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AXE 1 

: La dimension politique de la guerre, des conflits


interétatiques aux enjeux transnationaux

Lorsqu’il ne peut pas être résolu par la négociation, un conflit peut déboucher
sur une guerre. C’est à dire un affrontement violent visant à régler par la force
le conflit opposant deux ou plusieurs belligérants. Depuis l’aube de l’humanité
la guerre est le propre de l’homme. Des intellectuels ont pensé la guerre ex : St
Thomas d’Aquin ou Grotius ont théorisé la guerre juste comme une guerre
conforme au droit de la guerre ( Jus ad bellum) et au droit dans la guerre (Jus in
bello). Cette théorie de la guerre juste s’oppose au pacifisme. Les théoriciens
de la guerre juste s’opposent à la guerre réaliste (Nicolas Machiavel) qui, selon
lui, « la fin justifie les moyens ». Carl von Clausewitz se rattache à l’école
réaliste de Machiavel. L’œuvre de Clausewitz est encore utilisée de nos jours
pour analyser et comprendre les conflits contemporains.
En quoi des conflits interétatiques aux enjeux transnationaux la guerre est-elle
la continuation de la politique par d’autres moyens ?
Il s’agit d’abord de voir les conflits interétatiques ; ensuite, les guerres
régulières ; puis, les enjeux transnationaux.

I°) Les conflits interétatiques


1°) Les guerres régulières : la Guerre de Sept Ans (1756-1763)
C’est Clausewitz dont le père à participé à la Guerre de Sept Ans qui a proposé
cette notion de guerre régulière. Pour Clausewitz une guerre régulière est une
guerre en duel à grande échelle entre des adversaires de taille comparable. Les
acteurs sont l’Angleterre, la Prusse, le Portugal ainsi que leurs colonies. De
l’autre côté sont la France, l’Espagne, l’Autriche, la Russie ainsi que leurs
colonie. Le duel dans le duel est l’Angleterre contre la France. Les armées de
ces états sont composées de soldats professionnels il s’agit de batailles rangées
où les armées paradent (guerre en dentelle). On respecte ici un code de
l’honneur, le respect des prisonniers etc… Cependant cette guerre est très
meurtrière (700 000 morts + 800 000 morts civils) malgré le code de l’honneur.
Cette guerre est considérée comme la première guerre mondiale. Cette guerre
est la continuation de la politique par d’autres moyens car elle est le fruit d’un
renversement d’alliances : France/Prusse VS Autriche mais Louis XV, mal inspiré
par la marquise de Pompadour s’allie finalement à l’Autriche contre la Prusse.
Cette décision est catastrophique. La Prusse se montre coriace et sont
victorieux à Rossbach. Frédéric II montre ici son génie militaire. L’objectif
originel est la conquête de territoires et la gloire. Ensuite, l’objectif est de
signer un traité de paix. Clausewitz voit dans la Guerre de Sept Ans les prémices
de la guerre absolue.
2°) Les guerres révolutionnaires et napoléoniennes (1792-1815) : l’exemple
des guerres absolues
L’Europe connait entre ces deux dates un état de guerre permanent que
Clausewitz qualifie de guerre absolue. Il parle aussi de montée aux extrêmes.
On rompt les codes et les pratiques de la guerre régulière. On fait appel à des
effectifs beaucoup plus importants ex : Grande Armée de Napoléon Ier =
650 000 hommes). Une autre différence notable de la guerre régulière : il ne
s’agit plus de soldats professionnels mais d’une armée de conscription. On
appelle les jeunes au service militaire. L’effet de masse et l’enthousiasme ont
fait que leur malformation militaire n’était pas si grave : victoire de Valmy en
1792 contre les Prussiens. La guerre absolue est déjà une guerre totale : levée
de masse de moyens financiers et humains. Tout le monde est mobilisé vers un
objectif commun. Napoléon Ier change la nature de la guerre. En effet, iol veut
exterminer l’adversaire pas seulement prendre le territoire. Ses adversaires
mettent du temps à le comprendre et commencent à l’imiter. Ces guerres
annoncent les cataclysmes du XXème siècle. Raymond Aron a dit : « comparée
au XXème siècle, la période révolutionnaire et napoléonienne ne semble être
qu’une pâle répétition d’une pièce d’horreur à grand spectacle »
3°) Les guerres totales et d’anéantissement : les deux guerres mondiales
Les deux guerres sont mondiales, la seconde plus que l’autre. Elles font
intervenir des puissances immenses ( USA, URSS, R-U, France, Allemagne), et
est aussi une guerre industrielle. Les belligérants disposent d’un armement
inédit et inégalé. Ici la puissance de feu fait la différence, plus que le génie. Les
Etats-Unis possèdent la meilleure puissance de feu, suivis par le rouleau
compresseur russe (nombre de soldats). Ce sont aussi des guerres totales, par
l’ampleur de la propagande et guerre d’anéantissement. La Première Guerre
mondiale reste une guerre classique dans le sens où le but est de conquérir des
territoires. La Seconde Guerre mondiale est aussi un conflit lié aux territoires
mais a surtout une dimension idéologique et raciale comme a dit Hitler «  de la
race contre la masse » Les ariens souhaitent la conquête du lebensraum. Qui
dit guerre idéologique dit paix impossible.
I°) Les guerres irrégulières et les enjeux transnationaux
1°) L’exemple de la Guerre Froide (1947-1991)
« Paix impossible guerre improbable » Raymond Aron
Il s’agit d’une guerre idéologique, le communisme contre le capitalisme.
Chaque camp est organisé et représenté par une superpuissance : USA
incarnent le libéralisme économique, politique et le capitalisme ; ce sont
les leaders du « monde libre ». L’URSS incarne la « démocratie populaire », le
système socialiste (communisme), l’étatisation de l’économie, la
collectivisation. L’individu n’est rien, l’Etat est tout puissant. Chaque modèle
veut s’imposer. Khrouchtchev met en place une doctrine de coexistence
pacifique en 1956 : « Que ton voisin te plaise ou non, tu dois apprendre à vivre
avec lui ». En octobre 1962 a lieu la crise de Cuba, le monde est au bord du
gouffre, proche de la troisième guerre mondiale. Kennedy et Khrouchtchev ont
résisté à la pression, grand sang-froid de leur part. La Guerre de Corée est une
crise similaire et incarne l’opposition entre les deux blocs comme aussi la
Guerre du Vietnam. L’affrontement a toujours été évité, les deux
superpuissances s’affrontent par alliés interposées. Paix impossible car guerre
idéologique.
2°) Les guerres civiles et les guerres hybrides
Après la Guerre Froide, les nationalistes refont surface. L’idéologie communiste
gommait les ethnies, différences culturelles. Le communisme est un
internationalisme. Les nationalistes sont étouffés par la chappe de plomb
communiste. Les peuples slovènes et croates se détachent et proclament leur
indépendance vis-à-vis de la Yougoslavie. Guerre contre la Croatie et la Serbie
(serbes dominants en Yougoslavie). Puis Bosnie-Herzégovine contre Serbie =
guerre civile. Fin de la guerre en 1995 par les accords de Dayton =
indépendance de la Bosnie. Ensuite en 1999, le Kosovo réclame son
indépendance vis-à-vis de la Serbie. Intervention de l’OTAN en Serbie pour
stopper le massacre envers les kosovars. Au Rwanda. En 1994 éclate un
génocide au Rwanda. La Belgique en colonisant le Rwanda a favorisé les tutsi
par rapport aux hutu. Les Belges ont divisé pour mieux régner. A
l’indépendance du Rwanda, les hutu, plus nombreux, ont érigé le pouvoir hutu
et ont brimé à leur tour les tutsi. En 1994 cela a pris une ampleur génocidaire
quand les hutu ont décidé d’exterminer les tutsi environ 1M de morts en 3
mois (à la machette). Les hutu modérés sont aussi massacrés. Le génocide
prend fin avec l’intervention de Paul Kagame (armée Ougandaise appuyée par
les USA) contre l’armée hutu. Paul Kagame est au pouvoir depuis 1994.
Une guerre hybride ex : Guerre en Syrie, a fait intervenir d’autres puissances
étrangères , aussi parce qu’elle oppose une armée régulière à des groupes non
conventionnels (Daesh, Al-Qaïda) ou encore ex : Guerre en Ukraine. Dès 2015,
conflit dans le donbass, forces séparatistes Russes contre l’armée régulière
ukrainienne. En février 2022 Poutine déclenche une guerre conventionnelle
contre l’Ukraine pour annexer l’est de l’Ukraine.
3°) Le terrorisme international et les guerres asymétriques
C’est la nouvelle montée aux extrêmes. La guerre asymétrique est sans front et
sans frontières. Elle n’oppose pas des armées régulières, et ne respecte pas les
lois de la guerre ainsi que les conventions. La guerre asymétrique prend
aujourd’hui plusieurs formes : terrorisme islamiste ; tactique du faible au fort.
Ils savent qu’ils ne peuvent pas battre les occidentaux en combat régulier, mais,
peuvent épuiser politiquement, économiquement par des attentats. Ils veulent
créer la terreur chez les civils ex : attentats du 11 septembre. Ces attentats ont
marqué un tournant. La réponse des américains est conventionnelle en
Afghanistan : guerre inutile. La victoire militaire se transforme plus en succès
politique.
En bornant le conflit dans le temps et dans l’espace, il s’agit de maintenir
l’objectif politique et de le distinguer tout en l’associant à l’objectif militaire.
Pour aboutir et concevoir la stratégie en fonction d’un but de guerre ou d’un
état final recherché. Cela se traduit par une claire distinction entre la paix et la
guerre. Une fois la guerre suspendue il faut revenir à la diplomatie. On note
aujourd’hui une différence entre les USA qui cherchent à résoudre un problème
séance tenante et la Chine qui elle, fait preuve de patience stratégique. Les
sociétés occidentales ont aujourd’hui l’impression d’assister à un retour de la
guerre sous toutes ses formes même les plus baroques : Ukraine, cyberguerre,
guerre économique.

AXE 2 : Le défi de la construction de la paix


La paix est à la fois un état, l’absence de guerre, et un idéal. C'est-à-dire
l’aspiration à vivre dans un monde de concorde. La paix n’exclut pas la
conflictualité mais elle parvient à l’empêcher de prendre une forme violente
grâce à la régulation ou à la médiation. Depuis le XVIIème siècle, les traités de
paix sont conclus lors des congrès, rédigés en latin, puis en français la langue de
la diplomatie. Depuis le XVIIème siècle, les relations diplomatiques sont régies
pas un système d’équilibre des puissances qui est défini lors des traités de paix
de Westphalie en 1648 pour mettre fin à la Guerre de Trente ans. Au XVIIème,
le philosophe Kant théorise la paix perpétuelle qui n’étant pas un état naturel
chez l’homme doit être instauré de façon volontaire. Aux XIXème siècle, siècle
de grands génocides et de violences jamais connues auparavant,les hommes en
arrivent à convenir d’un système de sécurité collective : la SDN en 1919 puis
l’ONU en 1945.
En quoi le défi de la construction de la paix peut-il se résumer à trouver
l’équilibre des puissances ?
Il s’agit d’abord de voir comment fonctionne la paix par les traités ; ensuite,
comment fonctionne la paix par la sécurité collective ; enfin, comment faire la
paix par la sécurité collective depuis la Guerre Froide.

I°) Faire la paix par les traités


1°) Construire la paix par les traités d’équilibre depuis ceux de Westphalie
La Guerre de Trente Ans a commencé en 1618 au Saint-Empire Romain
Germanique. D’abord une guerre de religion, entre d’un côté l’empereur
Habsbourg catholique soutenu par l’Espagne et la papauté. De l’autre côté les
princes protestants qui veulent plus d’autonomie et des changements
institutionnels au sein de l’Empire. Ils sont soutenus par la Suède protestante.
La France attend de voit où penche la balance pour intervenir. Ils prennent
parti pour les protestants. Louis XIII qui a consacré sa vie au Royaume avec le
cardinal de Richelieu s’engage avec les protestants. Ils font ça pour abaisser la
puissance des Habsbourg, ils veulent abattre cette famille qui encercle le
Royaume. L’intervention française fait pencher la balance et terrasse les
catholiques : victoire française de Rocroi 16 mai 1643 grâce au Grand Condé
face aux espagnols. Des négociations de paix s’engagent dans deux villes
allemandes : Munster et Osnabrück, elles vont durer cinq ans. Des
plénipotentiaires sont engagés. L’Allemagne est ravagée et les belligérants
épuisés. Les protestants gagnent, les vaincus sont l’Empire et les Habsbourg.
Les princes obtiennent ce qu’ils revendiquaient et obtiennent une diplomatie
propre à eux bien qu’elle ne doit pas être hostile à l’Empire. Ils confirment le
rôle de grande puissance de la France et de la suède. La France obtient un rôle
d’arbitre et bénéficie de la baisse de puissance des Habsbourg. Les traités de
Westphalie sont des traités d’équilibre. Cela dit équilibre ne veut pas dire paix
perpétuelle, les guerres se poursuivent tout au long du XVIIème siècle. Louis
XIV bouleverse l’équilibre européen et dispose de la meilleure armée d’Europe.
Cependant le R-U inquiet des avancées françaises cherche à briser son élan et
fait es coalitions contre la France. Le R-U rétablit l’équilibre en Europe et sur le
monde entier. Au XVIIème siècle, le R-U et la France sont les deux puissances
hégémoniques et forment un équilibre jusqu’à la Guerre de Sept Ans puis avec
les guerres révolutionnaires et impériales qui se terminent par les traités de
Vienne (1815) lors du congrès de Vienne.
2°) Le système Westphalien : ses caractéristiques et sa pertinence
Les traités de Westphalie posent les bases d’une diplomatie fondée sur le droit.
En 1648, tous les Etats en guerre participent à égalité aux négociations. Ils
établissent l’inviolabilité des Etats souverains et la non-intervention d’autrui
dans ses affaires intérieures. Ils considèrent la guerre comme une possibilité,
mais limitée et régulée pour maintenir l’équilibre entre les puissances. Le
système Westphalien est binaire : il n’y a que deux cas de figure possibles :
guerre ou paix. On peut passer de l’un à l’autre via des déclarations actées
officiellement, ce sont des actes légaux. On a pris l’habitude d’une
représentation diplomatique permanente. Le génie de ce système est que
désormais tout détenteur de pouvoir est quelque part assuré que son pouvoir
sera respecté par les autres. Ce système est de plus en plus remis en cause par
le droit d’ingérence et aussi par les GAFAM. Ils remettent en cause l’ Etat-
Nation et mettent en péril les Etats. Leurs logiciels idéologiques (libertariens)
sont opposés à la logique territoriale, nationale, et politique. L’individu est tout
et la nation n’est rien pour eux.

II°) Faire la paix par la sécurité collective au XXème siècle


1°) La S.D.N première tentative de sécurité collective
Lors de la conférence de la paix à Versailles en 1919, le président américain
Wilson propose de créer la S.D.N qui serait chargée de préserver la paix dans le
monde. Wilson voulait une paix juste sans humilier l’Allemagne or, le traité de
Versailles (juin 1919) est un traité lourd de menaces pour l’avenir. John
Maynard Keynes avait mis en garde pour les conséquences à venir. Jacques
Bainville avait prédit que l’Allemagne n’accepterait jamais et que tôt ou tard,
l’Allemagne retrouvera sa puissance. « Vous avez humilié un pays que vous
avez laissé trop fort ». La paix n’allait pas d’elle-même après le traité de
Versailles. La S.D.N est crée par un pacte le 28 avril 1919 mais les USA n’y
participent pas. Le siège est à Genève car la Suisse est un état neutre. La S.D.N
a confié des mandats pour la France et l’Angleterre ex : Liban pour la France on
parle de puissance mandataire. La S.D.N se montre inefficace face au japon
impérialiste qui annexe une partie de la Chine, face à l’Italie fasciste de
Mussolini et face à Hitler. La Seconde Guerre Mondiale signe son échec total et
s’auto dissout en 1946.
2°) L’O.N.U : une nouvelle tentative de sécurité collective
L’échec de la S.D.N provoque la création de l’ONU. L’idée vient de Franklin
Delano Roosevelt. Elle est actée en 1945 à Yalta. D’avril à juin 1945 se tient la
conférence de San-Francisco qui accouche de l’ONU. Son siège provisoire est à
Paris puis sera à New-York en 1950. Les membres permanents sont la Chine,
l’URSS, la France, les USA et le Royaume-Uni : tous ces pays ont un droit de
véto ; ils sont les membres permanents du conseil de sécurité. En 1945, on
compte 6 pays non permanents quand aujourd’hui on en compte 10. Ce conseil
décide à la majorité de l’envoi de casques bleus. En 1945 l’assemblée générale
comprend 51 membres puis aujourd’hui 192. Un pays compte comme une voix.
L’assemblée générale élit le secrétaire général et les membres non
permanents. L’ONU à été paralysé par la Guerre Froide (droit de véto).
Cependant l’ONU est intervenu dans le conflit israélo-arabe. En 1956 à Suez,
l’ONUU a élaboré une déclaration universelle des droits de l’homme, elle
s’inspire de la déclaration française mais apporte des droits sociaux.

III°) Faire la paix par la sécurité collective depuis 1991


1°) Les succès et les échecs de l’ONU
Depuis le déblocage du conseil de sécurité, l’ONU a engrangé un certain
nombre de succès ex : l’indépendance de la Namibie. L’ONU encadre le
processus de paix au Salvador ; en 1991 l’ONU met fin à la guerre civile au
Cambodge ainsi que la fin de son occupation par le Vietnam. L’ONU s’occupe
des Etats en faillite totale ex : Haïti en 1993, active le tribunal pénal
international de justice pour l’ex-Yougoslavie et le Rwanda. En 1997, lors du
sommet de Kyoto, 38 pays signent la procédure de Kyoto pour limiter les
émissions de gaz à effet de serre. En 1991, lors de la Guerre du Golfe, l’ONU
intervient et chasse Saddam Hussein du Koweït. Cependant, en 1994 l’envoi de
casques bleus au Rwanda a échoué ainsi qu’en Bosnie-Herzégovine. En 2003 les
USA de George W. Bush passent outre l’ONU et déclenchent la Guerre en Irak :
l’ONU se montre faible face à l’unilatéralisme américain.
2°) Vers une nouvelle gouvernance : le rapport Lakhdar Brahimi
Malgré ses échecs voire humiliations, l’ONU reste la seule organisation
internationale universelle avec 193 Etats membres, elle est la place centrale
des relations internationales. En 2000 le rapport Brahimi propose un processus
de réforme du maintien de la paix. Il propose d’autoriser l’usage de la force
pour les casques bleu pour se défendre et de mandater une mission
uniquement si l’ONU en a les ressources. Il propose de développer une
meilleure coordination entre le conseil de sécurité et les pays qui fournissent
les troupes. Il développe de nouveaux concepts pour une approche plus globale
des problèmes multidimensionnels. Les missions doivent inclure le peace
keeping, le peace building, le peace making et enfin le peace enforcement. En
gros les opérations de l’ONU doivent séparer les belligérants, réintégrer les
combattants dans la vie civile, à organiser des élections libres, à construire
l’Etat de droit, à structurer la vie civile et de faciliter la tâche aux ONG.
Beaucoup pensent que le conseil de sécurité de l’ONU n’est pas représentatif
du monde d’aujourd’hui ex : Russie place remise en question car fauteur de
guerre, faible économiquement, le R-U est aussi menacé, indépendantistes en
son sein, la France rentrée in-extremis au conseil de sécurité voit aussi sa place
remise en question.

Objet de travail conclusif : le Moyen-Orient, conflits régionaux et


tentatives de paix impliquant des acteurs transnationaux
Le Proche-Orient désignait ce qu’appelaient les français « le Levant » : Turquie,
Syrie, Liban, Israël, Palestine et Egypte donc les pays bordés par la
méditerranée. Le Moyen-Orient inclut la péninsule arabique, la Jordanie, l’Irak,
l’Arabie-Saoudite, l’Iran, l’Afghanistan, le Pakistan, l’Oman et le Yémen. L’étude
de cet ensemble géographique vise à percevoir les origines complexes des
nombreux conflits qui traversent la région et à comprendre pour quelles
raisons leurs conséquences se font sentir bien au-delà du Moyen-Orient.
Depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les peuples du MO vivent dans un
climat de violence et de guerre. Les désaccords sont nombreux et de nature
diverse : conflits territoriaux et frontaliers, interethniques, interreligieux,
économiques et idéologiques. Au MO le multiculturalisme est une poudrière et
le vivre ensemble est très problématique. Le conflit Israélo-Arabe et Israélo-
Palestinien est au cœur du problème et l’ONU est globalement impuissante
dans la région.
En quoi les conflits du Moyen-Orient et du Proche-Orient ont-ils un
retentissement mondial ?
Il s’agit d’abord de voir que le Moyen-Orient est une région en conflit
permanent depuis 1948 ; puis, de voir si la paix est définitivement impossible
dans cette région.

I°) Une région en conflit permanent depuis 1948


1°) Le conflit Israélo-Arabe et Palestinien : un nœud Gordien

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