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SÉQUENCE 1 : LA COORDINATION PAR LE MARCHÉ

CHAPITRE 3

Quelles sont les principales défaillances du marché ?

Introduction
Exercice 1 - Sensibilisation - Comment fonctionne un marché ?

• Objectif : Découvrir le rôle des pouvoirs publics dans la prise en compte des défaillances du marché.
• Consigne : Après avoir visionné la vidéo Comment fonctionne le système d’échanges de quotas
d’émissions de CO2 en Europe ? – IFP – CDC climat – ADEME, 2015 (3’55), répondez aux questions
posées.
Saisissez dans votre moteur de recherche les termes suivants : Comment fonctionne le système
d’échanges de quotas d’émissions de CO2 en Europe ?
https://www.youtube.com/watch?v=pH9BYRqbofk

1. Qui décide du plafond d’émission ?


2. Qu’est-ce qu’un quota ?
3. Que se passe-t-il pour l’entreprise qui dépasse son plafond alloué ?
4. Et pour celle qui ne l’atteint pas ?
5. Quels sont les objectifs (chiffrés) recherchés par la mise en place de ce marché ?
6. Comment évolue le plafond d’émission ?
7. Quel est le raisonnement adopté par les entreprises ?

Nous avons vu précédemment que le fonctionnement de la loi de l’offre et de la demande pouvait être
altéré si des agents économiques détenaient un pouvoir de marché suffisant pour fausser le jeu des prix
et des quantités.
Mais la constitution d’un pouvoir de marché due à la présence d’ententes ou de monopoles par exemple
n’est pas la seule menace au bon fonctionnement de la loi de l’offre et de la demande. Les conditions à
réunir pour que le jeu du marché aboutisse à un équilibre non faussé sont en fait tellement sévères que
l’émergence d’un tel équilibre est l’exception plutôt que la règle.
Nous verrons dans ce chapitre trois situations où des obstacles s’opposent au libre jeu de l’offre et de la
demande.
• Un marché a des effets collatéraux sur d’autres agents que les offreurs et les acheteurs concernés.
Peut-on dire que l’équilibre du marché de l’alcool est non faussé si les fabricants ou les vendeurs
d’alcool laissent à la charge de la société les effets directs et indirects liés à l’utilisation du produit :
coût des accidents de la route et des accidents du travail, des cancers et des maladies psychiatriques,
de la violence faite aux femmes et aux enfants... ?

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• Certains biens n’appartiennent à personne ou ne peuvent faire l’objet d’une utilisation individuelle.
Comment pourrait-on faire fonctionner la loi de l’offre et de la demande à propos d’un spectacle de feu
d’artifice ou de la Défense nationale ?
• Les offreurs et les vendeurs ne disposent pas tous de la même information. Comment un acheteur
peut-il se décider s’il ne sait pas si l’automobile d’occasion qu’il envisage d’acheter a été bien
entretenue ou non ? Comment une entreprise peut-elle choisir entre plusieurs candidats à un emploi si
elle ne sait pas s’ils sont compétents ou non ?
Dans ces trois situations, le fonctionnement de la loi de l’offre et de la demande est mis en échec,
l’équilibre de marché n’est alors pas atteint. On parle de situations de « défaillances du marché ».
Certaines peuvent être corrigées par des moyens qui relèvent des agents économiques eux-mêmes ou
d’une intervention extérieure, celle de l’État en particulier, de la Commission européenne dans la vidéo
que vous venez de voir.

1. Le marché est défaillant dans l’allocation des ressources

A. Marché et externalités
La loi de l’offre et de la demande permet de rendre conciliables les intérêts opposés des offreurs et des
demandeurs. Elle assure donc un équilibre sur le marché du bien considéré. Mais, peut-on dire que cet
équilibre est pleinement satisfaisant si les échanges qui s’opèrent entre vendeurs et acheteurs ont des
« retombées collatérales » et provoquent des effets indésirables pour d’autres agents économiques ?

Exercice 2 - Qu’est-ce qu’une externalité ?

• Objectif : Définir le concept d’externalité.


• Consigne : Après étude du document, répondez aux questions posées.
« Une entreprise dont l’activité émet des rejets polluants n’est pas, sans intervention extérieure au
cadre du marché, contrainte d’indemniser les individus touchés par cette pollution. De façon analogue,
l’entreprise qui substitue des énergies renouvelables à des énergies fossiles n’est pas rémunérée pour
les retombées positives de ce changement technologique.
Ces externalités conduisent à des défauts de coordination à plusieurs échelles : ainsi les entreprises sont
amenées, par la maximisation individuelle de leur profit, à produire des quantités supérieures à celles
qui optimiseraient le bien-être collectif puisqu’elles n’intègrent pas dans leur prise de décision les effets
néfastes de la pollution ; les consommateurs, pour leur part, ne tiennent pas compte des conséquences
délétères de certains produits lorsqu’ils les achètent. »
O. Montel-Dumont, L’économie verte, Les cahiers français ;
La Documentation française, n° 355, p. 4, mars-avril 2010.

1. En vous appuyant sur la définition de la défaillance du marché, expliquez en quoi ce texte traite d’une
défaillance.
2. Qui est responsable de cette défaillance ?
3. En quoi les phrases en italiques présentent-elles deux exemples de défaillances ?
4. En déduire une définition de « externalité ».
5. Une externalité est-elle forcément négative ? Donnez des exemples (autres que ceux du texte) afin
d’illustrer votre réponse.
6. En utilisant l’exercice 1, citez un exemple de réponse du marché à la pollution.

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Exercice 3 - Les instruments de politique de lutte contre les externalités

• Objectif : Recenser les différents instruments de lutte contre les externalités négatives.
• Consigne : Après étude du document, répondez aux questions posées.
Le chewing-gum
Marchez dans les rues de la plupart des villes d’Europe, regardez les trottoirs et vous repérerez
sans difficulté plein de grosses tâches noires sur le sol. Il s’agit des restes de chewing-gum, qui ont
été crachés et piétinés sur les dalles et revêtement qui forment les zones piétonnes. Les autorités
municipales se sont longtemps plaintes des coûts de nettoyage des restes de chewing-gum. Il s’agit d’un
exemple de coût social, d’une externalité négative. Une municipalité de la région de Londres souligne que
le nettoyage des chewing-gums lui coûte 100 000 livres supplémentaires par an, d’autres, plus grosses,
voient cette somme doublée. […] Alors que nous sommes confrontés à un coût social incontestable, il ne
semble pas facile de trouver une solution. Une des questions est d’identifier ceux qui sont à l’origine de
ce coût et ceux qui sont chargés de résoudre le problème - serait-ce une sorte d’application du principe
du « pollueur payeur » ?
Dans ce cas, qui est le pollueur : le fabricant de chewing-gum ou celui qui l’abandonne n’importe où et
diminue la valeur sociale ?
Les industriels se sont penchés sur le problème et ont tenté de développer une gomme qui est à la
fois biodégradable et moins collante. Or une partie du processus de production - et la clé du succès -
est consacrée à l’obtention d’une texture étirable, qui garde ses propriétés dans toutes les conditions
et a une durée de conservation longue. La gomme est d’origine synthétique et est enrichie de divers
agents gustatifs. Toute modification du processus de production nécessiterait des efforts de recherche
significatifs au sein de l’industrie.
Certains soutiennent qu’il n’y a pas à ce jour assez d’incitations à investir dans la recherche et le
développement pour les firmes ; de ce fait, d’autres stratégies doivent être adoptées. Il a été suggéré
d’imposer une taxe sur les chewing-gums pour couvrir le coût de nettoyage des taches - un penny par
paquet, jusqu’à 7 pence en Irlande. D’autres mesures ont été proposées, comme le paiement d’une
amende par ceux qui jettent leur chewing-gum dans la rue […].
Gregory Mankiw, Principes de l’économie, De Boeck 2013, p 264-265.

1. Quelle distinction faites-vous entre coût social et coût privé ?


2. Qu’est-ce que le principe du « pollueur payeur » ?
3. Quel agent économique peut limiter ou encourager les externalités, tant positives que négatives, des
entreprises ?
4. A l’aide du texte, identifiez les différentes solutions qui peuvent être mises en place afin de limiter la
pollution.

B. Marché, biens communs et biens collectifs


Tous les biens susceptibles de faire l’objet d’une production et d’un échange ne se ressemblent pas.
Des vêtements ou des automobiles n’ont pas les mêmes caractéristiques que la souscription d’un
abonnement téléphonique ou la participation au feu d’artifice du 14 juillet. Le marché est-il capable de les
traiter tous de manière aussi efficace ? Nous allons voir que la réponse est négative.

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Exercice 4 – Biens privés, biens collectifs

La distinction entre les biens privatifs et les biens collectifs est particulièrement importante puisque les
premiers peuvent faire l’objet d’une production privée et d’un marché tandis que les seconds doivent être
produits par l’État et financés par l’impôt. Or, la frontière n’est pas toujours simple à tracer et elle peut
évoluer dans le temps.
• Objectif : Savoir identifier un bien collectif.
• Consigne : Après étude du document, répondez aux questions posées.
La science économique définit un bien collectif comme un bien non rival et non excluable : la
consommation du bien par un consommateur n’empêche pas la consommation de ce bien par un autre
consommateur et il est impossible d’exclure par les prix un consommateur de l’usage du bien (exemple
de la lumière fournie par un réverbère dans une rue). [...] Au sens strict, en science économique, les biens
communs sont les biens qui sont caractérisés à la fois par la rivalité et par la non exclusion. Ce ne sont
donc pas des biens collectifs et ils ne sont pas forcément des biens publics. Les pâturages communs
(commons) dans l’Angleterre préindustrielle ne faisaient pas l’objet d’une exclusion par les prix (jusqu’aux
enclosures1), mais l’herbe mangée par un troupeau ne pouvait pas être mangée par un autre (rivalité). [...]
Les biens de clubs sont des biens qui sont non rivaux, mais excluables par les prix. Un premier exemple
vient à l’esprit, celui d’une séance de cinéma. Dans la limite de la taille de la salle, c’est un bien non rival
(indivisibilité d’usage) et l’entrée d’un nouveau spectateur dans une salle en partie vide où la projection
doit avoir lieu a un coût marginal nul (ou négligeable) [...].
Alain Beitone « Biens publics, biens collectifs,
pour tenter d’en finir avec une confusion de vocabulaire » (Avril 2010).

e e e
1. Le mouvement des enclosures fait référence aux changements qui, dès le XII siècle mais surtout à partir de la fin du XVI et au XVII siècle ont
transformé l’agriculture anglaise. Les propriétés clôturées, les terrains communaux ont fait l’objet d’une appropriation privée. Cela a eu pour
conséquence de chasser des campagnes de nombreux ouvriers agricoles et petits agriculteurs.

1. D’après le texte, qu’est-ce qu’un bien rival et un bien excluable ?


2. Proposez une définition des biens privatifs ou biens privés.
3. A l’aide des définitions précédentes, classez dans le tableau les exemples suivants : un phare ; une
automobile ; une ligne téléphonique ; les nappes d’eau souterraines ; la défense nationale ; les
ressources halieutiques ; l’éclairage public ; une vidéo à la demande ; un film sur Canal+ ; la forêt
équatoriale.

Rivalité des consommateurs Non rivalité des consommateurs


Consommation exclusive Biens privés Biens de club

Consommation non Biens communs ou ressources Biens collectifs ou biens publics


exclusive communes)

4. En déduire les caractéristiques du bien collectif.

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Exercice 5 - Le problème des passagers clandestins

• Objectif : Comprendre la notion de « free rider » ou « passager clandestin ».


• Consigne : Après étude du document, répondez aux questions posées.
Les habitants d’une petite ville aiment les spectacles de feux d’artifice et chacun des 500 habitants
accorde une valeur de 10 € à l’événement. Le coût de production de ce spectacle est de 1 000 €. Comme
5 000 € correspondent à l’avantage retiré, il est économiquement efficace pour la ville d’organiser le
spectacle. Le marché privé aboutirait-il tout seul à un tel résultat ? Probablement pas. Imaginez qu’un
entrepreneur de la ville décide de monter le même type de spectacle. Il aurait certainement du mal à
vendre ses billets pour ce spectacle car ses spectateurs potentiels se rendraient compte rapidement
qu’ils pourraient voir le feu d’artifice sans billet. Comme ce bien n’est pas excluable, les habitants sont
incités à être profiteurs, en d’autres termes, des passagers clandestins. Un profiteur, ou passager
clandestin, est une personne qui retire un avantage d’un bien mais qui évite de payer pour l’obtenir. […]
La solution au problème est claire : les autorités locales peuvent promouvoir un festival pyrotechnique
en levant une taxe. Supposez que la mairie ait recours à ce mécanisme et réussisse à percevoir en
moyenne 2 € supplémentaires de la part des habitants de la ville ; ils serviront à financer le spectacle
du feu d’artifice. Chaque habitant y gagne en bien-être, ce qui se monte alors à 8 € - en fait, 10 €
représentant la valeur du spectacle moins 2 € au titre de la taxe. L’organisateur peut aider la ville à
atteindre la situation efficace en endossant le rôle d’un employé public, alors qu’il n’y parvenait pas en
tant qu’entrepreneur privé.
Gregory N. Mankiw, Mark P. Taylor, Principes de l’économie De Boeck 2010.

1. Expliquez le concept de « free rider ».


2. Pourquoi la non excluabilité conduit-elle à une défaillance du marché ?
3. Enchaînez logiquement les faits suivants à propos d’un bien commun : Disparition de la ressource (ex.
le thon rouge, la forêt en Haïti) ; absence de droits de propriété ; logique individuelle de l’intérêt privé ;
surexploitation ; exploitation libre de la ressource.
4. Quelle seront les conséquences en termes de production de ce type de bien ?
5. Dans ce cas, comment assurer la production de biens collectifs ?

2. Marché et asymétrie d’information


Parmi les imperfections du marché figurent les situations d’asymétries d’information, qui peuvent
profondément perturber son fonctionnement. L’information est dite asymétrique lorsque l’une des
parties dispose d’informations importantes dont l’autre partie est dépourvue. Pour que la loi de
l’offre et de la demande puisse fonctionner correctement, il est indispensable que les offreurs et les
demandeurs aient toutes les informations nécessaires à l’échange auquel ils veulent procéder. Comment
pourrait-on acheter des pommes si l’on ne savait pas distinguer entre des agriculteurs proposant des
pommes abîmées parce que ramassées sans précaution ou depuis longtemps et des agriculteurs
proposant des pommes cueillies soigneusement la veille du marché ? Comment une banque pourrait-elle
prêter de l’argent si elle ne savait pas distinguer entre des emprunteurs capables de rembourser et des
emprunteurs qui ne le peuvent pas ? Il existe en fait deux grandes hypothèses où la mauvaise information
des agents pose des problèmes majeurs pour le bon fonctionnement du marché. Les deux relèvent de
ce que l’on nomme les situations « d’asymétries d’information » mais elles se présentent comme deux
variantes de cette asymétrie : il s’agit de la sélection adverse lorsque l’asymétrie d’information porte
sur une caractéristique du produit et de l’aléa moral lorsqu’elle porte sur l’action d’un individu.

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A. La sélection adverse
Exercice 6 - Qu’entend-on par anti-sélection ou sélection adverse ?

Les problèmes liés à l’anti-sélection ont été mis en évidence par George Akerloff dans le cas particulier
du marché des véhicules d’occasion. Sur ce marché, la qualité des voitures vendues est imparfaitement
connue des acheteurs potentiels qui ne sont pas des professionnels.
• Objectif : Analyser le lien entre asymétrie d’information et modifications du fonctionnement du marché.
• Consigne : Après étude du document, répondez aux questions posées.
L’exemple des voitures d’occasion permet de saisir le problème dans son principe [...] Supposons qu’il
n’y ait que quatre types de voitures : les voitures neuves et les voitures d’occasion ; les voitures de bonne
qualité et les voitures de mauvaise qualité (qu’aux États-Unis nous désignons par « lemons »). Une
voiture neuve peut être une bonne voiture ou un « lemon » et, bien entendu, il en va de même pour les
voitures d’occasion. [...] Sur ce marché, les acheteurs acquièrent une automobile neuve sans savoir avec
certitude que l’engin est une bonne voiture ou un « lemon ». [...]
Cependant, après avoir été en possession d’une voiture donnée pendant un certain temps, son propriétaire
peut se faire une bonne idée de sa qualité [...] Cette nouvelle estimation est plus juste que l’estimation initiale.
Apparaît donc une asymétrie par rapport à l’information disponible sur le marché de l’automobile, car les
vendeurs possèdent désormais davantage de renseignements sur la qualité des voitures que les acheteurs.
Cependant, puisque, au moment de la transaction, l’acheteur est incapable de distinguer entre une bonne
et une mauvaise voiture, les voitures, bonnes ou mauvaises, se vendent au même prix. D’autre part, il
est évident qu’une voiture d’occasion ne peut avoir la même valeur qu’une voiture neuve ; si cela était le
cas, il serait alors possible de négocier un « lemon » au prix d’une voiture neuve et d’acheter une autre
voiture neuve avec une plus grande probabilité qu’elle soit bonne et une plus faible probabilité qu’elle soit
mauvaise. C’est ainsi que le propriétaire d’un bon véhicule est doublement « coincé ». Non seulement il ne
peut percevoir la véritable valeur de sa voiture, mais il ne peut percevoir la véritable valeur de sa voiture
neuve [...] La plupart des voitures échangées seront des « lemons » tandis que les bonnes voitures risquent
de ne plus être mises sur le marché. Les « mauvaises » voitures ont tendance à chasser les bonnes.
G. Akerloff (1970) « The market for « Lemons » : Quality, Uncertainty and the
Market Mechanism », traduction parue dans Idées, n° 130, décembre 2002.

1. Quelles sont les informations normalement apportées par le prix d’une voiture d’occasion ?
2. Pourquoi peut-on dire que, sur le marché de l’occasion, l’information est « asymétrique » ?
3. Quel est le risque principal de cette asymétrie d’information ?
4. Réalisez un schéma d’implication à l’aide des éléments suivants : Impossible de distinguer les bonnes
voitures des mauvaises ; La proportion de véhicules de mauvaise qualité va augmenter ; Les vendeurs
de voitures de bonne qualité se retirent du marché ; Le prix des voitures baisse ; Des acheteurs
peuvent être tentés de quitter le marché ; L’information est insuffisante ; Des acheteurs se retirent du
marché ; Possible disparition du marché.
5. Quelle solution apporter à l’antisélection ?
6. Proposez une définition de « sélection adverse ».

B. L’aléa moral
Exercice 7 – Qu’entend-on par aléa moral ?

Contrairement à celui posé par l’anti-sélection, le problème lié au risque moral ne survient pas avant que
l’offreur et le demandeur ne se soient mis d’accord mais après. Le contrat est bien passé entre les deux
agents mais l’application du contrat va se révéler désastreuse pour l’un des deux, celui à qui l’autre aura
réussi à cacher le comportement qui sera le sien.

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• Objectif : Comprendre la notion d’aléa moral.
• Consigne : Après étude du document, répondez aux questions posées.
« Les pompiers ne sont pas contents. En effet ceux qui ont pris des risques pour secourir récemment un
spéléologue, coincé dans une grotte dans la Drôme, estiment que le contribuable n’a pas à payer pour sa
négligence. Et pour la première fois, un service départemental d’incendie et de secours a déposé plainte
contre le spéléologue secouru, lui reprochant d’avoir « mis en danger » les sauveteurs. Dans le cas
présent, le sauvetage d’un spéléologue expérimenté a nécessité l’intervention de 17 sapeurs - pompiers
et 55 sauveteurs, dont quatre plongeurs. Le spéléologue, en situation d’aléa moral, est incité à prendre
des risques inconsidérés puisqu’il ne sera pas le seul à être sanctionné par son inconscience et il a
même toutes les chances d’être sauvé. Il peut s’attendre à ce que les pompiers viennent à son secours
pour le sauver. De plus, il ne paiera pas la facture »
« Sauvetage de spéléologues, Économie et Aléa Moral »
David MOUREY Pontault-Combault 2007.

1. D’après le document, quelles sont les raisons avancées pour expliquer le comportement du s­ péléologue ?
2. En déduire la définition de l’aléa moral ou risque moral.
3. Comment remédier au risque moral ?
4. Dans le cas d’un contrat d’assurance automobile est-il possible de retrouver le même type de
­situation ?

Exercice 8 - Mécanismes d’anti-sélection et de risque moral ?

• Objectif : Distinguer l’aléa moral de l’anti-sélection.


• Consigne : Compléter le tableau suivant afin de bien identifier les mécanismes d’anti-sélection et de
risque moral.

Anti-sélection ou
Exemple Explication
risque moral ?
Rôle du contrôle technique pour le En prenant connaissance du contrôle
marché de l’occasion technique, l’acheteur est informé de la
qualité du véhicule par un tiers et selon
une procédure définie par l’État. Le
signal est crédible.
Une compagnie d’assurance ne
rembourse les dommages causés par Risque moral
ses assurés qu’au-delà d’un certain
montant (franchise). En dessous, les
frais restent à la charge de l’assuré.
Une entreprise de maroquinerie fait de
gros efforts publicitaires pour soigner
son image de qualité.
Une entreprise pétrolière exige de
l’entreprise qui transporte ses produits
la remise d’un certificat de bon état du
navire qu’elle va utiliser.

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Exercice 9 - Lutter contre l’asymétrie d’information : illustration

• Objectif : Illustrer la notion d’asymétrie d’information


• Consigne : Après étude du document, répondez aux questions posées.
Lors d’une vente d’une maison ou d’un appartement, le vendeur a l’obligation de faire réaliser plusieurs
diagnostics immobiliers. Dans le cas d’une vente, le dossier de diagnostic technique ou DDT contient au
maximum sept diagnostics obligatoires :
• Le diagnostic amiante, qui recherche les traces d’amiante ;
• Le diagnostic Termites, (État parasitaire) qui recherche les traces de termites dans l’habitation ;
• Le diagnostic Gaz, qui vérifie la sécurité des installations au gaz ;
• Le diagnostic Électrique, qui s’assure de la sécurité de l’installation électrique ;
• Le diagnostic ERNT, qui étudie les risques naturels et technologiques, auquel est soumise l’habitation
• Le diagnostic de performance énergétique, (DPE) qui mesure la performance énergétique du bien ;
• Le diagnostic loi CARREZ, qui mesure la surface du bien selon des critères spécifiques.

1. Présentez ce qui a été mis en place afin de palier le problème d’asymétrie d’information sur le
marché de l’immobilier.
2. Recherchez sur internet l’article L 111 – 1 du code de la consommation et l’alinéa 1.
3. Après avoir visionné la vidéo UFC-Que Choisir. Qui sommes-nous ? Que faisons-nous ? (5’06)
Présentez le rôle de l’Association de consommateurs.
Saisissez dans votre moteur de recherche les termes suivants : UFC-Que Choisir. Qui sommes-nous ?
Que faisons-nous ?
http://www.youtube.com/watch?v=amS8q0_KOyw

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