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Exemple de dissertation :

Introduction

En déclenchant la Global War on Terror après les attentats du 11 septembre 2001, les États-Unis se lançaient dans
une guerre dite « asymétrique » contre le terrorisme djihadiste, sans limite d’espace ni de temps. Les effets s’en font
encore sentir vingt ans plus tard, avec la présence des armées occidentales dans la zone Sahel-Sahara jusqu’au
Moyen-Orient, et avec la fréquence des attentats islamistes en Occident.

La guerre est un conflit armé entre deux ou plusieurs protagonistes. Ces derniers peuvent être des États, ou des
acteurs non-étatiques qui, par le recours à la violence collective, opèrent des destructions physiques et
psychologiques majeures, dans le but de réaliser des objectifs politiques. Pour Clausewitz, elle est un miroir des
sociétés qui dépend de la culture du temps, et change souvent de nature : en un mot, un « caméléon ». Justement,
comment s’est transformée la guerre depuis l’époque du grand stratège allemand du XIXe siècle ? Si les grands
affrontements entre États, caractéristiques du XIXe et du début du XXe siècle, se sont raréfié, la violence guerrière
n’a pas disparu : quelles formes nouvelles prend la guerre à l’époque du terrorisme d’Al-Qaida et Daech ?

 
I. La guerre a connu une « montée aux extrêmes » (Clausewitz) entre le XIXe  et le XXe siècle, dans le
cadre des grands conflits interétatiques.
1. Le grand stratège allemand Clausewitz analyse la guerre sous un triple aspect :
- un ensemble de moyens militaires dont use l’autorité politique pour réaliser ses objectifs, une fois que
la diplomatie a montré ses limites : c’est la « continuation de la politique par d’autres moyens » ;
- un affrontement entre des peuples, et non plus seulement des États, qui amène à la destruction totale,
l’annihilation de l’adversaire. L’âge des guerres « limitées » entre armées régulières est ainsi révolu ;
- le déploiement de stratégies de la force, avec une concentration maximale de moyens matériels et humains. Toute
guerre peut ainsi déboucher sur des extrémités de violence (« montée aux extrêmes »).
2. Les deux guerres mondiales réalisent la « montée aux extrêmes » théorisée par Clausewitz.
- La Première Guerre mondiale, marquée par le déchaînement de la violence dans la « guerre de tranchées » et
l’utilisation d’armes de destruction massive. Les civils sont plongés au cœur des destructions (artillerie lourde, gaz
moutarde), avec un bilan très lourd, de 10 millions de morts au bas mot.
- Des sociétés durablement marquées par la guerre dans les années 1920 et1930 : la volonté de revanche des
vaincus, la « brutalisation » durable des sociétés (thèse de George Mosse), la course aux armements, les coups déforce
expansionnistes des dictatures et la guerre civile en Espagne (1936-39).
- Pendant la Seconde Guerre mondiale, on atteint le sommet de l’horreur meurtrière (50 à 60 millions de morts),
avec les campagnes massives de bombardements, des tueries de masse (génocide des Juifs et Tsiganes), l’utilisation
de nouvelles armes de destruction massive (atome). Les procès de
Nuremberg et Tokyo jugent des crimes de guerres et des crimes contre l’humanité.

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