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Introduction

La mondialisation ou globalisation fut un processus long et lent. Ce processus


consiste à rapprocher, à regrouper ou à rendre mobile les hommes et leurs activités
économiques même politiques. On assiste partout dans le monde à la mobilité des
marchandises, des capitaux, des technologies, des modes de consommation, de
l’information dans des temps record : l’espace terrestre devient un unique marché.

Quelles sont les manifestations, et conséquences de la mondialisation ?


I. DEFINITION

La mondialisation correspond à « l’émergence d’un vaste marché mondial des biens,


des services, des capitaux et de la force du travail, s’affranchissant de plus en plus des
frontières politiques des Etats, et accentuant l’interdépendance entre les pays » La
mondialisation économique désigne l'accélération, à l'échelle mondiale, des échanges de
biens et de services rendue possible grâce à la levée progressive des entraves au commerce
dans le cadre du GATT puis de l'OMC depuis 1994 et par le développement des moyens
de transport et de communication.

II. LES MANIFESTATIONS DE LA MONDIALISATION

1- L’essor des échanges internationaux

On observe dans le monde une augmentation des volumes des échanges. En 2006, le
volume des importations des marchandises a augmenté de près de 10% tandis que le PIB
mondial lui n’a augmenté que de 3%. L’augmentation de la population provoque une
croissance de la demande que les échanges satisfont en partie.

2- La répartition des échanges de marchandises

Les flux concernent l’ensemble de la planète. On voit donc se former des réseaux
commerciaux qui concernent l’ensemble du monde. La globalisation serait donc l’ultime
étape de la mondialisation au niveau commercial. Celle pendant laquelle les entreprises
mettent en place un réseau mondial. L’essentiel du commerce international est réalisé
entre les pays du nord. 70% du commerce international est réalisé par les trois grands
pôles développés : Etats-Unis, Japon et l’Union européenne. En effet les marchandises
dans le monde sont dominées par les pays développés. Les flux sont donc essentiellement
intra-nord. Les nouveaux pays industrialisés tels que le Brésil, le Mexique, Taïwan et les
pays émergents la Chine et l’Inde exportent des produits manufacturés dont la valeur
ajoutée augmente.

3- La mobilité croissante des hommes

Les migrations sont les déplacements de personnes ayant pour effet de transférer la
résidence d’un lieu d’origine à un lieu qu’il visite pour des motifs divers. Le nombre de
migrant dans le monde est passé de 82 millions de migrants internationaux en 1970 à 75
millions en 2000. Aujourd’hui on évalue le nombre de personne vivant dans un autre pays
que le leur a plus de 200 millions de personnes. Selon les estimations ressentes de la
commission mondiale sur les migrations internationales relevant des Nations Unies. Cela
représente 3,3% de la population mondiale.

4- Les flux touristiques

Le tourisme est l’action de voyager pour son agrément. Selon l’Organisation


Mondiale du Tourisme, un touriste est un visiteur temporaire qui séjourne au moins 24
heures dans le lieu qu’il visite pour des motifs de loisir. Les arrivées de touristes dans le
monde s’élève à 800 millions de personnes en 2005. Le tourisme génère 500 milliards de
dollars ode recette par ans. Le touriste se développe pour plusieurs raisons. Les niveaux de
vie augmentent. Les transports progressent en termes de capacité, de confort et de coût.
Enfin il s’agit d’une activité dont la commercialisation se modernise et se généralise. On
observe que les pays développés sont des émetteurs de touristes mais aussi des pays
récepteurs. C’est le cas des Etats-Unis et de l’Union européenne, premiers pôles
touristiques mondiaux à sa tête la France, première destination touristique au monde. Les
pays développés sont d’ailleurs attractifs (patrimoine culturel, richesse en équipement).

5- Le développement des flux de capitaux et informations

La mondialisation du marché financier est intimement lié à la diffusion en continue


de l’information. La circulation des capitaux concerne plus particulièrement les Etats
riches et développés. Les investisseurs jugeant risqué de placer l’argent dans les zones
politiquement instable ou trop pauvre. Moins de 25% des investissements directs à
l’étranger se dirige vers les pays pauvres.

6- La circulation en permanence de l’information

Ce sont les membres de la triade qui maîtrisent l’information (CNN, Fox news,
BBC, France 24). Même si la guerre en Irak a permis de prendre conscience de l’existence
d’un géant de la communication dans le monde Arabo-musulman (AL-Jaseera). Grâce aux
satellites la couverture est planétaire mais certains espaces restent enclavés (Afrique, Asie
centrale, Sud continent indien). Internet a connu un essor spectaculaire rendant plus fluide
la circulation de l’information

III. CONSEQUENCES DE LA MONDIALISATION ECONOMIQUE


1. Sur l’environnement :
En 1993, M. Grossman et A. Krueger ont tenté de décrire les effets de la
mondialisation économique sur l'environnement. Ces auteurs ont distingué trois effets
principaux de l'internationalisation des échanges.

• Un effet de composition : lié à la spécialisation des pays permet selon eux une
meilleure utilisation des ressources naturelles, ce qui doit être favorable à l'environnement.

• Un effet d'échelle : lié à l'accroissement de la production, qui selon la théorie du libre-


échange découle du commerce international. Il est donc nuisible à l'environnement en tant
qu'effet de la croissance économique.

• Un effet technique de la mondialisation vient contrebalancer cette nuisance : la


libéralisation permet des transferts de technologies favorables à l'environnement ainsi
qu'une hausse des revenus des habitants qui deviendraient alors plus exigeants en matière
environnementale.

2. Sur les pays riches :


Pour les pays riches, la mondialisation économique comporte deux bénéfices essentiels :

• Le premier profite au consommateur, qui a accès à un éventail plus large de biens


(diversité) à un prix plus faible que s'ils étaient fabriqués dans le pays même.

• Le second bénéfice profite aux détenteurs du capital, qui obtiennent un meilleur


rendement de leurs capitaux soit en délocalisant les usines dans des pays à moindre coût
de production soit en utilisant sur place une main d’œuvre issue des pays pauvres.

Les pays riches souffrent en revanche de :

 La délocalisation de leurs industries intensives en main-d’œuvre peu qualifiée.


 La concurrence accrue entre pays riches eux-mêmes en matière de réglementation,
de protection sociale, de fiscalité et d'éducation.

Toutefois, les études quantitatives économétriques concluent que les gains des pays
riches à la division internationale du travail sont supérieurs aux pertes (délocalisations,
désindustrialisation). Le problème des pays riches face à la mondialisation économique
serait donc avant tout un problème de répartition de gains afin de pouvoir indemniser les
perdants en leur accordant une part des gains proportionnée à leur perte.

3. Nouveaux pays industrialisés (NPI) :


Jusqu'à la crise asiatique, les nouveaux pays industrialisés semblaient les grands
gagnants de la mondialisation économique. Profitant d'une main-d’œuvre qualifiée et à
faible coût, ils ont bénéficié d'investissements très importants en provenance des pays
riches, ce qui leur a permis de construire une économie moderne et un système de
formation solide, de sortir de la pauvreté. La crise asiatique a cependant montré l'étendue
de leur dépendance à l'égard de marchés financiers prompts à l'emballement spéculatif
comme à la panique.

Le bilan de la mondialisation économique pour ces pays est ainsi très contrasté, avec
d'un côté des pays, comme la Corée ou Taïwan définitivement classés parmi les pays
riches, d'autres, comme la Thaïlande et les Philippines, qui ont du mal à se remettre de la
volatilité des investissements, et d'autres enfin qui bénéficient très largement de la
mondialisation au niveau du pays, mais avec une répartition très inégale de ces gains
(Brésil, Mexique, Chine).

4. Pays pauvres
Au niveau économique, les pays les plus pauvres restent largement en dehors du
processus de mondialisation. Leur ressource économique principale, l'agriculture, reste
dominée par les stratégies protectionnistes des pays riches, sauf pour les cultures propres
aux pays pauvres.

IV. CONSEQUENCES DE LA MONDIALISATION ECONOMIQUE

1. Les hypothèses optimistes :


Les partisans de l’accord bénéficient des avantages comparatifs (tout pays a intérêt
à s’ouvrir au libre-échange en se spécialisant dans les secteurs où il est plus compétitif)
pour célébrer le libre-échange et chanter ses mille vertus. En adhérant à la zone de libre-
échange, le Maroc devrait accueillir d’importants investissements extérieurs et se
bénéficier ainsi de transferts de technologies. Au contact des multinationales européennes
et face à intense concurrence les entreprises marocaines devront se moderniser ou
disparaître.

2. Les hypothèses pessimistes :


Le choix de la libéralisation sous forme du libre-échange a été par le Maroc avec
une sorte de désinvolture, sans aucune étude sérieuse n’ait été réalisé pour mesurer
l’impact de la libéralisation sur l’économie marocaine alors que des secteurs entiers sont
menacés par la concurrence insoutenable des entreprises européennes.
La plupart des nouveaux pays industrialisés asiatiques qui ont connu un
développement spectaculaire ont fortement protégé leurs marchés nationaux tout en
encourageant leurs entreprises à exporter massivement, d’un point de vue théorique, on
peut justifier une politique commerciale protectionnisme dans le cas des « industries dans
l’enfance », qui ne disposent pas d’une taille suffisante pour affronter la concurrence
étrangère. Or au Maroc, on peut considérer que la plupart des « industries sont dans
l’enfance ».

CONCLUSION

La nécessité économique d’ajuster les effectifs d’une entreprise à ses réels besoins,
seule réelle préoccupation du chef d’entreprise même s’il est l’Etat, s’affronte à la
préoccupation non moins légitime des responsables syndicaux et politiques préoccupés par
le devenir des femmes et des hommes ainsi que par le développement du territoire dont ils
sont les élus. C’est pourquoi, nous pensons que l’action sur ces deux enjeux doit être faite
dans le même temps et par les mêmes structures, tant les interférences entre les deux sont
nombreuses. Tout ceci n’est possible que si l’on considère que tout ce que je viens de
présenter constitue aujourd’hui un nouveau métier qui sera utile en permanence.

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