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Nous allons voir tout d’abord que c’est un continent sous-développé au niveau de
l’économie et de la population, l’impacte de la mondialisation dans ses initiatives de
développement, en second lieu, l’apparition de pôles émergents et enfin les défis
qu’il lui reste à surmonter.
C’est le continent le plus pauvre : l’Afrique concentre 34 des 48 pays les moins
avancées (PMA) du monde : son secteur primaire est peu productif, son secteur
secondaire sous-développé, son secteur tertiaire archaïque.
Les économies de rente caractérisent les états africains. Cinquante ans après les
indépendances, ces derniers qui ne contrôlent ni les capitaux, ni la technologie, ni le
marché, ni le prix, sont toujours soumis à leurs clients de l’U.E, les E.U. et
récemment la Chine. En clair, ce sont les FTN occidentales et asiatiques qui
contrôlent le commerce des produits agricoles ainsi que l’exploitation des gisements
miniers (diamants et or en Sierra Leone, Libéria, Namibie Afrique du Sud) et
énergétiques ; pétrole (Algérie, Lybie, Egypte, Nigéria, Gabon, Guinée, Angola), gaz
naturel (à Congo, Afrique du Sud, Nigéria) et uranium (à Congo, Afrique du Sud,
Namibie, Niger).
L’indicateur de développement IDH est le plus faible au monde : bas revenu par
habitant, faible production alimentaire ,qui est le signe du développement mal réparti:
l’économie concentre 70 % du PIB du continent (Afrique du Sud, Nigéria, Égypte,
Algérie, Angola, Maroc). L’Afrique du Sud est dominante. Il y a deux dettes disparités
entre villes et campagnes et à l’intérieur des métropoles. À l’économie de rente
s’ajoute l’économie informelle qui assure la survie d’une grande partie des habitants :
trafic illicite au moins deux chefs de guerres locaux (drogue, armes, contrefaçon,
pierres précieuses) traite des êtres humains, vente d’organes… De telles économies
de réseau a pour conséquence de freiner les investissements qui se détournent des
zones mal contrôlées par l’État.
Il existe bel et bien une Afrique « riche » et une Afrique « pauvre ». Les
principales réussites se situent aux deux extrémités du continent : l’Afrique du
Sud, et l’Afrique du Nord. Chacun de ces pays, selon ses atouts, à privilégier un
secteur de développement plutôt qu’un autre : économie industrielle, économie
de rente (Hydrocarbure, ruines), économie touristique. Trois groupes de pays,
qualifié de Lyon africain, contribue aux trois quarts du PIB du continent : Afrique
du Sud (23 %), Nigéria, Algérie Égypte (10 % chacun), enfin, la Lybie, Maroc,
Angola, Éthiopie, la Tunisie (5 %). L’Afrique du Sud, première puissance du
continent, n’est pas le seul pays à tirer profit de la mondialisation, on assiste à un
décollage récent de cet pays d’Afrique Noire : les états pétroliers, du fait de
l’envolée du cours des hydrocarbures, sont en voie de développement,
également le Nigéria, Gabon et l’Angola. Le Botswana, grâce à une exploitation
maîtrisée de ses richesses minières (diamant), a réussi à sortir en 1994 de la liste
des paiements. Le Ghana, le Mozambique et l’Éthiopie bénéficie de fort ou de
croissance, sans suivre le même chemin. Cependant à l’intérieur des pays,
persiste inégalités sociaux spatiales d’où l’inégalité de développement. Des
espaces ruraux, enclavé, m’a connecté au monde, faiblement peuplées, sont
délaissés. Au contraire, les grandes villes et les zones littorales, à fortes
potentialités commerciales et touristiques sont privilégiées en raison de la
présence d’une main-d’œuvre abondante et d’un marché de consommateurs
appréciés par les nains investisseurs. Donc l’Afrique est à nouveau de plus en
plus convoité, grâce à ses atouts structurels : abondance de ressources
(énergétique, minières, végétales) ; elle détient environ 12 % des réserves
mondiales de pétrole, 30 % des réserves minérales, 5 % des réserves de terres
cultivables, sans oublier son potentiel en matière d’énergie renouvelable (soleil,
eau, vent). À ces atouts, s’ajoute une conjoncture économique très favorable.
Premièrement, en raison de l’épuisement des ressources hydrocarbures sur les
autres continents. Deuxièmement, en raison de la forte hausse de la demande
pétrolière et gazière du fait de la croissance économique des pays émergeant
fortement peuplés et enfin en raison de la présence parmi les nations émergentes
des pays déficitaires en production alimentaire, telle la Chine et l’Inde qui loue ou
achète à certains pays africains (Madagascar) une grande partie de leur terres
agricoles (Land grabbing). Ce décollage économique de l’Afrique qui se repose
sur l’exportation des produits bruts, dont le cours a fortement augmenté depuis
2000, et à un retour des investissements publics comme privés, qui ont aidé à
une croissance de 6 % par an, fait de l’Afrique, longtemps délaissé, un continent
si attractif, non plus auprès de cette colonie, mais aussi auprès de l’Inde, de la
Chine, la Turquie et le Brésil.
En Afrique, cependant, la croissance (PIB) comme ailleurs n’est pas synonyme
de développement (IDA). Les défis que l’Afrique doit relever sont encore
nombreux. Elle doit relever quatre types de défis tièdes prélèvement bénéficie à
tous les pays du continent : un défi économique, un défi démographique, un défi
écologique est un défi politique.