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G2// Les territoires dans la mondialisation

Le processus de mondialisation met en relation des territoires, c’est-à-dire des espaces à


des échelles variées. Ces espaces sont parfois des moteurs de la mondialisation, d’autres en
profitent, d’autres encore sont en marge des flux de la mondialisation.
Chaque territoire essaye de s’y ancrer. Ils sont donc en concurrence. Les facteurs
d’intégration à la mondialisation sont multiples : nombre de firmes transnationales
présentes, quantité d’investissements directs à l’étranger reçus, accessibilité, activité de
recherche et de conception…

On se demandera donc comment les territoires participent-t-ils à la mondialisation ?

I / Des états plus ou moins intégrés

1. Les centres d’impulsion de la mondialisation

Les centres d’impulsion de la mondialisation correspondent :


– à la triade constituant l’Amérique du Nord (États-Unis), l’Asie de l’Est (Japon, façade
littorale de la Chine, NPIA - nouveaux pays industriels de l’Asie comprenant Taïwan, Hong
Kong, Singapour, la Corée du Sud- ) et l’Union Européenne
– à l’Australie et la Nouvelle-Zélande qui correspondent aux PID (pays industriels
développés)

La triade rassemble quelques chiffres, elle constitue :


– 20 % de la population mondiale
– 80 % de la production industrielle
– 80 % du PIB mondial
– 75 % des exportations
– 75 % des firmes transnationales

Les États-Unis représentent la seule puissance complète (puissance politique, économique,


militaire et culturelle) qui exerce une influence sur sa périphérie (Canada, Mexique) et qui
joue dans tous les domaines un rôle mondial.
L’Union Européenne est une puissance économique et commerciale mais non une
puissance politique ou militaire.
Il s’agit de la même chose pour le Japon.
La Chine, dictature politique, est une puissance économique, militaire et culturelle.
Cependant, son développement a un niveau trop faible pour en faire une puissance
complète.

Les pays émergents sont les nouveaux centres d’impulsion de la mondialisation, et en


particulier les BRICS. Les BRICS sont des géants territoriaux, démographiques qui sont
aussi des puissances économiques. La Russie est un cas particulier car il s’agit d’une
puissance réémergente grâce a ses ressources énergétiques.
Ces pays connaissent une croissance rapide. Ils investissent beaucoup dans les pays du
Sud. Mais leur problème reste le développement.

La Chine a une croissance économique d’environ 7 % par an. Elle est devenue la seconde
puissance économique mondiale grâce a ses exportations de produits manufacturés. Mais
elle s’oriente de plus en plus vers des produits à forte valeur ajoutée. Elle a un potentiel
énorme grâce à sa population qui représente un vaste marché de consommateurs et de main-
d’œuvre.

L’Inde s’impose dans les domaines des services. Les services représentent plus de 50 % du
PIB indien. Cela explique sa forte croissance, et en particulier dans le domaine de
l’informatique (Silicon Valley indienne à Bangalore).

Le Brésil est une puissance agricole, industrielle et aéronautique. Elle est richement dotée
en ressources naturelles et donc en matières premières. Elle exporte beaucoup de soja, de
café et de sucre.

Le Brésil, l’Inde et la Chine aimeraient plus de reconnaissance internationale. Ils réclament


être membres permanents à l’ONU. En effet il s’agit de vraies puissances géopolitiques
régionales et mondiales.

2. Des états intégrés à la mondialisation

Le Mexique, l’Argentine, le Pérou, le Chili, la Turquie, l’Égypte ou encore le Maroc sont


les nouveaux émergents. Ils connaissent une forte croissance économique avec l’industrie et
la production agricole.

Les pays exportateurs d’hydrocarbures comprennent les pays du Golfe Persique, de la


Péninsule Arabe, l’Algérie, la Libye, le Nigeria, l’Angola et même le Venezuela. Ces pays
sont bien intégrés à la mondialisation mais leur niveau de développement (IDH) est faible.
Il y a surtout de fortes inégalités à l’intérieur des territoires, notamment entre les interfaces
maritimes (plus développées que les arrière pays) et les arrière pays.

3. Des états marginalisés

Le sous-développement et le mal développement sont un frein à la mondialisation car


certains pays peu développés n’attirent pas les autres et cumulent les facteurs répulsifs. On
peut citer par exemple : l’instabilité politique, l’extrême pauvreté et le manque
d’équipements et d’infrastructures.
Cela les éloigne des firmes transnationales. C’est le cercle vicieux de la pauvreté car cette
faible intégration à la mondialisation est elle-même un frein au développement.

Parmi ces états marginalisés, un groupe de 48 pays qui sont les moins développés et les
plus évités par les firmes transnationales forment le groupe des PMA (pays moins avancés).
Ils reçoivent moins de 5 % des investissements directs à l’étranger dans le monde.

Ces pays marginalisés sont dominés et exploités par les grandes entreprises étrangères.
Même quand il y a de l’activité mondialisée, il y a peu de retombées sur la population
locale. On peut prendre pour exemple le tourisme à Haïti en République Dominicaine et le
pétrole au Nigeria dans le golfe du Guinée.
Il y a de très grandes inégalités à l’intérieur de ces territoires également. Par exemple au
Bangladesh, à Dacca on s’en sort beaucoup mieux grâce aux activités qui s’y trouvent que
sur le reste du pays.

II / Les espaces maritimes : enjeux de la mondialisation

1. Des espaces maritimes de plus en plus valorisés

Les espaces maritimes représentent 70 % de la surface terrestre. Il s’agit donc d’un espace
de la mondialisation (mise en relation du monde). Plus de 80 % des échanges économiques
se font par la mer sur des bateaux de plus en plus gros et spécialisés en fonction de la
marchandise qu’ils transportent (porte-conteneurs, pétrolier, braquer).

Cela est accompagné d’une révolution technique : le conteneur. Il en existe deux types: de
20 ou 40 pieds. Le conteneur est une boîte standardisée, empilable, facilement déchargeable
et facilement adaptable à d’autres modes de transport. Depuis 2002, le commerce par
conteneur augmente de 6 % par an.

La mondialisation renforce la littoralisation des activités économiques et des hommes car


c’est sur les façades maritimes que se concentrent les grands ports, les grandes métropoles et
les zones industrialoportuaire qui sont des zones économiques (Z IP).
Les plus puissantes de ces façades sont de véritables interfaces mondiales. On a par
exemple la Northern range (Europe), la façade Est et la côte Ouest des États-Unis et l’Asie
Pacifique.
Il existe une hiérarchisation des espaces maritimes avec le déplacement du centre de
gravité du commerce mondial vers l’Asie Pacifique.

2. Des espaces maritimes de plus en plus convoités

La concurrence est de plus en plus forte entre les ports et les routes maritimes. Les ports
doivent être perfectionnés et spécialisés pour pouvoir accueillir des bateaux de plus en plus
grands et pouvoir décharger le plus rapidement possible ces bateaux.
Le feedering est un système qui permet de transférer les conteneurs des grands porte-
conteneurs transocéaniques sur de plus petits bateaux qui peuvent rejoindre les ports
secondaires ou les arrière-pays.

Les espaces maritimes sont des espaces de souveraineté nationale comme les ZEE (Zone
économique exclusive) qui font 200 miles marins (370 km). Dans la zone économique
exclusive les pays limitrophes disposent de l’usage exclusif des ressources dans cette zone.
On a par exemple les ressources halieutiques (poissons), des ressources du sous-sol
(hydrocarbures).
D’où la concurrence importante voire les conflits sur la limite des zones économiques
exclusives. On a par exemple des conflits entre la Chine et le Japon, les États-Unis et la
Russie mais aussi entre la Russie et le Danemark sur la question de l’Arctique.
La France possède la deuxième zone économique exclusive mondiale grâce à ses territoires
d’ outre-mer (elle est derrière les États-Unis et devant l’Australie).

3. Des espaces maritimes source de tensions et de dangers

Il y a une multiplication des risques : on a l’explosion de la piraterie (corne de l’Afrique et


golfe de Guinée). Les pirates attaquent les bateaux de commerce et cela oblige les
compagnies à être protégées par la marine militaire.
Il y a une multiplication des trafics illicites par la mer. Par exemple on a le trafic d’héroïne
et celui de la migration clandestine (avec les filières qui organisent ces migrations).
Il y a aussi des tensions autour des grands détroits. On a le détroit d’Ormuz, le détroit de
Gilbratar et le détroit de Malaca par exemple.

Pour éviter les dangers, on trouve de nouvelles routes maritimes dont certaines sont
rendues possible par le réchauffement climatique (passage Nord–Ouest qui traverse
l’Arctique).
Avec plus de trafic, il y a plus de risques d’avarie sur les bateaux : accidents maritimes,
catastrophes (marée noire).

Les espaces maritimes évoluent et se transforment. Des îles vont disparaître (Maldives) à
cause de la hausse du niveau de la mer. Cela va redessiner les littoraux. Le nombre de
migrations de réfugiés climatiques va augmenter et tout cela représentera des conséquences
à gérer pour les Etats.

III / Les villes mondiales, territoires majeurs de la mondialisation : l’exemple de


Londres

Au XXe siècle Londres est la ville la plus peuplée du monde. Elle domine alors le plus
vaste empire colonial.
Aujourd’hui elle compte toujours parmi les quatre principales métropoles de rang mondial
(avec New York, Paris et Tokyo) avec ses 12 millions d’habitants en agglomération et ses 7
millions d’habitants pour la ville seule. Londres réalise 20 % du PIB du Royaume-Uni.

En quoi Londres est-elle un territoire de la mondialisation ?

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