Afrique

du Sud : Population et inégalités.

Grand Pays (1,2 m km2) situé à l'extrémité du continent africain (frontalier avec
Namibie, Botswana, Zimbabwe, Mozambique, Swaziland, et comportant Lesotho comme
territoire enclavé). 3 capitales = administrative : Pretoria ; législative : Cap ; judiciaire :
Bloemfontein. (On considère Johannesburg comme la capitale économique, ville la +
riche/ + grande, siège de la bourse)

Banque mondiale : 55 M hab en 2015 (80% Noirs, 9% Blancs, 9% Métis, 2,5 %
Asiatiques)

1e puissance économique de l'Afrique, grâce notamment à d'importantes richesses
minières (or, diamant, charbon). PIB : 312.728 milliards $ (2015 Bq mondiale) + BRICS :
(originalement BRIC, créé en 2009) : groupe des 5 principaux pays émergents qui se
réunissent en sommet annuel. Puissances économiques mondiales importantes (Brésil :
6e, Russie 9e, Inde 10e, Chine 2e, Afrique du S 22e selon PIB nominal) en croissance
démographique importante (40% pop mondiale à eux 5).

Pays très marqué par l’apartheid, mis en place par phases successives à partir de 1948
et cessant en 1991.
Définition de population. Le terme population désigne l'ensemble des habitants vivant
dans un pays, une région, une ville, un lieu déterminé.
Inégalités : disparités perçues /conçues/ traitées différemment dans le monde. + notion
d’injustice.

PBMQ : Comment Afrique, malgré développement économique croissant insertion dans
mondialisation, continue être un pays marqué par fortes inégalités ?

I/. Inégalités « héritées » qui persistent
II/. Insertion dans mondialisation et développement éco qui permettent diminuer
inégalités
III/. Mais une mauvaise redistribution et de nouvelles fractures.

I/.

Villes.
Inégalité plus persistante et plus « emblématique » : le logement.

Outil majeur de l’apartheid urbain : instauration des townships.
-> Volonté de spatialiser, de mettre à l’écart qui se retrouve dès la théorie et bouleverse
profondément organisation spatiale AfS.

Ajd, évolution townships> espace identitaire par excellence et amélioration des maisons
(possibilité d’être propriétaire) mais toujours problèmes de densité et d’accès aux
services : dvpt de backyard shacks et de bidonvilles (+ hostels) dans espaces interstitiels
(anciennes zones tampons)> crise logement, services, emplois, distance ++
travail/logement.

+ Rappeler ce qu’est l’apartheid.


Raciales.
1995-2009 : Revenu mensuel Noir a progressé de 37,3% (56 € → 78 €), revenu Blanc a
progressé de 83,5% (408 € → 750 €). Revenu moyen B 10x > Noirs

D'autre part croissance se concentre dans certaines zones notamment Gauteng "ville de
l'or", Pretoria (concentration réseaux ferrés) Cap du Nord et du Sud coupés du
dynamisme autour des capitales.


Violence et Sida

Violence et criminalité, corruption et passivité de la police locale
pays avec le taux de criminalité le plus important au monde o 20 000 meurtres/ an,
autant de tentatives de meurtres 55 000 viols en 2005 (<2000 en France), favorisent
diffusion sida ; police corrompue et incompétente face à violence criminelle et au trafic
d'armes/drogues
Inégal accès environnement sécuritaire = >
pop blanche vit retranchée ds quartiers sécurisés "gated communities" par sociétés
privées (300 000 vigiles et systèmes surveillance), ex JOHANNESBURG 10%
communauté blanche a émigré

SIDA
Un des taux les plus élevés d'Afrique : prévalence de 13,6 % chez les hommes de 15-29
ans (contre 8,6 % au Mozambique, qui a pourtant un IDH de 0,327, classé 185e pays
mondial sur 187)
Pop séropositive > 15% dans Kwazulu-Natal et dans Mpumalanga (Est Afrique S)
-Cas du Sida (carte) : fléau en Afrique du S. 10,6% pop, 1ère cause mortalité. Touche
différemment pop :
Socio-spatialement
-Echelle régionale : Kwazulu-Natal/Mpumalanga (+15% pop)
-Echelle intra-urbaine : townships noirs beaucoup plus touchés que quartiers
résidentiels aisés (surtout bidonvilles grandes métros)
Socialement : actifs + touchés (17% 15-49 ans).





II/.

Économie et démographie : facteurs de développement.

Pop jeune OCDE : envir 65,80% 15-65 ans ; âge médian 24,4 ans. Indice fécondité 2,50
(dc renouvellement générationnel). => Main d’œuvre et clientèle.

Les flux commerciaux de l’Afrique du Sud montrent que le pays est bien intégré́ dans la
mondialisation. L’Afrique du Sud exporte et importe avec l’Afrique Australe, mais
importe et exporte également avec tous les pôles de la Triade. Elle exporte et importe
avec la Chine et l’Inde.
C’est d’ailleurs la Chine, particulièrement intéressée par les matières premières
africaines, qui a invité l’Afrique du Sud à rejoindre le groupe des BRIC en 2011. Au total,
la balance commerciale du pays est excédentaire, la bourse de Johannesburg est la 16ème
mondiale.
Des entreprises puissantes
Sur 500 entreprises africaines, 127 sont sud africaine et celles-ci produisent 40 % du
chiffre d’affaire total de l’Afrique. Eskom, quatrième groupe mondial d’électricité́ , fournit
de l’électricité́ à la moitié du continent.

Transition démocratique et efforts.

Transition démocratique depuis la fin de l’apartheid (91) avec l’ANC au pouvoir. Efforts
pour équiper le pays et réduire inégalités sociales ont été considérables. Depuis 1994 :
+ 8 M personnes avec accès eau courante (à proximité ou dans leur logement)
3 M de logements sociaux construits> 13 M personnes accèdent logement.

Politique étatique pour combler les fractures socio-spatiales divisant le pays : le Black
Economic Empowerment (redistribution des richesses aux populations défavorisées.
+ :

Mais efficacité limitée :

2 autres mesures ont des impacts spatiaux et révèlent très vite leurs limites :
Redistribution des terres :
–de 5% des terres redistribuées entre 94 et 2011, alors qu’objectif de redistribuer 30%
terres arables (82Mhas) détenues par fermiers blancs pour fermiers noirs
 Ø De fait, permanence d’une agri duale : 60 000 fermiers blancs exploitent 75% terres
agris

Restructuration des transports publics urbains : pour réduire éclatement villes et

distance habitat/ lieu travail. Mais politique peine à se réaliser, car va à l’encontre des
opérateurs. De fait, secteur informel conserve importance primordiale, et reflètent
permanence des fractures.

1990 : ménages noirs consacrent 11% de leurs revenus aux transports c/ 7% pour
Blancs (avec revenus + élevés)
> Devant inefficacité réforme, Les inégalités sociales et raciales face à la mobilité restent
considérables.
Agglo Johannesburg : 4/5 écoliers blancs se rendent à l’école en véhicule particulier, 2/3
noirs à pied
+ :

III/.

Echelle urbaine : Gated communities, nouvelle forme de ségrégation

Création de gated communities : témoignent également du processus de métropolisation
et de mondialisation. Ecarts de richesses se creusent, mode de vie pop riches dans
espaces de + en + fermés selon modèles mondiaux.

Nouveau tryptique urbain :
Complexes de résidences> compagnie privée assure sécurité complexe, règlement strict
interdisant nuisances, syndicat copropriétaires veille sur microsociété, pas de diversité
raciale (sauf employés de maison noirs à l’arrière de la résidence)
Eagle Canyon dans la périphérie de Johannesburg, intégrant un terrain de golf et des
maisons de plus 740 m2
Office park (cf. ex de Pretoria)
Shopping mall : boutiques de luxe, supermarché, restaurants, cinémas et boîtes de nuit.
-Urbanisation inégale :
Selon les groupes : Blancs 90%urba / Noirs 60% urba/ Métis 80% urba
à Privatisation espace public, nouvelles formes de ségrégation expliquées par
insécurité et criminalité élevée.

Echelle nationale :

Libéralisation éco. Dominée par de grands groupes financiers "blancs". Globalisation
économique a modifié les priorités gouvernementales : réorientation libérale de
l’économie. On passe du Reconstruction developement program en 1994 (pour réparer
injustices passées avec investissements publics) à la favorisation de l’investissement en
pariant sur effet en cascade pour démunis depuis 2004 (Gear puis AsgiSA).

> Pb : Même si recule de la pauvreté 22% population contre 31% en 1995.
Tjrs 2,4% vivent dans extrême pauvreté ajd, (contre 61% au Mozambique). Mais
croissance économique a surtout profité aux Blancs riches et à une poignée de l'élite
noire au pouvoir depuis 1994.
40% pop au chômage (50% communauté noire, 30 % Métis, 20% Indiens, 8% Blancs).
Moins du 1/3 de la pop bénéficie de l'aide sociale 1⁄4 pop n'a pas l'eau courante (maj :
pop noire).

Du coup : Violences avec immigration. Tensions sociales grandissantes :
2008 : vague de violences contre migrants zimbabwéens, mozambicains et malawites
notamment. Poursuivis jusque dans leurs maisons, pour certains brûlés vifs. Elles ont
obligé le gouvernement (bien tardivement d'ailleurs) à faire intervenir l'armée dans les
townships et les bidonvilles des grandes villes.
> Immigrants deviennent nouveaux exclus de la « nation arc-en-ciel » : regroupés
également dans quartiers (Yeoville à Joh)

Bibliographie et Webographie

Ph. Guillaume, Johannesburg, géographie de l’exclusion
D. Herwitz, Politiques africaines
F. Paillat et J.C Delmas : L’Afrique du sud : un pays émergent, sida, savoir et réinvention de
la société civile en Afrique du Sud.
Gervais Lambony

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