
finir par se polariser sur la Palestine. Nous sommes
favorables- pour le XXIe siècle – au passage à une
anthropologie du visuel vouée à prendre la place d’une
approche d’ordre purement culturelle qui a fait long feu. .
Cela dit, on ne saurait faire abstraction du signifiant
culturel mais celui-ci nous apparaît comme une condition
nécessaire mais non suffisante d’appartenance. Autrement
dit, dans le cas des Juifs non pratiquants et/ou ne se situant
pas en Israël, la question généalogique ne saurait
évidemment être ignorée en dernière instance.
C’est ainsi que le film de Spielberg, La Liste de Schindler,
aura à l’évidence recruté des centaines de figurants dotés
d’un certain type de visage pour représenter la population
des camps de concentration. Et l’on peut penser que ce type
n’a pas dû changer au travers des âges, ce qui témoigne de
la perpétuation, de la pérennité d’une certaine « race »
juive, en dépit des objections émises puisque pour nous le
présent éclaire le passé.
Autrement dit, les Juifs ne se reconnaîtraient pas entre eux
en sachant qu’ils sont juifs mais découvriraient
éventuellement ce point commun après avoir ressenti une
certaine attirance. De même, nous dirons que les femmes ne
se regroupent-elles pas en tant que femmes mais parce
qu’elles se sentent bien ensemble et de même pour toutes
sortes de catégories. Que signifie la formule « qui se
ressemble s’assemble » ? S’agit-il d’une similitude
formelle, extérieure ou bien plutôt d’une similitude plus
profonde et plus subconsciente ? Question essentielle car
elle va relativiser les comportements conscients par rapport
aux comportements inconscients si bien que même des
noirs qui se retrouvent ensemble n’agiraient pas ainsi
uniquement du fait d’une ressemblance de surface, comme
on serait tenté de le croire pour l’observateur extérieur. Une
telle grille d’explication ne suffirait pas, ce qui irait à
l’encontre de la thèse de type « genre ». Il faudrait ainsi
distinguer différents niveaux de « culture ».
Les deux problèmes qui attendent le XXIe siècle sont d’une
part la clarification ou le déni du potentiel des différences
de race, de sexe et de l’autre la conscience du processus
cyclique alternatif qui sous-tend toute société et qui
permet à ces différentes populations de cohabiter, de
coexister.
ְ la question posée:
à deux à midi,
à trois le soir ?
L'HOMME
L'historien des textes que nous sommes sait faire la part
des emprunts et des sources en évitant de tirer des
conclusions excessives, ce qui engagerait sur de fausses
pistes, égarerait. La question du Zodiaque fait assurément
partie d'une telle problématique liée notamment au
métalangage. Il ne fait certes pas de doute que la
symbolique zodiacale emprunte à l'iconographie des mois
de l'année, bien que peu d'astrologues se réfèrent aux Très
Riches Heures du Duc de Berry ou à d'autres "livres
d'heures" représentant les travaux et les jours au fil des
saisons. En fait, comme nous l'avons montré dans notre
article Astrologie de l'Encyclopaedia Universalis, les
corrélations entre signes zodiacaux, Eléments, planétes et
calendriers/almanachs sont assez confuses surtout si l'on
ajoute la question du tétramorphe - taureau-lion- aigle-
homme qui renvoie au Sphinx et aux visions du prophète
Ezéchiel sans parler des Quatre Evangélistes. Que nous
révelé un tel désordre, une telle incurie? D'abord, il
faudrait commencer par se demander si le Zodiaque est le
fait des astronomes ou des astrologues.Que répondent les
astrologues? Ils nous diront probablement que l'on ne
distinguait autrefois pas les uns des autres, ce qui
permettait de ne pas répondre. Or; même un Ptolémée, au
début de sa Tétrabible distinguait les deux activités même
quand elles étaient pratiquées par les mêmes personnes.
Selon nous, il est fort probable que nous avons affaire à
une question d'agencement astronomique, tout comme
d'ailleurs pour ce qui est du nom attribué aux planètes:
pourquoi tel dieu et pas tel autre si l'on se réfère à toute
l'Olympe?Ne soyons pas anachroniques: l'on avait pas
avant la fin du xVIIIe siècle commencé à utiliser d'autres
dieux, comme Cérés, Pallas, Junon, Vesta, Neptune etc.Et là
nous savons que ce ne sont pas les astrologues qui ont
baptisé ces "nouvelles" planètes, invisibles à l'oeil nu et
donc restées inconnues durant des millénaires.. Même les
aspects semblent bien avoir servi aux besoins de
désignation et de localisation des planètes. Or, cela vaut
pour les étoiles fixes -dont traite la Tétrabible de Ptolémée-
qui sont le point aveugle des astrologues de puis des
décénnies, qui ne veulent entendre parler que de notre
système solaire mais dans sa totalité.
La thèse que nous présentons ici est la suivante: le
Zodiaque aura surtout servi à situer les étoiles fixes de
façon à déterminer leurs relations avec les planètes
puisque pour nous l'astrologie est fondée sur les aspects
entre planètes et étoiles. Comme les étoiles sont censées
être fixes et bien plus nombreuses que les planètes, elles
pouvaient heureusement servir à établir une bonne
signalisation et un suivie de la course des quelques
planètes identifiées. Pour ce faire, il fallut bien fixer
quelque code auquel on se tiendrait, aussi arbitraire et
aléatoire soit-il. En combine de part découper le gateau
de l'écliptique sur lequel circulaient les dites planètes?
Certains préfèrérent le découper en 12 parts, d'autres en
28 et il y eut certainement d'autre formules comme la
répartition en huit secteurs. Pour l'astronome, il ne tirait
aucune information du passage de telle planète dans l'un
de ces secteurs si ce n'est qu'elle se rapprocherait ou
s'éloignerait de telle ou telle étoile. Nous ne pensons pas
en effet qu'il s'agissait de relier une planète avec une autre
planète mais bien qu'un cycle se constituait sur le rapport
planète/étoile, l'étoile ne bougeant pas alors que dans le
cas de deux planètes, le positionnement changerait d'une
fois sur l'autre, ce qui n'aurait vraiment pas été très
pratique! Or, le rapport planète étoile ne dépendait pas de
la précession des équinoxes.
C'est là que le débat risque de déraper. On va nous
expliquer que si les noms des 12 constellations- mais
l'argument ne vaut guère pour la division en 28
susnommée- emprunte à l'iconographie mensuelle des
saisons, ce ne saurait être sans "raison"! Ce sont d'ailleurs
les adversaires de l'astrologie - notamment à la fin du XVIIe
siècle- qui brandiront cet argument à la face des
astrologues de l'époque. Si les constellations ne
correspondent plus au système dérivé du point vernal,
c'est toute l'interprétation astrologique du ciel qui s'en
trouvera affectée! Car , en effet, à la différence des
astronomes, les astrologues avaient pris l'habitude de tirer
quelque enseignement de la présence de telle planète
dans telle constellation. C'est alors que les astrologues
répondent qu'ils n'ont que faire des constellations et ce qui
compte pour eux, ce sont les saisons, le cycle des 12
"mois" alors que pour les astronomes, cet emprunt à une
telle symbolique- plutôt qu'à une autre- n'avait aucune
teneur en soi, ce qui les rendait indifférents à la question
de la précession. On comprend que la question préalable à
savoir si le Zodiaque est l'oeuvre des astronomes ou des
astrologues prend tout son sens . Or, il est à craindre que
ce fut une affaire d'astronomes et que les astrologues
furent les dindons de la farce en se servant imprudemment
d'une signalisation qui aurait du rester ce qu'elle était, ni
plus ni moins, tout comme on donne un nom à une rue ou
un prénom à un nouveau né. Problème ancien du
"nominalisme", de la portée des mots, de l'arbitraire du
signe. Or, pour le profane, il faut faire fléche de tout bois et
il n'entend pas se laisser confisquer un tel savoir. Il n'y a
pas de fumée sans feu. Ce qui vint aggraver les choses,
c'est quand les astrologues se désintéressèrent des étoiles
fixes, puisque les astronomes- y compris ceux qui étaient
astrologues comme Kepler au début du XVIIe siècle - leur
enseignaient qu'elles n'avaient plus droit au chapitre, du
fait notamment de la révolution copernicienne.
En effet, si les étoiles fixes ne comptaient plus, quid des
constellations, ensembles d'étoiles comme leurs noms
l'indique? Eh bien, si le contenu devenait sans portée, le
contenant, lui, subsistait. On oubliait que ce contenant ne
faisait sens que par rapport à son contenu imparti, à savoir
la localisation des étoiles et l'on en arriverait à l'idée que le
contenant pouvait servir quand même, de signifiant, il
devenait ipso facto signifié! Mais certains astrologues, tel
un Jean-Pierre Nicola- entendirent ne pas tomber dans le
piège des noms de signes (cf La condition solaire 1964) et
proposèrent de fonder le découpage en 12 selon d'autres
critères (zodiaque photopériodique) oubliant, toute fois,
que ce découpage en lui-même faisait problème. Pourquoi
donc diviser l'écliptique en 12, à partir qui plus est du
point vernal, équinoxial (0° bélier)? Pour ce courant, le
cycle saisonnier devenait la référence par excellence! C'est
dire que l'on prenait ce qui n'était qu'un emprunt
commode au pied de la lettre, en une sorte de fuite en
avant sans penser que d'autres découpages comme en 28
astérismes étaient pratiqués par l'astrologie indienne et
cette fois sans le moindre rapport avec le cycle saisonnier,
ou bien simplement en prenant l'équinoxe de printemps
comme point de départ. Le bannissement des étoiles fixes
continuait à faire des dégats dès lors que les dites étoiles
n'étaient pas considérées comme signifiantes. Il fallait bien
se servir du processus saisonnier à la place! Certes, André
Barbault avait trouvé la parade en combinant les planètes
entre elles -cf les Astres et l'Histoire, 1967. en ne tenant
même pas compte du passage d'une planète d'un signe à
l'autre et donc échappant au découpage en 12, mettant
l'accent sur les aspects à commencer par les conjonctions.
Cela déboucha dans les années 80 sur un fiasco
prévisionnel avec une troisième guerre mondiale qui
n'arriva point. Cela fait penser à une prison où en l'absence
de femmes, les hommes s'arrangent entre eux! Il s'agissait
toujours de remplacer l'absent pour faire couple.On allait
vers une astrologie planète-planète et avec l"astrologie
mondiale seulement à partir de Jupiter jusqu'à Pluton, soit
les planètes dites "lentes" dont les Anciens ne
connaissaient que Jupiter et Saturne. Si Barbault évitait
même de tenir compte du nom des planètes, la plupart des
astrologues tiraient une précieuse information de leur
appellation et là encore, l'on pouvait se demander s'ils
n'extrapolaient pas à partir des termes qu'il avait bien fallu
que les astronomes confèrâssent aux dites planètes en
puisant cette fois non dans l'iconographie des mois de
l'année mais dans celle de la mythologie, comme d'ailleurs
c'était aussi le cas pour les noms des constellations. Un
courant voulait d'ailleurs que face aux 12 signes du
zodiaque il y ait 12 planètes (luminaires compris), c'est à
dire que le cycle des 12 mois serait la matrice même du
système solaire (cf Patrice Guinard, ajoutant Chiron et
Cérés pour faire 12! dans ses textes sur les maitrises
planétaires, site CURA)