Vous êtes sur la page 1sur 74

Adapter son management

en Afrique

2023 - 2024
Le Management interculturel en
Afrique

Travail encadré par: M. SAMIHI YOUSSEF


Synthèse du livre
Ce livre offre une exploration approfondie de l'Afrique, couvrant sa culture,
son histoire, et son état actuel. La première partie se concentre sur les
fondements culturels et historiques, abordant des thèmes tels que la race,
l'ethnie, l'esclavage, le colonialisme, et les mythes historiques, tout en
retraçant l'évolution historique de l'Afrique depuis l'ère préchrétienne
jusqu'à l'époque moderne. La seconde partie s'aligne sur le titre du livre en
se focalisant sur le contexte économique, politique et social contemporain
de l'Afrique, traitant de sujets comme l'innovation, les défis tels que la
corruption et l'inégalité, la diversité linguistique, les modèles sociétaux et
managériaux spécifiques à l'Afrique, l'influence de la spiritualité et des
pratiques traditionnelles, et l'application des modèles de management
interculturels. Ce livre est essentiel pour comprendre la complexité de
l'Afrique et interagir efficacement dans ce contexte.
Plan de la présentation
Partie I : Fondements culturels dans l’histoire et les valeurs de l’afrique

• Définitions liées à l’approche géographique et • Les prises et emprises extérieures


culturelle de l’Afrique

• Les mythes et les sources de l’histoire de l’Afrique • Les indépendances

• Un panorama des racines culturelles de l’Afrique dans • Les évolutions religieuses


son histoire précoloniale
Plan de la présentation
Partie II : Adapter son management en afrique

• Les enjeux économiques, politiques et sociaux • L’impact de la spiritualité et des traditions secrètes
d’aujourd’hui

• Différentes familles culturelles • Les modèles du management interculturel confrontés à


l’Afrique

• Des modèles sociétaux et de management endogènes à • Adapter son management dans les entreprises et les
l’Afrique organisations en Afrique

CONCLUSION
PARTIE I
Fondements culturels dans l’histoire et les
valeurs de l’afrique
Chapitre 1

DÉFINITIONS LIÉES A
L’APPROCHE
GEOGRAPHIQUE ET
CULTURELLE DE
L’AFRIQUE
INTRODUCTION

Dans ce chapitre, l'auteur présente le continent africain en


détaillant sa géographie et sa démographie. Il examine
également les principales sous-régions de l'Afrique telles que
définies par les Nations Unies. Le chapitre se termine avec des
définitions de concepts clés, essentiels pour une compréhension
approfondie de l'histoire et de la culture africaines dans les
sections suivantes.
De quelle(s) Afrique(s) parle-t-on ?

• Il s’agit d’un continent de 30 millions de km2 d’environ 1,2


milliard d’habitants

• 55 États membres de l’Union Africaine (UA)

• On distingue souvent l'Afrique du Nord où l'arabe est prédominant


de l'Afrique subsaharienne.

• 5 sous régions majeurs de l’Afrique selon l’UN


■ Afrique du Nord
■ Afrique de l’Ouest
■ Afrique de l’Est
■ Afrique Centrale
■ Afrique Australe
Disparition annoncée du franc CFA d’Afrique de l’Ouest

La disparition du franc CFA en Afrique de l'Ouest marque une étape significative vers une plus grande
autonomie économique régionale. Introduit après la Seconde Guerre mondiale, le franc CFA a été la
monnaie de plusieurs anciennes colonies françaises. La transition vers l'Eco, une nouvelle monnaie
proposée, symbolise un effort pour renforcer l'intégration économique parmi les États membres de
l'Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). Cette évolution vise à réduire la
dépendance à l'égard de la France, tout en favorisant une collaboration économique régionale accrue.
Bien que cette transition présente des défis, notamment en termes de stabilité monétaire et de consensus
politique, elle représente un pas important vers l'autodétermination économique et une intégration
régionale renforcée pour les pays d'Afrique de l'Ouest.
Définitions de concepts liés aux cultures africaines

Traite : forme élémentaire de Colonialisme : doctrine qui


Esclave : personne qui ne jouit
commerce qui consistait à échanger justifie et prône la colonisation ;
pas de la liberté civique, qui est
des marchandises manufacturées de ou doctrine qui ne considère dans
sous la dépendance totale d’un
faible valeur contre des produits la colonisation que l’intérêt des
maître ou d’un état.
locaux colonisateurs

Panafricanisme : mouvement qui Race : est une classification


Ethnie : groupement humain qui
cherche à unifier culturellement et sociale ou biologique de groupes
possède une structure familiale,
politiquement les peuples et états humains basée sur des
économique et sociale homogène
africains caractéristiques physiques
CONCLUSION

En conclusion, ce chapitre a examiné la diversité géographique de


l'Afrique, en mettant en évidence la distinction entre l'Afrique du Nord
arabophone et l'Afrique subsaharienne. Nous avons également présenté les
principales organisations sous-régionales à vocation économique sur le
continent. Enfin, nous avons défini des concepts clés tels que la race,
l'ethnie, l'esclavage, la colonie, le colonialisme, le panafricanisme, la
négritude, le visible et l'invisible, ainsi que les rôles des sorciers et des
guérisseurs dans la société africaine, jetant ainsi les bases de notre
exploration ultérieure des cultures africaines et de leur histoire.
Chapitre 2

LES MYTHES ET
LES SOURCES DE
L’HISTOIRE DE
L’AFRIQUE
INTRODUCTION
Dans ce chapitre, nous découvrons l'héritage intellectuel et
controversé de Cheikh Anta Diop, l'universitaire sénégalais
influent du 20ème siècle, qui a redéfini l'histoire et la culture
africaines à travers sa théorie "afro-centriste" sur l'Égypte
antique en tant que berceau de la civilisation noire. Ses idées,
bien que politiquement influentes, ont suscité des critiques
méthodologiques et linguistiques, soulignant la complexité de
son héritage intellectuel.
Une épopée antique réappropriée comme racine mythique : «
l’Egypte nègre » de Cheikh Anta Diop

• Cheikh Anta Diop (1923-1986), universitaire sénégalais.

• Théorie "afro-centriste" : Égypte antique habitée par des


Noirs, langues africaines dérivant de l'égyptien ancien.

• Ouvrage clé : "Nations nègres et culture" (1955).

• Controverses : méthodologie critiquée, généralisations


hâtives.

• Rôle politique important dans les mouvements


d'indépendance africains et le panafricanisme.

• Sa perspective scientifique suscite des débats sur l'histoire


africaine et la décolonisation de l'histoire.
Le problème des sources

• Limitation des sources écrites, principalement des auteurs


arabes dont les écrits étaient basés sur des récits de
voyageurs.

• Peu de monuments anciens préservés en raison de


l'environnement naturel et des matériaux de construction.

• Prédominance de la tradition orale dans les sociétés


africaines, bien que certains alphabets existent.

• Rôle essentiel des griots dans la préservation de l'histoire


par la tradition orale.
La Charte du Mandé

• La Charte du Mandé, document historique majeur d'Afrique de


l'Ouest, rédigé au 13ème siècle

• Une des premières déclarations des droits humains

• Transmise oralement pendant des siècles, elle reflète la sagesse et


les valeurs traditionnelles africaines, mettant en avant la
communauté, l'équité, et le respect mutuel dans la société.
CONCLUSION

En conclusion, ce chapitre a examiné la diversité géographique de l'Afrique, en


mettant en évidence la distinction entre l'Afrique du Nord arabophone et
l'Afrique subsaharienne. Nous avons également présenté les principales
organisations sous-régionales à vocation économique sur le continent. Enfin,
nous avons défini des concepts clés tels que la race, l'ethnie, l'esclavage, la
colonie, le colonialisme, le panafricanisme, la négritude, le visible et l'invisible,
ainsi que les rôles des sorciers et des guérisseurs dans la société africaine, jetant
ainsi les bases de notre exploration ultérieure des cultures africaines et de leur
histoire.
Chapitre 3
UN PANORAMA DES
RACINES CULTURELLES
DE L’AFRIQUE DANS
SON HISTOIRE
PRECOLONIALE
INTRODUCTION

Ce chapitre nous entraîne à travers l'histoire des anciens royaumes


africains, des empires du Sahel à la civilisation swahilie, en passant
par les royaumes bantous. Nous découvrons leur grandeur, leurs
échanges culturels et commerciaux, ainsi que leur impact sur
l'Afrique moderne. En explorant également la transition vers l'ère
arabe et musulmane en Afrique du Nord, nous obtenons un aperçu de
l'héritage riche et complexe de l'Afrique ancienne, qui continue
d'influencer le continent aujourd'hui.
Une introduction aux anciens royaumes africains

• L'introduction aux anciens royaumes africains révèle une diversité de structures de pouvoir

• Ces entités étaient influencées par des facteurs matériels tels que la portée du tambour, la distance de
déplacement du roi.

• Le pouvoir était généralement exercé en cercles concentriques, avec la capitale au centre, le territoire
contrôlé directement autour, et des tribus vassales plus éloignées.
Les royaumes de Méroé et d’Aksoum

Entre le 4e siècle avant J.-C. et le 4e siècle après J.-C., le Le royaume d'Aksoum, apparu au Ier siècle après J.-C. en
royaume de Méroé émergea en Nubie, près du Nil, avec des Éthiopie, est connu pour ses obélisques et son influence
pyramides en tant que nécropoles visibles. Il se développa avec religieuse, notamment dans l'islam naissant. Il a décliné à
de nouveaux centres urbains, pratiqua le commerce avec la fin du premier millénaire.
l'Égypte, et finit par s'effondrer vers 350, vaincu par le roi
Ezana d'Aksoum.
Les interactions entre royaumes du Maghreb et du Sahel

• Échanges commerciaux dès le 11e siècle : entre le Maroc et l'Afrique subsaharienne, y compris le Sénégal.

• Influence des Almoravides : après l'islamisation des tribus Sanhaja, marquant le début de l'influence marocaine dans la région.

• Expansion de l'empire Almoravide : jusqu'au fleuve Sénégal, incluant des conquêtes militaires importantes.

• Échanges culturels et religieux, notamment par la diffusion de l'islam.

• Héritage historique valorisé à Dakar comme un lien profond entre le Maroc et le Sénégal.

• Relations modernes caractérisées par des échanges commerciaux forts, en particulier dans le textile et le cuir.
Les royaumes du Kanem – Bornou

Le royaume du Kanem, établi au VIIIe siècle près du Lac


Tchad et gouverné par la dynastie musulmane Saifawa dès
1085, s'étendait du Fezzan au pays haoussa. Spécialisé
dans le commerce des esclaves, notamment avec l'Égypte,
il a vu sa capitale déplacée au Bornou au XIIIe ou XIVe
siècle, avant d'être perturbé par les Peuls d'Ousmane dan
Fodio en 1808.
Les royaumes bantous d’Afrique centrale, orientale et australe

L'Afrique centrale a vu l'émergence du royaume du Kongo, qui a existé du


XIVe au XIXe siècle, couvrant des régions de la République Démocratique
du Congo, de la République du Congo, de l'Angola et du Gabon. Le royaume
a eu des échanges avec les Portugais et a adopté le christianisme. Le
Rwanda, apparu au XVIIIe siècle, avait une structure politique unique et a
été marqué par des tensions ethniques. En Afrique orientale, la civilisation
swahilie a prospéré grâce au commerce le long de la côte de l'océan Indien,
influencée par l'islam et les échanges avec des régions asiatiques. En Afrique
australe, des royaumes comme le Zimbabwe ont participé au commerce de
l'or, de l'ivoire et des esclaves avec des régions éloignées, avant d'être
colonisés par les Portugais.
CONCLUSION

Le chapitre 3 met en évidence l'importance de comprendre


l'histoire des royaumes bantous en Afrique pour une gestion
interculturelle efficace. En explorant leurs origines et
interactions, on peut mieux saisir les influences culturelles et
normes qui guident le management sur le continent. Cela
favorise des relations interculturelles harmonieuses.
Chapitre 4
LES PRISES ET
EMPRISES EXTERIEURES
INTRODUCTION

La colonisation de l'Afrique a débuté au XVIe siècle avec le


Portugal en Angola et les Pays-Bas au Cap de Bonne-Espérance.
Les Portugais ont établi des comptoirs négriers, tandis que les
Hollandais ont créé des fermes et rencontré une résistance des
peuples autochtones. Ces premières étapes ont posé les bases des
futurs développements coloniaux en Afrique.
Les primo-colonisations portugaise et hollandaise

La colonisation portugaise en Angola a débuté au XVIe siècle La colonisation hollandaise au Cap de Bonne-Espérance a
avec l'établissement de comptoirs négriers, notamment à Luanda, commencé en 1652 avec l'arrivée de 90 Hollandais. Ils ont établi de
pour obtenir des esclaves africains destinés à travailler au Brésil. grandes fermes, eu des conflits avec les autochtones, et importé des
Le métissage a créé une élite métisse jouant un rôle clé dans la esclaves d'Inde, d'Indonésie et de Madagascar. L'arrivée des
société coloniale jusqu'au XXe siècle. Britanniques en 1806 a changé la langue, la religion et a conduit à
l'abolition de l'esclavage en 1834, incitant les Voortrekkers à migrer
vers le Nord et à affronter les Zoulous.
L’esclavage et la saignée des traites négrières arabe et occidentale

• Diverses formes d'esclavage, dont "de couronne", "des champs", et "de case".

• Certains esclaves de case pouvaient se marier avec des personnes libres.

• Exportation d'esclaves vers les pays arabes et les Amériques renforçant


l'esclavage en Afrique.

• La traite arabe a esclavagé environ 15 à 17 millions de personnes sur treize


siècles.

• La traite atlantique a eu un impact démographique significatif et a été abolie


au XIXe siècle avec le début du colonialisme.

• Le commerce triangulaire a introduit de nouvelles cultures américaines riches


en calories en Afrique.
La Conférence de Berlin (1884-1885) et le choc des colonisations
modernes.

La colonisation européenne, un jeu d'échecs mondial joué


par des rois avides, a remodelé des continents avec des
pions de fer et de feu. Cet élan, né d'une soif de richesses
et de terres nouvelles, a tissé un tapis multicolore de
cultures et conflits, laissant en héritage un monde
irréversiblement métissé mais profondément cicatrisé.
CONCLUSION

La colonisation européenne en Afrique, initiée par les Portugais et les


Hollandais, a marqué profondément le continent. Caractérisée par un
mélange complexe de métissage culturel et d'exploitation, elle a remodelé
les sociétés à travers l'esclavage et les traites négrières, tant arabe
qu'occidentale. La Conférence de Berlin a cristallisé ce partage,
aboutissant à un mélange de développement infrastructurel et de résistance
indigène. Cette époque a durablement influencé l'identité et les
dynamiques politiques de l'Afrique moderne.
Chapitre 4

LES INDÉPENDANCES
INTRODUCTION

Ce chapitre examine la période de décolonisation en Afrique, marquée par des


aspirations à l'indépendance et des réalités complexes. Des leaders éduqués en
Europe ont conduit des mouvements indépendantistes, aboutissant à
l'indépendance des pays africains entre les années 1950 et 1970. Cette époque a
aussi vu naître le panafricanisme et la création de l'Organisation de l'Unité
Africaine. Cependant, la transition vers l'autonomie a engendré des crises et des
conflits. La relation post-coloniale, notamment la "Françafrique", a continué à
influencer le continent, laissant un héritage complexe qui façonne encore
aujourd'hui les dynamiques africaines.
Espoirs et désespoirs des indépendances

• Les pays colonisateurs ont assoupli leur contrôle politique en raison de la participation des troupes africaines aux
guerres mondiales, et des changements constitutionnels ont été apportés pour préparer les colonies à l'autonomie.

• L'éducation a permis à de futurs dirigeants africains de s'instruire en Europe, où ils ont pris conscience des
différences entre la démocratie occidentale et la domination coloniale.

• Les avancées dans le domaine de la santé ont contribué à réduire la mortalité infantile et à augmenter
l'espérance de vie en Afrique, entraînant une forte croissance démographique

• Les intellectuels africains ont milité en faveur de l'indépendance, tandis que les puissances coloniales ont
commencé à trouver la colonisation de plus en plus coûteuse à gérer.
Espoirs et désespoirs des indépendances

• Les pays africains ont obtenu leur indépendance entre les années 1950 et 1970, généralement par le
biais de négociations, bien que des conflits violents aient éclaté dans certains cas.

• Les nouveaux États africains ont dû choisir leur alignement politique pendant la guerre froide, avec certains se
tournant vers l'Occident et d'autres vers le bloc communiste.

• Des crises et des guerres sécessionnistes ont éclaté dans plusieurs régions, notamment au Nigeria, en
Érythrée, au Soudan du Sud, et au Rwanda.

• La décolonisation a ouvert la voie à une nouvelle ère politique et économique en Afrique, avec des défis
tels que la gestion des frontières artificielles et la consolidation du pouvoir politique.
Le projet panafricain

Le panafricanisme, initié par Kwame Nkrumah, a joué un rôle crucial


dans l'histoire politique de l'Afrique. Nkrumah, après ses études en
Occident, est devenu un leader au Ghana, menant le pays à
l'indépendance en 1957. Il a fortement contribué à la création de
l'Organisation de l'Unité Africaine, ancêtre de l'Union Africaine actuelle.
Cette dernière, en évoluant, joue un rôle important dans la promotion de
la coopération régionale et de la démocratie en Afrique. Elle a
également lancé la zone de libre-échange continentale africaine
(ZLECA) pour renforcer le commerce intra-africain, bien que sa mise en
œuvre complète représente un défi majeur.
Les séquelles de la relation coloniale

La "Françafrique" symbolise les relations complexes et souvent occultes entre la France et ses anciennes colonies
africaines, mêlant influences politiques, économiques et interventions militaires. Orchestrée par des figures comme
Jacques Foccart et perpétuée par divers présidents français, cette politique a favorisé des régimes africains autoritaires,
tout en servant les intérêts économiques français. Malgré les changements géopolitiques mondiaux, les répercussions de la
"Françafrique" persistent, marquant profondément les perceptions et les relations entre la France et l'Afrique, avec un
héritage de méfiance et de traumatismes liés à cette période ambivalente.
Chapitre 6

LES ÉVOLUTIONS
RELIGIEUSES
INTRODUCTION

Ce chapitre aborde la diversité religieuse en Afrique, où coexistent des


croyances traditionnelles, le judaïsme, le christianisme, l'islam et l'hindouisme.
Les religions africaines traditionnelles, centrées sur un Dieu suprême et le culte
des ancêtres, côtoient les pratiques monothéistes. Le judaïsme a marqué
certaines communautés, le christianisme s'est diversifié depuis l'Antiquité, et
l'islam s'est largement répandu dès le VIIe siècle. L'hindouisme, introduit par les
migrations, est particulièrement présent en Afrique du Sud et dans les îles de
l'océan Indien. Ce panorama souligne la richesse et la complexité des
expressions spirituelles en Afrique.
Les trois religions du monothéisme

En Afrique, le judaïsme a pris racine après la destruction du Temple de Jérusalem, se répandant en Afrique du Nord et en
Abyssinie, où il a donné naissance au peuple Falasha. Plus tard, des Juifs et des musulmans espagnols ont enrichi
culturellement l'Afrique du Nord. Le christianisme, présent depuis l'Antiquité, a évolué en différentes formes,
notamment le christianisme monophysite en Égypte et en Éthiopie, et a connu un essor durant la période coloniale en
Afrique subsaharienne, avec une croissance notable des églises évangéliques et africaines indépendantes. Parallèlement,
l'islam sunnite s'est diffusé à travers le continent dès le VIIe siècle, influençant diverses régions, notamment avec
l'expansion du soufisme en Afrique de l'Ouest.
Les autres religions

L'hindouisme, principalement pratiqué par des personnes d'origine indienne, est répandu en Afrique
du Sud, surtout dans la région du Natal, et dans les îles de l'océan Indien comme Maurice, La
Réunion et Madagascar. À Maurice, il représente la principale religion, constituant environ 52 %
de la population. Cette présence est due à l'importation de main-d'œuvre indienne qualifiée durant
la colonisation britannique. Notamment, Mahatma Gandhi a commencé sa carrière d'avocat en
Afrique du Sud avant de devenir le symbole mondial de la non-violence et un leader clé pour
l'indépendance de l'Inde.
CONCLUSION

Le panorama religieux de l'Afrique, riche et diversifié, reflète la capacité unique


du continent à embrasser et intégrer un éventail de croyances. Les religions
traditionnelles, avec leur polythéisme et la vénération des ancêtres, coexistent
harmonieusement avec le judaïsme, le christianisme et l'islam. Cette
cohabitation et le syncrétisme qui en découle témoignent de la flexibilité et de
l'ouverture d'esprit des communautés africaines envers différentes traditions
spirituelles. Cette diversité, loin d'être un simple fait historique, continue
d'influencer profondément l'expression culturelle, artistique et philosophique à
travers le continent africain.
PARTIE
II
ADAPTER SON MANAGEMENT EN
AFRIQUE
Chapitre 7
LES ENJEUX
ÉCONOMIQUES,
POLITIQUES ET SOCIAUX
D’AUJOURD’HUI
INTRODUCTION

Ce chapitre examine le dynamisme économique, politique et social de


l'Afrique, mettant en lumière le passage aux Objectifs de Développement
Durable, l'augmentation des investissements étrangers et des transferts de
fonds de la diaspora, et un changement de paradigme vers l'autosuffisance. Il
explore l'innovation africaine dans divers secteurs clés et souligne
l'importance de l'amélioration de la gouvernance et de la gestion des défis
démographiques et sociaux pour soutenir la croissance et le développement
durable du continent.
L’Afrique qui décolle : un contexte de croissance

• Objectifs de Développement : Transition des Objectifs du Millénaire aux ODD, accent sur des buts qualitatifs et
durables.

• Transferts et Investissements : Stagnation de l'APD, hausse des transferts de la diaspora et des investissements
étrangers.

• Paradigme Politique : Leaders africains visant l'autonomie, réduisant la dépendance à l'APD et favorisant
l'investissement privé.

• Partenariats Internationaux : La Chine, principal partenaire de l'Afrique, stimulant la croissance économique.

• Diversité Économique : Variété d'économies africaines, de vulnérables à diversifiées.


L’Afrique qui décolle : un contexte de croissance

• Inégalités et Croissance : Disparités entre les pays africains, avec des exemples de croissance robuste et d'égalité
accrue.

• Perspectives Futures : Afrique vue comme un acteur économique influent avec un marché intérieur en expansion.

• Défis pour les Entrepreneurs : Infrastructures inadéquates, pénurie de compétences, et difficultés d'accès au
financement.
L’innovation africaine et les secteurs porteurs pour les
investissements

• L’innovation africaine apparait dans le développement du secteur privé et des grandes entreprises en Afrique durant les 20
dernières années, par exemple dans le secteur bancaire, le secteur du transport aérien, le secteur des télécommunicationS

• Une créativité/innovation extraordinaire est souvent apparue en particulier chez les jeunes intellectuels et dans les grandes
villes, se manifestant dans les affaires et dans les arts.

• 72 % des jeunes Africains sont attirés par l’entrepreneuriat. Il apportent des réponses durables à des besoins en saisissant les
opportunités que constituent les lacunes d’une économie africaine encore défaillante. ils osent avec une audace
impressionnante au sein de sociétés qui ont longtemps été conservatrices, et prennent de grands risques. Leur culture
économique et politique globale est grande grâce au contact avec les clients et fournisseurs du monde entier. Ils recherchent,
pour la plupart d’entre eux, les niches, dans tous les secteurs, que ne veulent ou ne peuvent pas occuper les grandes
entreprises internationales. Ils se battent pour la qualité : c’est la seule manière de se différencier du secteur informel et
d’avoir des prix supérieurs, rendus nécessaires par leurs coûts
L’innovation africaine et les secteurs porteurs pour les
investissements

Les transports
Les industries culturelles Les télécommunications

Le tourisme Les secteurs Les services informatiques


porteurs de
modernité et
d’opportunités
L’énergie L’agro-alimentaire

La formation professionnelle Le bâtiment et les travaux La santé


Le développement urbain
publics
Des progrès de gouvernance restent nécessaires pour le
développement

• Gouvernance Économique : la nécessité d'une transformation économique en Afrique et l’importance de promouvoir des politiques
économiques stables, transparentes et favorables à l'investissement. La lutte contre la corruption est un élément essentiel de la
gouvernance économique.

• Gouvernance Politique : la diversité des régimes politiques en Afrique, allant des démocraties aux dictatures. La gouvernance politique
varie d'un pays à l'autre et la stabilité politique est importante pour le développement.

• Gouvernance Sociale et Société Civile : l'importance de la mobilisation de la société civile dans le processus de développement. La société
civile joue un rôle essentiel en exerçant une pression sur les gouvernements pour qu'ils soient responsables et transparents à travers les
associations de développement communautaire, les associations professionnelles, les associations religieuses et les ONG.
Des progrès de gouvernance restent nécessaires pour le
développement

• Défis Démographiques Considérables : la création d'emplois pour la jeunesse est cruciale pour le développement et cela nécessite des
investissements dans l'éducation et la formation.

• Défis Sociaux : les inégalités croissantes est un des défis sociaux en Afrique. La classe moyenne joue un rôle crucial dans le
développement économique du continent.

• Stratégies Face aux Défis de l'Afrique : les stratégies de développement en Afrique doivent prendre en compte les divers défis évoqués
précédemment. Il est nécessaire d’établir une planification stratégique, réduire les inégalités, développer durablement et mobiliser les
ressources fiscales pour soutenir le développement. Le secteur privé africain est un moteur essentiel de la croissance économique sur le
continent.
CONCLUSION

En conclusion, ce chapitre révèle une Afrique en pleine ascension, marquée par un


virage vers des Objectifs de Développement Durable plus inclusifs et écologiques,
une augmentation des investissements étrangers et une dynamique
entrepreneuriale jeune et innovante. Malgré ces avancées, le continent fait face à
des défis de gouvernance, des inégalités croissantes et des nécessités en matière de
développement infrastructurel et de formation. L'Afrique, avec son potentiel
économique diversifié et sa classe moyenne montante, se positionne comme un
acteur économique majeur, nécessitant toutefois des politiques stables et
transparentes pour soutenir une croissance durable et inclusive.
Chapitre 8

DIFFÉRENTES FAMILLES
CULTURELLES
INTRODUCTION

l'Afrique représente une "terre d'opportunités" économiques en raison


de ses besoins pressants, de sa croissance démographique significative,
de son esprit entrepreneurial et de ses innovations.
Donc elle s’avère nécessaire d'explorer le domaine culturel en
examinant les grands traits de la socio-géographie africaine, tout en
mettant en avant l'existence de nombreux traits culturels communs sur
le continent.
• Les grands groupes ethnolinguistiques pour un ensemble de plus de 2 000 langues

Ce chapitre souligne l'immense diversité linguistique du continent, avec environ 2 000 à 2 400 langues, un facteur clé de l'identité
et de la différenciation culturelle. Cette richesse linguistique, marquée par cinq grands groupes, a des implications significatives
pour le management interculturel.

• Identité Culturelle et Diversité Linguistique :

Les langues sont des marqueurs essentiels de l'identité ethnique, et leur diversité souligne la complexité culturelle de l'Afrique.
La variété de langues au sein d'un même groupe ethnique, par exemple chez les Bamilékés au Cameroun, pose des défis et
nécessite une compréhension fine pour le management interculturel.
• Langues Véhiculaires Nationales :

Certains groupes linguistiques servent de langues véhiculaires nationales, comme le Wolof au Sénégal, soulignant
l'importance d'une langue commune dans le contexte national.

• Compétences Linguistiques Étendues :

Les compétences linguistiques étendues des Africains, parlant souvent plusieurs langues, illustrent la nécessité de la
flexibilité dans la communication interculturelle.

• Cinq Principaux Groupes Linguistiques :

La classification en cinq groupes majeurs (afro-asiatiques, nilo-sahariennes, nigéro-congolaises, khoisan, austronésiennes)


offre une base pour comprendre la diversité linguistique en Afrique.
• Défis pour le Management Interculturel:

La diversité linguistique en Afrique est une caractéristique distinctive qui influence directement les dynamiques
interculturelles. La reconnaissance de cette diversité est essentielle pour un management interculturel réussi, favorisant une
communication efficace et des relations professionnelles harmonieuses au sein d'équipes multiculturelles.

2. Un tour d’Afrique en huit sous-régions culturelles

Chaque région, une pièce du puzzle, ajoute sa couleur à la toile africaine, une symphonie complexe de langues, de religions,
et de destins entrelacés.

La riche mosaïque culturelle africaine, évoquant diversités linguistiques, religieuses et économiques, souligne la nécessité
d'une approche agile du management interculturel. La compréhension fine de ces nuances permet aux gestionnaires de
naviguer efficacement au sein de ces diversités, favorisant la collaboration et la compréhension mutuelle au sein des
équipes interculturelles.
CONCLUSION

La richesse de la diversité linguistique et culturelle de l'Afrique constitue un


atout précieux pour le management interculturel. En reconnaissant et valorisant
cette diversité, les gestionnaires sont mieux équipés pour comprendre et gérer
les différences culturelles. Cela favorise des interactions interculturelles plus
efficaces et harmonieuses dans le milieu professionnel africain. Cette approche
permet également aux entreprises d'aligner davantage leurs stratégies avec les
attentes de leurs employés, partenaires et clients, consolidant ainsi leur présence
sur le marché africain.
Chapitre 9
DES MODÈLES
SOCIÉTAUX ET DE
MANAGEMENT
ENDOGÈNES À
L’AFRIQUE
INTRODUCTION

Dans ce chapitre, nous explorons l'influence des modèles sociétaux traditionnels


en Afrique sur les institutions, les pratiques héritées de la colonisation, ainsi que
sur les approches de gestion des entreprises. Tout d'abord, nous abordons
certaines notions essentielles telles que l'origine familiale, le rôle des ancêtres,
et les structures linéaires présentes dans les sociétés de castes et d'esclavage.
Ensuite, nous examinons différents modèles de systèmes traditionnels de
solidarité en Afrique et leur intégration potentielle avec les modèles de gestion
occidentaux dans une perspective interculturelle.
En travaillant ce chapitre on a essayé de lier entre ce qu’on a vu au niveau du cours et ce qui est traité dans l’ouvrage en résumé
ce chapitre évoque les points ci-dessous :

• Persistance des Modèles Sociaux Traditionnels :

Malgré les ajustements postcoloniaux, les modèles sociaux traditionnels demeurent influents dans le management en Afrique.

• Dimensions Culturelles de Hofstede :

La hiérarchie (pouvoir) est une dimension clé, influencée par le concept de lignage, accordant pouvoir aux ancêtres et aux
anciens.

• Masculinité/Féminité :

Les normes de genre et les rôles traditionnels sont présents, avec la dot liée à la capacité de travail et de reproduction des
femmes.
Chapitre 9

• Sociétés Matrilinéaires et Patrilinéaires : Distinction entre les deux, avec transmission de l'autorité de l'oncle maternel au neveu dans les
sociétés matrilinéaires et système patrilinéaire influencé par l'islam.

• Polygamie et Lévirat : Pratiques sociales comme le lévirat et la polygamie sont influencées par des facteurs culturels, religieux et
économiques.

• Caste/Esclavage : Les castes et l'esclavage ont été présents dans l'histoire, définissant la stratification sociale.

• Individualisme/Collectivisme : L'approche collective, liée à la solidarité et à l'unité, est contrastée avec l'individualisme occidental.

• Nouvelles Formes de Solidarité : En ville, les regroupements ethniques, quartiers, confréries religieuses, églises et tontines jouent un
rôle dans la solidarité.
Chapitre 9

• Religion :
La diversité religieuse en Afrique, incluant le judaïsme, le christianisme, l'islam et les croyances traditionnelles, influence le
management des entreprises.

• Polygamie et Islamisation :
L'islam contribue à la perpétuation de la polygamie, avec des facteurs culturels et légaux qui la rendent toujours présente dans de
nombreux pays africains.

• Homosexualité en Afrique :
Souvent mal accueillie en raison de considérations religieuses et de la valorisation de la fécondité.

• Statut Attribué vs Acquis :


Différenciation entre le statut attribué, comme la chefferie basée sur l'héritage, et le statut acquis, comme dans les États hybrides.
Chapitre 9

• Management Circulatoire :
Le modèle circulatoire du management met en avant les échanges réciproques, l'horizontalité, et la répartition du pouvoir
dans le contexte familial et amical africain.

• Divergence Entre Modèles Africain et Occidental :


Contrastes dans les valeurs fondamentales, notamment dans la relation, la rationalité, le profit, l'acceptation de l'incertain,
et l'approche de la vie et de la mort.

• Tension Entre Tradition et Modernité :


Les évolutions sociétales modernes affaiblissent progressivement les structures traditionnelles, créant une tension entre
tradition et modernité.

• Management Interculturel :
L'importance du modèle circulatoire, l'ancrage identitaire dans le groupe familial, et le concept d'ubuntu soulignent
l'aspect relationnel et collectif dans le management africain
Chapitre 9
• Contraste Entre Ville et Village :

Les formes de solidarité évoluent avec la modernisation, avec des regroupements ethniques et des tontines jouant un rôle en ville.

• Impact de la Religion sur le Management :

La religion constitue une couche médiane inébranlable partagée par le groupe, influençant les valeurs et les comportements en entreprise.

• Challenges du Temps Programmé :

La persistance des relations amicales au niveau professionnel en Afrique peut entraîner des défis liés au respect des horaires et du temps
programmé.

• Harmonie avec la Nature :

La forte relation avec la nature en Afrique reflète un cosmo centrisme, où l'individu se voit comme un élément constitutif de l'univers.
Chapitre 9
• La relation vs La Rationalité :

Relation Prime : Dans l'approche africaine, la relation humaine est primordiale. L'homme est intégré dans la société, et les affaires sont souvent
basées sur des relations personnelles.

Rationalité Prime : L'approche occidentale met l'accent sur la rationalité. Chacun est assigné à un poste, et la segmentation du travail et du temps
est favorisée pour accroître la productivité.

• Profit Social vs Profit Matériel :


Profit Social Prime : Dans l'approche africaine, le profit social est valorisé. Le temps est vécu et ne se perd jamais, le groupe prime sur l'individu,
et il existe une hiérarchie des liens allant de la divinité à l'enfant.

Profit Matériel Prime : L'approche occidentale privilégie le profit matériel. Le temps peut être perdu, l'individu doit réussir sa vie sur le plan
matériel, et le temps est souvent assimilé à de l'argent.
CONCLUSION

Dans ce chapitre, nous avons analysé l'impact des modèles sociétaux traditionnels en Afrique
sur les institutions et la gestion des entreprises pendant la période coloniale. Nous avons
également examiné des concepts tels que les lignages, le pouvoir des ancêtres, les structures
linéaires dans les sociétés de castes et d'esclavage, ainsi que les systèmes traditionnels de
solidarité en Afrique. En outre, nous avons abordé la question de l'hybridité des États africains
indépendants et de la chefferie, ainsi que du modèle de gestion circulatoire basé sur l'emprunt
pour intégrer les modèles de gestion africains et occidentaux issus de la première phase de la
colonisation, dans une perspective interculturelle. Cette approche nous permet de mieux
comprendre les dynamiques sociales et politiques en Afrique, ainsi que les défis auxquels le
continent est confronté dans le contexte de la mondialisation et des changements sociaux.
Chapitre 10
L’IMPACT DE LA
SPIRITUALITÉ ET DES
TRADITIONS SECRÈTES
INTRODUCTION

Dans ce chapitre, l'auteur se penche sur la dimension spirituelle de la gestion des


entreprises en Afrique, mettant en lumière des éléments tels que la religion, les rituels
d'initiation, la sorcellerie et le pouvoir, ainsi que le rôle essentiel du guérisseur
traditionnel, appelé "nganga". Il examine également la dimension de la culture
religieuse et du syncrétisme en Afrique centrale, où le syncrétisme est plus prévalent
parmi les chrétiens que parmi les musulmans. Le chapitre traite également en détail de
la culture entourant la mort en Afrique, en soulignant l'importance des rituels
funéraires et des cérémonies d'initiation. Enfin, l'auteur aborde la notion de
"sorcellerie" en Afrique et explore le rôle crucial joué par les guérisseurs traditionnels,
les "ngangas".
Chapitre 10

• Spiritualité et Syncrétisme en Afrique : L'Afrique est fortement influencée par une pensée religieuse ou spirituelle, allant des
religions traditionnelles au christianisme et à l'islam, souvent intégrés dans des rites et célébrations culturelles. Le syncrétisme,
mélange de croyances et rites de différentes religions, est courant, surtout chez les chrétiens.

• Confréries Musulmanes au Sénégal : L'islam au Sénégal est marqué par une forte tendance soufie, avec des confréries puissantes
jouant un rôle significatif dans la vie sociale, politique et économique.

• Les guérisseurs traditionnels : L’aide de ces guérisseurs à la résolution des problèmes sociétaux et aussi à les convaincre au sein du
continent africain.
Chapitre 10
Chapitre 10

• Pratiques Initiatiques : Les rites d'initiation, encore répandus, jouent un rôle clé dans la transition à l'âge adulte et dans l'accès à certaines
fonctions sociales ou spirituelles. Ces rites impliquent souvent des épreuves physiques et psychologiques.

• Sorcellerie et Pouvoir : La sorcellerie, vue comme un instrument de pouvoir, est étudiée en contexte africain. Elle est souvent interprétée
comme une cause de maladies ou d'événements inexpliqués, influençant les comportements individuels et organisationnels.

Les traditions africaines, qu'elles soient funéraires ou initiatiques, impactent la gestion d'entreprise, notamment la perception du temps. Adapter
la culture d'entreprise à ces coutumes favorise une cohérence et un respect mutuel, renforçant ainsi une culture respectueuse des traditions
locales.
Chapitre 10

Au Sénégal, l'Islam soufi prédomine avec ses quatre Trois exemples de "sorcellerie" dans le milieu professionnel
grandes confréries, coexistant avec une minorité africain, présentés par Emmanuel Kamdem, démontrent
chrétienne active et des traditions locales. . Les l'importance accordée à la sorcellerie par les Africains, qui
marabouts, malgré un rôle en décalage avec les l'associent fréquemment à divers événements survenant dans
principes islamiques, incarnent un syncrétisme religieux leur entourage. Ces cas illustrent la manière dont la croyance
unique, reflétant ainsi une adaptation de l'Islam aux en la sorcellerie est profondément ancrée dans la perception
spécificités culturelles sénégalaises. africaine des dynamiques professionnelles.

La diversité spirituelle africaine, des traditions aux religions mondiales et au syncrétisme, influence grandement la société et les affaires. L'intégrer
dans les entreprises est crucial pour respecter les cultures locales, soulignant ainsi son impact sur les interactions humaines, même en milieu
professionnel.
Synthèse de la conclusion du livre
La conclusion du livre "Management Interculturel en Afrique" décrit la "Renaissance" de l'Afrique, mettant en lumière la complexité, la
diversité et le dynamisme du continent. L'auteur illustre le contraste entre la richesse naturelle et culturelle de l'Afrique et les défis
contemporains, tels que l'urbanisation rapide, le métissage culturel et l'influence des technologies modernes. Il souligne l'importance des
valeurs africaines traditionnelles telles que la famille, la solidarité communautaire, le respect des anciens, et la spiritualité, qui continuent de
soutenir le continent dans son parcours vers la modernité.

L'Afrique est présentée comme un continent qui a non seulement une histoire ancienne riche, mais qui est également à la pointe de l'innovation
numérique, artistique et entrepreneuriale. Malgré les défis, tels que le colonialisme, les dictatures post-indépendance, et les problèmes sociaux
et économiques, l'Afrique est en train de se réinventer et de prendre sa place dans le monde moderne.

L'auteur souligne la nécessité d'une nouvelle approche dans les relations entre l'Europe et l'Afrique, basée sur un management interculturel
adapté et un partenariat d'égal à égal. Cette "Renaissance" africaine est vue comme une opportunité pour le continent d'exploiter son potentiel
démographique, technologique, et culturel, en transformant ses défis en opportunités pour l'avenir.
Abstract of the book
The book "Intercultural Management in Africa" offers a comprehensive analysis of Africa's historical,
cultural, and socio-economic evolution, emphasizing the need for a management approach tailored to its
unique diversity. The author highlights that Africa, as a continent of the 21st century, is brimming with
promise and challenges, characterized by significant economic and demographic growth, a rich history,
diverse traditions, and an increasing participation in the digital revolution. The book delves into
fundamental concepts such as race, ethnicity, slavery, colonialism, Pan-Africanism, and Negritude, while
rejecting outdated and discriminatory notions of race. Drawing on his professional and personal experience
in Africa, the author suggests strategies for understanding and adapting to African cultural realities in an
intercultural management context. In doing so, he addresses complex issues like the interplay between the
visible and the invisible, and the role of beliefs and spiritual traditions, underscoring the importance of a
respectful and inclusive approach in intercultural relations in Africa.

Vous aimerez peut-être aussi