LEÇON 11 : LES FACTEURS DE LA et en remettant parfois en cause certaines pratiques de la
MONDIALISATION mondialisation. Elles travaillent ainsi au perfectionnement de
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Introduction
La mondialisation désigne l’ensemble des processus
d’intensification et de fluidification des échanges entre les
différentes parties du globe. Elle est déterminée par une
combinaison de multiples facteurs ou acteurs, dont les plus
importants sont: les transports, les télécommunications, les
firmes multinationales, les Etats, la diaspora, les associations
et les ONG.
I- Les transports, les télécommunications et les firmes
multinationales
Les transports et les télécommunications
constituent les acteurs sans lesquels la mondialisation ne
saurait se réaliser. Ce sont les progrès enregistrés dans ces
domaines qui sont à l’origine de l’interconnexion des
différentes parties du globe et de la célérité des échanges.
Ce sont les transports (terrestre, maritime et aérien) et les
télécommunications (internet et téléphonie mobile pour
l’essentiel) qui favorisent la matérialisation de la mise en
commun effective des différentes régions du monde en
favorisant la transnationalisation ; l’internationalisation et le
globalisationi.
Les firmes multinationales constituent le moteur de
la mondialisation à travers les IDE (investissement direct à
l’étranger), la DIT (division internationale du travail) et les
délocalisations. A travers ceux-ci, celles-ci constituent des
acteurs spatiaux majeurs de la mondialisation parce qu’elles
contribuent fortement à la croissance du commerce
international et des flux financiers.
II- L’Etat et la diaspora
L’état joue un rôle régulateur et règlementaire dans
la mondialisation. C’est lui qui décide des stratégies et
partenaires, de l’ouverture des frontières ; aménage les
cadres de coopération et d’investissement ; négocie les
accords et traités qui facilitent les mouvements ou les flux
dans leurs diverses natures ; encadre les frontières
économiques favorisant ainsi le libre-échange.
La diaspora favorise la mondialisation en
intervenant dans la gestion des fonds et des projets. Elle agit
en assurant les flux financiers, d’information et de
marchandises entre les continents ou les pays mais aussi en
permettant diverses formes d’investissement dans de
multiples projets dans leurs pays d’origine éparpillés sur
l’ensemble du globe.
III- Les associations et les ONG
Les associations ont surtout un rôle de contre-
pouvoirs dans la mondialisation. Elles protègent les droits et
intérêts de leurs membres, agissent pour aménager les choix
des autres acteurs à travers diverses formes de lobbying. Ce
travaille oppose généralement les mondialistes aux
altermondialistes et antimondialistes.
Les ONG, du fait qu’elles ne dépendent d’aucun
Etat, agissent en facilitateur de la mondialisation. Elles le font
en mobilisant l’opinion, en intervenant sur les lieux des conflits,
© WANDJA NZOUATCHAM S., PhD_PLEG_Géographie_Mars_2023_En_cours_d’élaboration
la mondialisation en agissant dans quatre (04) domaines
d’action majeurs à savoir : l’aide humanitaire, l’action pour le
développement, la défense des droits de l’homme et la
protection de l’environnement.
Conclusion
Les facteurs de la mondialisation sont d’ordre
politique (Etats et organismes internationaux, organisations
régionales et sous régionales) économiques (transports,
télécommunications, firmes multinationales) et sociaux
(diaspora, associations, ONG). Bien que très variés, ces
facteurs ou acteurs ont une seule finalité à savoir, le bon
fonctionnement de la mondialisation.
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LEÇON 12 : LE FONCTIONNEMENT DE LA
MONDIALISATION
© WANDJA NZOUATCHAM S., PhD_PLEG_Géographie
Introduction
Le fonctionnement de la mondialisation traduit la
manière dont de déroulent des différents aspects de la
mondialisation. Ces différents aspects sont : les mouvements
physiques des marchandises (mondialisation économique), la
circulation des personnes, de l’information (mondialisation
culturelle et sociologique), la circulation des services, les
mouvements financiers et le commerce en ligne
(mondialisation financière).
I- Les mouvements physiques des marchandises
Les marchandises majeures de la mondialisation
sont principalement les produits agricoles et les minerais.
Les produits agricoles sont constitués de produits
primaires et de produits transformés. Les produits primaires
sont dominés par les produits tropicaux tels que le café, le
cacao, l’hévéa, le coton, etc. Les flux sont surtout orientés des
pays du Sud vers ceux du Nord. Les produits agricoles
transformés quant à eux sont dominés par ceux fait à base
de céréales, de fruits, de légumes, de légumineuses, de
volaille et produits tropicaux pour boissons. Les flux ici sont
surtout orientés Nord-Sud. Les produits miniers, quant à eux,
sont dominés par les métaux (or, argent, plomb, étain, fer,
cuivre…) et les combustibles fossiles (gaz naturel, charbon,
pétrole). Ils occupent une place prépondérante dans
l’économie de plusieurs pays en développement. Bien que
ces produits soient très importants pour l’économie d’autres
pays, tels que le Canada, l’Australie, le Brésil, les États-Unis
et l’Afrique du Sud, leur diversification économique les rend
moins dépendants des exportations minérales. Les flux sont
alors surtout orientés Sud-Nord.
II- La circulation des personnes et de l’information
La circulation des personnes est matérialisée par
le tourisme et la migration internationale qui se manifeste à
travers les flux d’émigration et l’immigration. Les principales
destinations touristiques et foyers d’émigration se trouvent
dans les pays du Nord, alors que les foyers d’immigration se
situent dans ceux du Sud.
La circulation de l’information se traduit par
l’instantanéité et la spontanéité de sa transmission. Ceci a été
favorisée par de nouveaux moyens de communication qui
permettent de transmettre massivement et très rapidement
des données immatérielles dans le monde. Ces nouveaux
moyens sont entre autre les satellites, les téléphones et ses
dérivés (fax), télévision et les NTIC. Grâce à ces moyens de
communication, les distances ne sont plus des obstacles, les
durées de transmission se réduisent et le monde semble plus
petit.
III- La circulation des services, les mouvements
financiers et le commerce en ligne
Les services sont le secteur le plus dynamique du
commerce mondial. Ils sont particulièrement dominés par les
services financiers et technologiques. Les pays du
Nord dominent les échanges de services et sont suivis peu à
peu par les puissances émergentes qui progressent
rapidement.
Les mouvements financiers fonctionnent à travers
les transferts de capitaux d'une place bancaire à une autre.
Ceci est favorisé par les liaisons par satellite, l'informatique
et l’internet. La mondialisation se traduit ici par l’existence
des places boursières interconnectées. Dans ces transactions,
85% des flux mondiaux de capitaux sont concentrés dans la
Triade, dont la 1/2 aux Etats-Unis.
Le commerce en ligne, encore appelé commerce
électronique ou e-commerce, désigne l’achat et la vente de
produits et services par l’intermédiaire des réseaux
informatiques, notamment Internet. S’il est courant dans
presque tous les pays de nos jours, il est surtout dominé par
les pays du Nord, plus avancés sur le plan technologique.
Conclusion
La mondialisation fonctionne à travers les
mouvements ou flux des produits matériels et immatériels et
le mouvement des personnes. Ces flux révèlent une forte
inégalité du commerce mondial marquée par la domination
des pays du nord qui concentrent l’essentiel des foyers et des
flux, sur ceux du Sud qui ne représentent pas grand-chose
dans le commerce mondial. Cette inégalité amène certains à
solliciter de plus en plus un commerce équitable.
DOSSIER 3 : LE COMMERCE EQUITABLE
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Le commerce équitable est un partenariat
commercial entre les pays du nord et ceux du Sud fondé sur
le dialogue, la transparence et le respect, qui recherche une
plus grande équité dans le commerce mondial.
Le but : est de réduire les inégalités sociales et
environnementales dans le monde, de contribuer au
développement durable en apportant des meilleures
conditions commerciales tout en assurant les droits des
producteurs et des travailleurs marginalisés dans les pays du
Sud.
Historique : Ce concept est lancé dans les pays
développés, au lendemain de la seconde guerre mondiale,
face aux critiques sur la détérioration des termes de
© WANDJA NZOUATCHAM S., PhD_PLEG_Géographie_Mars_2023_En_cours_d’élaboration
l’échange et le choix de certains pays occidentaux de
préférer l’aide comme solution au sous-développement
quand les producteurs du tiers monde réclamaient un
commerce plus juste.
Normes ou critères : Relations commerciales plus
justes et sur le long terme ; transparence sur les activités ;
respect des droits de l’homme et des droits de l’homme au
travail ; préservation et valorisation des cultures et savoir-
faire locaux ; soutien aux producteurs du Sud et
renforcement de leurs organisations ; campagnes et actions
de plaidoyer pour le changement des règles du commerce
international ; payement à un prix juste et préfinancement
de la production (si nécessaire)
Critique : Malgré les nobles objectifs et quelques
améliorations apportées par ce concept dans le commerce
mondial et même local, il reste une solution du Nord aux
problèmes du Sud et devrait interpeller les gouvernants et
producteurs du Sud à réfléchir sur le moyen de s’unir afin
d’influencer de façon durable les politiques commerciales du
monde.
DOSSIER 4 : LES PROBLEMES LIES A LA
MONDIALISATION
© WANDJA NZOUATCHAM S, PhD._PLEG_Géographie
C’est l’ensemble des difficultés ou contraintes
générées par la mondialisation ou encore qui limitent ou
empêchent son bon fonctionnement. Parmi les difficultés
majeures, on distingue l’immigration clandestine, la Cyber
criminalité, les conflits armés, la marginalisation des pays
pauvres. En effet, les guerres de ressources commandées par
les pays du Nord et les accords de libre-échange sont source
de dérèglement économiques dans le Sud. Ce qui est à
l’origine des vagues migratoires, des flux de réfugiés, de
l’insécurité et de la montée du terrorisme. Devant cette
situation, les pays pauvres doivent impérativement s’unir afin
de constituer les regroupements à même de résister aux
effets pervers de la mondialisation.
LEÇON 13 : LES FOYERS MOTEURS DE
L’ECONOMIE MONDIALE
© WANDJA NZOUATCHAM S., PhD_PLEG_Géographie
Introduction
Les foyers moteurs de l’économie mondiale
correspondent aux principaux centres d’impulsion et de
concentration du commerce mondial. On distingue à ce sujet
trois principaux centres qui constituent ce qu’il est convenu
d’appeler la triade : l’Union Européenne, de l’Amérique du
Nord et de l’Asie de l’Est.
I- L’union européenne et la Russie
L’UE des 27 compte 447,7 millions d’habitants, soit
6.9% de la population mondiale. La croissance
démographique y est faible, l’espérance de vie élevée. Au
plan économique, elle assure la deuxième plus grande part
d’importation et d’exportation mondiale derrière la Chine.
C’est le premier importateur et exportateur des produits
agricoles ; l’industrie représente environ 18% du PIB. C’est la
principale destination touristique au monde. Ses difficultés
sont : la concurrence des autres pôles économiques, la
dépendance énergétique, les tensions migratoires du Sud…
La Russie est le pays le plus vaste du monde, mais
ne compte que 147 millions d’habitants, 9ème pays le plus
peuplé. L’indice de fécondité y est faible. Au plan
économique, c’est le 12ème plus grands PIB du monde. Elle
fait partie du groupe des principaux pays émergents (BRICS).
C’est le 1er producteur de gaz et 3ème pour le pétrole. Ses
difficultés sont : la dépendance vis-à-vis de l’industrie
extractive, la concurrence, la non maîtrise du territoire.
II-L ’Amérique du nord
Les membres de la triade ici sont les USA et le
Canada.
Les USA comptent environ 328 millions d’habitants,
3ème pays le plus peuplé et 3ème plus vaste. Au plan
économique, c’est la plus grande économie nationale au
monde avec 1/5 du PIB mondial, et le deuxième mondial en
terme d’échange commerciaux derrière la Chine. Ils se situent
parmi les trois premiers producteurs dans de nombreux
domaines : pétrole, gaz, élevage, fruits tropicaux, charbon,
électricité, céréales, charbon. Mais c’est surtout un pays
industrialisé largement tourné vers le secteur tertiaire et
misant massivement sur l’innovation.
Le Canada est le deuxième pays plus vaste de la
planète, mais ne compte que 38 millions d’habitants, soit
seulement le 36ème rang quant à sa population. C’est la
10ème puissance économique. Il importe surtout le pétrole brut,
les produits agricoles, les machines, les équipements et
exporte notamment les équipements de télécommunication,
les aéronefs, les machines industriels. Ses principaux
partenaires sont d’abord les USA avec qui il bénéficie de
nombreuses facilités dans le cadre de l’ALENA (agence de
libre échange nord atlantique), ensuite la Chine et l’UE.
III- L’Asie de l’Est
Elle constitue le second plus grand foyer de
peuplement de l’humanité après l’Asie du Sud, soit 1.6
milliards d’habitants, 21,8% de la population mondiale.
Dans cet effectif, la Chine seule, pays le plus peuplé du
monde, détient 1,3 milliard d’habitants. Au plan économique,
l’Asie de l’Est est au centre de l’économie mondiale car c’est
là que se trouve la 1ère et la 2nde puissance industrielle du
monde (Chine et Japon) et une foule de petites nations
dynamiques comme la Corée Sud. L’Asie de l’Est exporte
l’automobile, le gaz, le Charbon le matériel informatique et
importe les produits agricoles, la matières premières minières.
L’Asie de l’Est doit surtout faire face à l’effectif et au
vieillissement de la population et au déficit en matière
première, surtout pour le Japon qui n’en dispose presque pas.
Conclusion
Principal centre de l’économie mondiale depuis des
décennies, la Triade continue d’être le propulseur de
l’économie planétaire grâce au libéralisme économique
fondé sur la concurrence et l’innovation. Toutefois, elle est
contrariée par de nouveaux centres de développement très
dynamiques et volontaires autour des pays émergents.
© WANDJA NZOUATCHAM S., PhD_PLEG_Géographie_Mars_2023_En_cours_d’élaboration
LEÇON 14 : LES FOYERS ECONOMIQUES EN
EXPANSION
© WANDJA NZOUATCHAM S., PhD_PLEG_Géographie
Introduction
Un peu partout dans le tiers monde, des Etats se
démarquent économiquement en faisant tendre leurs
structures socioéconomique et politique vers celles des pays
riches. Ces pays dits émergents, se trouvent sur tous les
continents.
I- Les pays émergents d’Amérique
Il s’agit notamment du Brésil, du Mexique et de
l’Argentine.
Au plan démographique, ces trois pays ont une
structure semblable. Ils sont tous à un stade avancé de leur
transition démographique et ne participent plus que très peu
à l’augmentation de la population mondiale.
Au plan économique, le Brésil est la 9ème économie
mondiale, 1ère d’Amérique latine ; le Mexique 15ème
mondiale et 2ème d’Amérique latine l’argentine 21ème
mondiale et 3ème d’Amérique latine.
Le Brésil est un puissant exportateur de produits
agricoles. Il occupe le premier rang pour les produits comme
la canne à sucre, le soja, la café, l’orange…C’est le leader
d’Amérique latine par la qualité de services qui occupent
75,8% du PIB.
Le Mexique est riche en ressources naturelles,
notamment le pétrole dont il est 5ème producteur mondial, le
gaz naturel. Le secteur secondaire est dominé par la
production du ciment, le verre, l’acier et l’agroalimentaire.
Dans le domaine des services, il est reconnu à travers ses
productions audiovisuelles. Sa réussite est surtout liée aux
accords de libre-échange avec les USA et le Canada dans le
cadre de l’ALENA.
L’Argentine est une économie postindustrielle avec
1.8% de la population dans le domaine de l’agriculture,
contre 78,3 dans le domaine des services. Son industrie est
dominée par l’agroalimentaire, l’automobile, le textile.
II- Les pays émergents d’Asie et du Moyen Orient
Les pays émergents d’Asie sont l’inde, la
Malaisie et les quatre dragons, ceux du moyen orient sont
l’Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis.
L’inde est le second pays plus peuplé du monde
avec 1.3 milliard d’habitant et 7ème plus vaste. C’est un pays
qui a toutes les caractéristiques des pays du tiers monde
avec plus de la moitié de la population en dessous de 25 ans,
un taux de fécondité élevé. Septième puissance mondiale et
3ème d’Asie, elle affiche le taux de croissance le plus élevé
parmi les BRICS. L’agriculture y représente 16% du Pib,
contre 22% pour l’industrie et 62% pour les services.
L’industrie est dominée par l’automobile, le minier et le
textile.
La Malaisie compte environ 32 millions d’habitants.
26ème économie mondiale ses principaux produits
d’exportation sont l’électronique, l’huile de palme (1er
mondial), le pétrole, le gaz. Ses principaux produits
d’’importation sont les biens intermédiaires, les biens
d’équipement et les biens de consommation. Ses principaux
partenaires sont la chine, Singapour, Thaïlande, USA, UE et
japon.
Les quatre dragons d’Asie sont une expression qui
fait référence à quatre Etats d’extrême orient à forte
croissance industrielle : la Corée du Sud, Hong Kong,
Singapour et Taïwan. La Corée du sud compte 51 millions
d’habitants, Taïwan 23 millions, Singapour 5 millions et Hong
Kong 7 millions d’habitants. Ces pays sont considérés comme
des pays développés avec un niveau de vie comparable à
celui des USA, de l’UE ou du Japon. Singapour est leader
mondial de disques durs, pour ordinateurs personnels, Hong
Kong est leader de jouets électroniques, la Corée du Sud
leader pour les téléviseurs et Taïwan pour les consoles
d’ordinateurs.
L’Arabie Saoudite compte 33 millions d’habitants.
La structure de sa population présente les caractéristiques
des pays pauvres avec 75% de la population qui ont moins
de 30ans. C’est la 1ère économie du moyen orient et la 18ème
économie mondiale. Son économie est fondée sur
l’exploitation des ressources pétrolière dont elle est première
mondiale ; le tourisme religieux avec le pèlerinage à la
Mecque.
Les EAU comptent 9,7 millions d’habitants. C’est le
33ème pays pour son PIB. L’agriculture n’y représente que
0.9 %, l’industrie 49.8% et les services 49.2%. Ses
principaux produits d’exportation sont le pétrole, le gaz
naturel, le poisson séché et les dattes.
III- Les Pays émergents d’Afrique
Il s’agit du Nigéria, de l’Afrique du sud, de l’Egypte
et du Maroc.
Le Nigeria compte environ 201 millions d’habitant,
pays le plus peuplé d’Afrique et 7ème mondial. Environ deux
tiers de cette population vit sous le seuil de la pauvreté.
C’est le 1èr du continent par son PIB, le 31ème mondiale. 95%
de son économie repose sur le pétrole, suivi du cacao, du
caoutchouc et du bois qu’il échange surtout avec les USA, l’UE.
L’Afrique du Sud compte 58,5 millions d’habitants,
25ème mondial et 6ème au niveau du continent. C’est le 34ème
pays au monde pour son PIB, 2ème au niveau du continent.
C’est le 1er producteur d’or et de platine et l’un des premiers
pour le diamant et l’argent.
L’Egypte compte environ 101 millions d’habitants.
C’est le 3ème pays plus peuplé du continent, 14ème mondial.
C’est le 3ème pays du continent pour son PIB, 45ème mondiale.
Son économie est structurée autour du manufacturier (16%),
immobilier et construction (17%), agriculture (11%) et
l’extractif (10%).
Le Maroc compte environ 36.6 millions d’habitants.
C’est 11ème plus peuplé du continent, 40ème mondial. C’est le
5ème pays du continent pour son PIB, 60ème mondiale. Il est
réputé pour l’exportation des fruits et légumes, d’olives et
huiles d’olive ainsi que de produits de la mer. Son industrie
est aussi très diversifiée : l’agroalimentaire, l’automobile,
l’aéronautique, le naval et celle des papiers et cartons
Conclusion
Les pays du tiers monde dits émergents sont à
différentes étapes de leur développement. Tandis que ceux
© WANDJA NZOUATCHAM S., PhD_PLEG_Géographie_Mars_2023_En_cours_d’élaboration
d’Asie et de l’Amérique sont à un stade très avancé,
généralement proche du développement des pays du Nord,
ceux d’Afrique s’insèrent dans la mondialisation avec les
marques de la pauvreté.
LEÇON 15 : LES PAYS AU DECOLLAGE
ECONOMIQUE DIFFICILE
© WANDJA NZOUATCHAM S., PhD_PLEG_Géographie
Introduction
Les pays au décollage difficile correspondent aux
PMA, c’est-à-dire les pays les moins avancés de la planète.
On les retrouve surtout dans la région du golfe et en Afrique.
I- Certains pays du golfe
La région du golfe correspond au territoire compris
entre l’Iran et la péninsule arabique. Les principaux PMA de
cette région sont l’Afghanistan, le Pakistan, le Yémen.
Au plan démographique, ce sont des pays aux taux
de fécondité énorme et se situant à la première phase de
leur transition démographique. La population est
essentiellement jeune, l’espérance de vie faible. Le taux de
mortalité infantile est élevée, les migrations fortes du fait des
conflits et de la pauvreté.
Au plan économique, En Afghanistan, la vie est
encore fondée essentiellement sur l’agriculture qui occupe
près de 85% de la population. Les principales cultures sont
le coton, les fruits. Le pays produit aussi les minerais comme
le lithium, le zinc ou l’aluminium. Au Pakistan, le secteur
agricole reste dominant mais plus diversifié qu’en
Afghanistan. Le Yémen quant à lui est l’un des pays les plus
pauvres de la planète, vivant essentiellement de l’aide
internationale. L’agriculture y occupe 60% de la population
active. L’économie repose sur le café, le Pétrole brut et le
gaz liquéfié.
Au plan social, ces pays ont un indice de
développement très faible de même que l’alphabétisation
qui se trouve en dessous de 50%. La grande majorité de
population refugiée ou déplacée du fait de la guerre ou du
terrorisme vit sous le seuil de la pauvreté.
II- Les pays d’Afrique
La plupart des PMA en Afrique se situent dans la
zone subsaharienne. Les plus représentatifs sont la RCA, le
Burkina Faso, le Burundi, la Gambie, Haïti, la Mauritanie, le
Mali, le Niger…
Au plan démographique, ils constituent avec les
PMA d’Asie les principaux moteurs de la croissance
démographique mondiale. Ils ont à peine entamé leur
transition démographique, d’où une structure démographique
dominé par les jeunes et des taux de fécondité toujours très
forts (6 enfants par femme en RCA, 7 au Niger). L’espérance
de vie y rente faible et la population confrontée aux
maladies Au plan économique, ce sont des pays
essentiellement agricoles. L’industrialisation y est
embryonnaire et l’essentiel des industries qui existent se
limitent aux domaines agroalimentaire et minière.
L’agriculture, pourtant principale source de revenu reste
dominée par le secteur traditionnel avec une production
réduite à la subsistance.
Au plan social, la grande majorité de ces Etats vit
sous le seuil de la pauvreté avec moins d’un dollar par jour.
Ils présentent des caractéristiques communes, notamment un
passé colonial récent, les récurrences des crises politiques et
sociales, les crises alimentaires, la malnutrition, l’exode rural
important, la difficile adaptation aux valeurs démocratiques,
l’exposition au terrorisme.
Conclusion
La situation démographique, économique et social
des PMA montre que ceux-ci constituent le bloc des
marginalisés dans la mondialisation. Après des décennies de
choix économiques hasardeux, il est urgent que ces pays
adoptent des réformes qui leur permettent enfin d’assurer
leur décollage économique et leur insertion définitive dans la
mondialisation qui est devenu un phénomène irréversible.
LEÇON 16 : LES ECHANGES DU CAMEROUN
AVEC L’EXTERIEUR
© WANDJA NZOUATCHAM S., PhD_PLEG_Géographie
Introduction
Le Cameroun, acteur majeur de la CEMAC, participe
au commerce mondial en échangeant aussi bien au niveau du
continent qu’avec les autres États du reste du monde.
I - Echanges avec les partenaires africains
Les principaux partenaires du Cameroun sont les
pays de la sous-région CEMAC et ceux des autres
organismes de coopération sous régionale d’Afrique. Avec
tous ces pays, le Cameroun échange les produits agricoles et
les produits manufacturés.
En ce qui concerne les produits agricoles, le
Cameroun représenterait à lui seul 70% des échanges
agricoles communautaires de la CEMAC. Ces exportations
agricoles concernent également le Nigeria. Les principaux
produits exportés au niveau des frontières sud sont, banane,
plantain, bâtons de manioc, macabo, produits maraîchers,
haricots, tomates, oignon, fruits, piment, pommes de terre et
au niveau des frontières nord le sorgho, les arachides, les
fruits, la canne à sucre.
Pour ce qui est des produits manufacturés, l’industrie
du Cameroun bien qu’embryonnaire, exporte les boissons, les
chocolateries, le textile, l’aluminium, le ciment, la quincaillerie.
Le Nigeria est le premier partenaire du Cameroun avec des
échanges évalués à 4000 milliards chaque année. La
balance commerciale du Cameroun est excédentaire dans la
zone CEMAC et déficitaire face au Nigeria.
II -Echanges avec le reste du monde
Avec le reste du monde, le Cameroun exporte
surtout les produits agricoles tels que le café, le cacao,
l’hévéa, la banane, le coton brut ; les produits miniers comme
l’or, le cuivre ; les source d’énergie comme le pétrole, le gaz
liquéfié. Ses principaux clients sont l’UE, la Chine, les USA,
l’Inde…
Le Cameroun importe généralement les produits
agricoles comme le riz, le poisson, mais surtout les produits
© WANDJA NZOUATCHAM S., PhD_PLEG_Géographie_Mars_2023_En_cours_d’élaboration
manufacturés et plus précisément les biens d’équipement
électrique, le carburant, l’automobile…Ses principaux
fournisseurs sont la Chine (26%), la France (11.8%), le
Nigeria (12.3%), la Belgique (4.9%), les USA (2.2%)…
III- Les problèmes des échanges du Cameroun
Les principales difficultés qui plombent le commerce
international du Cameroun sont : la concurrence rude des
multinationales étrangères aux entreprises locales, les
accords de partenariat économiques qui affaiblissent le tissu
industriel local, les barrières non-tarifaires dans les pays
occidentaux, la contrebande des produits étrangers sur le sol
camerounais, les freins à la libre-circulation dans la sous-
région, notamment en Guinée Equatoriale et au Gabon,
l’insécurité qui ralenti de façon profonde les activités
économiques et les flux de marchandises et personnes.
Conclusion
Le Cameroun participe activement dans le
commerce international. Mais cette participation reste
modeste dans la mesure où propose des produits à faible
valeur ajoutée et parfois non transformés. Il gagnerait à
créer une dynamique communautaire au niveau sous régional
et avec le Nigéria et à transformer localement ses ressources
afin d’améliorer son intégration durable dans le système
monde.
DOSSIER 5 : LES MARCHES FRONTALIERS DU
CAMEROUN
© WANDJA NZOUATCHAM S._PLEG_Géographie
Les principaux marchés frontaliers du Cameroun
sont les espaces commerciaux qui se tiennent à la lisière du
territoire du Cameroun avec les pays qui le bordent. Ces
principaux marchés sont : Banki, Mbaïboum, Abam-minko,
Kyé-Ossi, Ekondo-Titi, … Ces marchés frontaliers traduisent
dans les faits la volonté des peuples de participer à la
mondialisation à travers le processus d’intégration. Ils font
vivre les zones frontalières et créent de nombreux emplois
dans différents secteurs. Cependant, l’insécurité, les
tracasseries policières, le mauvais état des routes et la
xénophobie sont autant d’obstacles que rencontrent
l’intégration du Cameroun aux pays frontaliers et plombent
son émergence. Les différents Etats gagneraient à taire leurs
querelles et initier des réformes qui participeraient ainsi à
engager leurs populations sur la voie de la prospérité.