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Suite et fin
Docs 11 et 12 : Les Françaises sont d’abord mobilisées dans les usines pour
remplacer les hommes partis à la guerre. Les femmes jouent un grand rôle dans
les usines d’armement : on les surnomme « les munitionnettes. » Elles doivent
aussi aider les soldats à garder le moral : des « marraines de guerre » envoient
des lettres et des colis à des soldats célibataires ou sans famille pour les
encourager.
Doc. 15 : L’expression « nous nous sommes mis presque en grève » permet de
comprendre qu’une mutinerie est un refus d’aller au combat. L’auteur justifie
ce refus en dénonçant la façon dont sont traités les soldats (« ils nous prennent
pour des bêtes ») et des offensives menées pour rien tout en étant très
meurtrières : « on aurait monté à l’attaque, il en serait resté la moitié et on
n’aurait pas avancé pour cela. »
La censure militaire s’est exercée sur cette lettre par le contrôle postal : l’armée
lit le courrier et empêche des lettres d’arriver pour ne pas révéler aux civils la
réalité de ce qui se passe au front. L’auteur est conscient de ce risque : « ils
vont peut-être les ouvrir, les garder ou les brûler. »
Doc. 16 : La lassitude touche aussi les civils : elle s’exprime dans de
nombreuses grèves dans lesquelles les femmes dénoncent les conditions de
travail difficiles et le coût de la vie qui augmente.
Doc. 19 : Dans les années qui suivent la guerre, chaque commune de France
fait construire un monument aux morts pour inscrire le nom des victimes de la
guerre afin de leur rendre hommage. Ces monuments sont différents. Ils
peuvent exprimer :
- Le patriotisme des soldats victorieux
- La souffrance des soldats tués au combat
- La souffrance et le deuil des proches des victimes
- Une souffrance qui peut conduire au rejet de la guerre et à l’expression
du pacifisme (« Que maudite soit la guerre ! »)
Doc. 20 : Ce deuil de masse est collectif : il est porté par la nation tout entière à
travers des lieux de mémoire. Le 11 novembre 1920, les restes d’un soldat
inconnu tué au combat sont inhumés sous l’Arc de Triomphe à Paris (une
flamme du souvenir est allumée depuis 1923) : à travers lui, il s’agit de rendre
hommage à tous les morts pour la France. A Verdun, une nécropole rassemble
les morts de cette bataille avec un cimetière et un ossuaire comprenant les
restes mutilés et non identifiés. Ils rappellent l’ampleur du sacrifice humain
consenti.