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I — La complexification de la nature des conflits

A — Des conflits conventionnels (« guerres régulières ») de moins gde ampleur

▶ Caractéristiques (fait lundi dernier)

▶ Forme de guerre minoritaire depuis la fin de la Guerre froide.

• Qqs conflits de frontières : conflit du Cachemire entre Inde et Pakistan depuis 1947 (voir doc 3 p 93),
devenu un conflit latent susceptible de s’embraser, 1 ère guerre du Golfe (1990 / 1991), conflit au Haut-
Karabagh entre Arménie et Azerbaïdjan (3 guerres : 1991-1994, automne 2020, sept 2023).

• Plupart inactifs aujourd’hui (conflictualité sans affrontement armé direct) comme entre les 2 Corées,
peu de victimes, surtout des militaires.

• Guerre Russie / Ukraine depuis fév 2022.

B — La X° des conflits non-conventionnels appelés aussi « guerres irrégulières »

1) Les conflits intra-étatiques

n’est pas une forme de guerre nouvelle mais ce type de guerre est auj le + répandu.

= guerres civiles à l’intérieur d’un État où des groupes opposés se battent. Souvent ces conflits
s'internationalisent car groupes souvent soutenus par pays ou organisations étrangères. Surtout Af
intertropicale et MO.

Conflits les + meurtriers depuis fin Guerre froide (génocide des Tutsi au Rwanda = 800 000 victimes en 3 mois
en 1994 ; milliers de victimes ds conflits nés du « Printps arabe » à partir de déc 2010 en Syrie (voir doc 4 p
95, Libye, Yémen, …).

2) Les conflits asymétriques

Étude de doc – « Définir un conflit asymétrique », Alexandre Martin et Loïc Coriou, Le Monde, 31 mars 2003,
consulté le 6 mars 2016 [https://www.lemonde.fr/international/article/2003/03/31/definir-un-conflit-asymetrique_315022_3210.html]

= photocopie déjà distribuée.

II - Des acteurs de + en + diversifiés

A — Les acteurs conventionnels

1) Les États

• principaux acteurs des guerres conventionnelles → une armée permanente ou temporaire pour battre
l'État ennemi. Cas de la France : service militaire mis en place par la Révol fr + loi Jourdan en 1798
pour préparer les citoyens à combattre, même si ce n'est pas leur métier, = devoir des citoyens
(démocratie athénienne Ve s av JC) j→ 1997 avec mise en place “armée de métier”.

[NB - Auj une 30aine d’États sans armée : Costa Rica (armée abolie par constitution après guerre civile
de 1948), Islande, Panama.]

• Ces États peuvent s’allier → coalitions / alliances

- buts stratégiques : encercler un ennemi / avoir un second front : alliance de la Fr / Roy-U / Russie =
Triple Entente VS Triple Alliance

- buts idéologiques (Axe Rome / Berlin / Tokyo pendant WW2 ; blocs pendant la Guerre froide)

- alliance VS ennemi commun : « gde alliance » (Roy-U + Et-U + URSS) VS Hitler, OTAN (alliance milit
du bloc occidental VS bloc soviétique pendant la Guerre froide) très importante encore auj. (lutte VS
terrsm).
2) Les mercenaires

▶ autrefois : soldats étrangers qui louaient leurs services aux belligérants les plus offrants, auj = personne qui
effectue des taches militaires ou de maintien de l’ordre contre un salaire.

▶ Système “souple” / avantageux pour un État : pas besoin d’une armée permanente à la pointe de la
technologie ou de troupes lorsqu'il n'en a pas l'utilité car peut faire appel à des mercenaires puis rompre les
contrats en fonction des besoins mais inconvénients = manque de fidélité possible des mercenaires +
constitution d'armées hors du contrôle de l'État → contre-pouvoir, voire menace directe pour l’État.

▶ Version moderne = « sociétés militaires privées » (SMP) nées aux Ét-U (Vinnell, Pacific Architects &
Engineers, voir https://www.amentum.com/, voir markets puis government customers puis army) à partir guerre
du VN. Pratique condamnée par ONU depuis 1968, interdite en Fr depuis 2003 car défense nationale =
fonction régalienne qui ne peut être externalisée.

Blackwater → contrats passés avec gvts républicains ds contexte interventions en Afghanistan et en Irak après
11 septembre 2001.

Wagner = sté paramilitaire privée russe, sous contrôle du Kremlin mais sans lien officiel avec lui, fondée en
2014 pour intervenir ds le Donbass en Ukraine, Syrie, Libye, Soudan, Centrafrique, Mali, … Tentative de putsch
VS Poutine en juin 2023, mort ds des conditions suspectes d’Evgueni Prigojine, son chef, en août 2023.

voir https://www.lemonde.fr/international/visuel/2018/02/11/blackwater-saga-d-une-armee-
privee_5255192_3210.html

https://www.challenges.fr/monde/wagner-l-armee-fantome-de-poutine_800954

ou article paru dans Deutsche Welle, le 8 février 2022 https://www.dw.com/fr/wagner-blackwater-societes-


militaires-privees-smp-mode-d-emploi/a-60704920

3 ) Les organisations internationales de sécurité collective = acteurs indirects car but = maintien de la paix

• SDN mise en place par le traité de Versailles en 1919 mais impuissante ds les 1930s (voit cours Hist)

• ONU en 1945, but = la paix par maintien d'une « sécurité collective », peut intervenir dans conflits du
monde par négociation, par sanctions économiques voire par interventions armées (casques bleus)
pour rétablir la paix.

B — Les acteurs non-conventionnels

se sont multipliés avec le dvpt des guerres non-conventionnelles et / ou asymétriques

▶ ds le cadre d’une guerre intra-étatique : l’État (ou puissance occupant un territoire) VS des civils qui
contestent son pouvoir, réclament + de libertés ou l’indépendance (mouvements libéraux au XIX e s,
mouvements d'indép ds colo → guérilla, FLN en Algérie), groupes de résistants pendant WW2 (FFI, FFL en Fr
pendant Occupation, « partisans » en Yougoslavie), Vietcong pendant la guerre du VN, FARC (Forces Armées
révolutionnaires de Colombie même si ce groupe a en grande partie cessé le combat depuis 2017), ...

▶ Groupes criminels qui peuvent prendre part plus ou moins directement à des conflits, contester l’État, avoir
une action terroriste d'envergure internationale

• groupes mafieux qui organisent trafics illégaux divers et utilisent la violence pour développer leurs
activités, peuvent être à l'origine d'une situation de guerre civile comme les cartels au Mexique,

voir https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/07/mexique-l-empire-des-
cartels_6062495_3210.html
• groupes terroristes internationaux aux motivations politico-religieuses = groupes djihadistes Al-Qaïda,
Daech, Boko Haram, ...

• civils enrôlés volontairement ou sous la contrainte, manipulés (« enfants-soldats »).

III — La construction de la paix est aussi un processus complexe

A – Les étapes de la construction de la paix

doc 2 p 94 – G → vainqueur impose traité au vaincu. Pas de vainqueur incontesté → négociation qui peut faire
intervenir un / des médiateurs.

Tableau p 118 –

• 1e étape = mettre fin à la guerre, à l’affrontement militaire.

Comment met-on fin à une guerre ? Source : https://www.vie-publique.fr/fiches/271676-armistice-traite-de-paix-cessez-le-feu-


comment-met-fin-une-guerre (Dernière modification : 7 nov 2019)

Une guerre peut s’achever du fait de l’ascendant militaire décisif pris par l’un des belligérants (voir Clausewitz) : reddition
militaire de l’État vaincu ou capitulation = acte par lequel il reconnaît sa défaite, met un terme à l’engagement de ses forces et
accepte une série de conditions imposées par le ou les États vainqueurs, qui peuvent aller jusqu'à l’occupation du territoire des
vaincus et la disparition de leurs régimes politiques (capitulation de l’Allgne le 8 août 1945 → partage et occupation du territoire
par les alliés vainqueurs).

L’armistice constitue un autre moyen de mettre fin à un conflit armé. Il correspond à un accord conclu entre des belligérants,
visant à mettre fin aux hostilités, tout en fixant un certain nombre de conditions qui devront être respectées par l’État vaincu.
Même occupé, ce dernier conserve – au moins théoriquement – le contrôle de son territoire (armistice du 11 nov 1918 met fin
aux combats sur les différents fronts de la 1e GM).

Un cessez-le-feu correspond à un accord précisant les modalités de la suspension ou de l’arrêt des hostilités, chaque
belligérant demeurant sur ses positions. Il peut également être imposé par une décision du Conseil de sécurité et être
accompagné par l’intervention d’une force multinationale (cessez-le-feu du 3 juin 1999 au Kosovo). Mais sa prolongation peut,
dans certains cas, mettre de facto un terme à la guerre (cessez-le-feu dans le cadre du conflit entre Israël et le Hezbollah au
Liban en 2006). Donc, un cessez-le-feu peut

• conduire au maintien du statu quo, en laissant le différend à l’origine des hostilités ouvert

• instaurer des conditions favorables à la conclusion ultérieure d’un accord de paix.

• 2e étape = faire la paix : élaborer, puis signer, puis ratifier un traité de paix (peut intervenir après un
armistice ou un cessez-le-feu) qui met un terme définitif au conflit et fixe les conditions qui devront
être respectées par les ex-belligérants. Ces conditions sont négociées entre belligérants, ou imposées
au(x) vaincu(s) par les vainqueurs. Les obligations sont souvent contraignantes pour le / les vaincus
(dommages de guerre, cessions de territoires, …), c’est le cas des traités signés en 1919-1920 après la
1e GM.

• 3e étape = s’assurer de la mise en pratique de la paix : vérifier l’application des dispositions prises sur
le terrain (pays impliqués, organisations internationales), éventuellement élaborer, signer et ratifier des
traités supplémentaires ou complémentaires.

B – Les acteurs de la construction de la paix

les belligérants = diplomates des États concernés + éventuellement, représentants des autres parties
impliquées directement ou indirectement dans le conflit (société civile, ONG, …), médiateurs envoyés par ONU.

La complexification des conflits a rendu la construction de la paix difficile : Cachemire (guerre depuis 1947), les
2 Corées (statu quo depuis armistice de Panmunjon en 1953), conflit israélo-palestinien depuis 1949 (accords
d’Oslo de 1993 pas mis en place), guerre Russie / Ukraine depuis fév 2022 (paix de paix en vue), ...

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