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CHAPITRE I. (p.

12) :

LA GUERRE DE 14-18
PREMIERE GUERRE INDUSTRIELLE
(Voir la frise chronologique p. 12 et la carte p. 16-17.)

INTRODUCTION SUR LES PRINCIPALES CAUSES DE LA GUERRE


(Voir étude p. 14).

- L'Europe banquier du monde en 1914 est aussi un ensemble de pays qui poursuivent leur
industrialisation tout en se faisant une concurrence féroce
- au niveau industriel (course à l'innovation et aux brevets),
- au niveau commercial (recherche de débouchés),
- au niveau colonial (recherche de matières premières, de débouchés et d'un contrôle
économique et militaire plus étendu).

A ces causes il faut ajouter de fortes tensions politiques notamment en Europe dans les
Balkans zones de frontières et de revendications nationalistes mettant en contacts les empires
européens. (Doc. 3 p. 14 sur l'attentat du 28 juin 1914)
Résultant de ces tensions, des alliances militaires ont été conclues qui provoqueront
l'embrasement de l'Europe dès la première déclaration de guerre prononcée. (Voir le doc. 4 p.
15 carte).
Dans cette guerre les colonies sont elles aussi impliquées entraînant la mobilisation de milliers
d'Africains et d'Asiatiques (voir doc. 1 p. 22).

- PLAN :

I. UNE GUERRE TOTALE

II. LES PHASES MILITAIRES DE LA GUERRE :

III. LA FIN DU CONFLIT ET SES CONSEQUENCES

I. UNE GUERRE TOTALE

On était parti pour une guerre courte de part et d'autre, les états-majors ayant échoué dans
leurs plans, c'est une guerre longue qui s'annonce à partir de la fin 1914 et il faut donc pour
"gagner" la guerre tenir économiquement et socialement et trouver de nouveaux alliés et
mettre au point de nouvelles armes.
1. Contrôler les populations : Le contrôle social (voir étude p. 24-25 les
civils dans la guerre).

Après les mobilisations en août 14, il faut contrôler l'état d'esprit des soldats au Front
mais aussi celui des populations à l'"Arrière".
Pour cela, on va pratiquer le « bourrage de crâne" en entretenant le patriotisme et ce
qu'on appelle l'"Union sacrée".
On pratique également la diabolisation de l'ennemi.
En France, ce qui est mis en avant, c'est la défense des valeurs de la République
donc la démocratie face à un empire Allemand que l'on dit non-démocratique et
barbare.
Parallèlement les états mettent en place la "censure" des journaux et des lettres. Les
articles et les courriers des soldats qui pourraient dénoncer la guerre sont jugés
"défaitistes" et donc censurés.
Tout ceci pour maintenir le moral des soldats au Front et des civils à l'"Arrière".

2. Une guerre économique :

- Réorganisation des productions : intervention de l'Etat dans l'économie en lien avec


les grandes entreprises.
Les emplois vacants doivent être occupés pour maintenir les productions jugées
essentielles comme les armes et les productions alimentaires.
On va donc faire appel à la main-d’œuvre féminine et coloniales, dans les usines
comme dans les campagnes (voir doc. 1 et 3 p. 24).
- Emprunts d'Etat en direction de la population. Même chose du côté allemand (voir
doc. 4 p. 25 sur l'emprunt en G.B.).

3. Au niveau politique :

Avant la guerre, une grande partie des forces de gauche en Europe qui représentaient les
ouvriers (donc des millions de personnes), étaient en faveur du "pacifisme".
En France Jaurès principal leader du parti socialiste (la SFIO), représente ce courant
"pacifiste". Il dirige le journal l'Humanité dans lequel il écrit des articles qui dénoncent la
guerre considérant que les ouvriers et les paysans Européens n'ont aucune raison de
s'entretuer.
Jaurès est assassiné le 31 juillet 1914 par un "nationaliste", le "pacifisme" est balayé, la
France mobilise le 2 août.

Malgré la censure et le "bourrage de crâne", l'"Union Sacrée" va se fissurer, notamment en


1917 lorsque des mutineries vont éclater sur le Front et des grèves dans les usines à l'Arrière
(voir doc. 2 p. 22 lettre du Front en 1917 et doc. 2 p. 30 sur les grèves en 1917).
Les états vont donc renforcer leur contrôle par des mesures anti-démocratiques : répression
des grèves et exécutions sur le Front des soldats "mutinés".

Enfin guerre aux civils : la communauté arménienne de l'empire Ottoman est


décimée officiellement pour avoir pactisé avec la Russie pays ennemi.
Officieusement parce que minorité chrétienne réclamant depuis des décennies la
reconnaissance de ses droits et une certaine autonomie.
(Voir tous les documents de l'étude p. 26-27 sur le génocide).

II. LES PHASES MILITAIRES DE LA GUERRE


(Voir p. 16-17).

Globalement, la guerre se divise en deux phases : la "guerre de mouvement (août 1914 fin
novembre 1914).
Puis, la "guerre de positions" (décembre 1914 mars 1918). Durant cette guerre de positions de
très grosses batailles ont lieu comme Verdun en 1916 (voir étude p. 18-19) ainsi que la
bataille de la Somme.
A chaque fois, ces offensives très meurtrières ne permettent pas aux deux camps de "regagner
du terrain".
A partir de mars 1918, la guerre de mouvement reprend suite à la signature du traité de paix
avec la Russie.

1. L'échec de la guerre de mouvement.


Dans les premières semaines de la guerre, les armées Allemandes qui ont traversé la Belgique
en principe neutre, occupent une partie du nord de la France et parviennent à 40 Km. de Paris
sur la Marne.
Cette avancée est stoppée par la première bataille de la Marne en septembre 1914 qui
repousse les Allemands et les empêchent d'encercler l'armée Française en grande partie
massée vers l'Est.
Fin novembre, le Front ouest se stabilise sur une ligne allant de Dunkerque à la frontière
Suisse. Les plans militaires ont échoué, la guerre s'enlise et devient une guerre de position.

Sur le front Est qui opposent les "empires centraux" à combattre sur deux fronts, après une
première avancée l'armée Russe connaît un désastre à la bataille de Tannenberg fin août 1914.
L'hiver approchant, le front Est va lui aussi s'immobiliser dans une guerre de position.
Désormais les deux camps doivent pour prendre l'avantage trouver de nouveaux alliés et de
nouvelles stratégies ainsi que de nouvelles armes.
2. La guerre des tranchées (étude p. 18-19).
Avec l'empire Ottoman qui rentre dans la guerre en novembre 1914 aux côtés de l'Allemagne
et de l'Autriche-Hongrie, la guerre s'étend sur de nouveaux territoires comme le Moyen-
Orient où Britanniques et Ottomans sont face à face (Voir une carte de l'Empire Ottoman en
1914).

Désormais la durée de la guerre va dépendre du "matériel humain" (voir tous les documents
de l'étude sur Verdun).
(Expliquer le système des tranchées et des grandes offensives qui cherchent la "percée" pour
reprendre une guerre de mouvements).
Bloquées face à face dans leurs tranchées, les armées cherchent à prendre l'avantage par des
assauts extrêmement meurtriers dans lesquels les hommes se battent au coorps à corps sous
une pluie d'obus lancés de part et d'autre. Il est fréquent que la tranchée ennemie gagnée le
matin, soit perdue le soir au prix de nombreux morts.
(voir p. 20 la double page sur Otto Dix).

3. L'année 17 :
Cette année marque un tournant dans la guerre qui dure depuis 3 ans.
En effet, trois événements majeurs se produisent :

- Les révolutions en Russie,


- L'entrée en guerre des Etats-Unis aux côtés de l'Entente,
- Les mutineries sur le Front et les grèves à l'Arrière.

a. Sur les révolutions en Russie, voir l'étude p. 28-29.


La Russie engagée aux côtés de la France et du Royaume-Uni combat seule sur le front Est
face à l'Allemagne l'Autriche-Hongrie et l'empire Ottoman.
Moins industrialisée que les états d'Europe de l'Ouest, son armée subit de lourdes pertes qui
vont entrainer des mutineries (lire doc. 4 p. 29).
A l'arrière, l'économie qui se désorganise ne permet plus le ravitaillement des villes entraînant
des pénuries de nourriture qui vont provoquer des grèves dans les usines (voir doc. 2 p. 28 sur
l'évolution des prix).
En février 1917, les grèves et les manifestations à Saint-Pétersbourg (capitale de l'Empire)
vont faire tomber le pouvoir "tsariste" et conduisent à la mise en place d'un gouvernement
provisoire (voir doc. 3 p. 28-29).
Tenu par son alliance avec la France et le Royaume-Uni, le gouvernement provisoire va
poursuivre la guerre entraînant toujours plus de désorganisation et une très grande déception
du peuple.
Profitant de cette désorganisation, les Bolcheviks avec à leur tête Lénine vont prendre le
pouvoir en octobre 1917 lors d'une deuxième révolution (voir doc. 5 p. 29).
La révolution Bolchevique aura des conséquences importantes dans la guerre, mais également
sur le plan politique, elle va influencer pendant des années des millions de travailleurs
maltraités par le système capitaliste (réf. cours de 4e), qui vont croire à un meilleur système
dans le "socialisme".
b. L'entrée en guerre des Etats-Unis :
Le 6 avril 1917 suite au naufrage d'un navire Américain coulé par un sous-marin Allemand,
les USA entrent en guerre aux côtés de la France et du Royaume-Uni.
Cette alliance va réellement se mettre en place qu'à partir du printemps 1918, car il faut
transporter par bateau les troupes et les intégrer aux armées Européennes sur le front ce qui
prend beaucoup de temps.

c. Les mutineries sur le Front :


Face à l'ampleur des pertes et la souffrance des soldats, des mutineries vont éclater sur le
Front.
C'est notamment le cas pour les Français en avril-mai 1917 à la bataille du "Chemin des
Dames".
Alors qu'on leurs promet encore une fois la "percée" définitive qui va entraîner la "victoire",
des bataillons refusent de monter au combat (lire les lettres du doc. 2 p. 22).
A l'Arrière, le "ras le bol" est lui aussi présent l'"Union Sacrée" se fissure ce qui inquiète le
pouvoir politique (lire doc. 2 p. 30).
Sous l'effet du "blocus", des pénuries alimentaires éclatent aussi en Allemagne provoquant
grèves et manifestations (doc. 2 p. 24).

L'armée met fin aux mutineries en procédant à des exécutions des hommes considérés comme
des "meneurs".
A l'Arrière les grèves et manifestations sont durement réprimées.

A l'automne 1917 la guerre se poursuit malgré la demande par les Bolcheviks d'une "paix
Blanche" rejetée par tous les gouvernements.

III. LA FIN DU CONFLIT ET SES CONSÉQUENCES


1. La reprise de la guerre de mouvement :
Pour comprendre la reprise de la guerre de mouvements en mars 1918, il faut s'intéresser au
Front Est et revenir sur la Révolution Bolchevik d'octobre 1917.

Lénine leader des Bolcheviks prend trois décrets importants (lire doc. 6 p. 29).
- Le décret sur la terre : qui remet la terre aux soviets de paysans.
- Le décret sur le pain : qui bloque le prix du pain qui augmentait fortement à cause des
pénuries.
- Le décret sur la Paix : qui propose à tous les pays en guerre de signer une "paix blanche".
Celle-ci étant refusée, la Russie Bolchevique va tout faire pour signer un traité de paix avec
l'Allemagne dont l'armée avance dangereusement vers Saint-Pétersbourg.

Le traité est signé en mars 1918 à Brest-Litovsk. La Russie sort de la guerre "mondiale" mais
va connaître une guerre civile durant cinq ans (voir chronologie p. 28).
Pour l'Allemagne, ce traité lui permet de reporter toutes ses troupes sur le Front Ouest avant
que le renfort Américain soit prêt aux côtés de la France et du R.U..
Pour la première fois depuis trois ans, l'armée Allemande perce les lignes alliées, c'est la
reprise de la guerre de mouvements.

En juillet 1918, l'armée Allemande est de nouveau sur la Marne non loin de Paris qui est à
portée de canon (voir doc. 3 p. 22).

Du côté de l'Entente, le commandement sous la direction du Maréchal Foch coordonne


l'ensemble des troupes interalliés, c'est la deuxième "bataille de la Marne".

Durant tout l'été 1918, les armées Allemandes reculent, les alliés vont qui plus est utiliser des
chars face aux Allemands.
A l'automne, les territoires occupés sont libérés, les généraux Allemands refusent de porter la
responsabilité de la défaite.

Le 9 novembre un coup d'état à Berlin précédés par des mutineries fait tomber l'Empereur
Guillaume II, la République est proclamée, c'est elle qui devra signer l'"armistice" du 11
novembre 1918.

2. LE TRAITE DE VERSAILLES ET LES DIFFERENTS TRAITES DE


PAIX
Après la signature de l'armistice qui déclare la "suspension" des combats, va s'ouvrir la
Conférence sur la paix qui s'ouvre à Versailles (dans la galerie des glaces) en janvier 1918
(voir étude p. 32-33).
Seuls les vainqueurs sont présents à cette Conférence, les vaincus ne sont invités à venir que
pour signer le traité le 28 juin 1918.

Dans ses principaux articles, l'Allemagne et ses alliés sont considérés comme les principaux
responsables de la guerre (voir doc. 2 p. 32).
Par ailleurs, l'armée Allemande est réduite à 100000 hommes sans aviation ni artillerie lourde.
Les autres pays vaincus sont invités à signer des traités séparés (voir doc. 3 p. 32-33).
Sous l'influence du Président Américain Woodrow Wilson le traité comprend la création de la
S.D.N. (Société Des Nations voir doc. 5 p. 33).

Avec ce traité, c'est toute la carte de l'Europe qui est modifiée.

3. LES CONSEQUENCES DE LA GUERRE

a. Le bilan humain :
(Voir doc. 4 et 5 p. 23).

Cette guerre a impliqué 35 pays ainsi que les soldats prélevés dans les colonies, au
total 64,5 Millions de mobilisés.
Près de 10 Millions de morts en comptant les civils victimes des pénuries et des
privations.
20,5 Millions de blessés avec notamment ces "Gueules Cassées" (doc. 4), soldats
affreusement mutilés au niveau du visage. (voir extraits de films : "Au revoir là-haut"
et la "Chambre des Officiers".

A ce terrible bilan, il faut ajouter le premier génocide du XXe siècle sur les
populations Arméniennes de l'empire Ottoman (1,2 Millions de victimes voir doc. 6 p.
28).
Enfin, la guerre a fait 7,8 Millions de prisonniers.

b. Les conséquences économiques :


Tous les pays se sont appauvris à cause des énormes dépenses militaires.
Toutes les monnaies ont perdu de leur valeur ce qui appauvrit les personnes qui avaient prêté
aux états durant la guerre.

Sur le plan des destructions matérielles, la France est le pays qui a le plus souffert en raison
des intenses combats sur tout le Nord du pays.
A ce titre, Clémenceau Président du Conseil a obtenu que la France reçoivent la plus grosse
part des réparations de guerre.

L'Allemagne tenue responsable avec ses alliés de l'entrée en guerre sera très fortement
affaiblie économiquement tenue de payer de très lourdes réparations.
En 1921, la commission des "Réparations" a fixé celles-ci à 132 Md. de Marks-or, soit 31 Md.
de Dollars ce qui va provoquer une très grave crise économique en Allemagne ainsi que des
crises politiques.

Après la Première Guerre Mondiale, les Etats-Unis vont s'affirmer comme la


première puissance économique face à l'Europe qui s'est ruinée dans cette guerre.

c. Les conséquences géopolitiques :


C'est une Europe fragilisée qui sort de la guerre.
En s'appuyant sur la carte (doc. 4 p. 33), on constate :

- Qu'il n'y a plus d'empire en Europe : l'Allemagne est désormais une République dont le
territoire a fortement rétréci notamment avec le retour de l'Alsace-Lorraine à la France et la
renaissance de la Pologne à l'Est.

- Au centre de l'Europe l'Empire d'Autriche-Hongrie a éclaté donnant lieu à la création ou à la


renaissance de nombreux états comme la Pologne ou la Tchécoslovaquie.

- A l'Est, l'empire Russe n'existe plus, les trois états Baltes deviennent indépendants, la Russie
Bolchevique va bientôt devenir l'URSS.
- L'empire Ottoman devient la Turquie dont les colonies vont être partagées entre le
R.U. et la France.

L'Europe redessinée, de très nombreuses frontières apparaissent sur la carte


donnant lieu à de multiples contestations entre états que la S.D.N. doit tenter de
résoudre.

CONCLUSION

Le 11 novembre 1918, quand la Première Guerre mondiale s'achève par l'armistice de


Compiègne, elle laisse vainqueurs et vaincus en proie à de profonds bouleversements.

C'était la première guerre d'extermination massive et anonyme, une évolution due à la


technologie moderne : au lance-flammes et au gaz, aux torpilles lancées par les sous-marins et
aux bombes larguées par les avions.

Les sociétés sortaient totalement bouleversées de ce conflit. Les vainqueurs voulaient croire
que cette guerre serait la dernière ce qui fît renaître les mouvements pacifistes notamment en
France et au Royaume-Uni.

En revanche dans le camp des vaincus et notamment chez les officiers de l'armée Allemande
et les anciens soldats, le traité de Versailles fut vécu comme une humiliation ce qui nourrira
l'esprit de revanche chez les groupes d'extrême droite comme le futur parti d'Hitler en
Allemagne.

Enfin dans les colonies Britanniques et Françaises, cette guerre va être à l'origine des premiers
mouvements indépendantistes.

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