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Dates clés :
• Inauguration du Canal de Suez
1869
• Invention du conteneur.
1956
Contexte actuelle:
La mondialisation est un processus mettant en contact des territoires et des espaces par le biais d'échanges
et de flux de toutes sortes. L'espace terrestre étant composé à 70% par les mers et les océans et 80% des
échanges étant maritimes, il est évident qu'ils sont stratégiques dans ce processus.
les espaces maritimes recèlent de nombreuses richesses qui ne sont encore que partiellement exploitées.
Ce sont d’abord des zones de pêche et d’élevage, mais également des lieux d’extraction de diverses
matières premières, et notamment d’hydrocarbures
la mondialisation économique a provoqué un formidable accroissement du trafic maritime. Celui-ci est la
conséquence de la division internationale du travail qui génère de nombreux flux. Il faut en effet
transporter les matières premières de leurs pôles d’extraction vers les sites de transformation, puis exporter
les produits transformés des usines (souvent asiatiques) qui les produisent vers les marchés (souvent les
pays du Nord) qui les consomment.
Problématiques :
Les espaces maritimes ont joué un rôle économique important entre les états. Ils ont rendu la
distance entre les pôles mondiaux minimisée. Et donc une circulation plus fluide et simple.
• Alors jusqu’à quel point les espaces maritimes peuvent être des outils de
mondialisation ? et comment ils peuvent mener vers une nouvelle carte
géopolitique du monde ?
Chaque état cherche à avoir un contrôle d’un certain espace maritime à cause de
l’importance de ces derniers dans le commerce international. Alors on peut s’interroger :
• Quelles sont les principales puissances maritimes et quelle est leur politique
concernant les océans ?
La mise en relation des espaces mondiaux, dont l’extension témoigne de la constitution d’une
économie-monde, se fait fondamentalement par les voies maritimes.
• Donc dans quelle mesure la mondialisation a fait des mers et océans, des
espaces stratégiques ?
La mondialisation a accru l’importance stratégique des mers et des océans, dans la mesure
où le transport maritime est vital pour l’économie mondiale (en énergie, En denrées
agricoles, en matières premières ; échanges de produits manufacturés). Alors, on peut
s’interroger :
• Quelles sont les nouvelles principales routes maritimes et les passages
stratégiques à contrôler ?
Citations :
« Loin d’être un luxe hors de prix, la puissance navale est une condition
impérative de la liberté : liberté de commercer, d’agir pour protéger ses intérêts,
de résister aux chantages sur l’accès aux ressources » Pierre Royer
Lieux clés :
La liste des 10 plus grands ports de la planète
1. Le port de Ningbo-Zhoushann, Chine
Résumé :
Le transport maritime est un marché gigantesque et un pilier indispensable au fonctionnement de
l’économie mondiale puisqu’environ 80 % du commerce mondial en volume est assuré par le transport
maritime, ce qui signifie qu’une grande partie de ce que nous consommons a transité par la mer. Ainsi, en
2013, 9 milliards et demi de tonnes de marchandises ont été transportées par navire. Mais comment
expliquer cette domination de la voie maritime sur le transport de marchandises alors qu’il ne s’agit pas du
mode de transport le plus rapide ?
Si le transport maritime est aujourd’hui privilégié, c’est tout d’abord parce qu’il est très facile de circuler
sur les mers. Le principe de libre navigation sur les mers et les océans est un principe ancien, garanti par la
Convention sur le droit de la mer de MontegoBay, ratifiée par environ 170 pays au 1er janvier 2015.
Parmi les autres atouts du transport maritime, il y a le faible nombre d’obstacles rencontrés en mer,
l’absence d’infrastructures nécessaires à la navigation elle-même, l’invention du conteneur ou encore la
spécialisation des navires.
Aussi, on constate une augmentation considérable de la taille des navires et de leur capacité. Aujourd’hui,
la capacité de transport d’un porte-conteneur représente en moyenne l’équivalent de 18 000 wagons de
trains ou près de 1 000 Airbus A 380. Et le transport d’un grand volume de marchandises d’un coup
permet de faire des économies d’échelle et de proposer un prix faible.
En permettant le transport des marchandises à faible coût, le secteur maritime est sans conteste un pilier de
la mondialisation. Mais à l’image de ce phénomène, la géographie du transport maritime révèle de
profondes inégalités. Tout d’abord, il y a des routes qui sont plus empruntées que d’autres, celles qui
relient les 3 principaux pôles de commerce : l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie. La géographie du
transport maritime révèle aussi le poids grandissant de l’Asie, et surtout celui de la Chine, dans
l’économie mondiale. En 2014, sur les 10 premiers ports à conteneurs mondiaux, 7 étaient chinois.
Les ports constituent des nœuds stratégiques, au même titre que les canaux et les détroits. À la fois goulots
d’étranglement et points de passage souvent inévitables, ils représentent une source de revenus non
négligeable pour les quelques pays riverains. Le canal de Suez, par exemple, rapporterait à l’Égypte
environ 5 milliards de dollars de revenus par an.
Cependant, Les espaces maritimes sont l'objet de nombreux litiges à l’échelle international notamment les
trafics illégaux : trafics de clandestins, de drogue, d'armes… , la piraterie, la pollution et également la
surpêche. Face à ces problèmes, les États ont cherché à réglementer le transport maritime à travers
plusieurs conventions, régulant la construction des navires, les conditions de travail ou encore la gestion
des déchets maritimes. Mais si de nombreux États ont ratifié ces conventions, ils n’ont pas tous la volonté
d’appliquer ces normes.
Contrairement à l’espace terrestre, l’espace maritime est encore aujourd’hui fondamentalement défini
comme un espace de libre circulation. Pour la simple raison qu’il échappe largement à l’exercice plein et
entier de souveraineté des Etats côtiers, qui est en effet limitée à un étroit liseré de 24 miles, soit 45km, de
large. C’est pourquoi, conceptuellement, les marins et les militaires le considèrent à la fois comme un
‘‘milieu englobant et continu’’. Dans ce cadre, les puissances capables de se doter d’une marine de haute
mer civile ou militaire disposent d’un avantage géoéconomique et géostratégique majeur. Ces grandes
caractéristiques sont encore des héritages vivants des 1ère et 2e mondialisations. Elles sont en effet
entérinées par le droit maritime international qui apparait en Europe aux XVIe et XVIIe siècles, et qui sera
adopté au XIXe siècle par les grandes puissances maritimes occidentales dans le cadre de la constitution
des grands empires coloniaux outre-mer. Elles cherchent à s’assurer la ‘‘liberté des mers’’ pour dominer le
monde.