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Thème 2 : Faire La Guerre Faire La Paix

Axe 1 : la dimension politique de la guerre : des conflits interétatique aux enjeux mondiaux

Introduction : Formes de conflits et tentatives de paix dans le monde actuel

Conflit : lutte ouverte entre au moins deux acteurs (individus ou groupes) à propos d’un territoire et
qui peut prendre des
formes variées (notamment armée)
Forme la plus grave du conflit= guerre
Guerre : affrontement armé entre au moins deux entités organisées à travers des forces militaires
dans lequel il y a un usage des armes et de la violence physique pour blesser et tuer.
Conflictualités : situation intermédiaire entre paix et guerre ouverte se manifestant par des violences
de nature diverse.
Paix : absence de violence
A la fois un état d’absence de guerre et un idéal, l’aspiration à vivre dans un monde de concorde.
Elle n’exclut pas la conflictualité mais parvient à l’empêcher de prendre une forme violente par la
régulation qu’exercent des instances nationales (police justice) et internationales (
dissuasion nucléaire traités internationaux, ONU) efficaces

Paradoxalement, alors que le monde n’a jamais connu aussi peu de guerres , l’essor de
conflictualités de plus en plus difficiles à définir donne le sentiment d’un « retour à la guerre » et à
l’insécurité

Panorama et typologie des conflits armés actuels


guerre interétatiques : état ou coalition d’états vs état ou coalition d’états : Russie/Ukraine depuis le
24 février 2022.
guerre intra-étatiques ou guerres civiles : Syrie depuis 2011
guerres dite « asymétriques » « non conventionnelles » ou encore « irrégulières » : opposent un
état à des groupes non étatiques : Etats qui aujourd’hui affrontent des groupes terroristes islamistes
comme le Mali le Nigéria l’Irak ou encore la Syrie

Mais pour définir précisément un conflit armé il faut croiser plusieurs critères et caractéristiques ce
qui aboutit à une typologie qui varie en fonction des auteurs et leurs recherches.

Type de territoires : petits territoires comme par exemple esplanade des mosquées à Jérusalem ou
vastes territoires comme le Sahel. Taille non proportionnelle à intensité conflit : conflit israélo-
palestinien qui se cristallise sut quelques zones de tensions très localisées (bande de Gaza, mur en
Cisjordanie) est le plus ancien du monde
L’échelle peut être locale régionale nationale voir internationale
Les acteurs :
les acteurs conventionnels : les état, organisation internationales et coalitions, sociétés militaires
privées, population civilesn ONG
non conventionnels : groupe terroristes et criminels, groupes rebels
Cibles : lieux stratégiques , population
Durée : quelques jours à des décennies (guerre du Golfe/conflit israélo-palestinien)
Armes utilisées : lourdes (artillerie missile etc) ou légères (arme de poing )
Nombre de combattants mobilisés : combien de combattants ?
Nombres de victimes
Nombre de réfugiés
les destructions occasionnées
Diversité de motivation et d’enjeux de conflits : Politiques : prise pouvoir gains territoriaux survie
d’un Etat etc
Economiques : appropriation de ressources énergétiques et minières etc )
Idéologiques (nationalisme, etc) à religieuse ( prosélytisme armé fondamentalisme religieux
Modes de résolution :
Par la victoire millitaire d’un des belligérants qui impose ses conditions à l’autre
Par la négociation : les belligérants estiment le coût de la poursuite de la guerre trop élevé

Par une intervention extérieure (mode paix en croissance depuis 91 : l'ONU joue un rôle croissant
dans la résolution des conflits ou le maintien de la paix en favorisant la négociation, voire en
intervenant avec ses Casques Bleus ; le rôle des alliances régionales reste très important et peut être
une alternative à l'ONU : OTAN dans le conflit yougoslave etc.

Guerres entre différents Etats (conflit interétatique) diminuent : conflits de frontières marginaux
(invasion Koweit par Irak en 90 ou conflit du Cachemire ou encore la Russie et l'Ukraine.
20aine d'autres conflits interétatiques en partie inactifs : Israel/Palestine , les deux Corées etc. : font
peu de victimes surtout militaires

Guerres civiles en nette augmentation (conflit intra-étatiques cad conflit interne à un état comme
une guerre civile ou une insurrection) : très mortifères : génocide des Tutsi ne 94 au Rwanda avec
environ 800 000 morts en trois mois ou encore les guerres civiles qui ont suivi les printemps arabes
de 2010-2011 en Lybie, Syrie, Yémen...

absence de guerre conflit type guerre mondiale.

Certains conflits sont de plusieurs natures (et des natures se chevauchent : guerre asymétrique en
même temps autre chose).

Plupart des conflits contemporains ne peuvent ainsi pas être « classés » aussi simplement.
La multiplicité des acteurs qui interviennent dans les conflits brouille leur caractérisation.
Les résolutions de conflits n'aboutissent pas toujours à une situation pleinement pacifiée. Les paix
négatives (paix mettant fin aux conflits directs, mais pas aux tensions qui perdurent entre les acteurs
concernés) sont plus nombreuses que les « paix positives »

Bilan

Avant 45 : classification conflits aisée


Depuis 91 moins de conflits mais plus complexes
Complexité + essor guerres hybrides = impression d'un monde instable alors qu'il y a moins de
guerres

Exemple de l'impossible classification des conflits avec la guerre en Syrie

Conflit à la fois, Intra et transnational


motivations politiques (révolte contre Bachar El-Assad), idéologiques, religieuses
Résolutions diverses : Daech vaincu tentatives de médiations pour pousser Bachar El-Assad au
départ, actuelle volonté du régime Syrien de s'imposer par la force sans négociations

Axe 1 : La dimension politique de la guerre : des conflits interétatiques aux enjeux transnationaux
« la guerre est la continuation de la politique par d'autre moyens » selon Carl von Clausewitz =
témoin vision qui a longtemps prévalu dans guerres modernes cad celle d'un outil pour mener à bien
une politique.
Mais depuis XXe les nouvelles formes de conflictualités qui ont émergé remettent en cause la
citation de C1 amenant à une nouvelle définition du conflit contemporain.
Problématique:Comment le modèle de la guerre a-t-il évolué depuis le XVIIIe siècle ?

Carl von Clausewitz (1780-1831)= théoricien militaire prussien.


Témoin des guerres révolutionnaires Révolté par ralliement Prusse à Napoléon après défaites Iéna
et Auerstadt s'enrôle dans armée russe et participe à la bataille de Waterloo.
A l'origine d'un traité « De la guerre » commencé en 1815= réflexion sur la théorie et réalité guerre
moderne.
Pour lui « la guerre est une simple continuation de la politique (politique extérieure) par d'autres
moyens »
Idée forte= guerre n'est pas une fin en soi mais un moyen.
Autorités militaires doivent se plier aux objectifs politiques et pas l'inverse.
Oppose la « guerre réelle » à la « guerre absolue » sorte d'essence théorique de la guerre
Dans la guerre réelle : opposition armées régulières proportionnée aux moyens disponibles avec
pour finalité la paix permise par des négociations diplomatiques (nul intérêt à détruire l'ennemi).
Dans guerre absolue : guerre échappe au contrôle du pouvoir politique entraînant une escalade des
moyens et des volontés avec pour objectifs d'anéantir militairement l'adversaire
Paix : intervient par incapacité totale de l'un ou l'autre belligérant à poursuivre
Le passage d'une guerre réelle à une guerre absolue se fait par une « montée aux extrêmes »
(volonté du chef de guerre ou du peuple.)

I. Les conflits interétatiques du XVIIe au Xxe siècle

A. La guerre de sept ans modèle de la guerre interétatique.

Consigne : A partir de la « fiche Clausewitz » et des « Docs guerre de 7 ans » vous montrerez en
quoi la guerre de 7 ans correspond au modèle de guerre interétatique et à la notion de guerre réelle
élaborée par Clausewitz. Vous présenterez votre travail à la classe sous la forme « ma thèse en 180
secondes » (vous disposez de trois minutes pour expliquer votre propos et d’une seule diapositive.
a. La guerre de 7 ans : une guerre classique ou réelle.

 « guerre classique » ou réelle? = affrontement de deux ou plusieurs états qui se sont déclarés
la guerre et la terminent en signant traité de paix.
 guerre 7 ans (1756-1763) oppose deux coalitions :
 France Autriche Russie Espagne
 GB Portugal Prusse
 Objectifs = obtenir territoires + colonies dans des logiques traditionnelles.
 limiter influence et puissance d’Etats ennemis.
 Fred II roi de Prusse au cœur du conflit.

b. Une guerre politique meurtrière.

 conflit marqué par violence combats.


 RI X puissance artillerie surtout anglaise et prussienne : guerre plus coûteuse en moyens et
plus meurtrière que les précédentes
 bilan lourd : 700 000 soldats morts et entre 5 et 800 000 civils.
 Malgré tout négociations jamais rompues ce qui montre le caractère traditionnel du conflit.
 Tsar Russie grand admirateur de Fred II se rapproche de la Prusse et stoppe le conflit avant
d’être renversé.
 Conquêtes colonies = une monnaie d’échange en vue du traité de paix.

c. 1ere guerre « mondiale »?

 Se déroule principalement en Europe surtout en Allemagne (actuelle) avec pour enjeu


principal la Silésie convoitée par Autriche et Prusse (Prusse obtient Silésie en 1742 que les
autrichiens veulent récupérer).
 RU et F luttent pour la domination de certains espaces : bataille de Louisbourg en Amérique
Nord (Canada) mais aussi en Inde (bataille de Chandernagor par exemple).
 implication populations locales.
 1763 : traité de Paris = fin guerre 7 ans = recul puissance coloniale française (perd
Louisiane Acadie et Inde mais récupère quand même les Antilles françaises).
 suprématie GB sur mer
 Fred II = grand vainqueur de guerre avec nouveau modèle militaire s’appuyant sur
affirmation identités nationales + puissance militaire prussienne qui devient modèle
européen.
Þ Guerre 7 ans proche modèle guerre réelle de Cl : un conflit soumis au politique dans ses
cause et son déroulement avec des souverains qui l’encadrent, un duel à grande échelle
entre adversaires de taille comparable.
Moyens sont proportionnés aux objectifs politiques : Fred II a employé une stratégie
défensive et économiser ses forces afin de ne pas payer un tribut trop lourd à cette guerre et
pour décourager ses ennemis (non pour les anéantir), afin d’atteindre ses objectifs.
 Conflit réglé par négociations paix.

B. Les guerres napoléoniennes : des guerres absolues

L'ouvrage de Clausewitz a été écrit en grande partie en réaction aux guerres napoléoniennes
(1803-1815) dont il est un vétéran. Le prussien veut en comprendre les mécanisme pour permettre
à la Prusse de battre la France. À se yeux, ces guerres constituent un tournant.

Etat de guerre permanent que Europe connaît entre 1792 et 1815 proche de la guerre absolue de
Claussewitz
Français se lancent dans guerres conquête au nom idéal révolutionnaire pour renverser « les
tyrannies »
Compososés de citoyens-soldats les troupes françaises combattent pour leur patrie et ses valeurs, la
Révolution exerçant
Cette dernière se retourne contre les armées traditionnelles composées de mercenaires et d'officiers
issus de la noblesse
Arrivée Napoléon au pouvoir témoigne rôle croissant militaires et importance guerres conquêtes
coupés dans l'Empire
Face à immensité lieux de combat armée française cherche à intégrer troupe venant pays occupés
exportant modèle et violence dans toutes les sociétés.
Guerres sont plus longues et plus coûteuses et avec des effectifs considérables
Plus violentes plus meurtrière cherchant à détruire adversaire, à renverser son régime politique et
parfois s'accompagnent de massacre de populations civiles
Bilan humains terribles (1 million mort pour guerres révolutionnaires, 2 millions pour guerre
napoléoniennes).
Conflit n'est plus seulement politique et bouleverse les sociétés.
Volonté chef de guerre se confond avec chef de l'Etat à partir de 1799 en France : Napoléon dirige
opérations militaires (militaire et politique se confondent). A partir de 1808 sa soif de conquêtes
l'emporte sur la « raison » politique.
Conflit qui semble échapper au politique et suivre sa propre logique.
Ce n'est plus l'intérêt politique qui guide effort de guerre= fin de la « guerre limitée »
Moyens employés disproportionnés par rapport aux objectifs recherchés, qui ne sont pas
« nécessaires »
Bataille décisive est celle qui permet de renverser le cours de la guerre avec le maximum de troupes
et de moyens (Waterloo)
C. La guerre au Xxe siècle : de la guerre totale à la guerre
a. La première guerre mondiale : une guerre totale

Débute un peu comme guerre 7ans avec des motifs politiques


CI. + système d'alliances+ volonté limiter puissance de l'ennemi
Notion de « guerre totale » proche de « guerre absolue ».

1ere GM= guerre interétatique ressemblant fortement à l'idéal de Clausewitz : but = vaincre
l'adversaire dont propagande fait un ennemi mortel
Effectifs mobilisés sans précédents
Mobilisation de toutes les ressources pour vaincre : guerre illimitée dans laquelle même les civils
participent à l'effort de guerre.
Industie et science mises à profit pour perfectionner techniques de guerre et l'emporter.
Malgré le coût économique et humains du conflit (10 millions soldats tués territoires ravagés)
belligérants le poursuivent.
Traité paix imposés aux vaincus montrent ambition d'anéantir la capacité de l'ennemie à se relever
et à se montrer menaçants à nouveau (cf Traité de Versailles).
Mais notion « guerre totale » toutefois différente du concept de « guerre absolue » :
Politique pas soumis au militaire : chefs d'Etat major sont régulièrement mis à pied par le
gouvernement ( en 17 Poincaré s'oppose au général Nivelle et le fait remplacer par Pétain)
Guerre n'échappe pas totalement au politique d'autant que motivations sont politiques (alliances
militaires ambitions territoriales, etc.)
Régulières négociations de paix entamées à partir 1916
Pas de logique d'anéantissement.

b. La seconde guerre mondiale : la guerre d'anéantissement

2e GM échappe en grande partie au politique.


Motifs 2e GM idéologiques = principal facteur de la montée aux extrêmes

Allemagne cherche à accroître son espace vital et à regrouper population germanophones, Japon
veut coloniser une partie Asie et Mussolini rêve de reconstituer l’Empire romain.
Moyens employés illimités et peuples engagés souvent prêts au sacrifice (encouragés par
propagande nationaliste)

guerre vise à détruire ennemi dans son ensemble ou à être détruit.


Centres de mise à mort et usage bombes atomiques par ricains confirment qu’il s’agit d’une guerre
d’anéantissement dont civils = 1eres victimes (+ bombardements réduction de population en
esclavage)
A la fin conflit principales villes allemandes en ruine et pays occupé.
Allemagne n’a plus d’existence légale (jusqu’en 1949). 2GM paraît avoir réalisé la « guerre
absolue » de CL durant laquelle la politique a été grandement effacée.
Conflit invalide une partie idées CL : pour lui toute guerre est plus ou moins contrôlée par le
politique et donc freinée, limitée ce qui n’a pas été le cas ici.

c. La guerre froide : une logique inédite

Depuis entré dans l’ère atomique beaucoup estiment que pensée Clausewitz est dépassée :
dissuasion empêche conflit armé direct entre USA et URSS (équilibre de la terreur)
Pas d’opposition directe entre les deux superpuissances (EU vs URSS).
Guerre froide d’abord idéologique avant d’être politique.
Prend aussi forme conflits périphériques (Vietnam etc.) échappant au modèle du « duel entre Etats »
pratiques de guérilla parvenant à l’emporter sur armées régulières
Toutefois guerres restent nombreuses durant la période (conflits interétatiques ou guerres
d’indépendance).
Guerre froide ne signifie donc pas la fin de la guerre.

II. Les guerres irrégulières une nouvelle forme de conflictualité

Problématique : Comment le développement du terrorisme international symbolique des nouvelles


formes de conflits, transforme t-il profondément la manière de faire et de penser la guerre ?

1. Le terrorisme international

Développement dans les 70's et 80's


Utilisé par acteurs politiques peinant à se faire entendre dans un contexte de guerre froide
Cas Palestiniens combattant Israël.
Alors que pays arabes qui les soutenait se désengagent progressivement ils cherchaient à médiatiser
et exporter leur conflit au travers d'organisations comme l'OLP créée en 1964 (organisation
libération Palestine)
détournement d'avions (Swissair Pan am TWA et El Al en 1970) + prise d'otages athlètes israéliens
aux JO de Munich en 1972 (17 morts dont 11 athlètes)
années 80 : utilisation des attentats terroristes par États pour faire pression sur grandes puissances :
attentas Parie rue de Rennes en 1986 par Iran par intermédiaire du Hezbollah libanais le but étant de
faire pression sur France qui soutient Irak dans le conflit Iran-Irak : 7 morts
Attentat de Lockerbie en Ecosse commandité par Libye en 1988.
Terrorisme international s'appuie largement sur l'islamisme (mouvement cherchant à construire un
système politique encadrant totalement l’État et la société et en s'appuyant sur une lecture radicale
de l'Islam
Tournant années 90 : développement terrorisme transnational.

2. Les guerres irrégulières d'Al Qaïda et Daech

a. Le fonctionnement d'Al Qaida : une remise en cause du modèle de Clausewitz (depuis 1987)

Al-Qaida (la base) = organisation terroriste islamiste internationale fondée en 1987 en Afghanistan
par Oussama Ben Laden.
Guerre menée par Al Qaida = conflit irrégulier contre EU et leurs alliées dans lequel attentats jouent
un rôle majeur.
Armées de la coalition internationale menées par EU et ONU Vs un groupe international de
terroristes peu nombreux avec des moyens réduits mais basés dans plusieurs états et qui vise une
lutte à l'échelle internationale
Prend contre pied définition guerre réelle de Clausewitz
Ben Laden ne défend les intérêts d'aucun pays
Coalition au service politique américaine et défend démocratie dans le monde.
Se rapproche plutôt guerre absolue :
Radicalisation belligérants
Cruauté terroristes
Bombardements occidentaux
Assassinat Ben Laden = entraine la montée aux extrêmes
But= anéantir ennemi et mener une lutte du Bien contre le Mal
Lutte contre Al Qaida ploge nations dans le brouillard de la guerre en raison
Des conditions éprouvantes de la traque des terroristes.
Des combats et difficultés militaires de la coalition internationale (plusieurs années avant de
localiser et tuer ben Laden en 2011 (enlisement armées occi dans le bourbier afgan).
Modèle Clausewitz partiellement remis en cause par guerre irrégulière d'Al Qaida car :

Conflit aux enjeux transnationaux


Opposition acteurs étatiques traditionnels à un réseau terroriste capable de frapper dans le monde
entier et de mener une guérilla insaisissable en Afghanistan
Radicalisation position de chaque belligérant répond aux concepts guerre absolue de Clausewitz de
montée aux extrêmes et même de guerre réelle menée par les occidentaux à des fins politiques.

b. Le fonctionnement de Daech : une remise en cause du modèle de Clausewitz

Pas seulement un réseau terroriste : fondation califat en 2014 avec attributs d’un Etat : impôts armée
administration

Combat de Daech échappe en partie à théorie de Clausewitz : terroristes ignorent frontières des
Etats pour perpétuer leur massacre qu’ils filment (attentats décapitation esclavage sexuel)
Violence relève de guerre absolue.
Mais guerre irrégulière contredisant modèle de Clausewitz en raison de sa dimension transnationale.
Pas vraiment d’issue « classique » au conflit car même si affaiblie Daech n’est pas détruite (filiales
disséminées dans le monde actives)
Victoire au sol de la coalition n’aboutit pas à stabilité politique (or pour Clausewitz c’est à ses effets
politiques qu’on évalue résultat d’une guerre).
Développement mouvements islamistes régionaux en Asie et Afrique qui font allégeance aux deux
grands mouvements terroristes

Bilan : Face à la multiplicaion des conflits asymétriques (irréguliers) et au terrorisme transnational


la théorie de Clausewitz est largement remise en cause.
Les succès militaires n’engendrent pas forcément les succès politiques. Si les occidentaux ont réussi
à détruire l’EL cela a surtout profité à Bachar Al assad alors que les occidentaux ont connu des
attentas donnant l’impression d’avoir perdu le conflit.

3. Multiplication des guerres asymétriques et irrégulières

Concept guerre asymétrique développement lors guerre Vietnam : affrontement entre deux ennemis
un faible et un fort et emploi pour le plus faible de moyens non conventionnels pour lutter (guérilla
attentas) : guerre Vietnam ou Afghanistan.
Guerre irrégulière : implique un acteur non étatique (groupe terroriste, mafia ) ou des armes non
conventionnelles.
Droit international non pris en compte : torture pratiquée à Guantanamo par EU
Multiplications conflits interétatiques : oppose état à une minorité prenant les armes pour réclamer
son autonomie ou son indépendance
Très meurtrière car touchant civils : Libye Irak Yémen
Difficile à résoudre car absence reconnaissance mutuelle (d'où enlisement) + intervention acteurs
extérieurs

Conclusion
Face à la multiplication des conflits asymétriques et du terrorisme transnational la théorie de
Clausewitz est largement remise en cause les succès militaires n'engendrant pas forcément des
succès politiques. Si les occidentaux ont réussi à détruire l'état Isla
mique cela a surtout profité à Bachar El Assad alors que les occidentaux ont été frappés par des
attentas donnant l'impression d'avoir perdu le conflit.
Plus généralement le concept même de la paix et de la guerre est à remettre en cause
Mais concept Clausewitz n'est pas totalement mort car les objectifs politiques restent au cœur des
enjeux militaires comme en témoignent les luttes des groupes terroristes entre eux pour le
leadership mondial.

Axe 2 : le défi de la construction de la paix

Problématique : comment construire une paix durable

1. Faire la paix par les traités : les traités de Westphalie (1648) Jalon I

Problématique : comment les traités de Westphalie ont-il permis l’arrêt d’une guerre longue et
meurtrière ? L’instauration d’un nouvel ordre international a-t-elle mis en place les conditions d’un
équilibre garantissant la paix ?

1. La guerre de Trente ans (1618-1648).

 St Empire romain germanique = héritier couronne empereur Charlemagne.


 Composé de environ 350 principautés et d’un empereur élu par un collège.
 Une couronne aux mains des Habsbourg qui rêvent reconstituer un pouvoir politique
impérial direct sur les principautés.
 Mais apparition Réforme et des luthériens divise Empire.
 1555 = paix Augsbourg qui partage St Empire entre cathos et protestants (chaque roi sa
religion).
 1618 : défenestration de Prague de 2 seigneurs cathos autour d’un conflit pour couronne de
Bohême et le titre d’empereur entre deux prétendants : Ferdinand II catho sacré en 1717 et
Fred V choisi après défenestration.
 Ferdinand II s’empare de la Bohême.
 début d’un conflit qui divise St Empire en deux camps :
d. Cathos conduits par empereur et Habsbourg
e. Protestants se regroupant sous bannière roi de Suède qui intervient à partir de 1831.
 Question politique aussi : princes protestants veulent conserver leur autonomie face au
pouvoir impérial qui veut imposer sa propre politique.
 guerre 30 ans se télescope avec un autre conflit opposant provinces Unies à l’Espagne
depuis 1568.
 formation d’une alliance protestante autour Danemark + Suède pour défendre princes
protestants et Provinces Unies.
 Face à eux Espagne + Habsbourg.
 France soutient protestants et déclare guerre à Espagne en 1635.
 Pape inquiet de voir deux nations cathos s’opposer, pousse aux négociations.

2. Des traités pour un nouvel ordre international.


1643 : négociations de paix en Westphalie.
Centaine personnes qui pendant des mois discutent négocient font des compromis.
Véritable congrès international aboutissant à signature traités.
Protestant se réunissent à Osnabruck et les Cathos à Munster (2 villes de Westphalie)
Négociations difficiles avec des enjeux forts
Religieux : quels droits pour les protestants ?
Politiques : quel rapport de force entre prince et empereur
Géopo : quelle place pour les grandes puissances et notamment Espagne ?
Janvier 1648 : Paix de Munster règle conflit Espagne vs Provinces unies reconnaissance
indépendance Provinces unies.
Guerre 30 ans réglée par deux traités signés 24 octobre 1648 :
Traité Munster entre Saint empire France et ses alliés
Traité Osnabruck entre Saint-empire+ Suède
Ces trois traités = paix de Westphalie :
Aboutissent à reconnaissance des trois confessions catho luthérienne et calviniste
Princes peuvent avoir leur propre politique étrangère se battre, avoir une armée à la condition de ne
jamais attaquer l’Empereur

3. Construire la paix dans une Europe en guerre.

Ordre Westphalien correspond à une situation internationale dans laquelle les Etats exercent les
fonctions régaliennes, sont souverains et dont les limites correspondent au moins théoriquement à
celles des nations.
Traités remodèlent carte de l’Europe et sont à origine d’un nouvel équilibre des puissances c’est à
dire que les Etats doivent s’attacher à éviter qu’un État ne prenne le dessus sur les autres afin de
maintenir un équilibre géopolitique, seul garant de la paix
Volonté de mettre fin à la loi du plus fort tous les États même les plus petits étant égaux et
indépendants.
Définition plus précise de la notion de frontières car traités reconnaissent souveraineté des Etats
aussi bien extérieure (chaque Etat accepte frontières de ses voisins) qu’intérieure sur son territoire
(aucun Etat ne peut s’immiscer dans les affaires d’un autre Etat).
Toutefois application traités varie en fonction interprétation des puissances
Dernières troupes suédoises ne partent qu’en 1654.
France obtient des droits sur Alsace qui pousse à une annexion progressive
Paix de Westphalie met fin projet des Habsbourgs de domination universelle et fonctions empereur
s’effacent au profit des princes
Disparition Saint Empire en 1806 dans cadre conquêtes napoléoniennes
Naissance ordre westphaliens.
Remis en place lors congrès Vienne (1814-1815) où puissances euro négocient.
Le terme « système westphalien » a été utilisé a posteriori pour désigner le nouvel équilibre
européen et donc international mis en place par ces traités.

II. Faire la paix par la sécurité collective : les actions de l’ONU sous les mandats de Kofi Annan
(1997-2006)

1. de la SDN à l’ONU : la sécurité collective au XXe siècle.

Début XIX : émergence question sécurité collective = système qui a pour objectif une paix durable
avec la mise en place d’une solidarité active entre les états et un respect de leur indépendance.
XIXe : 1ere ébauches de sécurité collective moderne avec Sainte alliance en 1815.
Conférence Berlin en 1885 pour le partage de l’Afrique
1ere Guerre Mondiale = choc et prise de conscience de la nécessité de construire une institution de
sécurité collective.
1919 : création SDN dans cadre traité de Versailles

2. L’ONU de Koffi Annan.

Consigne : Vous allez réaliser un Podcast de 5 minutes qui répondra au sujet suivant : l’ONU sous les
mandats de K Annan (1997-2006)
Docs ONU et Kofi Annan
Fiche méthode « réaliser un Podcast »

I. Sécu collective paralysée pendant guerre froide (utilisation systématique de veto).


II. 1991 : ONU devient acteur sécu collective : 1ere guerre Golfe : EU à tête coalition internationale
mandatée par ONU.
III. X opérations maintien de la paix qui se diversifient comme accès à indépendance du Kosovo (2008)
ou gestion d’un Etat comme Haïti.
IV. Kofi Annan (1938-2018) : élu secrétaire général ONU en 96 et entrée en fonction en 97.
V. Deux mandats jusqu’en 2006.
VI. 1er secrétaire d’origine africaine et à sortir des rangs de l’ONU où il a fait toute sa carrière
d’abord à l’OMS (organisation mondiale de la santé) puis au HCR (haut commissariat aux
réfugiés) à la gestion des RH à New York puis adjoint aux opérations de maintien de la paix.
VII. Prix Nobel paix en 2001.
VIII. Ses actions sont variées :
IX. Réorganisation fonctionnement interne ONU.
X. Adoption par Etats des statuts de la Cour pénale internationale (98)
XI. Adoption par Etats des « objectifs du millénaire » pour le développement.
 création « Conseil des droits de l’Homme » en 2006…
 Sous KA explosion opérations de maintien de la paix :
 En Afrique : Sierra Léone RDC Libéria Côte d’Ivoire Ethiopie.
 Europe : Kosovo
 Asie : Timor oriental
 KA = artisan de « la responsabilité de protéger » ; affirme dès 1998 que l’ONU est légitime
à intervenir dans un Etat si ce dernier est incapable de protéger sa population.
 Souveraineté de l’Etat dorénavant chapeautée par la notion de droit d’ingérence humanitaire.
 Malgré tout ONU n’a pu empêcher des catastrophes humanitaires tel que le génocide
rwandais ou le massacre de Srebrenica en 95 ni invasion Irak en 2003.

3. Vers une nouvelle gouvernance?

 Depuis fin guerre froide et monde multipolaire beaucoup d’Etats réclament réforme ONU.
 Puissances émergentes comme Inde Brésil Afrique du Sud souhaitent un siège permanent.
 Cette intégration ne sera possible qu’en abandonnant le droit de veto marquant alors une
supranationalité de l’ONU fortement rejetée par grandes puissances comme EU Chine et
Russie.
 Réussites ONU :
 Tribune pour nations.
 résolutions conflits.
 création conditions favorables à mise en place d’une paix durable.
 Mais action largement entravée par unilatéralisme des grandes puissances surtout EU.
 Relative absence dans grands conflits comme Syrie Sahel ou Libye.
 Au PMO : réparation des dégâts.

Conclusion
La guerre de 30 ans et la paix de Westphalie ont donc permis la naissance du système
westphalien basé sur un équilibre des puissances et la distinction claire entre une situation de
guerre, marquée par une déclaration, et une situation de paix, marquée par la signature d’un
traité.
Les guerres du XXe siècle ont mis en évidence la nécessité d’établir une organisation
internationale pour mettre en place des conditions propices à une paix durable, l’Onu. Le
maintien de la paix au XXIe siècle continue d’être marqué par l’importance des États comme
acteurs centraux des relations internationales

Objet de travail conclusif : le Moyen-Orient : conflits régionnaux et tentatives de paix impliquant


des acteurs internationaux

XII. MO = ensemble géographique qui regroupe pays situés à l’Est du bassin méditerranéen :
Egypte pays du Golfe persique (Irak Iran pays de la péninsule arabique) et pays du Proche
Orient (Israël et ses voisins arabes comme la Syrie et la Jordanie).
XIII. Depuis milieu XXe siècle = une des régions les plus conflictuelles de la planète.
XIV. Naissance Israël en 1948 (un territoire juif au milieu d’une région majoritairement
musulmane et arabe) ® hostilité Etats voisins + développement d’idéologies prônant lutte
armée contre Israël (panarabisme et islamisme).
XV. Dév d’autres conflits dans région (Liban 75-89, révolution islamique en Iran en 79) y
compris aujourd’hui (Syrie depuis 2011 et Yémen depuis 2014).

PB : Comment expliquer le nombre important de conflits régionaux au MO et comment mettre en


œuvre des processus de paix?

1. Une région stratégique aux nombreux facteurs de tensions.

Quels facteurs (enjeux) font de la région un foyer particulier de conflits ?

 Une mosaïque de peuples et de religions.

 5 grands peuples définis les uns par rapport aux autres par le critère linguistique :
 Les Arabes majoritaires = de 200 millions de personnes
 Les Turcs sont le 2nd peuple de la région avec environ 83 millions de personnes.
 Les Perses : 82 millions (uniquement en Iran).
 Les Juifs : 8 millions, regroupés dans un petit État (Israël) dont la création a suscité des
tensions dès l’origine.
 Enfin les Kurdes = 40 millions de personnes, n’ont pas d’état propre. Sont répartis sur
quatre États (Syrie, Irak, Turquie et Iran), et y vivent en minorité parfois persécutée.
f. Majorité musulmane (berceau de l’Islam au VIIème siècle) = env. 400millions de
musulmans, divisés :
 sunnites (env. 80% des musulmans de la région)
 chiites (Iran surtout)
 Minorités de chrétiens et de juifs dans la région :
 Chrétiens minoritaires dans la région et dans les États où ils sont présents : Coptes en
Égypte...Souvent persécutés.
 Juifs= minoritaires dans la région mais majoritaires dans l’État d’Israël (8 millions
/9millions d’hab. pour 6.6 millions de juifs ) = tensions.

 2.Des ressources convoitées et disputées.

 Importantes ressources convoitées


 Hydrocarbures (pétrole et gaz) : 60% des réserves de pétrole+ 40% des réserves de gaz
(Ressources vitales pour les économies occidentales (veillent à la stabilité de la région).
 Pétrole = très tôt enjeu majeur pour les grandes cies européennes et ricaines qui exploitèrent
gisements et ne laissèrent que faible part du profit aux pouvoirs locaux.
 Emancipation domination euro et ricaine par la création OPEP en 60 ou la nationalisation
des grandes compagnies.
 Déséquilibre régional entre pays bien pourvus en pétrole et/ou gaz riches et développés et
pays sans hydrocarbures comme l’Egypte ou l’Afghanistan ® creusement écarts richesse.
 Pétrole = facteur de conflit : 1ere guerre du Golfe.
 Ressources en eau inégalement réparties : fleuves et lacs rares alors que demande .
 Croissance urbaine et agriculture irriguée = aménagements coûteux (usines dessalement…).
 Partage eaux des fleuves devient problématique : barrages sur fleuves comme Jourdain
Tigre Euphrate ¯ leur débit alors que le projet turc Gap menace approvisionnement agricole
irakien et syrien.
 Bassin Jourdain disputé entre Israël l’Autorité palestinienne et la Jordanie.
 Rareté de l’eau aggrave tensions déjà existantes..

 3. Des Etats marqués par une fragilité structurelle.

 Frontières imposées fin 1GM par puissances étrangères : accords Sykes Picot de 1916 =
partage monde arabe en zones d’influence qui deviendront les futurs états du MO.
 Après 1945 accès à indépendance mais lutte d’influence entre EU et URSS dans cadre
guerre froide.
 Tracé frontières MO débouche sur conflits + tensions : question kurde.
 Régimes autoritaires majoritaires : poids système d’organisation sociale traditionnel =
élément majeur pour comprendre présence de régimes autoritaires.
 Pays arabes organisés en asabiyya = groupes solidarité fondés sur relations personnelles et
organisés autour des anciens (patriarcat).
 Urbanisation croissante et accélérée tend à réduire ces liens sociaux.
 Mais principales raisons sont politiques : mise en place régimes autoritaires voire de
dynasties pour compenser fragilité + manque de « vécu historique » des Etats.

II.Des conflits israélo-arabes aux conflits israélo-palestiniens

1.Face aux états arabes

a.Guerres israélo-arabes

XIXe siècle : naissance sionisme (né de l’impasse de l’émancipation + sécularisation du


judaïsme) : doctrine politique fondée par Théodore Herzl ayant pour objectif l’implantation d’un
foyer national juif en Palestine (où vivent des populations arabes) passant par la migration des Juifs
vers la Palestine ottomane puis sous mandat anglais.
Après 1945 et Shoah accélération migrations.
Opposition du Royaume Uni puis médiation ONU.
1947 : Plan de partage de la Palestine (sous mandat britannique) voté par l’ONU (résolution 181
autorise la création d’un Etat juif en Palestine par 33 voix, 13 contre et 10 abstentions) :
Il prévoit : État juif + État arabe + statut international pour Jérusalem
1948 : État d’Israël proclamé par David Ben Gourion (14 mai)
États arabes attaquent Israël mais perdent car inexpérimentés.
Armistice de 1949 = Israël gagne des territoires (77 % du territoire initial)
Nombreux Palestiniens se réfugient dans les pays arabes voisins (c’est la NAKBA : 700 000
réfugiés)
Aucun état palestinien n’est créer (Cisjordanie annexée par la Jordanie et bande de Gaza par
l’Égypte).
Jérusalem divisée en deux et aucune paix signée entre Israël et les pays arabes
Ce flou entraîne succession guerres entre Israël et pays arabes
1956 : Intervention Israel avec la France + R.U dans la crise de Suez. : Nasser a nationalisé le canal
(occupe le Sinaï = restitué sous pression américaine)
Échec total pour Européens + Israël
Nasser= champion du panarabisme (mouvement visant à unifier les peuples arabes ) et de la lutte
contre état hébreux.
1967 : « guerre des Six-Jours » Victoire éclair israélienne contre les pays arabes.
Cisjordanie et Gaza = territoires occupés dont les habitants palestiniens sont administrés par Israël.
Armée israélienne prend contrôle du Golan (Syrie) et du Sinaï (Égypte)
Vote par ONU résolution 242 de novembre 1967 : demande libération territoires occupés par Israel,
création de zones démilitarisées et le règlement de la question des réfugiés.
ONU poursuit efforts avec aide EU : Nixon et Kissinger proposent à l’été 1970 un plan de
règlement du conflit dans lequel Egypte et Jordanie acceptent d’entrer d’où colère Palestiniens et
Syrie opposés à toute discussion
Impasse.
1973 : Guerre Kippour : Egypte attaque Israel mais à nouveau victoire israélienne mais plus
difficilement.
b. La fin d’un front arabe.

Création de « l’Organisation de Libération de la Palestine » OLP (1964) avec pour chef Yasser
Arafat : exige libération territoires occupés, création Etat palestinien, retour réfugiés refus
reconnaître Israël
Après guerre 6j repli combattants palestiniens (Fedayins) en Jordanie où ils forment un Etat dans
l’État
Après détournement 4 avions (1970) roi Hussein décide chasser combattants palestiniens =
septembre noir: 2 à 3000 morts
Refuge au Liban qui plonge 1975 dans une guerre civile.
1977 : rapprochement EU Egypte = fin unité arabe face à Israël.
1977 : visite Sadate en Israel/
1978 : signature aux EU de la paix avec Israel = accords camp David
Egypte reconnaît Israel et ce dernier lui restitue le Sinaï.
Accord très mal accueilli dans pays arabes qui voient Sadate comme un traitre : assassiné en 1981
par frères musulmans.

2. L’intifada une guerre asymétrique


Renforcement nationalisme palestinien après occupation Cisjordanie et Gaza, annexion Jérusalem
Est en 80 et construction de colonies juives.
Trouve une expression politique avec OLP
Multiplication attentas et détournements d’avions : prise otages et exécutions athlètes israéliens aux
JO Munich.
Invasion Liban par Israel en 1982 (pour détruire OLP ) alors en pleine guerre civile en laisse milices
chrétiennes libanaises massacrer civils dans camps palestiniens de Sabra et Chatilla
OLP se réfugie à Tunis
1987 : soulèvement jeunes palestiniens territoires occupés = Intifada.
Véritable insurrection contre Israel dans les territoires occupés avec soutien OLP et d’une partie des
islamistes dont les plus radicaux fondent le Hamas (mouvement de résistance islamique)
Se termine en 1993 : 1000 morts palestiniens 100 israéliens.
Conflit asymétrique multiforme : lutte contre armée israel, boycott marchandises israéliennes,
désobéissance civile.
OLP = acteur incontournable de la négociation paix
Image Israel ternie par morts jeunes palestiniens
Temps des négociations.

3. Les tentatives de résolution du conflit.

OLP engage alors offensive diplomatique :


Arafat se montre modéré.
1988 : Arafat proclame officiellement naissance de l’État de Palestine avec pour capitale Jérusalem
et reconnaît aussi existence État israélien, la résolution 242 de l’ONU et s’engage à ne plus recourir
au terrorisme.
13 septembre 1993 : accords Oslo entre Yitzhak Rabbin 1 er ministre israélien et Yasser Arafat
dirigeant OLP.
Israël s’engage au retrait de Gaza et Jéricho
Création d’une autorité palestinienne autonome pour gérez territoires palestiniens : transfert d’un
certain nombre de pouvoirs transférés aux palestiniens qui peuvent élire une assemblée et
s’administrer à Gaza et sur une partie Cisjordanie (trois zones ABC la C= 72 % territoire demeurant
sous le contrôle israélien)

1995 ;Oslo II : nombreuses difficultés


Fragilisé par assassinat de Rabbin en 1995 par un extrémiste juif symbolisant paix impossible
Refus transférer plus de pouvoir et stopper colonies
Palestiniens exigent droit au retour pour tous réfugiés et Jérusalem pour capitale
Mouvement islamistes prospèrent profitant aggravation conditions vie des palestiniens
Début années 2000 : retour de la violence avec déclenchement 2 Intifada (à la suite de la visite de
Sharon sur l’esplanade des mosquées) + multiplication attentats terroristes contre les Israéliens
Poursuite colonisation dans territoires palestiniens + construction mur de séparation (« clôture de
sécurité ») à partir 2002 entre Israel et la Cisjordanie : long de 800km il englobe colonies juives de
Cisjordanie non reconnues officiellement par la communauté internationale (condamné par ONU en
2003)
Palestine dans situation catastrophique
Deux gouvernements qui s’opposent (Hamas à tête Gaza depuis 2006 et Fatah à tête Cisjordanie)
Population pauvre dépendante aide internationale
Aujourd’hui paix parait impossible
2012 : Palestine entre officiellement à l’ONU comme Etat observateur et non membre
Soutien de Trump à Israël a aggravé le conflit : reconnaissance Jérusalem comme capitale Israel en
2018 = affrontements entre palestiniens et soldats israéliens
Pour le monde arabe question palestinienne et pensée au second plan avec chaos guerre Syrie puis
Irak et avec question iranienne qui préoccupe davantage Israël
Ce dernier noue de nouveaux liens avec des pays arabes reconnaissance d’Israël par Emirates
Arabes Unies Bahrein, Maroc
2023 : rapprochement avec Arabie saoudite

III. Les deux guerres du Golfe et leurs prolongements : d'une guerre interétatique à un conflit
asymétrique

1. La 1e guerre du Golfe ( 1990 – 1991) manifestation de la sécurité collective

80-88 guerre Irak-Iran


Irak sors endetté du conflit auprès pays arabes dont Arabie Saoudite et Koweit (15 millions dollars)
qui refusent d'effacer dette.
Irak n'a jamais accepté existence Koweit qu'il considère comme issu découpage colonial
l'empêchant d'avoir un accès au Golfe Persique.
L'accuse de pomper pétrole dans nappe de Bassora qu'il partage avec l'Irak
Veut se doter bombe atomique
Guerre Golfe ) exemple typique de conflit interétatique impliquant acteurs régionnaux et
internationaux.
2 août 1990 : invasion puis annexion du Koweit par l'Iral de Saddam Hussein afin de s'approprier
les réserves pétrolières
(Violation de la charte de l'ONU)
ONU exigé évacuation du Koweit (résolution 660)
Refus
Réaction de la communauté internationale au nom du droit d'ingérence
Vote d'un embargo (résolution 661) sanction ou moyen de répression mis en place contre un Etat qui
vise à suspendre les exportations de produits vers cet Etat
Novembre 1990 : Ultimatum de l'ONU (exigence à accomplir dans un délai imparti, accompagnée
d'une menace en cas de non-exécution) à l'Irak avec autorisation d'emploi de la force
Nouveau refus
Mise en place coalition par EU regroupant 34 états.
Janvier 1991 : lancement de l'opération « Tempête du désert » : offensive aérienne et terrestre.
Février 91 : nette défaite de l'Irak (environ 100 000 morts/ 450 pour les coalisés) en quelques
semaines et signature d'un cessez-le-feu.
Conflit témoigne hyperpuissance Etats-Unis.
Répond à des enjeux de sécurit » cillectice : mettre fin à invasion d'un pays et soutien coalition
internationale par ONU.
Coût humain élevé : entre 30 et 100 000 morts majoritairement des civils et destruction massives.
Irak subit sanction lourdes de la part de l'ONU = embargo se poursuit de la pauvreté, pétrole contre
nourriture (100 000 personnes vont mourir majoritairement des enfants)
Mise en place de zones d'exclusion aérienne au Nord et au Sud (crainte d'une répression des
populations par armes chimiques)
Développement de L'antiaméricanisme (en Irak et dans la région).
Refus de renverser SH pour ne pas déstabiliser la régionales
Kurdes d'Irak deviennent + autonomes mise en place d'un gouvernement régional.

2.La seconde guerre du Golfe (2003-2011) et ses prolongements

a. Un conflit qui divise les puissances occidentales.


Reprise du travail sur le discours de D. de Villepin et ONU
11 septembre 2001 = fin du nouvel ordre mondial :
G W Bush déclare guerre au terrorisme = « guerre préventive » (fragilise l’idéal de « paix »
perpétuelle)
2001 : Attaque Afghanistan par Coalition (ONU) (lieu d’entrainement d’Al-Qaida).
Irak de Sadam Hussein accusé par EU de développer des armes de destruction massive + relations
avec Al-Qaida = Accusations génèrent vifs débats à l’ONU en 2003.
Face au risque de triple veto (France Russie et Chine) George Washington Bush décide d’intervenir
sans le soutien de l’ONU = invasion Irak en 2003 par une coalition menée par EU.
Idéal de sécurité collective fragilisé.
ONU de plus en plus incapable de sanctionner les EU et leurs alliés britanniques (qui disposent du
droit de veto)

b. L’intervention de la coalition américaine : un succès très relatif (2003-2011)

20 mars 2003= opération « Liberté irakienne » : coalition hors ONU : EU + pays européens
(Royaume-Uni, Espagne, l’Australie,etc)
330 000 hommes (250 000 EU)
Avril = prise de Bagdad.
Mai George W Bush déclare « l’essentiel des opérations militaires est terminé »
fin 2003 : Saddam Hussein prisonnier
Victoire toutefois à nuancer car :
Octobre 2003 : rapport américain = absence d’armes de destruction massive.
Avril 2004 : images de prisonniers irakiens humiliés par militaires américains = indignation
mondiale + antiaméricanisme.

Evolution rapide vers un conflit asymétrique avec intervention d’acteurs non étatiques.
Irak = théâtre de plusieurs guerres imbriquées les unes dans les autres.
2006 : attentat entraîne une guerre civile entre sunnites qui refusent victoire électorale des chiites et
chiites et ce jusqu’en 2009 (centaine de milliers morts) malgré présence ricaine et occidentale
violences et attentas quotidiens dans grandes villes Irak.
Retrait complet en 2011 laissant pays dans situation anarchique.
État Irakien trop faible pour imposer son autorité sur tout le territoire
2e guerre civile entre 2013 et 2017 marquée par montée en puissance des terroristes islamistes en
particulier EL ( ou Daech) : multiplications attentats pour déstabiliser État Irakien
Réussit à se créer un territoire à cheval sur Irak et Syrie (elle-même en proie à une guerre civile ).
Construction d’un califat en 2014
EU à la tête d’une coalition arabo-occidentale pour anéantir Daech grâce à des frappes aériennes en
soutien à l’armée irakienne et les milices kurdes
Octobre 2017 : chute

3. Résolution des conflits aux MO ?

Difficultés ONU.
Dans résolution conflit israélo-palestinien action ONU centrale puisque à l’origine plan de partage
et résolution 242 exigeant retrait territoires occupés
Mais soutien EU à Israël et division États conseil de sécurité ne permettent pas application de ces
résolutions.
Guerres Golfe montrent forces et faiblesses modèle onusien :
Capacité à résoudre un conflit en 1991.
2003 montre faiblesse de cette dernière face unilatéralisme grandes puissances.
Rôle Etats :
EU acteur principal paix entre Israël et Égypte
A rêvé d’une Pax Américana après accords Oslo.
Par contre
Échec en Irak
Refus Obama intervenir en Syrie a laissé champ libre à Russie (soutien Bachar Al Assad).
Rôle majeur puissances régionales :
Guerre froide entre Iran et Arabie Saoudite
Rapports force entre Qatar Arabie Saoufite ou encore Egypte
Poids croissant acteurs non étatiques :
Milices qui jouent un rôle en Syrie en Libye ou au Liban.
Exemple hezbollah à la fois parti politique et groupe islamiste chiite libanais fondé en 1982.
Acteur central guerre civile qui a déchiré le Liban + vie politique actuelle
Acteur régional dans cadre conflits contre Israël (roquettes)
Bras armé de l’Iran en Syrie et soutien Bachar Al Assad
Place centrale ONG au Moyen Orient
B’tselem en Israël organisation défense droits homme.
ONG Taayouch milite pour une paix durable entre israéliens et palestiniens.

Depuis 1945, le Moyen-Orient est traversé par de nombreuses tensions. Les conflits sont de natures
diverses (territoriaux, religieux,etc) , de types divers (interétatiques, asymétriques…) et prennent
depuis 20 ans le visage du terrorisme et de la violence quotidienne. Mobilisant des acteurs divers
(Puissances mondiales et régionales, ONU), la situation du Moyen-Orient illustre l’impuissance de
l’ONU dans son rôle de médiateur face aux intérêts américains en particulier, mais pas seulement
(Russie en Syrien,etc.). La multiplication des acteurs et la pluralité des enjeux régionaux expliquent
la difficile résolution des conflits en cours.

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