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Axe 1 : la dimension politique de la guerre : des conflits interétatique aux enjeux mondiaux
Conflit : lutte ouverte entre au moins deux acteurs (individus ou groupes) à propos d’un territoire et
qui peut prendre des
formes variées (notamment armée)
Forme la plus grave du conflit= guerre
Guerre : affrontement armé entre au moins deux entités organisées à travers des forces militaires
dans lequel il y a un usage des armes et de la violence physique pour blesser et tuer.
Conflictualités : situation intermédiaire entre paix et guerre ouverte se manifestant par des violences
de nature diverse.
Paix : absence de violence
A la fois un état d’absence de guerre et un idéal, l’aspiration à vivre dans un monde de concorde.
Elle n’exclut pas la conflictualité mais parvient à l’empêcher de prendre une forme violente par la
régulation qu’exercent des instances nationales (police justice) et internationales (
dissuasion nucléaire traités internationaux, ONU) efficaces
Paradoxalement, alors que le monde n’a jamais connu aussi peu de guerres , l’essor de
conflictualités de plus en plus difficiles à définir donne le sentiment d’un « retour à la guerre » et à
l’insécurité
Mais pour définir précisément un conflit armé il faut croiser plusieurs critères et caractéristiques ce
qui aboutit à une typologie qui varie en fonction des auteurs et leurs recherches.
Type de territoires : petits territoires comme par exemple esplanade des mosquées à Jérusalem ou
vastes territoires comme le Sahel. Taille non proportionnelle à intensité conflit : conflit israélo-
palestinien qui se cristallise sut quelques zones de tensions très localisées (bande de Gaza, mur en
Cisjordanie) est le plus ancien du monde
L’échelle peut être locale régionale nationale voir internationale
Les acteurs :
les acteurs conventionnels : les état, organisation internationales et coalitions, sociétés militaires
privées, population civilesn ONG
non conventionnels : groupe terroristes et criminels, groupes rebels
Cibles : lieux stratégiques , population
Durée : quelques jours à des décennies (guerre du Golfe/conflit israélo-palestinien)
Armes utilisées : lourdes (artillerie missile etc) ou légères (arme de poing )
Nombre de combattants mobilisés : combien de combattants ?
Nombres de victimes
Nombre de réfugiés
les destructions occasionnées
Diversité de motivation et d’enjeux de conflits : Politiques : prise pouvoir gains territoriaux survie
d’un Etat etc
Economiques : appropriation de ressources énergétiques et minières etc )
Idéologiques (nationalisme, etc) à religieuse ( prosélytisme armé fondamentalisme religieux
Modes de résolution :
Par la victoire millitaire d’un des belligérants qui impose ses conditions à l’autre
Par la négociation : les belligérants estiment le coût de la poursuite de la guerre trop élevé
Par une intervention extérieure (mode paix en croissance depuis 91 : l'ONU joue un rôle croissant
dans la résolution des conflits ou le maintien de la paix en favorisant la négociation, voire en
intervenant avec ses Casques Bleus ; le rôle des alliances régionales reste très important et peut être
une alternative à l'ONU : OTAN dans le conflit yougoslave etc.
Guerres entre différents Etats (conflit interétatique) diminuent : conflits de frontières marginaux
(invasion Koweit par Irak en 90 ou conflit du Cachemire ou encore la Russie et l'Ukraine.
20aine d'autres conflits interétatiques en partie inactifs : Israel/Palestine , les deux Corées etc. : font
peu de victimes surtout militaires
Guerres civiles en nette augmentation (conflit intra-étatiques cad conflit interne à un état comme
une guerre civile ou une insurrection) : très mortifères : génocide des Tutsi ne 94 au Rwanda avec
environ 800 000 morts en trois mois ou encore les guerres civiles qui ont suivi les printemps arabes
de 2010-2011 en Lybie, Syrie, Yémen...
Certains conflits sont de plusieurs natures (et des natures se chevauchent : guerre asymétrique en
même temps autre chose).
Plupart des conflits contemporains ne peuvent ainsi pas être « classés » aussi simplement.
La multiplicité des acteurs qui interviennent dans les conflits brouille leur caractérisation.
Les résolutions de conflits n'aboutissent pas toujours à une situation pleinement pacifiée. Les paix
négatives (paix mettant fin aux conflits directs, mais pas aux tensions qui perdurent entre les acteurs
concernés) sont plus nombreuses que les « paix positives »
Bilan
Axe 1 : La dimension politique de la guerre : des conflits interétatiques aux enjeux transnationaux
« la guerre est la continuation de la politique par d'autre moyens » selon Carl von Clausewitz =
témoin vision qui a longtemps prévalu dans guerres modernes cad celle d'un outil pour mener à bien
une politique.
Mais depuis XXe les nouvelles formes de conflictualités qui ont émergé remettent en cause la
citation de C1 amenant à une nouvelle définition du conflit contemporain.
Problématique:Comment le modèle de la guerre a-t-il évolué depuis le XVIIIe siècle ?
Consigne : A partir de la « fiche Clausewitz » et des « Docs guerre de 7 ans » vous montrerez en
quoi la guerre de 7 ans correspond au modèle de guerre interétatique et à la notion de guerre réelle
élaborée par Clausewitz. Vous présenterez votre travail à la classe sous la forme « ma thèse en 180
secondes » (vous disposez de trois minutes pour expliquer votre propos et d’une seule diapositive.
a. La guerre de 7 ans : une guerre classique ou réelle.
« guerre classique » ou réelle? = affrontement de deux ou plusieurs états qui se sont déclarés
la guerre et la terminent en signant traité de paix.
guerre 7 ans (1756-1763) oppose deux coalitions :
France Autriche Russie Espagne
GB Portugal Prusse
Objectifs = obtenir territoires + colonies dans des logiques traditionnelles.
limiter influence et puissance d’Etats ennemis.
Fred II roi de Prusse au cœur du conflit.
L'ouvrage de Clausewitz a été écrit en grande partie en réaction aux guerres napoléoniennes
(1803-1815) dont il est un vétéran. Le prussien veut en comprendre les mécanisme pour permettre
à la Prusse de battre la France. À se yeux, ces guerres constituent un tournant.
Etat de guerre permanent que Europe connaît entre 1792 et 1815 proche de la guerre absolue de
Claussewitz
Français se lancent dans guerres conquête au nom idéal révolutionnaire pour renverser « les
tyrannies »
Compososés de citoyens-soldats les troupes françaises combattent pour leur patrie et ses valeurs, la
Révolution exerçant
Cette dernière se retourne contre les armées traditionnelles composées de mercenaires et d'officiers
issus de la noblesse
Arrivée Napoléon au pouvoir témoigne rôle croissant militaires et importance guerres conquêtes
coupés dans l'Empire
Face à immensité lieux de combat armée française cherche à intégrer troupe venant pays occupés
exportant modèle et violence dans toutes les sociétés.
Guerres sont plus longues et plus coûteuses et avec des effectifs considérables
Plus violentes plus meurtrière cherchant à détruire adversaire, à renverser son régime politique et
parfois s'accompagnent de massacre de populations civiles
Bilan humains terribles (1 million mort pour guerres révolutionnaires, 2 millions pour guerre
napoléoniennes).
Conflit n'est plus seulement politique et bouleverse les sociétés.
Volonté chef de guerre se confond avec chef de l'Etat à partir de 1799 en France : Napoléon dirige
opérations militaires (militaire et politique se confondent). A partir de 1808 sa soif de conquêtes
l'emporte sur la « raison » politique.
Conflit qui semble échapper au politique et suivre sa propre logique.
Ce n'est plus l'intérêt politique qui guide effort de guerre= fin de la « guerre limitée »
Moyens employés disproportionnés par rapport aux objectifs recherchés, qui ne sont pas
« nécessaires »
Bataille décisive est celle qui permet de renverser le cours de la guerre avec le maximum de troupes
et de moyens (Waterloo)
C. La guerre au Xxe siècle : de la guerre totale à la guerre
a. La première guerre mondiale : une guerre totale
1ere GM= guerre interétatique ressemblant fortement à l'idéal de Clausewitz : but = vaincre
l'adversaire dont propagande fait un ennemi mortel
Effectifs mobilisés sans précédents
Mobilisation de toutes les ressources pour vaincre : guerre illimitée dans laquelle même les civils
participent à l'effort de guerre.
Industie et science mises à profit pour perfectionner techniques de guerre et l'emporter.
Malgré le coût économique et humains du conflit (10 millions soldats tués territoires ravagés)
belligérants le poursuivent.
Traité paix imposés aux vaincus montrent ambition d'anéantir la capacité de l'ennemie à se relever
et à se montrer menaçants à nouveau (cf Traité de Versailles).
Mais notion « guerre totale » toutefois différente du concept de « guerre absolue » :
Politique pas soumis au militaire : chefs d'Etat major sont régulièrement mis à pied par le
gouvernement ( en 17 Poincaré s'oppose au général Nivelle et le fait remplacer par Pétain)
Guerre n'échappe pas totalement au politique d'autant que motivations sont politiques (alliances
militaires ambitions territoriales, etc.)
Régulières négociations de paix entamées à partir 1916
Pas de logique d'anéantissement.
Allemagne cherche à accroître son espace vital et à regrouper population germanophones, Japon
veut coloniser une partie Asie et Mussolini rêve de reconstituer l’Empire romain.
Moyens employés illimités et peuples engagés souvent prêts au sacrifice (encouragés par
propagande nationaliste)
Depuis entré dans l’ère atomique beaucoup estiment que pensée Clausewitz est dépassée :
dissuasion empêche conflit armé direct entre USA et URSS (équilibre de la terreur)
Pas d’opposition directe entre les deux superpuissances (EU vs URSS).
Guerre froide d’abord idéologique avant d’être politique.
Prend aussi forme conflits périphériques (Vietnam etc.) échappant au modèle du « duel entre Etats »
pratiques de guérilla parvenant à l’emporter sur armées régulières
Toutefois guerres restent nombreuses durant la période (conflits interétatiques ou guerres
d’indépendance).
Guerre froide ne signifie donc pas la fin de la guerre.
1. Le terrorisme international
a. Le fonctionnement d'Al Qaida : une remise en cause du modèle de Clausewitz (depuis 1987)
Al-Qaida (la base) = organisation terroriste islamiste internationale fondée en 1987 en Afghanistan
par Oussama Ben Laden.
Guerre menée par Al Qaida = conflit irrégulier contre EU et leurs alliées dans lequel attentats jouent
un rôle majeur.
Armées de la coalition internationale menées par EU et ONU Vs un groupe international de
terroristes peu nombreux avec des moyens réduits mais basés dans plusieurs états et qui vise une
lutte à l'échelle internationale
Prend contre pied définition guerre réelle de Clausewitz
Ben Laden ne défend les intérêts d'aucun pays
Coalition au service politique américaine et défend démocratie dans le monde.
Se rapproche plutôt guerre absolue :
Radicalisation belligérants
Cruauté terroristes
Bombardements occidentaux
Assassinat Ben Laden = entraine la montée aux extrêmes
But= anéantir ennemi et mener une lutte du Bien contre le Mal
Lutte contre Al Qaida ploge nations dans le brouillard de la guerre en raison
Des conditions éprouvantes de la traque des terroristes.
Des combats et difficultés militaires de la coalition internationale (plusieurs années avant de
localiser et tuer ben Laden en 2011 (enlisement armées occi dans le bourbier afgan).
Modèle Clausewitz partiellement remis en cause par guerre irrégulière d'Al Qaida car :
Pas seulement un réseau terroriste : fondation califat en 2014 avec attributs d’un Etat : impôts armée
administration
Combat de Daech échappe en partie à théorie de Clausewitz : terroristes ignorent frontières des
Etats pour perpétuer leur massacre qu’ils filment (attentats décapitation esclavage sexuel)
Violence relève de guerre absolue.
Mais guerre irrégulière contredisant modèle de Clausewitz en raison de sa dimension transnationale.
Pas vraiment d’issue « classique » au conflit car même si affaiblie Daech n’est pas détruite (filiales
disséminées dans le monde actives)
Victoire au sol de la coalition n’aboutit pas à stabilité politique (or pour Clausewitz c’est à ses effets
politiques qu’on évalue résultat d’une guerre).
Développement mouvements islamistes régionaux en Asie et Afrique qui font allégeance aux deux
grands mouvements terroristes
Concept guerre asymétrique développement lors guerre Vietnam : affrontement entre deux ennemis
un faible et un fort et emploi pour le plus faible de moyens non conventionnels pour lutter (guérilla
attentas) : guerre Vietnam ou Afghanistan.
Guerre irrégulière : implique un acteur non étatique (groupe terroriste, mafia ) ou des armes non
conventionnelles.
Droit international non pris en compte : torture pratiquée à Guantanamo par EU
Multiplications conflits interétatiques : oppose état à une minorité prenant les armes pour réclamer
son autonomie ou son indépendance
Très meurtrière car touchant civils : Libye Irak Yémen
Difficile à résoudre car absence reconnaissance mutuelle (d'où enlisement) + intervention acteurs
extérieurs
Conclusion
Face à la multiplication des conflits asymétriques et du terrorisme transnational la théorie de
Clausewitz est largement remise en cause les succès militaires n'engendrant pas forcément des
succès politiques. Si les occidentaux ont réussi à détruire l'état Isla
mique cela a surtout profité à Bachar El Assad alors que les occidentaux ont été frappés par des
attentas donnant l'impression d'avoir perdu le conflit.
Plus généralement le concept même de la paix et de la guerre est à remettre en cause
Mais concept Clausewitz n'est pas totalement mort car les objectifs politiques restent au cœur des
enjeux militaires comme en témoignent les luttes des groupes terroristes entre eux pour le
leadership mondial.
1. Faire la paix par les traités : les traités de Westphalie (1648) Jalon I
Problématique : comment les traités de Westphalie ont-il permis l’arrêt d’une guerre longue et
meurtrière ? L’instauration d’un nouvel ordre international a-t-elle mis en place les conditions d’un
équilibre garantissant la paix ?
Ordre Westphalien correspond à une situation internationale dans laquelle les Etats exercent les
fonctions régaliennes, sont souverains et dont les limites correspondent au moins théoriquement à
celles des nations.
Traités remodèlent carte de l’Europe et sont à origine d’un nouvel équilibre des puissances c’est à
dire que les Etats doivent s’attacher à éviter qu’un État ne prenne le dessus sur les autres afin de
maintenir un équilibre géopolitique, seul garant de la paix
Volonté de mettre fin à la loi du plus fort tous les États même les plus petits étant égaux et
indépendants.
Définition plus précise de la notion de frontières car traités reconnaissent souveraineté des Etats
aussi bien extérieure (chaque Etat accepte frontières de ses voisins) qu’intérieure sur son territoire
(aucun Etat ne peut s’immiscer dans les affaires d’un autre Etat).
Toutefois application traités varie en fonction interprétation des puissances
Dernières troupes suédoises ne partent qu’en 1654.
France obtient des droits sur Alsace qui pousse à une annexion progressive
Paix de Westphalie met fin projet des Habsbourgs de domination universelle et fonctions empereur
s’effacent au profit des princes
Disparition Saint Empire en 1806 dans cadre conquêtes napoléoniennes
Naissance ordre westphaliens.
Remis en place lors congrès Vienne (1814-1815) où puissances euro négocient.
Le terme « système westphalien » a été utilisé a posteriori pour désigner le nouvel équilibre
européen et donc international mis en place par ces traités.
II. Faire la paix par la sécurité collective : les actions de l’ONU sous les mandats de Kofi Annan
(1997-2006)
Début XIX : émergence question sécurité collective = système qui a pour objectif une paix durable
avec la mise en place d’une solidarité active entre les états et un respect de leur indépendance.
XIXe : 1ere ébauches de sécurité collective moderne avec Sainte alliance en 1815.
Conférence Berlin en 1885 pour le partage de l’Afrique
1ere Guerre Mondiale = choc et prise de conscience de la nécessité de construire une institution de
sécurité collective.
1919 : création SDN dans cadre traité de Versailles
Consigne : Vous allez réaliser un Podcast de 5 minutes qui répondra au sujet suivant : l’ONU sous les
mandats de K Annan (1997-2006)
Docs ONU et Kofi Annan
Fiche méthode « réaliser un Podcast »
Depuis fin guerre froide et monde multipolaire beaucoup d’Etats réclament réforme ONU.
Puissances émergentes comme Inde Brésil Afrique du Sud souhaitent un siège permanent.
Cette intégration ne sera possible qu’en abandonnant le droit de veto marquant alors une
supranationalité de l’ONU fortement rejetée par grandes puissances comme EU Chine et
Russie.
Réussites ONU :
Tribune pour nations.
résolutions conflits.
création conditions favorables à mise en place d’une paix durable.
Mais action largement entravée par unilatéralisme des grandes puissances surtout EU.
Relative absence dans grands conflits comme Syrie Sahel ou Libye.
Au PMO : réparation des dégâts.
Conclusion
La guerre de 30 ans et la paix de Westphalie ont donc permis la naissance du système
westphalien basé sur un équilibre des puissances et la distinction claire entre une situation de
guerre, marquée par une déclaration, et une situation de paix, marquée par la signature d’un
traité.
Les guerres du XXe siècle ont mis en évidence la nécessité d’établir une organisation
internationale pour mettre en place des conditions propices à une paix durable, l’Onu. Le
maintien de la paix au XXIe siècle continue d’être marqué par l’importance des États comme
acteurs centraux des relations internationales
XII. MO = ensemble géographique qui regroupe pays situés à l’Est du bassin méditerranéen :
Egypte pays du Golfe persique (Irak Iran pays de la péninsule arabique) et pays du Proche
Orient (Israël et ses voisins arabes comme la Syrie et la Jordanie).
XIII. Depuis milieu XXe siècle = une des régions les plus conflictuelles de la planète.
XIV. Naissance Israël en 1948 (un territoire juif au milieu d’une région majoritairement
musulmane et arabe) ® hostilité Etats voisins + développement d’idéologies prônant lutte
armée contre Israël (panarabisme et islamisme).
XV. Dév d’autres conflits dans région (Liban 75-89, révolution islamique en Iran en 79) y
compris aujourd’hui (Syrie depuis 2011 et Yémen depuis 2014).
5 grands peuples définis les uns par rapport aux autres par le critère linguistique :
Les Arabes majoritaires = de 200 millions de personnes
Les Turcs sont le 2nd peuple de la région avec environ 83 millions de personnes.
Les Perses : 82 millions (uniquement en Iran).
Les Juifs : 8 millions, regroupés dans un petit État (Israël) dont la création a suscité des
tensions dès l’origine.
Enfin les Kurdes = 40 millions de personnes, n’ont pas d’état propre. Sont répartis sur
quatre États (Syrie, Irak, Turquie et Iran), et y vivent en minorité parfois persécutée.
f. Majorité musulmane (berceau de l’Islam au VIIème siècle) = env. 400millions de
musulmans, divisés :
sunnites (env. 80% des musulmans de la région)
chiites (Iran surtout)
Minorités de chrétiens et de juifs dans la région :
Chrétiens minoritaires dans la région et dans les États où ils sont présents : Coptes en
Égypte...Souvent persécutés.
Juifs= minoritaires dans la région mais majoritaires dans l’État d’Israël (8 millions
/9millions d’hab. pour 6.6 millions de juifs ) = tensions.
Frontières imposées fin 1GM par puissances étrangères : accords Sykes Picot de 1916 =
partage monde arabe en zones d’influence qui deviendront les futurs états du MO.
Après 1945 accès à indépendance mais lutte d’influence entre EU et URSS dans cadre
guerre froide.
Tracé frontières MO débouche sur conflits + tensions : question kurde.
Régimes autoritaires majoritaires : poids système d’organisation sociale traditionnel =
élément majeur pour comprendre présence de régimes autoritaires.
Pays arabes organisés en asabiyya = groupes solidarité fondés sur relations personnelles et
organisés autour des anciens (patriarcat).
Urbanisation croissante et accélérée tend à réduire ces liens sociaux.
Mais principales raisons sont politiques : mise en place régimes autoritaires voire de
dynasties pour compenser fragilité + manque de « vécu historique » des Etats.
a.Guerres israélo-arabes
Création de « l’Organisation de Libération de la Palestine » OLP (1964) avec pour chef Yasser
Arafat : exige libération territoires occupés, création Etat palestinien, retour réfugiés refus
reconnaître Israël
Après guerre 6j repli combattants palestiniens (Fedayins) en Jordanie où ils forment un Etat dans
l’État
Après détournement 4 avions (1970) roi Hussein décide chasser combattants palestiniens =
septembre noir: 2 à 3000 morts
Refuge au Liban qui plonge 1975 dans une guerre civile.
1977 : rapprochement EU Egypte = fin unité arabe face à Israël.
1977 : visite Sadate en Israel/
1978 : signature aux EU de la paix avec Israel = accords camp David
Egypte reconnaît Israel et ce dernier lui restitue le Sinaï.
Accord très mal accueilli dans pays arabes qui voient Sadate comme un traitre : assassiné en 1981
par frères musulmans.
III. Les deux guerres du Golfe et leurs prolongements : d'une guerre interétatique à un conflit
asymétrique
20 mars 2003= opération « Liberté irakienne » : coalition hors ONU : EU + pays européens
(Royaume-Uni, Espagne, l’Australie,etc)
330 000 hommes (250 000 EU)
Avril = prise de Bagdad.
Mai George W Bush déclare « l’essentiel des opérations militaires est terminé »
fin 2003 : Saddam Hussein prisonnier
Victoire toutefois à nuancer car :
Octobre 2003 : rapport américain = absence d’armes de destruction massive.
Avril 2004 : images de prisonniers irakiens humiliés par militaires américains = indignation
mondiale + antiaméricanisme.
Evolution rapide vers un conflit asymétrique avec intervention d’acteurs non étatiques.
Irak = théâtre de plusieurs guerres imbriquées les unes dans les autres.
2006 : attentat entraîne une guerre civile entre sunnites qui refusent victoire électorale des chiites et
chiites et ce jusqu’en 2009 (centaine de milliers morts) malgré présence ricaine et occidentale
violences et attentas quotidiens dans grandes villes Irak.
Retrait complet en 2011 laissant pays dans situation anarchique.
État Irakien trop faible pour imposer son autorité sur tout le territoire
2e guerre civile entre 2013 et 2017 marquée par montée en puissance des terroristes islamistes en
particulier EL ( ou Daech) : multiplications attentats pour déstabiliser État Irakien
Réussit à se créer un territoire à cheval sur Irak et Syrie (elle-même en proie à une guerre civile ).
Construction d’un califat en 2014
EU à la tête d’une coalition arabo-occidentale pour anéantir Daech grâce à des frappes aériennes en
soutien à l’armée irakienne et les milices kurdes
Octobre 2017 : chute
Difficultés ONU.
Dans résolution conflit israélo-palestinien action ONU centrale puisque à l’origine plan de partage
et résolution 242 exigeant retrait territoires occupés
Mais soutien EU à Israël et division États conseil de sécurité ne permettent pas application de ces
résolutions.
Guerres Golfe montrent forces et faiblesses modèle onusien :
Capacité à résoudre un conflit en 1991.
2003 montre faiblesse de cette dernière face unilatéralisme grandes puissances.
Rôle Etats :
EU acteur principal paix entre Israël et Égypte
A rêvé d’une Pax Américana après accords Oslo.
Par contre
Échec en Irak
Refus Obama intervenir en Syrie a laissé champ libre à Russie (soutien Bachar Al Assad).
Rôle majeur puissances régionales :
Guerre froide entre Iran et Arabie Saoudite
Rapports force entre Qatar Arabie Saoufite ou encore Egypte
Poids croissant acteurs non étatiques :
Milices qui jouent un rôle en Syrie en Libye ou au Liban.
Exemple hezbollah à la fois parti politique et groupe islamiste chiite libanais fondé en 1982.
Acteur central guerre civile qui a déchiré le Liban + vie politique actuelle
Acteur régional dans cadre conflits contre Israël (roquettes)
Bras armé de l’Iran en Syrie et soutien Bachar Al Assad
Place centrale ONG au Moyen Orient
B’tselem en Israël organisation défense droits homme.
ONG Taayouch milite pour une paix durable entre israéliens et palestiniens.
Depuis 1945, le Moyen-Orient est traversé par de nombreuses tensions. Les conflits sont de natures
diverses (territoriaux, religieux,etc) , de types divers (interétatiques, asymétriques…) et prennent
depuis 20 ans le visage du terrorisme et de la violence quotidienne. Mobilisant des acteurs divers
(Puissances mondiales et régionales, ONU), la situation du Moyen-Orient illustre l’impuissance de
l’ONU dans son rôle de médiateur face aux intérêts américains en particulier, mais pas seulement
(Russie en Syrien,etc.). La multiplication des acteurs et la pluralité des enjeux régionaux expliquent
la difficile résolution des conflits en cours.