• Plate-forme multimodale • Caractériser la notion de mondialisation • I ntermodalité / interdépendance • Caractériser une situation géographique •C âbles sous-marins • Comparer des situations géographiques •L iaisons satellitaires • Interroger un document •F lux – nœuds / hub - réseau • Caractériser le rôle des États dans le • Triade processus de mondialisation •M ondialisation / indice de mondialisation • Caractériser le rôle des associations • Conteneurisation régionales de coopération économique •P roduits manufacturés • Compléter le croquis d’un espace portuaire •F irmes transnationales • Expliquer en quoi les firmes multinationales • ONG sont des agents majeurs de la mondialisation •M ouvement altermondialiste • Caractériser l’action individuelle face à la •L ibéralisation des échanges mondialisation •O rganisations internationales / ALENA / • Caractériser les liens entre la conception, la Mercosur fabrication du Smartphone et les réseaux de •P rotectionnisme économique la mondialisation • Capitalisme • Mettre en lumière les enjeux géopolitiques de • Glocalisation la commercialisation du Smartphone •Z one industrialo-portuaire • Décrire le circuit d’un bien de sa conception, •D ivision internationale du travail (DIT) à sa réalisation puis à sa consommation à •D ivision internationale des processus l’échelle mondiale productifs • Caractériser la notion de guerre commerciale •S martphone / Cloud • Caractériser le rôle que la mondialisation • R&D confère aux frontières •A ires de puissance • Connaître et comprendre les objectifs du •G uerre commerciale développement durable tels que définis par •D éveloppement durable l’UNESCO •S mart Border •C ulture mondialisée •D iversité culturelle • COP
Les hommes, les idées, les produits circulent sans cesse de manière plus rapide et plus nombreuse à la surface de notre planète. On parle de mondialisation pour qualifier ce phénomène de création d’un espace mondial interdépendant. Si toutefois ce phénomène n’est pas nouveau, des questionnements naissent de l’intensification et de la quasi instantanéité de certains des échanges qui s’effectuent entre les différents lieux du globe. En effet, une nouvelle perception du monde, plus mouvante et complexe, bouleverse tant les façons de vivre, de travailler, les relations à l’autre, que les rapports de force économiques et politiques entre États. Votre parcours tout au long de cette séquence a cherché à souligner les principales caractéristiques du processus de mondialisation tout en vous amenant à avoir un regard critique sur lui en analysant aussi bien ses effets positifs que ses dérives, soulignant les défis qui s’ouvrent à chacun d’entre-nous dans les décennies à venir.
Quels sont les processus et les défis de la
mondialisation en ce début de XXIe siècle ?
Zoom sur la progression chronologique de la séquence
Dans un premier temps, vous avez découvert les manifestations de la mondialisation. Il s’agit d’un processus de développement des échanges à l’échelle mondiale qui s’inscrit dans un temps long. La séquence 1 en histoire vous a montré son acte de naissance, lors des Grandes découvertes. Deux autres étapes ont ensuite accéléré sa mise en place : la colonisation du monde par les États européens à partir de la fin du XVIIe siècle et le développement de la société industrielle à partir du XIXe siècle provoquant un développement des moyens de transports et de communication dont l’apogée est atteinte avec la conteneurisation et Internet. Une interdépendance caractérise les flux sur lesquels reposent le principe du libéralisme économique (accords commerciaux entre États sur les tarifs douaniers et le commerce) qui fonde la mondialisation. Toutefois, ces échanges révèlent les rapports de force mondiaux. La Triade (Europe occidentale, Amérique du nord, Asie de l’Est) domine les flux autour de nœuds puissants où l’on trouve les principales mégalopoles mondiales (régions urbaines de plusieurs millions d’habitants rassemblant plusieurs villes aux fonctions variées, reliées par de grands axes de communication). À coté de ces aires de puissance se trouvent des espaces marginalisés comme le continent africain. De nouvelles puissances ont émergé ces dernières décennies, ce sont les BRICS qui dominent de plus en plus le système monde, à l’image de la Chine dans le domaine des communications (5G). Dans un deuxième temps, un focus a été fait sur les acteurs de la mondialisation et leurs stratégies. Les États constituent des acteurs centraux de la mondialisation. Ils aménagent leur territoire par le biais d’infrastructures telles que des zones industrialo-portuaires. Nous avons eu l’occasion dans cette séance d’approcher l’organisation de Port 2000 au Havre. Ainsi, les États jouent un rôle de régulateur de la mondialisation. Tout en assurant les besoins de leurs populations et de leurs entreprises, ils cherchent à limiter les effets néfastes de la globalisation en luttant par exemple contre les délocalisations ou en promouvant les produits nationaux (made in France). Ils s’organisent dans des associations régionales de coopération économique, ce qui leur permet de s’affirmer dans la mondialisation (l’UE, l’ALENA, le Mercosur, l’Asean). Nous avons également vu d’autres acteurs puissants, les FTN ou Firmes transnationales, on parle également de multinationales. Elles sont présentes dans tous les secteurs économiques (pétrole, agroalimentaire, banques…). Elles ont une stratégie planétaire en s’implantant dans des États qui leur offrent des avantages fiscaux, politiques, ou une main d’œuvre bon marché. Ainsi, par leur capacité à puiser des ressources à l’étranger et à en transférer au-delà des frontières les FTN sont le symbole même de la mondialisation, et tendent à échapper au contrôle des États.
Enfin, d’autres acteurs jouent un rôle clé, ce sont les ONG qui permettent aux citoyens de s’impliquer dans les défis de la mondialisation. En effet, elles déploient leurs actions dans des domaines variés en réaction aux excès de la mondialisation et pour exprimer une solidarité transnationale. Elles sont présentes dans tous les domaines, au niveau syndical, politique, religieux, sportif, scientifique, culturel, écologique, humanitaire. Dans un troisième temps, nous avons illustré le processus de mondialisation à partir de la conception, la fabrication et la diffusion d’un objet technologique ayant une place considérable dans notre quotidien : le Smartphone. Cette séance a été l’occasion de mettre en lumière les trois plus grands producteurs en la matière : le Coréen Samsung, le Chinois Huawei et l’Américain Apple. La conception du Smartphone montre le poids important occupé désormais par la Chine. Cette dernière ne veut plus seulement être "l’atelier du monde" mais revendique aussi une place dans le domaine de l’innovation et de la recherche. Huawei a installé 5 centres de recherche en France en plus de ses centres situés à Shenzhen, que l’on surnomme aussi la Silicon Valley chinoise (en comparaison avec la Californie qui concentre l’essentiel des entreprises technologiques de pointe). Ainsi, le marché du Smartphone souligne les rapports de puissance. Il joue un rôle stratégique dans les relations internationales. La puissance économique qui dominera le marché des communications, notamment la 5G, se verra dotée d’une influence considérable sur des millions de personnes (soft power). La fabrication du Smartphone s’intègre dans les réseaux de la mondialisation, profitant de la division internationale du travail. Huawei ouvre des usines de fabrication en Algérie. La firme multinationale adapte ses produits au marché algérien, profite d’une main d’œuvre meilleur marché, tout en effectuant un transfert de technologie en formant du personnel local aux techniques de fabrication chinoises. Une véritable guerre commerciale naît de la vente des Smartphones dans le monde. Les États-Unis, prétextant des menaces d’espionnage de la part des chinois et un non respect des règles du commerce international, leur ferment l’accès au marché américain. Huawei, premier fabricant au monde de produits technologiques, cherche des débouchés non seulement en Europe, mais aussi sur le continent africain. Dans un quatrième temps, nous nous sommes intéressés aux principaux questionnements que les effets de la mondialisation soulèvent. Certains ont pu déjà être abordés dans les séances précédentes. Il y a tout d’abord le rôle des frontières qui est redéfini. En principe, la logique du libre-échange pousse vers davantage d’ouverture et vers un effacement des frontières. Les manifestations sportives réunissant des milliers, voire des milliards de téléspectateurs, sont là pour le prouver. Pour autant, on voit apparaître des Smart borders ou « frontières intelligentes », utilisant des technologies de pointe telles que la reconnaissance faciale. L’Europe a mis en place ce projet qui se déploie à partir de 2021 entre 26 pays et 4 pays associés. La mondialisation réactive certaines peurs notamment face aux flux migratoires. De fait, les frontières, si elles laissent passer les flux commerciaux et financiers, deviennent beaucoup moins perméables aux flux de personnes. Certains dirigeants cherchent à réaffirmer la frontière comme zone de délimitation entre les peuples. Donald Trump veut construire un mur entre les États-Unis et le Mexique. Les tenants du Brexit au Royaume-Uni ont construit en partie leur argumentaire sur la fermeture du pays face aux flux migratoires. Face à une mondialisation qui complexifie les rapports entre les peuples en les plaçant à une échelle planétaire, une gouvernance mondiale s’impose. Cette dernière est née au lendemain de la Seconde guerre mondiale avec l’ONU (Organisation des nations unies, en juin 1945). Les institutions internationales interviennent pour réguler les rapports entre les États dans les domaines économique, politique, culturel, sanitaire. Pour tenir les promesses de la mondialisation, l’UNESCO (Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture, institution spécialisée de l’ONU créée en 1945) a mis en place les 17 objectifs pour le développement durable. Il s’agit de faire face aux dérives de la globalisation que se soit sur le plan économique social ou environnemental. Des sommets ont lieu entre les dirigeants des pays du monde pour discuter de mesures à prendre (COP sur le climat, G7 regroupant les 7 plus grandes puissances, G20 associant les pays émergents).