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CM1 : LA MONDIALISATION OU LA MUTATION PERPETUELLE DU MONDE

I. La mondialisation vs globalisation : éléments de définition


1. La mondialisation ? La prépondérance d’une échelle d’analyse « monde »
Mondialisation (terme 80’) = ensemble des processus (socio-éco, culturels, technologiques…)
facilitant la mise en relation des sociétés du monde entier. Intensification & fluidification des
échanges.
—> notion de dynamique, changement (ø état statique)
—> processus d’interaction entre agents éco (firmes, indiv & Etat) dont résulte intégration entre ≠
territoires & marchés, ainsi qu’une interdépendance entre Etats
—> processus géo-historique multiséculaire d’extension du capitalisme dans espace géo mondiale
avec déploiement par étapes selon L.Carroué
M tend vers + d’homogénéisation des pratiques et usages de communication & mise en concurrence
sociétés.
—> fait face aux comportements de défiance car opposition due aux particularismes religieux,
régionaux…
—> vers un processus de dvlpt durable
—> jugée inégalitaire sur plan éco & dévastatrice sur plan env; alors qu’elle devrait gommer les
inégalités

2. Globalisation ? La globalisation est la forme la + contemporaine de la mondialisation éco


La « globalisation » fait ø référence à représentation du monde ni à une échelle territoire mondial.
—> représentation numérique
—> participe à une réflexion + globale sur métamorphose du capitalisme (capitalisme émancipé du
cadre national & financiarisé)
Langue anglaise n’a pas opté pour la notion « worldization », pas suscité à l’image d’avènement du
monde contrairement à la langue fr avec « mondialisation »

II. La mondialisation : temporalités et recomposition


Comment interpréter le processus de la mondialisation ?
• La M interroge sur constructions politiques, idéologiques, culturelles qui caractérisent les territoires
avec des logiciels d’uniformisation à l’échelle mondial.
• La construction historique de la mondialisation ø linéaire : succession de ≠ temporalité; 3 époques
majeures :
- 1ère M : portée par Grandes Découvertes & avènement du capitalisme marchand
- 2ème M : révolution indus & démoG du XIXè s
- 3ème M (60-70’) : caractère libéral financier & dérégulé. Gagne + extension après chute mur
Berlin (89)
- Ajd, orientation vers 4ème M confrontée à un mvt de démondialisation -> replis sur soi & émergence
nvlles puissances qui restructure le monde, montée IA & enjeux env.
=> recul des échanges

1. Les 1ers temps de la M : les économies-mondes européennes


A. La 1ère M (à partir des Grandes découvertes) & prémisses du « dvlpt »
Processus à mettre en rapport avec essor des « économies mondes » (Braudel) : un pole territorial
majeur (centre-métropole) domine une périphérie.
Emergence d’une éco nouvelle fondée sur les cadences du temps contraint & conjonctures de l’indus
(phases de crise & expansion) dus à une segmentation.

B. La seconde mondialisation (XIXè) & essor du capitalisme indus


Prépondérance mode de production capitaliste (EU & AmN) à même de se renouveler, innové sur un
plan techno-scientifique en maitrisant le temps.
On s’affranchit des frontières & innov dans transports, les communications favorisent marché mondial
des biens & capitaux.
Emergence des pays du Sud.

2. La troisième M : système géoéconomique et universalisation


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CM1 : LA MONDIALISATION OU LA MUTATION PERPETUELLE DU MONDE

A. Un processus progressif d’intégration & mise en réseaux du monde après la 2èGM


Au départ : M suscitée par l’essor des FTN, car affirmation des avantages concurrentiels des FTN à
partir de leur avance techno, établissement de monopoles & capacité à gérer des économies d’échelle.
Evolution vers « intégration globale » dès 90’ : fondée sur mutations géopolitiques, techno
(conteneurs) & institutionnelles (FMI : prête aux états pour le dvlpt).

B. Les caractéristiques actuelle de la mondialisation


Une M construite à partir de logiques éco :

•Triade confrontée à la concurrences multiformes des puissances émergentes devenues


concurrentes des pays du N dans les niches techno de marché. Triade : accaparement des ressources
mondiales.
•L’emprise du capitalisme est complète à la surface de la planète et considérée comme «
englobante » : toute action H est liée au marché (qui est partout) & à la démocratie. Génératrice de
disparités territoriales, provoque éclatement de la trajectoire de dvlpt des pays.
•Une architecture mondiale « polynucléaire » à partir de 4 typologies de territoires :

- Centres anciens hégémoniques : dominants (Am, Mex, Eu, Jap, Corée…)


- Pôles émergents (Ch&Ind)
- Pays intégrés & dominés : sans réel pouvoir (Colombie, Argentine…)
- Pays marginalisés (Afr)
=> logique géostratégique
La géo importe : 70% des relations commerciales de l’UE se font au sein de l’UE & + de 50% du
commerce internationale se fait intra-continental.
Les pays d’Eu occidentale veulent stabiliser leur env proche (UE: stabilisée par libre échange),
renoncent à sa souveraineté nationale pour la convergence des niv de vie. ALENA = espace libre
échange continental judicieux & partage des secteurs spé (Senex : Usa laisse béton au Mex) entre
USA, Canada & Mex.
Chine est dans une dynamique différente : vue comme puissance incomplète, mais positionnement sur
biens de 1ère nécessité -> ajd, bouleverse équilibre mondial, les investissements s’attaquent aux N & S
pour assurer sécurité alimentaire & énergétique du pays ainsi que son dvlpt éco & indus.
-> grosses ambitions pour le futur : nouvelles routes de la soie pour contenir rivaux occidentaux, Jap,
Inde; conquérir le monde asiatique avec des corridors logistiques-indus (smartphones transitent de
Xinjiang & Kazakhstan); rejoindre UE sans aval USA => renvoie à la stratégie des FTN chinoises.

3. Une M placée face à des défis du dvlpt


- Social : mise en concu territoriales, compétitivités, perte emplois, baisse revenu : pvr d’achat,
fragilisation tissu indus -> des perdants & des gagnants -> équité ?
- Socio-éco : dvlpt = fonder sa trajectoire sur stratégies spécifiques, novatrices, soutenables. Effort sur
recherche, innovation, formation, éducation : impossible sans pvr publics, régionaux qui donnent des
attributs aux territoires pour tirer leur épingle du jeu dans la M.
- Politique : règles de Régulation pour que acteurs gagnants acceptent contraintes sociales & env au
profit d’intérêts commun comme la planète.

4. Une M confrontée à des formes de résistances


Les contraintes les + fortes viennent d’autres civilisations pouvant être mobilisées face à des
bouleversements induits par la culture occidentale.
Face à ces groupes des résistances multiformes : derrière M, l’enjeu = convergence des modes de
conso/ valeurs du modèle occidental « moderne ». Héritages culturels, religieux & logiques d’orge des
terr = touchés ≠ment.

5. Une M intégrée par des organisation mondiales en réseaux


Dans les territoires ou puissance publique peu présente, dvlpt :
- Syst de diaspora (tisse lien entre communautés internationales) dvlpt éco en réseau : Arménie
- Syst mafieux : dvlpt criminalité organisée -> puissance de la mafia dans les Balkans
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III. Des signes annonciateurs intégrée par des organisations mondiales en réseaux
1. La « démondialisation » : éléments de définition
Démondialisation : mécanismes éco et/ou politiques qui aboutissent à réduire, contraindre les effets
néfastes du libre-échange mondialisé.

Notion popularisée par W. Bello (2002) qui critique :


- Dérive d’une éco déréglée par de grandes institutions (FMI, Banque mondiale) échanges devraient ê
Fondés sur proximités locales & casser chaines de valeur.
- Marginalisation Suds : nécessité de réduire pouvoir des FTN ou démantèlement grandes instituions
- Notion qui devient « crise de la 3ème M » d’une intégration mondiale

2. Au delà de la démondialisation, les excès de l’hyper-mondialisation


Des manifestations qui conduisent à s’interroger sur les dérives de la M.
- Essoufflement du Made In World : trop loin dans division internationale du travail DIT & des chaines
de valeurs (cherche meilleur cout) et interdépendance (covid)
- DIT s’épuise dans émergents (hausse tendancielle des salaires) sans remise en cause, + perte de la
maitrise complète de la production
- Possibilités de relocalisation indus : Airbus -> maitrise son pdt, coeur de fabrication en EU
- Covid, coup d’arrêt très fort à l’addiction de la M au transport aérien en partie responsable de la
crise.
- Dépendance pays producteurs (Taïwan, Ch) = idée d’une nvlle souveraineté éco ?
Semi-conducteurs aux USA : proximité continentale & respect souveraineté indus nationale.

3. Une tendance à la remise en cause de l’hyper-mondialisation


Pas la fin de la M, mais éco mondiale entre dans ère annonciatrice d’incertitudes que le croise Covid
révèle : hypermondialisation s’essouffle : pq & comment ?

-De + en + d’obstacles au libre-échanges débridés par Etats (fermeture éco mondiale?) +


multiplication droits de douanes, quotas, ++ normes env & sanitaires.
-Stratégies de rupture (Brexit) + ens réticents au multilatéralisme au profit des accords bilatéraux : UE
avec UE-MERCOSUR ou CETA = relation privilégiées. Sauf que nécessite accords au niv des besoins
des conso
-Refus sociétés locales de la prédation des ressources : logique de soutenabilité contre chaines de
valeurs éclatées, invention rapports sociaux, retour circuits courts, collectivité et circularité; En //
protectionnisme et regain de prod locale

Processus complexes entre logiques installées de M & nouvelles de « déM », 2 mvt antagonistes :
-Désindustrialisation des pays développés et délocalisation des activités
-Recherche d’une optimisation fiscale vers des paradis fiscaux
-Explosion des inégalités socio-économiques et territoriales
-Crises économiques à répétition et endettement public de nombreux pays
-Crise climatique et environnementale
Les facteurs de la crise de M sont au centre de sa dynamique, sont à la x conséquence des excès de la
3èM, (hyperM) & pdt du tiraillement entre les 2 forces.

4. Dans le même temps, l’essors d’une M digitale… via les services numériques
-Une M numérique en rapport avec pdt/diffusion de services num via les TIC, plate-formes & centres
serveurs
-Explosion des services & délocalisation/transferts d’activités (ex : call centers)
-Part imp du dvlpt des services num à partir des flux de données venant des GAFAM our leur
équivalents chinois, les BAXT
-Rôle phare des plates-formes digitales (ex: Amazon) : permettent émergence de marché globaux à
l’info quasi-parfaite
-Sur le territoire : redistribution des investissements vers les territoires à terres rares
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Une « déM » ? À relativiser : digitalisation du M s’accélère, facette tjr + prospère qui fonctionne avec
séries liés aux e-commerces (20%).
• Pas croire à la fin de la M car formes intégration très fortes des éco à partir interdépendances nées de
chaines de valeurs, on peut prévoir une + grande régionalisation :
-> régionalisation des échanges très forte ajd : 50% des exp de l’AmN fait dans cette zone; en EU :
70%
-> régionalisation des échanges va s’accentuer pour des raisons stratégiques de sécurisation &
approvisionnement
• En + d’un recul de la M, tendance à fragmentation du M avec préoccupations géopolitiques, volonté
de limiter ses vulnérabilités & affrontements blocs antagonistes Chine & USA :
-> monde multipolaire où USA & Chine cherchent à restructurer le monde à leur avantage sans qu’UE
joue un rôle trop influent.
-> tendance à une bipolarisation avec 2 têtes & restructuration de flux de + en + incompatibles
-> nécessité de s’assurer l’autosuffisance & le leadership sur secteurs stratégiques en étant
protectionniste & en exerçant une guerre éco
-> risques de marginalisation de pays émergents & peu dvlpés confrontés à des instalibilités politiques.

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