Sujet : La place de l’Afrique dans les relations internationales
Au vu de la première guerre mondiale, de la deuxième et donc de la guerre froide, le continent africain à tour était l’objet d’abus dans le domaine économique, militaire, social mais aussi dans le domaine politique. Ce qui fait de l’Afrique la dernière dans l’avancement du monde ne dépend guère d’elle. Au contraire c’est le fruit des lunettes internationalistes utilisé pour jauger la valeur de l’Afrique. Le relations internationales ont pour objet l’étude scientifique des structures et des fonctions de l’ensemble des acteurs (États, organisations internationales, entreprises multinationales, ONG…) du système international. Elles étudient la société internationale à travers ses aspects politiques, stratégiques, économiques, mais aussi sociaux et culturels. Les relations internationales, qui cherchent à analyser les phénomènes de pouvoir dans le système international, font appel à d’autres disciplines comme le droit international, l’histoire, l’économie ou la sociologie Le fait que l’Afrique soit dans la sphère internationale ne suscite point un quelconque débat dans les milieux politiques. Au contraire ce qui titille l’esprit des grands hommes politiques et dirigeants africains mais aussi d’autres nationalités, c’est justement la place qu’occupe ce continent dans l’échiquier international. Ce texte renferme, d’après notre compréhension, deux intérêts. Sous un aspect théorique, il nous permet de mieux comprendre le concept de marginalisation dans le monde contemporain. Sous un angle pratique, ce texte nous permet de cerner la place véritable de l’Afrique dans le monde actuel. De savoir si oui ce continent constitue un enjeu ou représente un acteur au sein des relations internationales. La place de l’Afrique dans les relations internationales suscite-t-elle un débat ? Le choix de cette problématique incombe pour nous de voir d’une part le faible apport de l’Afrique dans les échanges commerciaux et la dégradation des régimes politiques africains comme marque d’instabilité inter-régionale, d’autre part le boom démographique africain, facteur de main d’œuvre bon marché pour la production mondiale et les ressources naturelles de l’Afrique comme gage d’une reconsidération du continent au niveau international. Ainsi au niveau de notre travail, nous allons tout d’abord analyser la place controversée de l’Afrique dans les relations internationales (I), avant de terminer par voir l’Afrique la reconsidération de l’Afrique sur la scène mondiale (II) I. La place controversée de l’Afrique dans les relations internationales Les internationalistes ont une considération gauche de la situation africaine au niveau mondial. Ils estiment que ces derniers ont un faible apport dans les échanges commerciaux (A) et une partie oubliée dans gouvernance mondiale (B). A. Le faible apport de l’Afrique dans les échanges commerciaux De la marginalisation de l'Afrique dans le commerce mondial découle sa dépendance économique. La dépendance sous-entend une relation de subordination et de soumission. Etre dépendant de quelqu'un ou de quelque chose nous prive de notre liberté d'action. Si à l'époque de la colonisation du continent africain, cette relation de subordination était claire, elle est aujourd'hui plus masquée et ambiguë mais bien présente. Peut-on encore parler aujourd'hui de dominant et dominé, de centre et d'une périphérie au service des puissances capitalistes, conformément aux théories économiques de la dépendance pour décrire le commerce mondial d'aujourd'hui ? La libéralisation imposée par les organisations internationales à l'Afrique n'est- elle pas paradoxalement une nouvelle forme de domination des pays riches et industrialisés sur le continent africain ? L'Afrique est dépendante du reste du monde. Le constat est sans appel. Reste à en expliquer et en analyser les causes. Si la colonisation a eu un rôle structurant sur le commerce africain, aujourd'hui encore pénalisé par son passé, les nouvelles règles du commerce international prônant la libéralisation économique semblent bel et bien continuer à institutionnaliser une relation de dépendance en faveur des pays les plus riches de la planète B. Une partie oubliée dans la gouvernance mondiale Les échanges commerciaux au niveau mondial sont donc les échanges effectués entre les acteurs qui composent la scène internationale. Chacun propose des flux de ressources, d’informations ou de technologies. Puisqu’avec la mondialisation, nous sommes désormais dans un village planétaire. Les échanges commerciaux de l’Afrique représentent que très peu dans la grande et longue liste des apports des acteurs au niveau mondial. Ce faible apport s’explique à travers plusieurs facteurs. Les déséquilibres financiers intérieurs se sont longtemps manifestés, au niveau international, par le déficit des opérations courantes de la balance des paiements. La logique d’économie de rente et la faiblesse des gains de productivité avaient conduit à une perte durable de la compétitivité extérieure. Ayant une dynamique largement induite par l’extérieur, l’Afrique a tendu, au-delà des fluctuations, à se marginaliser vis-à-vis des principaux centres moteurs de l’économie mondiale. Ainsi le faible apport dans les échanges commerciaux ne constitue pas le seul aspect de la marginalisation de l’Afrique au niveau mondial. Effectivement, ce continent connait aussi d’imposants problèmes politiques, ce qui pousse, bien évidemment, vers une instabilité. II. La reconsidération de l’Afrique sur la scène mondiale En effet, malgré une conception internationaliste plus que gauche, le continent africain dispose des avantages, sur lesquels elle peut s’appuyer pour mieux entrer dans les relations internationales. Il s’agit de sa population (A) et de ses ressources naturelles (B). A. Une position stratégique de l’Afrique La population africaine est une population imposante. Pa rapport à l’Europe, l’Afrique, représenterait le double de sa population. Malgré la décolonisation et ses conséquences, la guerre froide, les deux grandes guerres, le continent africain connait un boom démographique considérable. En effet sa population ne fait que s’accroitre même si son économie prend le sens inverse. Toutefois, on peut palier à ce problème. Comment ? Etant donné que l’Afrique dispose d’une population importante, et de plus, cette population est très jeune, cela constitue un levier décisif dans son processus de développement. La population jeune de l’Afrique sera plus productive, si on y met les moyens qu’il faut. Et aussi est-il opportun de négocier un bon marché de man d’œuvre puisque ce continent a les clés de l’avancement de la production mondiale. De 100 millions d’habitants en 1900, la population de l’Afrique est passée à environ 275 millions dans les années 1950-1960, puis à 640 millions en 1990 et à 1,3 milliard en 2019 soit 17% de la population mondiale. En outre la population seule, ne fait pas de l’Afrique un acteur incontournable dans le système international. B. Un nouveau consensus dans la lutte contre la pauvreté Les ressources de l’Afrique sont multiples. En effet le continent est marqué par la diversité des richesses rares. Mais pour autant, il y a un manque d’infrastructures, d’institutions, de moyens financiers pour accéder pleinement à ses richesses. En fait l’Afrique a toujours été sous tutelle, ce qui explique un retard alarmant au niveau structurel. Ainsi le défi pour l’Afrique serait de savoir comment rehausser son niveau institutionnel. Car en faisant cela il aura plus de chance de s’intégrer dans les relations internationales. Sous cet angle, nous aurons une reconsidération de l’Afrique sur la scène internationale. C’est en effet ce dont l’Afrique a besoin pour prendre son envol. Voilà donc quelques solutions préconisées et compatibles à la situation africaine. C’est un continent avec plein de ressources, plein de diversités dans ses avantages. Toutefois il continue à se creuser une tombe qui risque d’être profond. Cependant, la jeunesse africaine, gage d’un renouveau continental est l’espoir sur qui tout africain dépend. CONCLUSION : Arrivé au terme de notre travail nous pouvons affirmer que l’Afrique est certes un continent bien derrière dans l’avancement mondial. Ce qui s’explique par son faible apport dans les échanges commerciaux, et sa faiblesse institutionnelle au niveau interne comme externe. Toutefois il important de reconnaitre que c’est un continent qui peut et qui a les clés de sa réussite entre ses mains