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-> Espaces
-> Abysses
Approche géopolitique
L'océan
L'espace extra-atmosphérique
Les océans
⁃ Le développement technologique n'a permis qu'une connaissance récente
et incomplète des abysses, difficiles à explorer par des ondes électromagnétiques
(lumière, radio), qui ne se diffusent pas à travers l'eau. Seuls 5% des fonds
océaniques ont été cartographiés avec précision et 2% seulement ont été explorés
(essentiellement par des robots)
⁃ Les abysses sont convoités pour diverses raisons :
⁃ le prestige de l'exploration (soft power)
> les ressources : hydrocarbures, métaux rares, ressources halieutiques, etc.
⁃ > l'importance stratégique : 90% du commerce mondial transite par ces
espaces, câbles de communication sous-marins
⁃ > les progrès scientifiques (meilleure surveillance des tsunamis par
exemple)
Ils constituent un réservoir potentiel de ressources pour une humanité toujours
plus nombreuse, y compris dans le domaine énergétique (éoliennes, hydroliennes,
solaires)
L'espace
⁃ L'espace observable est un horizon à repousser, limité par la
capacité des télescopes et des capacités d'investissement. Il atteint aujourd'hui
environ 45 milliards d'années-lumière.
⁃ Avec l'espace observable, l'humanité a tracé un nouveau front
pionnier, qu'il faut sans cesse repousser : il s'agit d'explorer les portions dans
lesquelles l'Homme n'est jamais allé.
⁃ Tout comme les océans, l'espace est un réservoir potentiel de
ressources : gazières, minières, eau, énergies solaire + tourisme spatial.
Conclusion : Caractéristiques communes des océans et espaces: des espaces
lointains, en libre accès mais aux conditions extrêmes dont l'exploration et la
maîtrise exigent des coûts très élevés (qui supposent une coopération) et qui sont
en cours de territorialisation.
Océans Espace
Début de l’exploration et de l’exploitation à partir des années 1950 À
partir des années 1950
Niveau de connaissance Faible : quasiment pas cartographie ni exploré Extrêmement
partiel
Peuplement Nul Anecdotique : une dizaine d’astronautes dans la station spatiale
internationale (ISS)
Nature de l’exploitation Ressources (énergétiques, alimentaires, minérales),
utilisation stratégique (militaire), utilisation scientifique, télécommunications
(câbles internet) Télécommunications, navigation (gps), prestige (smart power),
recherche scientifique, utilisation stratégique (militaire)
Acteurs États, sociétés privées (FTN, tourisme), instituts de recherche États
avec agence spatiale, acteurs privés
Appropriation juridique États (par le biais des ZÉE), nulle sur la haute mer
(eaux internationales: 64% des océans) Aucune
Puissance dominante États Unis (1ere zée du monde, 1ere flotte militaire),
concurrence avec la chine États Unis et héritage historique de la Russie
Axe n°1 : conquêtes, affirmation de puissance et rivalités
Jalon n°1 : les enjeux politiques d’une conquête : la course à l’espace des années
1950 à l’arrivée de nouveaux acteurs (Chine, Inde, entreprises privées)
Le terme de New Space désigne l'arrivée à partir des années 2000 de nouveaux
entrepreneurs privés, souvent issus de T'économie numenque, pour développer des
technologles spatiales. En opposition à l'Old space (États et institutions
publiques comme la NASA des grandes puissances mondiales). La domination spatiale
des EUA et de TURSS/Russie est également concurrencée par les Européens unis dans
TESA (Agence spatiale européenne) et les pays émergents (Chine, Inde ou Israël).
Introduction :
Contextualisation -> les origines de la conquête spatiale sont militaires.
L’Allemagne met au point la première fusée (véhicule autonome mû par un moteur à
réaction) durant la seconde guerre mondiale. Fusée rapidement dotée de charge
explosive (classique ou nucléaire = missile). Guerre terminée -> vainqueurs
s’approprient cette technologique.
Espace devient un moyen pour les états d’affirmer leur puissance. Il née un climat
de compétition et rivalité
Ex : urss est la première à réaliser un vol habité dans l’espace (1961 : Youri
garagine 1re homme de l’espace ; 1965 : Valentina terechkova)
Point vocabulaire :
B) la revanche américaine
Ex : 1958 : création de la NASA (national aeronotics and Space administration).
Agence spatiale américaine. Programme apollo (1961-1975), mission : envoyer des
hommes sur la lune, 1969 : Niel amstrong, buzz Aldrin et Michael Collins réalisent
le prier alunissage.
Ex : années 1980 : Reagan relance la confrontation avec l’URSS après une période
d’accalmie (détente) avec la mise en place de l’initiative de défense stratégique
(IDS) ou « guerre des étoiles ». L’URSS n’est plus en mesure d’investir
suffisamment dans la recherche spatiale pour concurrencer les États Unis
Ex : les pays européens tentent de suivre le rythme imposé par les deux grands,
1975 : création de l’ASE (agence spatiale européenne) permet de mutualismes les
moyens. 1978: création du lanceur Ariane. Cette agence a été fondée par 10 pays,
aujourd’hui au nombre de 22.
Ex : Chine crée en 1956 son agence spatial. 2003 : envoie d’un taikonaute dans
l’espace. Ambitionne un vol habité vers la lune en 2025. Chine a fait des missions
spatiales une priorité économique, montrant ainsi de nouveau que les pavé devient
un instrument de puissance
Les États Unis n’en demeurent la première puissance spatiale (budget de la nasa :
+20 milliards de dollars par an, budget chinois et européen : 8 milliard par an)
Conclusion
Jalon n°2 - Affirmer sa puissance à partir des mers et des océans : la dissuasion
nucléaire et les forces de projection maritimes
Problématique : Comment les mers et les océans permettent-ils aux puissances de
s’affirmer ?
Canada
⁃ rôle moindre
⁃ Accès au laboratoires en échange de sa participation
⁃ Recherches scientifiques importantes
Europe
⁃ 18 états actuellement rejoint le projet en 1985
⁃ Financement de 8% à ses débuts
⁃ Laboratoire colombus français -> recherches biologique et physique
Japon
⁃ module japonais : plus grand module du segment américain avec un
laboratoire important
⁃ Financement de 13%
Russie :
⁃ apport de connaissances de l’URSS
⁃ Apaisement des relations mondiales. Arrivée dans le projet en 1993
⁃ 30% des financements
⁃ Rôle majeur : envoie des astronautes dans ISS, possède 1/3 de l’ISS
Jalon n*2
Rivalités et coopérations dans le partage, l'exploitation et la préservation des
ressources des mers et des océans : de la création des zones économiques exclusives
(Convention de Montego Bay) à la gestion commune de la biodiversité (conférence
intergouvernementale sur biodiversité marine, BBNJ : Biological Diversity beyond
National Juridiction).
Activité n°1 : Extraits de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer
(CNUDM) à Montego Bay (1982)
Consigne : Identifiez les droits et les obligations associés à chaque espace et
présentez-les sous la forme d'un schéma synthétique.
Extrait de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM) à Montego
Bay (1982)
Article 279 : Obligation de régler les différends par des moyens pacifiques
Les États parties règlent tout différend surgissant entre eux à propos de
l'interprétation ou de l'application de la Convention par des moyens pacifiques
conformément à l'Article 2, paragraphe 3, de la Charte des Nations Unies et, à
cette fin, doivent en rechercher la solution par les moyens indiqués à l'Article
33, paragraphe I, de la Charte.
Article 280 : Reglement des différends par tout moyen pacifique choisi par les
parties
Aucune disposition de la présente partie n'affecte le droit des États parties de
convenir à tout moment de régler par tout moyen pacifique de leur choix un
différend surgissant entre eux à propos de l'interprétation ou de l'application de
la Convention. [...]
IV. Assurer une gestion au profit de tous et une préservation des ressources en
haute mer
La haute mer représente 64 % de l'océan mondial, soit 230 millions de km7 et 45 %
de la surface du globe.
I) océans et espaces, des enjeux majeurs et des espaces convoités par l’humanité
1. des ressources actuelles et futures indispensables
A) alimentaires ; énergétiques ; minérales
B) exploités grâce à l’avancée des technologique
C) une exploitation des ressources des océans encadrée mais un encadrement
juridique beaucoup plus flou dans l’espace
Jusqu’au XVIIIeme siècle, la Chine est une puissance mondiale majeure. Elle réalise
1/3 du PIB.
Signes de déclin au XIXeme siècle (corruption, famine, domination de puissances
étrangères).
L’empire chinois disparaît en 1912, remplacé par la république. S’ouvre une période
marquée par la volonté de retrouver la puissance disparue.
Au cours de l’histoire, la Chine n’a jamais été une puissance maritime. Ne dispose
que d’une façade littorale mais d’une longueur de 15 000 km. Ce n’est qu’au
lendemain de la seconde guerre mondiale que la Chine commence à revendiquer la
souveraineté maritime d’une immense zone. Ces revendications s’affirment dans une
période marquée par l’esprit de Bandung.
1947 : la république de chine, dirigée par Tchand Kaï-Chek, met en place cette
politique de la "ligne des 9 traits" qui proclame la souveraineté chinoise sur les
9 dixième de la mer de Chine méridionale
B) une place à conquérir dans l'espace
1. des débuts laborieux
⁃ La chine s'est lancée plus tardivement que les autres puissances dans
la conquête de l'espace
⁃ en 1956, est créée la "cinquième académie de recherche du ministère de
la Défense nationale" : c'est le début du programme spatial national. C'est le
moyen, un an après la conférence de Bandung, de déclarer son indépendance vis à vis
des deux Grands, en particulier l'URSS.
⁃ Ce n'est qu'en 1970 que la Chine lance un succès son 1er satellite
(Dong Fang Hong, "l'orient est rouge") et devient la 5ème puissance du monde
II) Jalon n°2 : Des enjeux économiques et géopolitiques considérables pour la Chine
et le reste du monde
document 4 : retour sur cinq années de "rêve chinois" par Xi Jinping en 2017
activité : formez des groupes de 3. réalisez des synthèses de 200 mots sur trois
exemple d'appropriation ou d'investissements chinois dans le cadre des BRI.
synthèses précise et s'appuyer sur des "preuves"
1) la construction et la gestion d'infrastructure dans le port du pirée en grèce
2) la construction de la pemière base militaire chinoise outre-mer à Djibouti
3) la mise en tourisme : l'affirmation de la souveraineté chinoise sur les îles
qu'elle revendique par le biais du tourisme
L’ambitieux projet chinois Belt an Road Initiative comporte une dimension maritime.
Le projet s’est concrétisée en 2017 avec l’installation d’une base logistique
permanente de l’Armée populaire de libération à Djibouti. La base de Djibouti est
vu comme pouvant constituer le point de départ du développement d’un réseau de
bases navales sur les marges littorales des deux rives de l’océan Indien liant les
façades asiatiques et africaines.
L’ouverture de la première base militaire chinoise outre-mer à Djibouti le 1er août
2017 a suscité une grande attention. La base pourrait accueilir jusqu'à 10 000
soldats soulignent la logique miilitaire concernant cette installation.
L’intérêt maritime de disposer d’une base à Djibouti s’explique par une situation
géographique qui permet à la Chine de se positionner sur une route océanique
majeure gouvernant l’accès au canal de Suez via le golfe d’Aden et la mer Rouge.
Djibouti est ainsi devenu un avant-poste expérimental pour la politique étrangère
de la Chine dans laquelle diplomatie d’influence, politique commerciale et relation
militaire s’interpénètrent.
à partir des années 1980, la chine investit dans sa flotte militaire et devient, en
2016, la deuxième flotte de guerre mondiale. entre 2015 et 2018, la marine chinoise
a été augmentée de l'équivalent de la flotte française. néanmoins, la flotte
chinoise a encore des faiblesses dans les sous marins nucléaire.
--> L'accélération des investissements chinois débouche désormais sur des logiques
d'occupation et d'appropriations (ressources)
Bilan :
Nouveau centre de gravité de la mondialisation, la Chine utilise ces deux espaces
comme des vecteurs de puissance qui déstabilisent le système géopolitique mondial,
tout en privilégian malgré tout ses conquêtes maritimes.