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A. L’accélération et la diversification des flux constitue une réalité aux aspects quotidiens de
plus en plus évidents.
La mondialisation se caractérise bien en effet par le rapide développement des échanges qui
ont pris depuis quelques années une place déterminante dans l’organisation économique aussi
bien au niveau de la production de valeur que de la structure de la consommation dans les
économies développées.
L’essor des échanges au cours du XIXe siècle est lié à la révolution du transport maritime
et ferroviaire. Il avait conduit à une nouvelle division internationale du travail où les pays
développés s’approvisionnaient en matières premières agricoles et textiles dans les
colonies et exportaient des produits industriels.
Les échanges mondiaux au cours de la première mondialisation ont atteint le summum à
la vieille de la première guerre mondiale avec 9% de la production mondiale. Ce n’est pas
beaucoup comparativement à ce qui se passe aujourd’hui. Le protectionnisme avait la
peau dure.
Il faut attendre après 1945 pour assister à un nouvel essor du commerce mondial sous
l’impulsion des USA. Grâce au développement du transport, la baisse des tarifs douaniers
(OMC), la constitution d’ensemble régionaux (Union européenne) le commerce a connu
un essor incomparable par rapport aux périodes précédentes.
Le commerce international s’est développé suivant une double logique : une division
internationale du travail entre pays industrialisés et pays sous-développés et une
intensification des échanges entre la Triade : USA, Europe et Japon.
. La globalisation financière désigne le fait qu’il existe aujourd’hui un marché mondial des
capitaux qui permet de déplacer, de façon quasi instantanée, les capitaux d’un bout à
l’autre de la planète.
Cette globalisation a été permise par trois grandes séries de facteurs, les trois D :
. Le décloisonnement : met fin à la séparation entre les principaux marchés (marché des
changes, marché des actions, marché des obligations) ce qui augmente les opportunités
de placement et les possibilités de spéculation.
Cette financiarisation n’a été rendue possible que grâce à la révolution technologique
(celle des télécommunications, et de l’informatique) qui a mis à la disposition des
investisseurs des moyens de prise de décision nouveaux et considérables. Après sont
venues les innovations financières qui permettent des placements des moyens financiers
nouveaux.
C’est d’abord le cas des actions des entreprises, les dettes privées et publiques, les
matières premières et les sources d’énergie. Il y a aussi la mondialisation des monnaies
qui résulte de la fin du système de Bretton Woods. Les achats et ventes de devises
explosent. Parallèlement à ces mouvements de capitaux à court terme (hot money), on
assiste aussi à une explosion des investissements directs étrangers (IDE)
Les niveaux d’activité et les perspectives de gains sur les marchés financiers ont bien sûr
attiré une multitude d’acteurs. Déjà dans les années 1980 on avait remarqué que les 200
gestionnaires financiers de Thomson, entreprise électronique, faisaient gagner davantage
d’argent à l’entreprise que les dizaines de milliers d’employés à la production.