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Thème 2 

: DYNAMIQUES TERRITORIALES, COOPERATIONS ET TENSIONS DANS LA MONDIALISATION

Chapitre 1 : Des territoires inégalement intégrés à la mondialisation


Comment la mondialisation explique-t-elle les différences entre les territoires ?

Leçon 1 : un basculement des centres d’impulsion à l’échelle mondiale


En quoi les territoires sont-ils hiérarchisés par la mondialisation ?

I/ des puissances anciennes encore fortes


Dans quelles mesure les pays du Nord dominent-ils encore ?

A/ la « triade élargie »

La triade est à la fin du XXe l’ensemble formé par les 3 pôles de puissances économiques mondiales :
les USA, l’Europe et le Japon. Depuis 20 ans s’ajoute au Japon, l’Asie orientale dominée par la Chine.
Ces puissances disposent d’au moins 4 atouts décisifs : main d’œuvre qualifiée, moyens de
communication et d’information puissant, de très grandes entreprises mondiales et un vaste marché
de consommation. Il y a ¾ du PNB mondial produit par la triade en 2020.

B/ Des moteurs de la mondialisation

En effet, elles en assurent le commandement économique, politique, financier et culturel. Surtout


elles dominent les domaines d’innovation et des hautes technologies telles que la biotechnologie, la
robotique, les nanotechnologies (Technologie qui s'intéresse aux objets à l'échelle moléculaire ou
atomique ; l'étude et la fabrication de structures (appelées nanoobjets) dont les dimensions sont
comprises entre 1 et 1 000 nanomètres (nm). L’intelligence artificielle : l’IA.

II/ De nouveaux centres d’impulsion


Comment des pays du sud sont-ils devenus des acteurs importants ?

A/ Des puissances émergentes

A partir des années 90, des pays du sud s’engagent dans un mouvement d’industrialisation. Après
avoir bénéficié aux pays de l’Asie du Sud-est (les bébés tigres) ce mouvement s’étend à quelques
pays africains (les lions africains). Tout ces pays ont en commun une croissance économique
marquée/ forte (hausse du PNB). Néanmoins dans ces derniers pays (les lions), l’industrialisation est
très partielle mais elle bénéficie d’un processus de délocalisation de la part de la Chine où les salaires
deviennent trop élevés (pour être rentable). Tous ces pays émergent représentent environ 2/3 de la
croissance économique mondiale.

B/ selon des modalités différentes

Ces pays émergents ont des situations contrastées les uns par rapport aux autres et à l’intérieur de
leur pays. Ainsi la Chine se démarque énormément par sa puissance, sa richesse et surtout une
complète transformation entre les années 80 et 2010 passant d’un pays du tiers-monde à un pays de
la Triade. Les grandes puissances émergentes continentales forment les BRICS qui ont de moins en
moins de points communs et surtout qui connaissent des inégalités profondes. Ainsi l’Inde compte
des centaines de millions de gens extrêmement pauvres et le Brésil n’a pas une économie
suffisamment diversifiée pour faire face aux aléas du commerce.
C/ et des objectifs en évolution

Au-delà d’un caractère commun les BRICS ont des divergences marquées car leurs priorités ne sont
pas les mêmes. En effet la Chine a deux objectifs qui la différencie des autres : elle veut d’abord
ancrer sont développement sur le marché intérieur et elle souhaite devenir la superpuissance du
monde d’ici 20ans environ. L’Inde, le Brésil ont pour ambition d’être le pays qui domine une vaste
région continentale. Quant à la Russie, un projet de tonton Vlad est de ressusciter l’ex-URSS et donc
de jouer un rôle géopolitique très important. Si bien que le monde aujourd’hui est organisé par une
série de pays dont la puissance est avérée mais différente : le monde est polycentrique et ne doit pas
se résumer à la Triade.

III/ Des territoires moins intégrés


En quoi certains territoires sont-ils en marge de la mondialisation
A/ le cas des pays pauvres
Bien qu’aucun pays ne soit à l’écart de la mondialisation, 2/3 de l’humanité est en marge/ en
périphérie de l’humanisation. Ces pays certes ont des richesses qu’ils exportent mais bien souvent
elles ne profitent pas du tout à l’ensemble de la population : les richesses sont souvent accaparées
par :
-soit des compagnies des pays de la Triade
-soit d’une minorité politique aux commandes du pays
Donc la plus grande partie de la population reste dans la pauvreté et l’exploitation des richesses se
fait dans des sortes d’enclaves c’est-à-dire des lieux sans relations avec l’ensemble du pays (ex : une
station balnéaire touristique). Parmi ces pays en marge une cinquantaine sont les PMA qui cumulent
tout les problèmes et sont caractérisés par une très grande pauvreté, une mauvaise situation
alimentaire, sanitaire, éducative, etc… Ces pays sont principalement ceux d’Afrique subsaharienne
qui malgré le milliard d’habitants qu’ils comptent ne représentent que 1% dans le commerce
international. Il est vrai que ces PMA ont tellement de problèmes que les obstacles pour un
développement sont trop nombreux ; d’autant que la situation politique et sécuritaire (dictatures et
guerre civile) n’attire pas les investisseurs internationaux.

B/ des différences à l’échelle régionale


Bien que dans un pays les statistiques montrent qu’il est intégré, la réalité géographique montre des
différences entre les régions. En effet la littoralisation économique et humaine favorise énormément
les régions côtières qui monopolisent la richesse et le développement au détriment de l’intérieur.
L’autre grande différence est celle qui oppose les villes aux campagnes particulièrement dans les
pays du sud où la population est à l’écart à la fois du modernisme et d’une alimentation suffisante.

C/ des territoires en crise


Dans les PMA se trouvent les population les plus éloignées de la mondialisation, qui ne profitent
absolument pas de toute forme d’échange et de développement. Les situations de guerre
récurrentes dans les PMA ou occasionnelle dans les pays en situation intermédiaire (Syrie) brisent
toute possibilité de bénéficier de la mondialisation ou d’y participer.
Leçon 2 : les facteurs d’intégration à la mondialisation
Comment expliquer l’intégration dans la mondialisation ?

I/ les FTN
En quoi les FTN sont-elles des facteurs puissants d’intégration

A/ définition et organisation

Les FMN sont des grandes entreprises dont l’activité est internationale et qui fonctionnent sur un
réseau de sous-traitants dans une relation maison-mère / filiales. Elles choisissent donc les territoires
les plus intéressants :
pour produire des pièces d’un appareil (main d’œuvre moins chère) ou les matières premières (faible
coût et stabilité politique)
pour exporter : la proximité d’un port
pour vendre (vaste marché de consommation ouvert)
pour localiser leur compte bancaire (paradis fiscaux sans impôts).

B/ La DIT (Division Internationale des travails)


=spécialisation des territoires en fonction du type d’activité.

Apple est une entreprise sans entreprise, c’est-à-dire fabless puisqu’au siège social à Cupertino on a
que les activités de gestion d’administration, de recherche, de conception et évidemment la
direction. A Cupertino, on a une maison-mère qui dirige les filiales à qui elle confie fabrications et
assemblage. Ces activités sont réalisées soit dans des pays de la triade où les usines maitriseront une
autre technologie ou bien dans les pays du sud afin de bénéficier d’une main-d’œuvre bon marché
(peu chère) et efficace (Inde et Chine). Cette grande entreprise externalise donc sa production
puisqu’elle la confie à d’autres pays.

C/ la stratégie de délocalisation

En raison de la crise économique à partir de 1973 de très nombreuses entreprises ont délocalisé leurs
productions vers les pays du sud et dans les années 80 cela contribue à la mondialisation c’est-à-dire
la multiplication et l’intensification des échanges entre les différents territoires du monde. En effet
les échanges réalisés entre les différents sites de production et entre ceux-ci et les sites d’assemblage
créent un réseaux dense qui dépasse très largement celui réalisé par la vente d’un produit fini dans le
monde entier. Une FTN peut aussi avoir comme objectif le monopole par l’achat de nombreuses
entreprises concurrentes qui à terme vont être intégrées au groupe. Ces délocalisations contribuent
au dumping environnemental c’est-à-dire que les FTN américaines ou européennes profitent de la
situation des pays du sud pour y fabriquer des produits qui polluent ou dégradent l’environnement.
Cela permet aux pays du nord de baisser leur pollution.

II L’accessibilité à la mondialisation
Dans quelles mesures l’accès au monde est une condition d’intégration
A/ les interfaces
Les interfaces qui sont des zones de contact entre 2 territoires différents unis par des échanges sont
des points d’accessibilité indispensables : être dans une interface ou à proximité est un critère décisif
d’accessibilité. Ainsi, les interfaces maritimes que sont les façades maritimes sont les principaux lieux
d’échanges mondiaux en raison des transports maritimes. C’est aussi le cas de tous les hubs (voir
thème 1). Le cas de la frontière USA/ Mexique -> petit schéma
B/ le numérique

Voir thème 1 : Selon le thème 1, les centaines de câbles numériques posés au fond des océans
mettent en relation continuelle les continents. Or l’accessibilité au numérique est aujourd’hui une
nécessité en raison de l’extrême importance des flux qui passent par ces câbles. Comme les centres
de collecte d’informations (data centers) sont principalement dans les pays de la triade, celle-ci
contrôle l’information et la gestion du flux internet.

C/ l’enclavement, un obstacle ?

Oui, incontestablement, l’enclavement est une contrainte énorme voire un obstacle pour s’intégrer
dans la mondialisation. En effet un territoire qui n’a pas accès soit à la mer, soit aux câbles
numériques est de fait un territoire à l’écart, dépendant des pays voisins. L’accès au numérique peut
devenir un handicap quand des territoires sont en zone blanche c’est-à-dire sans ou avec peu de
connexion internet : cela concerne surtout des pays du sud mais aussi des territoires ruraux dans les
pays du nord. Mais même des pays très pauvres peuvent surmonter ce handicap si et seulement s’ils
possèdent des ressources intéressante pour l’économie mondiale.

III/ Les politiques d’aménagement


Dans quelle mesure les acteurs publics peuvent-ils améliorer l’intégration ?
A/ Des politiques publiques d’attractivité
Les Etats et les administrations publiques ont tous la volonté d’attirer des investisseurs privés sur
leurs propres territoires. Un des objectifs principaux est pour les pays du sud le développement
économique (ex : zone franche de Djibouti (thème1)). Les pays de la triade ou les pays émergents
créent des conditions pour que les technopoles se mettent en place afin de dominer la recherche et
le développement (R&D) dans la mesure où ce sont des centres d’innovations. (ex : la Silicon Valley
ou Bangalore en Inde).

B/ des aménagements pour l’intégration


La ville de Chongqing est l’exemple même d’un aménagement publique visant à diffuser la croissance
et le développement à l’intérieur des terres depuis l’interface maritime. En effet à partir du port de
Shanghai des flux incessants viennent et partent de Chongqing en empruntant le cours du très grand
fleuve Yangzi qui a été énormément aménagé au début du XXIe pour les navires de commerce. Cet
aménagement est une réussite puisque la ville non seulement s’est beaucoup agrandie et a un
développement économique mondiale.

C/ les limites des politiques


La guerre arrête les projets ou les empêche. La position géographique ou la pauvreté limite
fortement les projets sous-dimensionné pour conduire/ permettre un réel développement.
Leçon 3 : des métropoles recomposées par la mondialisation
Comment la mondialisation transforme-t-elle les métropoles les plus puissantes ?

I/ des villes mondiales qui renforcent leur intégration


En quoi les villes mondiales sont-elles des acteurs puissants de la mondialisation ?

A/ leur importance
La mondialisation est commandée par de grandes villes, des métropoles qui toutes comptent
plusieurs millions d’habitants. Ces grandes villes ont un rayonnement international pour 3 raisons
principales :
-elles ont un très fort soft power, cette capacité d’influence
-une richesse produite très importante
-elles sont très accessible (hub)
Ces villes ont un PUB (produit urbain brut) très élevé puisque Tokyo ou New York ont un niveau de
production équivalent à l’Espagne (NY) ou encore le Canada (Tokyo) !!!
Beaucoup de ces métropoles sont aussi des capitales politiques.

B/ Des modèles
Toutes ces métropoles ont adopté un même modèle architectural : celui de centres urbains
composés de grattes ciel qui symbolisent la réussite économique. Cependant elles s’appuient aussi
sur des symboles qu’ils s’agissent de monuments mondialement connus (Tour Eiffel) ou de la tour la
plus élevée du monde (tel un phare qui s’élève et éclair le monde). Enfin ces métropoles sont toutes
la vitrine d’une mondialisation culturelle qui passe par le mode de vie occidental : c’est une
« américanisation du monde »

C/ l’organisation du monde par les villes


Ces métropoles qui commandent le monde sont des villes mondiales qui structurent le monde. Elles
fonctionnent en un réseau = l’archipel mondial métropolitain (AMM). Les villes mondiales sont aussi
associées à de vastes régions urbanisées : les mégalopoles
La 1ere mégalopole, la mégalopolis nord-américaine de Boston à Washington (la BOSWASH)
d’environ 60 millions d’habitants sur 800km du nord au sud. La mégalopole européenne de Londres à
Milan avec environ 60 millions d’habitants. La plus grande mégalopole sur la côte Pacifique du Japon
sur presque 1000km avec environ 100 millions d’habitants. Une nouvelle mégalopole « en archipel »
sur la façade pacifique de l’Asie avec les mégalopoles chinoises (qui incluent la précédente
mégalopole) avec environ ½ milliard d’habitant.

II/ la hiérarchie des métropoles


En quoi les métropoles sont-elles concurrentes

A/ une hiérarchie en évolution


Jusqu’au dernier quart du XXe, la géographie des métropoles est dominée par le nord en raison d’une
avance économique et d’un ancien et long exode rural : NY et Tokyo sont les 2 plus grandes villes du
monde. Mais tout au long du XXIe, la hiérarchie des villes bascule au sud : cette partie du monde va
non seulement compter de plus en plus de villes mais va aussi les voir croître fortement. Bien que
l’Afrique et l’Inde soient encore en majorité rurales, leurs fortes croissances démographiques
explique le développement urbain et donc la présence de villes mondiales au sud.
B/ une concurrence exacerbée
Toutes les villes mondiales et même les grandes métropoles cherchent à dominer la hiérarchie
urbaine mondiale : elles sont donc en concurrence dans tout les domaines. Ainsi sur le plan
commercial c’est posséder les plus grands ports (Chine), sur le plan financier c’est avoir les plus
grandes places boursières et sur le plan technologique c’est avoir les plus grandes technopoles.
La rivalité entre elles se manifeste par la volonté d’accueillir de grands événements :
-politiques : sommet sur le climat à Paris en 2015, NYC en 2020, Charm El cheikh en 2022
-sportifs : ➔ JO à Rio (2016), Tokyo en 2021, Paris en 2024, Los Angeles en 2028 ➔ coupe du monde
de foot en • Russie en 2018 • Qatar en 2022 • Amérique du Nord en 2026
-culturels : ➔ Louvre d’Abou Dhabi en 2017 ➔ Expo universelles à Shanghai en 2010, à Dubaï en
2022, Buenos Aires en 2023, Osaka en 2025

III/ des inégalités renforcées


Dans quelle mesure la population et les territoires urbains sont différentes ?

A/ au nord
Toutes les villes du nord connaissent des évolutions en termes social et spatial. En effet elle contribue
d’abord à la littoralisation (voir thème 1) et à la division des habitants selon les quartiers.
Effectivement apparait une véritable ségrégation entre des quartiers riches, modernes privilégiés
parfois fermés et des banlieues paupérisées où s’amasses des population en précarité et souvent
d’origine étrangères. Les grandes villes connaissent le processus de gentrification, c’est-à-dire du
remplacement d’une population ouvrière ou de petits métiers par la classe moyenne qui contribue
non seulement à la réhabilitation des bâtiments et de l’amélioration des services mais aussi à
l’exclusion des classes populaire contrainte de quitter ces quartiers.

B/ au sud
Les inégalités sont exacerbées en raison d’une opposition très forte entre très riches et très pauvres.
Ainsi on trouve les bidonvilles accolés aux centres riches et modernes et en banlieue des quartiers
ultra sécurisés et fermé. Les inégalités sociales se manifestent par l’ampleur du travail informel (non
déclaré) et qui permet à des centaines de millions de gens de survivre. Ces villes condensent une
hyper criminalité liées aux gangs, à une violence endémique.
Chapitre 2 : COOPERATIONS ET TENSIONS
Comment les différents acteurs tentent-ils de répondre aux défis posés par la mondialisation ?

Leçon 1 : des coopérations, facteurs d’intégration régionale


En quoi les accords régionaux contribuent-ils à favoriser les échanges ?

I/ des accords de plus en plus nombreux


Pourquoi les pays cherchent-il à s’associer ?
A/ Un nouveau contexte
Crise de 1973 -> délocalisation industrielles vers les pays du Sud.
Fin de la guerre froide -> rapprochement (ex : Chine-Russie et USA-Russie) -> Multilatéralisme
Liberté commerciale (victoire du capitalisme) -> Multiplication des échanges (mondialisation).
-> Les deux blocs ne grandissent plus le commerce avec le Sud. -> Nécessaire ouverture et diversification
des pays du Sud
Contre le poids des grandes puissances.

B/ quels accords ?
La baisse continue des taxes douanières tout au long du XXe pour faciliter le commerce et supprimer
les entraves au libre échanges. Si bien que non seulement le commerce augmente
exponentiellement mais aussi que se créée des AER (associations économiques régionales). Ces
associations se réalisent au niveau régionale pour 3 raisons :
-car le marché de ventes nationales n’est pas suffisant : il faut élargir à d’autres pays les exportations
-on va élargir aux pays voisins car ils sont proches et avec des points communs (langues, routes)
-car en s’associant on peut se protéger dans une économie mondiale qui n’a plus de règles.
400 AER chaque pays est dans une ou plusieurs AER.

II/ des niveaux d’intégration variés


Comment les pays réussissent-ils à s’associer ?

A/ le libre commerce

En 1967, l’ASEAN, association des Nations du Sud-Est Asiatique est créée. On baisse puis supprime les
taxes douanières pour faciliter les échanges entre les pays et donc favoriser le développement
économique. C’est la même motivation pour l’Accord de Libre-Echange Nord-Américain (ALENA) en
1994 (EUA-Mexique-CANADA) devenu en 2020 AEUMCA.
En 2020 est créé le Partenariat Economique Régional global

B/ l’intégration économique
En 1969 la communauté andine regroupe 4 pays d’Amérique du sud (Colombie, Equateur, Pérou et
Bolivie qui d’abord suppriment les taxes douanières. Puis voulant renforcer leurs liens ils créent des
institutions qui non seulement fixes des objectifs communs mais aussi posent un cadre commun. En
effet il faut que les 4 pays puissent fonctionner en commun de façon autonome.

C/ l’intégration renforcée

En effet certaines AER visent à créer un bloc solide et solidaire dans lequel non seulement les
objectifs seront communs mais aussi les moyens mis en œuvre seront communs. Ainsi avec la
CEDEAO (communauté économique des états d’Afrique de l’ouest) est créée une union économique
c’est-à-dire un vaste marché commercial commun qui se protège par des taxes douanières à
l’extérieur de l’association. Avec le MERCOSUR de 1991 (marché commun de l’Amérique du sud) il y a
la création d’un parlement (PARLASUR) qui est l’amorce d’un pouvoir législatif commun à tous les
pays. Ces intégrations passent par une coordination des politiques et une harmonisation des lois.
D/ l’intégration globale
En 1992, l’UE est créée en tant qu’institution internationale. Elle est l’AER la plus aboutie car tous les
pays partagent des politiques communes des institutions communes et des valeurs communes dans
un projet commun : la paix, la sécurité, l’entente, le développement

III/ des accords aux effets différents


En quoi les pays profitent-ils des associations

A/ le poids économique

L’AEUMC, l’UE et le RCEP c’est environ ¼ du PIB mondial. Avec l’exemple de la SADC (communauté
de développement de l’Afrique Australe), le commerce africain est dominé par cette AER. L’économie
mondiale repose en grande partie sur le commerce intra-AER.

B/ quels avantages ?
Ces AER permettent à la plupart des pays de développer leur commerce et leur croissance
économique générale : si le Mexique est un pays émergent c’est en grande partie grâce l’ALENA de
1994. Mais ces AER profitent d’abord et surtout à la plus grande puissance qui domine l’association
telle que les USA dans l’ALENA, le Brésil dans le MERCOSOUR ou la Chine dans le RCEP. Dans le cadre
de l’UE, en raison d’un principe de solidarité la croissance économique bénéficie à tous les
territoires : des aides financières sont accordées pour que les territoires en difficulté puissent
rattraper leur retard. Mais beaucoup d’AER ne fonctionnent pas du tout en raison de différences
entre les pays qui dépassent les points communs : c’est le cas de la CEN-SAD (communauté des états
sahélo-sahariens)

C/ des méga-accords
Depuis la 2e décennie du XXIe les AER créent des accords entre elles : on aboutit donc à des méga-
accords transcontinentaux. Ces méga-accords contribuent donc à renforcer la mondialisation
économique mais ils favorisent aussi une sorte de démondialisation puisque le monde s’organise en
bloc. L’UE a signé des accords avec le Canada (2016), le Japon (2018) et envisage un accord avec le
MERCOSUR. Les USA ont lancé en 2016 le traité transpacifique qui associe plusieurs pays du pacifique
mais Trump a retiré les USA si bien que le projet qui visait à lutter contre la domination économique
chinoise est un échec et l’absence des USA permet à la Chine de poursuivre ses conquêtes
économique autour du pacifique. L’Europe et les USA ont aussi un projet d’accord (Accord de Libre
Echange Transatlantique) mais il reste à l’état de projet tant les différences agricoles et industrielles
sont importantes en termes de santé humaine, animale et environnementale. En 2021, tout les pays
africains se sont engagés dans une zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) qui doit
permettre aux pays africains de « s’auto-développer » c’est-à-dire de pouvoir profiter de leur
richesse et grâce à cela non seulement de se développer mais aussi de poser les bases d’une paix
continentale.
Leçon 2 : une mondialisation génératrice de tensions
En quoi la mondialisation est-elle un sujet de discorde ?

I/ les défenseurs de la mondialisation


En quoi la mondialisation garantit-elle la croissance et le développement ?

A/ le néolibéralisme
A partir des années 1990 au moment où se renforcent la mondialisation le courant économique des
néolibéraux défend absolument le libre-échange. En effet pour eux elle permet les développement et
aussi la domination du modèle occidental contre un état trop important. Les néolibéraux s’opposent
donc aux AER qui privilégient les intérêts régionaux, ils condamnent toute taxe aux importations qui
sont une forme de néoprotectionnisme, toutes les subventions publiques qui faussent la concurrence
et ils n’acceptent pas du tout un pays qui limite les investissements sur son territoire.

B/ les vertus de la mondialisation


Pour les néolibéraux, la libre concurrence est vertueuse puisqu’elle permet aux consommateurs de
profiter de produits moins chers (pas forcément de meilleure qualité), de pousser les entreprise aux
meilleures innovations, et elle contribue à une croissance mondiale. Indubitablement, la
mondialisation à permis a plusieurs pays du sud d’émerger càd de connaitre une croissance
économique et en conséquence un développement, certain devenant des puissances régionales
moyennes (BRICS). Dans ce contexte le développement international du commerce à permis une
diminution de la pauvreté surtout dans les pays les plus engagés dans la mondialisation (chine)

C/ un outil géopolitique
Le courant néolibéral des années 70 et 80 a été un outil pour contrer deux adversaires :
- D’un coté le bloc de l’Est communiste en affirmant la puissance du bloc capitaliste
- D’un autre coté il faut surmonter la crise économique survenue en 1973
En effet les USA de Ronald Reagan (1980-1988) ainsi que l’Angleterre de Madame Thatcher
appliquent rigoureusement les méthodes néolibérales. Aujourd’hui, la défense du libéralisme est
pour la Chine un enjeu dans une « guerre » commerciale et géopolitique avec les USA non seulement
parce la liberté du commerce est vitale pour la chine mais surtout parce que la chine veut apparaitre
comme le pays qui respecte les règles capitalistes et du libre-échange contre des USA qui mettent
des taxes aux importations et s’engagent dans une forme de néoprotectionnisme.

II/ Les détracteurs de la mondialisation


Dans quelle mesure la mondialisation agit-elle en défaveur des populations ?

A/ une uniformisation
La mondialisation est perçue comme négative lorsqu’elle uniformise les modes de vie par
l’intermédiaire de produits consommés massivement voire quotidiennement. Surtout les détracteurs
reprochent une occidentalisation qui impose non seulement des produits mais aussi des valeurs et
des principes qui évidemment ne peuvent pas correspondre à toute les populations et civilisations.
D’autant que les FTN occidentales ^profitent des grands évènements sportifs pour que leurs marques
soient associées aux bienfaits d’une activité sportive régulière. C’est pourquoi depuis les années 90
renaissent et s’affirment des valeurs traditionnelles des activités et des mentalités traditionnelles
telles que le retour de religieux ou la défense d’une identité régionale et parfois la haine de pays qui
s’imposent.
B/ les marchandisations excessives
La mondialisation conduit en partie à une économie illégale et est souvent immorale par exemple
lorsque des pays s’accaparent des terres au détriment des populations locales pauvres et dans leur
seul intérêt. La mondialisation amplifie les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans les pays du
Sud. Elle accroît les inégalités : en 2020, 8 % de la population disposent de 86 % de la richesse
mondiale. Les FMN ont le monopole sur la gestion des biens tels que l’eau, les transports, la santé qui
ne deviennent lus des biens publics mais des moyens de spéculation. Elle favorise les trafics en tout
genre menés par les mafias et gangs criminels : c’est la mondialisation grise qui s’appuie sur les
paradis fiscaux.

C/ le dumping (vendre plus)


Face à une concurrence permanente on est obligé de baisser les prix excessivement et donc
inégalement et immoralement. Il existe 3 formes de dumping :
-social lorsqu’on emploie des enfants
-fiscal lorsqu’une entreprise situe ses bénéfices dans un paradis fiscal
-environnemental lorsqu’une entreprise délocalise ses activités polluantes dans un autre pays
(surtout ceux du sud).

III/ une autre forme de mondialisation ?


Comment remédier aux problèmes posés par la mondialisation ?
A/ par des mouvements
A partir des années 80 émerge un courant altermondialiste qui dénonce vigoureusement les méfaits
de la mondialisation et ses excès. En effet ces altermondialistes veulent mettre un terme à un
capitalisme nocif extrêmement inégalitaire, non respectueux des droits de l’Homme et encore plus
de la santé environnementale de la planète et des minorités. Ces altermondialistes se mobilisent
tantôt par des associations, des ONG, des syndicats ou parti politique ou des mouvements citoyens
plus spontanés et tous utilisent massivement les réseaux sociaux. Néanmoins, cependant ce
mouvement altermondialiste ne domine pas la scène politique mondial et il ne rencontre pas
beaucoup d’échos aux sein des démocraties.

B/ des manifestations
A partir de la fin des années 90 le mouvement altermondialiste organisait régulièrement des
manifestations surtout dans les pays du sud. En effet ils organisent des contre-forums économique
mondiaux : ils se mobilisent dans des forums sociaux qui parfois ont pris des tournures violentes
alors que les gens sont fondamentalement pacifistes. A plusieurs reprises les organisations
altermondialistes ont manifesté lors de la réunion des grandes puissances et ont eu à ce moment-là
une capacité d’influencer les dirigeants et ont donc contribuer à inciter les grandes puissances à
prendre en compte leurs revendications

C/ des propositions
Quels sont les principes, actions et conséquences du commerce équitable ?
Une des solutions pour lutter contre un commerce spéculatif et n’enrichissant que les FTN est le
commerce équitable qui profite aux petits agriculteurs des pays du sud puisqu’ils reçoivent un salaire
2 à 3 fois plus élevé. En effet ce commerce repose sur un engagement mutuel entre d’un coté des
associations telle que Max Havelaar née en 1988 et des petits agriculteurs qui échappent aux FTN qui
s’engagent à des productions qui respectent l’environnement et surtout qui s’engagent à ce que leur
rémunération serve au développement par des améliorations scolaires, sanitaires et personnelles. Le
contrat est réalisé sur plusieurs années afin que l’association ait la garantie d’une ressource
abondante, régulière et que les paysans peuvent compter sur des achats dans la mesure où les
investissements se font sur plusieurs années ; cela est facilité par un prix d’achat planché (à un haut
niveau (2 à 3 fois)) qui suit les hausses du marché. Mais ce commerce équitable qui certes progresse
ne représente qu’une grosse goutte d’eau dans l’océan : 0,02% du marché mondial.
Leçon 3 : des tentatives de régulations inégalement efficaces
Dans quelles mesure les différents acteurs s’engagent dans une meilleure mondialisation ?
(imparfaite)
I/ des Etats plus fort ?
En quoi la puissance des états est-elle fragilisée ?
A/ leur remise en cause
La mondialisation à incontestablement fragilisé et affaiblit les états qui se sont donnés les moyens de
leur affaiblissement : en effet ils ont supprimé des règles du commerce international et ils ont
massivement délocalisé leurs entreprises (en Asie notamment). Si bien que dans un monde sans
règles, les FTN en ont profité et ont dépassé le cadre territorial des Etats et se jouent donc de leur
souveraineté car c’est aujourd’hui les Etats qui se soumettent aux conditions des FTN. De plus
certaines FTN ont un quasi-monopole qui sont capable de contrôler les citoyens soit par les réseaux
sociaux soit par les produits vendus car elles imposent leurs productions et le citoyen à moins de
choix. De très nombreuses entreprises développent leurs activités et donc leurs bénéfices par un
vigoureux lobbying c’est-à-dire une pression constante sur les décideurs afin qu’ils agissent en faveur
de ces entreprises. Les états qui ont délocalisé les industries se trouvent confrontés à 3 problèmes
majeurs : chômage, endettement et dépendance d’autres pays pour des produits essentiels.
B/ leur retour
Depuis une quinzaine d’années face à la multiplication de crises, les états veulent reprendre les
commandes et se réaffirmer surtout en rétablissant des règles. Bien que les FTN se jouent des
frontières et de la souveraineté, cependant elles ne peuvent pas complètement échapper aux lois,
aux règles d’un Etat qui est souverain dans ses frontières et qui a une très grande responsabilité dans
la bonne santé économique, sociale et politique : si les mouvements sociaux sont nombreux, si les
coups d’Etats sont réguliers, si des crises politiques se réalisent, si la stabilité économique n’est pas
garantie alors les investisseurs fuiront le pays. La crise de la covid-19 a permis aux Etats de prendre
conscience qu’il faut mener des politiques nationales et reprendre en main la gouvernance par la
présence forte des institutions nationales notamment en étant très très vigilant sur les frontières. De
plus les différentes formes de dumping comptes tenus de leur immoralité ont conduit les états a
« taper du poing sur la table », c’est-à-dire à dénoncer ces pratiques et à lutter contre ces effets
notamment dans le domaine fiscal puisque les états perdent beaucoup d’argent mais aussi dans le
domaine industriel puisque les états ne veulent plus dépendre d’autres états et ils engagent donc
une vaste réindustrialisation.

II/ plus de multilatéralisme ?


Dans quelle mesure le cadre multilatéral peut-il être amélioré ?
A/ des institutions incontournables
En 1944, en pleine guerre la conférence de Bretton Woods aux USA met en place des institutions qui
permettront une stabilité financière afin d’éviter une nouvelle crise de 1929 et afin de faire en sorte
que le dollars soit la monnaie de référence dans le commerce mondial puisqu’elle est adossée alors.
Deux très grandes institutions ont garanti la stabilité économique du monde capitaliste :
-le fonds monétaire international qui veille à la stabilité des monnaies c’est-à-dire à leur valeur par
rapport au dollar mais aussi aux unes par rapport aux autres afin qu’il n’y ait pas une trop forte chute
de la valeur de la monnaie.
-la banque mondiale qui prête de l’argent aux pays qui soit sont endettés soit manquent d’argent
compte tenu de leur situation économique (pays du sud).
La même année sont lancées les bases de ce qui deviendra l’OMC (Organisation Mondiale du
Commerce) qui a deux fonctions essentielles : -d’abord tout faire pour que le libre échange soit une
règle respectée par tout les pays du monde. (pilier du libéralisme)
-elle règle les conflits entre les pays qui ne respecteraient pas les règles du commerce international
(ex : quand un pays met des taxes aux importations).
Ces trois institutions ont encore un rôle important aujourd’hui car la plupart des pays y sont encore
engagés, elles sont avec l’ONU le cadre d’un fonctionnement multilatéral.
B/ une évolution à inventer
Les 3 institutions en 2022 nécessitent des améliorations afin non seulement de répondre à de
nouveaux enjeux mondiaux dans un nouveau contexte mondial avec surtout de nouvelles puissances
économiques mondiales dans la mesure où le Fmi n’a pas été capable de lutter contre l’énorme crise
financière de 2008-2010 et que la banque mondiale ne prête de l’argent qu’à des conditions
insupportables aujourd’hui pour les états (l’austérité). En effet les pays émergents surtout la Chine
exigent d’avoir un rôle plus important et une orientation des institutions vers les pays du sud
d’abord.

III/ le rôle des organisations informelles (pas tout à fait officielles)


Comment les pays ont-ils réussi à créer de nouvelles relations ?

A/ dans les pays du nord

En novembre 1975 à Rambouillet les 6 grandes puissances du monde occidental sont réunies pour la
première fois à l’initiative du président français Valery Giscard d’Estaing. En raison de la crise
économique née en 1973, ces 6 puissances veulent d’abord coordonner leurs politiques en vue de
surmonter cette crise qu’ils pensent passagère et de ne pas être affaibli par rapport au bloc de l’Est.
Ils décident principalement de renforcer le libéralisme et de faciliter d’avantage le commerce non
seulement en supprimant des taxes douanières mais aussi en réduisant les règles jugées
contraignantes : ils commencent une série de dérégulation. Dorénavant chaque année les 6 grandes
puissances se réunissent afin de trouver des axes communs de leur politique notamment pour contre
les crises actuelles. Mais alors qu’en 1975 ces 6 puissances étaient la locomotive de l’économie
mondiale aujourd’hui leur capacité d’agir sur le cour du monde est beaucoup plus faible notamment
dans la lutte contre les méfaits de la mondialisation.

B/ de nouvelles organisations ?

Depuis 1999 se réunit le G20 (association des 20 premières puissances mondiales) qui en plus des 7
plus grandes puissances s’ajoutent les pays du Sud, notamment émergents, dont le poids
économique croit. Le G20 représente aujourd’hui 2/3 de la population mondiale et 85 % de la
richesse mondiale. Les BRICS ont créé en 2014 la Nouvelle Banque de Développement pour
concurrencer la Banque mondiale dans les pays du Sud. Les autre pays forment le G77 qui compte
aujourd’hui 135 pays : fondé en 1964, il défend la position des pays du Sud en développement face
aux pays du Nord et face aux FMN. Mais ils sont très divisés et ne définissent pas de stratégie
commune capable d’influencer les relations internationales.

Le multilatéralisme reste une règle acceptée par tous et soutenue par la majorité des pays. Mais,
dans la réalité des affaires économiques, la nouvelle règle est plutôt du chacun pour soi.
Chapitre 3 : la France : un rayonnement international différencié et une inégale attractivité dans la
mondialisation.
Comment la France cherche-t-elle à maintenir sa place dans la mondialisation ?
Leçon 1 : le rayonnement international de la France
Comment la mondialisation participe-t-elle au rayonnement de la France ?

I/ Une place affirmée dans la mondialisation


En quoi la France trouve-t-elle toute sa place dans la mondialisation économique ?

A/ Une puissance économique


La France est un acteur des échanges internationaux avec quelques secteurs économiques
importants dont l’armement, la chimie l’agroalimentaire ainsi que des produits pharmaceutiques et
de luxe. La France appartient à la 7e place boursière mondiale Euronext associée d’autres capitales
européennes dont Bruxelles, Francfort, Amsterdam, Dublin.

B/ des FMN très présentes à l’international


La France possède de très bonnes FTN qui contribuent activement à créer le maillage de la
mondialisation avec leur 45000 filiales présentes dans quasiment le monde entier, pays du nord et
pays en développement. Les plus grandes FTN concernent les secteurs de la banque, des assurances,
de l’énergie, des transports, de la construction, distribution et agroalimentaire. Ces FTN ont une
grande capacité d’investissement et sont donc recherchées par beaucoup de pays.

C/ mais une puissance fragile


Malgré les atouts de la France elle souffre de difficultés qui la handicape dans la concurrence
mondiale et qui la gène à conserver son rang. En effet le PNB et le commerce de la France ne
représentent que 3 et quelques % de la richesse du commerce mondial. De plus son rang en termes
de puissance diminue puisqu’elle était la 5 e puissance en 2010 et la 4e 20 ans avant. Il est vrai que la
mondialisation conduit la France à faire un mauvais choix celui de négliger son tissu industriel qui
aujourd’hui lui fait défauts : en effet on a donné la priorité aux secteurs tertiaires et aux hautes
technologies. Tout ca explique que la France ait un déficit commercial très inquiétant (différence
entre les exportations et les importations) et un chômage structurel trop lourd associé à un
endettement qui ne cesse de croitre.

II/ une influence géopolitique forte


Dans quelle mesure la France compte-t-elle encore dans les relations internationales
A/ un engagement dans les relations internationales
La France est un des pays qui compte le plus dans les relations internationales : en effet la voix de la
France est écoutée car elle respecte dans ses positions un soucis d’impartialité. Afin de renforcer sa
présence elle dispose du 3e plus grand réseau diplomatique du monde qui lui permet de nouer des
relations cordiales, de facilités les investissements des entreprises françaises et de surveiller le pays
voire de l’espionner, en tout cas, de collecter des renseignements qui peuvent être stratégiques.
Ainsi la France est présente dans toutes les grandes institutions internationales en particulier celles
rattachées à l’ONU (OMS, UNESCO …). La France a pour principe de veiller à ce que les relations
internationales reposent sur le multilatéralisme et depuis plusieurs années sur le retour d’une
souveraineté non seulement nationale mais aussi européenne.

B/ La présence militaire
La France dispose à l’échelle mondiale d’un hard power en raison d’une armée moderne efficace,
technologique, diversifiée, entrainée et bénéficiant de ventes d’armement entretenant toute une
filière militaro-industrielle. La France dispose des TUM pour affirmer sa présence sur les 5 océans
mais aussi pour surveiller, contrôler, voire intervenir en cas de crise : ces TUM ont donc un rôle
géopolitique essentiel pour la France.
Aujourd’hui l’armée française est utilisée non seulement à des fins militaires dans des OPEX
(opérations extérieures) au proche Orient (opération Chammal), dans différents pays au sein des
casques bleus de l’ONU et au large des côtes somalienne (opération Atalante) après avoir lutté
contre le terrorisme au Sahel (opération Barkhane). De plus l’armée française œuvre à la protection
des françaises et des français contre les actes terroristes potentiels (opération sentinelle).

III/ Un soft power culturel efficace


En quoi la France conserve-t-elle une capacité d’influence mondiale ?
A/ la place de la langue française
La langue française est une des langues les plus parlées du monde avec environ 321 millions de
locuteurs dans 54 pays. Ces pays composent l’OIF (organisation internationale de la francophonie)
qui œuvre en faveur de la promotions et de la diffusion de la langue française dans le monde entier.
Aujourd’hui et beaucoup plus en 2050 l’Afrique est le continent qui compte le plus de francophones
puisque c’est dans de nombreux pays la langue courante et des études. C’est une des langues
officielles de grandes organisations internationales telle que l’ONU.

B/ la promotion d’une culture


L’influence de la culture française passe notamment par le réseau de l’alliance française constituée
de plus de 800 établissement ou non seulement on enseigne le français mais où l’on peut assister à
des expositions culturelles françaises (et ce dans le monde entier). 500 lycées français sont implantés
dans le monde entier afin d’accueillir les enfants français expatriés mais aussi des jeunes étrangers
qui veulent accéder à un bon niveau scolaire. L’influence culturelle française passe aussi par la
mondialisation de l’information (TV5MONDE) et des œuvres culturelles cinématographiques,
musicales etc…

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