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Mais quelles sont les conséquences de cette guerre ? Pour y répondre nous étudierons, tout
d’abord ses conséquences humaines puis matérielles, pour terminer par ses conséquences
territoriales et politique.
La plupart des modifications territoriales sont établies par les traités de paix dont le
plus important, entre la France et l’Allemagne, est signé le 28 juin 1919. Neuf États
apparaissent ou réapparaissent en Europe : la Finlande, les États Baltes, la Pologne, la
Tchécoslovaquie, l’Autriche, la Hongrie et la Yougoslavie.
Plusieurs états s’agrandissent. La France récupère l’Alsace-Lorraine. L’Italie acquière le Trentin
et l’Istrie. La Roumanie reçoit la Transylvanie. D’autre sont réduits. C’est le cas de la Bulgarie
et de la Turquie. L’Allemagne, quant à elle, est coupée en deux. Elle perd également une
partie, à l’est et à l’Ouest, de son territoire et l’intégralité de ses colonies. Ce qui équivaut à
1 /7 -ème de ses terres et 10% de sa population.
Mais ces transformations territoriales occasionnent également des bouleversements
politiques.
La disparition des quatre grands empires continentaux porte un coup décisif à l’institution
monarchique en Europe. Les régimes politiques nouveaux se veulent plus démocratiques que
leurs prédécesseurs. Par ailleurs, des revendications émergent au sien des colonies. Elles ont
fourni leur quota de soldats et attendent des métropoles une certaine reconnaissance. La
création de la SDN (société des nations), lors du traité de Versailles, inaugure de nouveaux
rapports entre États.
Conclusion, La première guerre mondiale a donc des répercussions considérables sur les
États et leur population. Elle met en jeu plus de soldats, provoque plus de morts et cause
plus de destructions matérielles que toute autre guerre antérieure. La reconstruction d’une
Europe ruinée dépend en partie d’un financement par les État- Unis. La transformation des
frontières européennes entraînent des bouleversements politiques. Peu à peu, la monarchie
cède la place à la démocratie. Cette nouvelle forme de guerre et les atrocités qui y sont
perpétrées ont un impact sur les mentalités. Un fort pacifisme se développe dans la société
française. La guerre est désignée comme « la der des ders » car on croit que les horreurs
vécues empêcheront une nouvelle guerre à l’avenir. Mais qu’en -est-il réellement ? Vingt et
ans plus tard la seconde guerre mondiale éclate.
Partie 2
Blaise Cendrars, poète suisse, s’engage dès 1914, dans la légion étrangère en France. Dans
son récit en prose « J’ai tué », publié après la 1er guerre Mondiale, il témoigne à sa manière
de son expérience au front. Pour cette composition nous allons étudier un extrait de ce récit
ou l’auteur fait preuves d’un ton à la fois, engagé, combatif et déterminer. Cet extrait permet
de rendre compte du quotidien et des mentalités de ce conflit d’un genre nouveaux. Mais
alors, en quoi ce document illustre à la fois les formes du combat dans la Première guerre
Mondiale et l’implication des sociétés, des économies, des sciences et des techniques dans
une guerre longue ?
Il sera question dans un premier temps des multiples forces et moyens employés dans cette
période de guerre. Dans un second temps, on s’intéressera aux conditions de vie quotidienne
des soldas pour comprendre dans une troisième partie leur influence sur l’intériorisation.
Cependant, bien que mobilisant tous les moyens des populations , les touchés restent les
soldats au front qui découvrent leur nouveau quotidien dans un cadre violent et destructeur.
Cendrars l’évoque par la banalisation des armes « un couteau à cran. On en distribue une
dizaine ». Les armes sont distribuées de façon très désinvolte. De plus, le large choix d’armes
et le recours à des armes de destruction inédit. Le soldat le décrit dans la longue phrase « la
torpille, le canon, les mines, le feu, les gaz, les mitrailleuses ». Les armes doivent tuer de plus
en plus d’hommes avec le recours aux « grosses bombes à la mélinite » soit des explosifs à
base d’acide et plus tard le recours aux obus.
A cela s’ajoute l’incompréhension de l’arrière face aux conditions vécues par les soldats au
front. L’arrière souffre de facon indéniable mais leur souffrance reste inférieure à cette au
cœur des combats. Lorsque les soldats sont « les nerfs tendus, les muscles bandés » , que
Cendras dit qu’il a « bravé la torpille », l’arrière ou « la foule des grandes villes »a d’autre
préoccupation et « se rue au ciné ». D’autre profitent même de cette situation « les
financiers s’enrichissent ». La vie ne pas et trait les conditions de vie des combattants qui
sont incompris, leurs rares permissions ne sont que plus décourageantes.
Dans cet environnement de violence et d’incompréhension, on ne détruit pas seulement
l’homme mais aussi l’être en lui-même en lui donnant une vision tronquée de la réalité. C’est
le début du phénomène de Brutalisation. Ce phénomène nommé après la guerre décrit les
hommes à un retour à l’instinct barbare et primitif pensant que tout se résout par la
violence. Cendrars le décrit dans cette formule « Œil pour œil, dent pour dent « , les combats
sont « sans merci » . Ils sont en proie à une deshumanisation totale. Jamais à satiété de
violence et de mort, cette optique de banalisation de la mort change le rapport de hommes
avec la vie et la mort, pour eux la vie ne vaut plus rien . Cendrars le traduit dans « Vive
l’humanité ». Il ne croient plus qu’en ces valeurs, comme dit l’auteur « J’ai raison » . Un
paradoxe se met donc en place, celui de tuer pour se sentir vivant « J’ai tué. Comme celui qui
veut vivre ».
Ainsi en mobilisant toutes les populations et même les plus exclues comme les femmes, en
accaparant les moyens économiques et les derniers espoirs de paix au profit du bourrage de
crâne, la guerre prend un caractère total. Par l’environnement violent régnant sur le champ
de bataille et par l’absence de compréhension du peuple à l’arrière, la psychologie vit un
tournant menant à un phénomène de brutalisation. Ce document, en se placant du point de
vue des premiers concernés reflète l’étendue des moyens utilisés et la violence extrême qui
crée une rupture avec les autres confilts auparavent. C’est donc dans ce climat de tension et
de fragment de haine que L’Europe devient le berceau de nouveaux régimes totalitaires
comme le Nazisme, ou le Stalinisme.