Vous êtes sur la page 1sur 5

1).

La mondialisation  : un
processus sélectif et évolutif
3 aires de puissance dominent l’économie mondiale, l’Amérique
du Nord, l’Europe occidentale et l’Asie orientale produisent près
de 70 % de la richesse mondiale. Celles-ci possèdent des
caractéristiques communes : capacité d’attraction, rayonnement
mondial, haut niveau de vie des populations, façades maritimes
modernes.
Néanmoins, la hiérarchie des centres de décision est en
constante évolution. Ainsi se distinguent les « pays émergents »,
ces territoires dont le développement leur confère au moins le
statut de puissance régionale. Ils ont connu un processus
d'intégration accéléré, développant des métropoles influentes
(Shanghai, Mumbai, Moscou, São Paulo) et voyant la
construction de grandes multinationales (Gazprom, Sinopec,
Tata...) Les plus importants forment les BRICS , mais d’autres
puissances émergentes se détachent : Mexique, Argentine,
Indonésie…
Au delà de ces pôles dominants, toute une série d'espaces
périphériques émergent, au niveau de développement
hétérogène, conditionné au niveau de connexion avec les pôles
dominants de la mondialisation. Elles ont développés des
modèles de développement très disparates : certains territoires
se développent autour d’un modèle de rente les pays du Moyen
Orient (Arabie Saoudite, Emirats arabes unis, Koweït, Iran…),
Venezuela en sont des exemples. D'autres, les « pays ateliers »,
s’appuient sur une main-d’œuvre bon marché, attirant des
multinationales, désireuses d'y développer leurs activités de
sous-traitance
Peu de territoires se trouvent aujourd’hui en dehors du cadre
fixé par la mondialisation.
Ces territoires marginalisés cumulent les handicaps
économiques, sociaux et géographiques freinant leur
développement, plusieurs facteurs provoquent cette mise à
l’écart. Géographiquement, souvent enclavés et éloignés des
centres décisionnels, ils sont de plus dépourvus d’infrastructures
de transports ou de communication à distance, c’est notamment
le cas de nombreux espaces insulaires isolés, particulièrement
en Océanie.
La marginalisation se décline à toutes les échelles, sur le plan
mondial, ces territoires : les PMA, se situent en Asie mais
principalement en Afrique. Sur une échelle plus locale, les
bidonvilles des pays du Sud et les ghettos des pays du Nord
témoignent de ce phénomène globale et planétaire.

2). La mondialisation  et ses


acteurs multiples
La mondialisation a redéfini le rôle des États Le
développement rapide des échanges mondiaux
est lié au choix d’ouverture économique auquel
se sont ralliés la plupart des États, en vertu des
principes du libre échange.
Mais ceux-ci restent réfractaires à la
mondialisation, car les implantations
d’entreprises échappent à toute volonté
étatique. La défense et la promotion des
intérêts des FTN font partie intégrante des
politiques économiques mises en place par les
États, celles-ci se bâtissent autour des avantages
fiscaux (zone franche, paradis fiscaux), de la
modernisation des infrastructures, du droit du
travail ou du financement à la recherche et à
l'innovation.
Les FTN sont à la fois conséquence et moteur de
la mondialisation. Elles sont présentes dans
tous les secteurs économiques : pétrole (Exxon,
Total…), divertissement (Walt Disney, Vivendi…);
agro-alimentaire (Nestlé, Danone…),
l’automobile (BMW, Toyota…), les
télécommunications (Apple, Samsung…). Les 82
000 FTN et leurs 800 000 filiales recensées,
emploient 75 millions de salariés, réalisent 29
000 milliards de dollars (2010)...Les 2/3 du
commerce international sont constitués
d’échanges entre sociétés mères et fournisseurs
nationaux.
La mondialisation a aussi favorisé la naissance
de nouveaux acteurs : institutions
internationales (OMC, FMI...), ONG, groupes
médiatiques, société civile...

3). La mondialisation  et ses


logiques concurrentielles.
L’uniformisation de l’espace mondial autour de la logique
du libre-échange, a instauré une nouvelle Division
Internationale du Travail (spécialisation de chaque pays
dans les secteurs d’activité en fonction de leurs avantages
comparatifs : coût de la main d’œuvre, ressources,
transports, prestige des pôles d’éducation…)
C’est ainsi que les lieux de production, diffèrent des lieux
de conception et de consommation. Les FTN peuvent
donc multiplier les sites et les spécialiser selon les
caractéristiques des territoires concernés.
Les FTN ont une approche mercantile de leur activité,
elles doivent dégager le plus de rentabilité possible, en
conciliant logique mondialisée et spécificités locales.
Une production s’organise autour de la synergie entre une
entreprise principale et des sous-traitants. Les faibles
coûts de transport et des matières premières leur
donnent la capacité d’exploiter les avantages spécifiques
de chaque espace (coût du travail, fiscalité, droit du
travail…).
Les anciennes logiques de localisation, nées des
spécificités de la 1ere Révolution industrielle : proximité
avec les mines de charbon et de fer, desserte par le
réseau ferroviaire naissant sont révolues.
La mondialisation a renforcé l'importance de
l'accessibilité, érigée en priorité pour répondre aux
nouvelles logiques de production et assurer la viabilité de
l'espace. L'importance des transports et de la couverture
numérique s'est accrue, les territoires les plus privilégiés
sont ceux les mieux connectés aux espaces immédiats et
éloignés. Les politiques d'aménagement de l'espace
menées par les États sont devenus décisives, elles
favorisent l’accessibilité des espaces productifs et leur
liaison à l'espace mondial.
La mondialisation repose donc sur une mise en
concurrence des territoire, valorisant certains espaces
productifs comme les métropoles, les façades maritimes
ou les espaces transfrontaliers au détriment des autres.

Vous aimerez peut-être aussi