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La minorité chrétienne arménienne fait partie de l’empire Ottoman, allié de l’Allemagne. En 1915, le
gouvernement Ottoman l’accuse de complicité avec les russes et organise une extermination
volontaire et systématique de la population arménienne. Le génocide (des mots genos (peuple) et
uccidere (tuer) ; « destruction systématique d’un group national ou ethnique en raison de ses
origines ou de sa religion ») a principalement lieu en Anatolie, région peuplée par les arméniens :
c’est là que se trouvent les centres de massacre et de déportation. Les arméniens sont déportés dans
des conditions inhumaines : manque d’eau, fusillades, marches forcées, éliminations physiques. Les
enfants arméniens sont envoyés dans des orphelinats turcs pour être convertis à la religion
musulmane. Ce génocide illustre parfaitement la violence de masse infligée aux civils pendant la
première guerre mondiale. Au total, plus d’un million d’arméniens ont été massacrés.
La Russie est dirigée par le Tsar Nicolas II. Il règne en monarque absolu, et de riches propriétaires
possèdent de grands domaines tandis que des paysans vivent dans des conditions difficiles. La guerre
va affaiblir le pouvoir du tsar, et le peuple, révolté par les injustices et le manque de nourriture, se
soulève en février 1917. Les femmes, les ouvriers et les soldats descendent dans les rues de St.
Petersbourg pour témoigner leur insatisfaction. Ce soulèvement populaire conduit à l’abdication du
tsar en mars 1917. Par la suite, le gouvernement provisoire mis en place après l’abdication du tsar est
renversé par Lénine, chef du parti bolchevique. Les bolcheviques, qui sont favorables à un régime
communiste (communisme ; idéologie qui veut la création d’une société parfaitement égalitaire et
sans propriété privée.), mettent en place une dictature, et signent un armistice avec l’Allemagne.
Militaires et civils ont été grandement impactés par cette guerre particulièrement meurtrière. Dix
millions de soldats sont morts au front, et six millions ont été mutilés. De nombreux combattants
sont rentrés chez eux traumatisés par ce qu’ils ont vu et vécu. Leur mental a été mis à rude épreuve
tout au long de la guerre, notamment dans les tranchées, où les conditions de vie étaient terribles :
le manque de nourriture, les rats, la boue, le froid et les épidémies ne faisaient qu’accentuer la
souffrance des soldats forcés à combattre loin de chez eux au péril de leurs vies. Les soldats ont
également été victimes d’armes de destruction massive jamais utilisées auparavant, tels que les
lance flammes.
Les civils, quant à eux, sont confrontés à une importante pénurie alimentaire. Les femmes se
trouvent contraintes de remplacer les hommes partis au front dans les usines et les champs. A
l’école, on inculque aux enfants les valeurs patriotiques en insistant sur le devoir militaire. Partout en
France, les allemands occupent les villes, font régner la terreur et déporter de nombreuses familles.