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Acteurs, flux et débats liés à la mondialisation.

Suivi du croquis p.273

La mondialisation désigne un processus d'interdépendance des sociétés, des


économies et des territoires à l'échelle mondiale. Il a des racines anciennes mais s'est
radicalement accéléré dans la seconde moitié du XXe siècle et cette croissance se
poursuit chaque jour davantage.
Ce processus est donc animé et donc accru par des acteurs divers comme
les Etats, leurs sociétés civiles, des pans économiques et institutionnels, privés et publics,
légaux ou pas, variés comme des entreprises multinationales, des associations et même
des mafias. Ces multiples acteurs jouent des rôles intéressants à étudier dans le
processus de mondialisation et ce sur une diversité de territoires.
Tous les continents sont concernés ainsi que les espaces océaniques et
maritimes. Aux différentes échelles mondiale, régionale ou locale, nous pouvons toutefois
observer que la mondialisation ne se traduit pas de la même manière. Ainsi, les acteurs,
sur ces territoires et à différentes échelles, sont interdépendants, différentes interactions
les lient les uns aux autres. Leurs échanges constituent des flux, de natures et de tailles
multiples. Pour autant, depuis 1945, ces derniers ne cessent de grandir.
L'importance de ces flux, l'articulation d'acteurs, eux-mêmes situés sur des
territoires qui constituent des pôles plus ou moins puissants, provoquent des débats sur
toute la planète. (Ces débats apparaissent également suite à des évènements multiples
mais considérés comme des conséquences de la mondialisation, une crise boursière ou
des tragédies liées à certains flux migratoires périlleux.)
En quoi l'interaction progressive de nombreux acteurs par des flux
grandissants, favorise t'elle le processus de mondialisation ? Quels sont les débats
soulevés par cette situation?
(La place primordiale occupée par les acteurs variés sera analysée dans un
premier temps puis la mise en évidence des pôles qui concentrent les flux mondiaux
formera la deuxième partie. Enfin, le dernier axe s'intéressera davantage à ces flux
croissants. Les débats autour de ces différents facteurs pourra suivre, quant à lui, le fil du
raisonnement. )

I. Des acteurs multiples ayant recours à des flux précis.


qui dit acteur dit rapport de force.
A) Les acteurs privés : Les FTN, acteurs majeurs de la mondialisation
Def page 256 (à recopier et à apprendre par cœur)
En 2011, les 82 00 FTN de la planète ont réalisé plus du quart du PIB mondial, les
2/3 du commerce mondial et emploient plus de 75 millions de salariés à travers le
monde.
Elles ont participé à la gouvernance (processus de prise de décisions politique
et de gestion économiques associant des acteurs publics et privés à
différentes échelles) économique du monde grâce à un lobbying puissant et grâçe
à une compétition dans des organisations internationales comme l’OMC
(organisation mondiale du commerce, créée en 1995, qui fixe les règles du
commerce international et règle les différents) ou le FMI (fond monétaire
international ; institution créée en 1994 pour aider les pays à éviter les
désordres monétaires).
Les FTN couvrent toutes les activités et tous les secteurs économiques : pétrole
(Shell/Exxon) ; agroalimentaire (Coca-Cola/Nestlé) ; automobile (Toyota/General
Motors) ; télécommunications (Nokia/Samsung) ; grande distribution (Wall Mart) ;
groupes financiers (Axa/Japan Post Holding)
De plus en plus de FTN se déploient dans des secteurs économiques variés
(le groupe indien Tata présent à la fois dans la sidérurgie, l’automobile et dans les
télécommunications.

Leurs stratégies d’implantation suivent plusieurs logiques :cf flux Iphone


o l’accès aux produits et aux matières premières (approvisionnement),
o la valorisation des inégalités socio-économiques (production)
o et l’accès aux marchés (vente).

Les FTN délocalisent leurs productions dans les pays du Sud afin d’abaisser
les coûts de production (avantages fiscaux, main d’œuvre bon marché). Les emplois
à forte valeur ajoutée restent dans le Nord (sièges sociaux, conception).
Elles parviennent donc à imposer la DIT (def de la NDIT page 242) et procèdent
à des arbitrages territoriaux ; Favorisent la progression rapide des flux d'IDE

B) Des acteurs publics : Etats et groupements supranationaux.


Les Etats sont aussi des acteurs importants qui encouragent ou parfois
régulent la mondialisation :
o . Ils aménagent leur territoire en fonction des exigences liées à la
mondialisation (infrastructures portuaires ou aéroportuaires = hubs) ;
instauration de zones franches (comme les ZES en Chine ou Tanger Med
au Maroc).
o Ils signent des traités internationaux pour intégrer leur territoire à la
mondialisation, protéger leur marché et générer des emplois.
o Mais les Etats cherchent aussi à réguler la mondialisation. Ils assurent
les besoins de la population (santé, éducation) et des entreprises
(recherche, investissements, mise en place de zones franches). Après
avoir longtemps dérégulé pour favoriser les échanges, ils œuvrent pour
limiter les dérives de la mondialisation (délocalisations, uniformisation).

Carte page 273  ils se regroupent dans des grandes organisations continentales
géopolitiques ou géoéconomiques comme l’UE, l’ALENA (accord de libre-échange
nord-américain, crée en 1994 entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique) ou
encore l’ASEAN (association des nations de l’Asie du Sud-est , organisation
politique , économique et culturelle regroupant 10 pays d’Asie du Sud-est :
Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande, Brunei, Vietnam, Cambodge,
Laos et Birmanie) ou le Mercosur (Mercado del Sur, marché commun du Sud, crée
en 1991 entre le Brésil, l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay + Venezuela depuis
2012), enfin Communauté de Développement de l'Afrique Australe (ou SADC, sigle de
l'anglais Southern African Development Community)

C) Les autres acteurs de la mondialisation 


- Les diasporas (def p.256)
Ce sont d’anciens acteurs organisés par des réseaux migratoires entre des pays
émetteurs et des pays d’accueil où se constituent des réseaux universitaires ou
des réseaux associatifs qui accueillent les nouveaux venus. Parmi les plus
anciennes, on compte les diasporas juive, arménienne ou chinoise et indienne.
favorise les flux humains et immateriels
- Les ONG (def page 256)
Elles sont aussi des acteurs importants de la mondialisation comme Amnesty
International, Greenpeace, WWF ou Max Havelaar (commerce équitable). Elles
jouent un rôle croissant dans la mondialisation et dans la construction d’une
opinion publique mondiale

- On trouve aussi les mafias qui organisent une criminalité transnationale. Leurs
trafics (drogues, contrefaçons, armes, produits rares, main d’œuvre)
contournent le pouvoir des Etats et s’organisent entre les espaces
d’approvisionnement (opium en Afghanistan) et les espaces de consommation
(les pays du Nord).Les paradis fiscaux leur permettent de blanchir leur argent.
(le marché des drogues génèrent autant d’argent que celui du pétrole) !!!

- Les agences de notation financières sont aussi des acteurs de la


mondialisation. Elles influencent les Etats et interviennent dans des domaines
très différents (notent les Etats, les régions, les banques…

Réelle compétition mondiale, génératrice d'inégalités entre les territoires et les


hommes. I existe un ensemble de flux, visibles et invisibles, qui structurent
l’espace mondialisé et définissent une hiérarchisation des territoires en fonction
de leur intégration plus ou moins avancée dans cet ensemble.

II. Des pôles concentrant les flux mondiaux.


Problématique : En quoi les pôles concentrent-ils les flux mondiaux ?
A) Des puissances économiques majeures.
part de commerce intra régional très important, ce sont des marchés
économiques florissants ex UE, 39% du marché mondial en intra régional, plus
de 3000 milliards de dollars d'échanges. C'est gigantesque.
très bon lien : http://ec.europa.eu/eurostat/statistics-
explained/index.php/International_trade_in_goods/fr#Commerce_de_biens_intra
-UE
Ca se compte aussi en nbre de FTN, et surtout en influence et rayonnement
donc importance des places boursières => capital boursier mondial 10x + élevé
que le PIB mondial. Wall street + importante mais pas que. (cf carte p229)

B) Des pôles d'attractivité et de rayonnement mondiaux.


L'attractivité peut se mesurer entre autres par l'affluence de touristes dans
certains pays. Obj, trouver les chiffres de touristes pour France Usa Esp. Mais
quel indicateur utiliser pour "compter" le nombre de touristes : le nombre de
nuitées ou thune dépensée ?? carte3 p.259
Principaux foyers émetteurs de touristes et pourquoi ?
Les pôles de la mondialisation constituent les principaux foyers du tourisme
international : Europe, Amérique du Nord, Asie du Sud-est. C’est à la fois lié aux
revenus des habitants de ces régions qui sont en grande partie à l’origine de ces
mobilités mais également aux capacités d’accueil hôtelière qui y sont
implantées. Elles nécessitent en effet d’importants investissements que les
entreprises de des régions peuvent réaliser.
 Principaux foyers récepteurs et pourquoi ?
Les mobilités touristiques se font au sein des grands pôles de la mondialisation,
entre ces pôles mais également de ces pôles vers les régions en
développement les plus proches ; de l’Europe vers l’Afrique ou de l’Amérique du
Nord vers l’Amérique latine. La proximité s’ajoute donc aux revenus pour
déterminer les flux touristiques.

Autre indicateur, les pôles d'immigration. Pour cela, la meilleure approche reste
l'analyse des flux.

- III- Mobilités, flux et réseaux 2h


Problématique : Quel rôle jouent les mobilités et les flux dans la
mondialisation ?
A) La mobilité des hommes : des flux humains croissants
1- Les flux migratoires
Carte page 221  Distinguez les lieux de départ et les lieux d’arrivée et
cherchez des facteurs explicatifs.
Les flux migratoires ont plus que doublé depuis les années 1960.
Pour l’essentiel, ces flux se composent de migrants cherchant à quitter leur
pays d’origine pour trouver une terre d’accueil aux conditions de vie meilleure. Ils
fuient les zones de misère économique, de guerre, les régimes politiques non-
démocratiques et violents.
L’amélioration des transports n’est pas un facteur d’explication essentiel car
bien des migrants se déplacent sur des embarcations de fortune ou dans les
remorques de camions pour éviter les contrôles douaniers.
Les flux migratoires étaient principalement drainés par les pays développés
(80% des migrations humaines mondiales). Les migrants qui recherchent de
meilleures conditions de vie quittent bien souvent les pays les moins développés et
les moins sûrs. Mais depuis 2011 la tendance s'inverse, malgré les nombreux
drames en Méditerranée.
Les migrations humaines sont dons majoritairement des flux Sud-Sud,
soient entre 2000 et 2013, 57% des flux et aujourd'hui environ 60%.
Pour autant, l’essentiel des flux financiers engendrés par ces flux se
concentrent autour de l’Amérique du Nord, de l’Europe et de l’Asie Pacifique. Ces
trois pôles de la « Triade » (expression de l’économiste japonais Ohmae), dominent
les échanges internationaux et l’économie mondiale.

2- Les mobilités touristiques


Carte 3 page 259
Comment évolue la fréquentation entre 1990 et 2010 ?
Le nombre de touristes n’a cessé d’augmenter avec des mobilités qui ont été
facilitées grâce aux progrès réalisés dans les transports.
Le tourisme est désormais un phénomène mondial. En 2012, on compte plus
d’un milliard de déplacements touristiques. D’après l’OMT (organisation mondiale du
tourisme), d’ici 2020, le nombre de touristes devrait atteindre les 1.6 milliards.
L’Europe reste la première destination touristique du monde mais l’Asie
devrait voir ses chiffres augmenter car les Asiatiques voyagent beaucoup en Asie et
leur niveau de vie augmente, ce qui leur permet de se déplacer davantage, de plus
en plus loin.

B) Des flux matériels dominants


Carte page 273 + carte 4 p.231Quelles régions du monde effectuent le plus
d’échanges ?
L’UE est le 1er pôle du commerce mondial. C’est également le 1 er marché
de consommation à l’échelle mondiale. Viennent ensuite l’Asie et l’Amérique du
Nord. Les flux sont donc polarisés par la Triade puis, et dans une moindre mesure,
par les pays émergents).
85 % des échanges se font entre eux. Mais les pays sont inégalement
dépendants de leurs exportations, par exemple l’Amérique du Nord importe bien plus
(775 milliards de $) qu’elle n’exporte (376 milliards de $). La balance commerciale
est donc déficitaire.
Le même constat pouvait-être fait pour l’UE. mais aujourd'hui la balance
commerciale est quasiment à l'équilibre ( autour des 1790 milliards de $).
Sur cette projection polaire, on remarque bien les espaces les moins en
contact avec le commerce mondial. La plupart des flux en provenance des Sud
sont composés de matières premières ou énergétiques (pétrole, gaz).
Dans le monde les produits manufacturés représentent 70% du commerce de
marchandises ; les matières énergétiques ou minières 20% et l’agriculture 10%

C) Des flux immatériels qui inondent la planète


 Les flux d’IDE (sommes d’argent investies par les entreprises étrangères sur
un territoire) ont augmenté avec la mondialisation. Ils révèlent une domination de
la Triade des années 2000 :
- une Europe occidentale dominante et démultipliée entre de nombreux Etats,
- une Amérique du Nord dominée par les Etats-Unis
- une Asie Pacifique polycentrique.
En 2010, ils ont dépassé les 1 200 milliards de $ et la moitié de ces flux sont allés à
destination des pays riches. La Chine à elle seule en accueille le tiers.

 Les flux d’internet montrent aussi une mondialisation sélective.


Les flux majeurs unissent les principaux pôles mondiaux (une navigation
d’informations circum- terrestre). Les flux secondaires s’organisent entre continents
(liens entre Amérique du Nord et Amérique du Sud). On remarque les régions
intégrées aux réseaux et celles laissées en marge car peu attractives.
- Ils servent aux marchés financiers : les places boursières sont
interconnectées, les bourses des pays du Nord fonctionnent en continu et
représentent 85% de la capitalisation financière mondiale.
- Ces réseaux servent également à diffuser l’information via des grandes
agences de presse (Associated Press, Reuters) ou par le biais des réseaux
sociaux (blog, twitter).
Le développement des infrastructures de communication représentera un enjeu
fort de développement pour les régions isolées à l’avenir.

CONCLUSION.

La mondialisation est donc un processus favorisé par des acteurs mis en


concurrence et de ce fait de plus en plus puissants. Les Etats dits de la "Triade"
U.S.A/U.E/Asie orientale mais aussi et surtout les grandes F.T.N. qu'ils abritent en
sont les principaux moteurs. La puissance de ces dernières nourrit des débats qui
contestent des arbitrages économiques perçus comme clivants par nombre d'O.N.G.
Les flux engendrés par ces acteurs surtout des reflets des rouages de la
mondialisation. Les mécanismes qui contribuent aux évolutions de ces flux
correspondent à des émanations humaines, facilitées par les nouvelles technologies
et donc grandissantes.

Ainsi les débats soulevés par cette situation sont à l'image de la mondialisation elle-
même, multiples et divers, mais en pleine croissance. Et surtout, nous pouvons nous
demander dans quelle mesure l'intensité des débats, ou leurs possibles
harmonisation mondiale ne finiraient-elles pas par devenir elles-mêmes, actrice dans
le processus d'intensification de la globalisation ?

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